Balayés par les faits, les prétextes mensongers de la résolution 1441 des Nations Unies selon lesquels l'Irak aurait constitué une menace pour la paix du monde : les armes de destruction massive et les armes chimiques ou biologiques n'ont jamais existé, si ce n'est dans l'imagination diabolique des inspirateurs de cette résolution ou dans la naïveté ou plutôt l'esprit servile de ceux qui l'ont votée.

Balayé aussi par les faits, le slogan cynique de " libération du peuple irakien de la dictature de Saddam Hussein " brandi par BUSH et BLAIR quand ils ont jugé le moment venu de passer outre la résolution 1441 et les poursuites des inspections qui étaient devenues des freins.

En revanche, les buts de l'agression impérialiste apparaissent maintenant dans leur aveuglante clarté :

- contrôler pour le compte des compagnies américaines ( d'abord ) et anglaises ( ensuite ) la totalité des réserves et de la production pétrolières du Moyen-Orient

- développer les activités ( et donc les profits ) du complexe militaro-industriel et des autres secteurs intéressés à la guerre et à la " reconstruction "

- établir directement la domination militaire américaine sur toute la région et renforcer l'expansionnisme et le militarisme de l'Etat sioniste d'Israël

- imposer sa suprématie dans ses rapports avec les autres pays impérialistes en leur dictant ses règles dans le processus de repartage du monde.

Prétendument positionné dans le " camp de la paix " en se désolidarisant de l'intervention militaire américano-britannique jugée prématurée et unilatérale, l'Etat chiraquien (soutenu par l'ensemble des partis de droite et de gauche) a repris sa place dans le soi-disant " camp de la démocratie " en appelant de ses vœux une victoire rapide de la " coalition ", puis en s'en félicitant, justifiant de ce fait les crimes commis par l'armada de Bush et de Blair. Ce " revirement " prévisible, assorti d'une volonté affirmée de redonner à l'ONU un rôle central dans l'IRAK " d'après-guerre ", exprime en fait l'espoir de l'impérialisme français de retrouver sa place dans le club qui se partagera le butin. Les multinationales françaises dans lesquelles la part des capitaux américains est importante ont toutes leurs chances !

Qu'on ne s'y trompe pas : si l'Etat impérialiste français a pu donner l'impression qu'il était dans le " camp de la paix ", c'est uniquement parce que les ambitions impérialistes américaines venaient bousculer les intérêts " français " en IRAK. L'hypothèse, puis la réalité d'une victoire militaire américaine l'ont conduit logiquement à se repositionner. Mais ici encore, cela n'a rien à voir avec une volonté de participer au bonheur du peuple irakien. C'est encore et toujours le profit qui dirige. L'armée française en Afrique n'est d'ailleurs pas plus pacifique que les troupes américaines et anglaises engagées en IRAK.

Ici, en France, les travailleurs savent ce qu'il faut penser des " bonnes intentions " proclamées par les représentants de la bourgeoisie au pouvoir. Derrière leurs slogans sur les " réformes ", c'est une guerre de classe que leur livrent le patronat et l'ETAT. C'est la casse généralisée de leurs conditions d'existence : la casse de l'emploi, la casse des salaires, la casse des acquis et des statuts du travail, la casse des services publics utiles aux classes populaires (santé, école, poste, énergie, transports publics), la casse des libertés. Certes, ici, on ne tue pas avec des bombes. Mais la bourgeoisie détruit l'homme sournoisement, sous d'autres formes et pour le même but : LE PROFIT CAPITALISTE.

Les groupes financiers qui se partagent le capital des multinationales sont d'ailleurs partout les mêmes. Ceux qui tuent pour le pétrole en IRAK sont les mêmes qui réduisent les prolétaires à la misère ici, en France…et ailleurs. Leur but , à Wall-Street comme à la bourse de Paris, c'est le profit. LES PROLETAIRES DE FRANCE ET LE PEUPLE D'IRAK ONT LE MEME ENNEMI : L'IMPERIALISME CAPITALISTE. ILS DOIVENT ETRE UNIS POUR LE COMBATTRE.

AUJOURD'HUI, grâce à leur formidable puissance de feu, les armées américano-britanniques ont battu l'armée régulière irakienne et occupent militairement l'IRAK.

Et pourtant, cette victoire difficile, acquise dans une bataille frontale par des forces militaires infiniment supérieures à celles de l'armée irakienne, montre déjà ses limites.

Sur le plan politique, d'abord, les Irakiens rejettent toute administration directe américaine de même que tout Etat irakien fantoche dirigé par Washington.

Sur le plan militaire, ensuite, les opérations dites de " sécurisation " risquent de durer longtemps et se heurter à une résistance armée populaire prolongée. Le spectre du Vietnam n'est pas loin…

Dans cette situation, le peuple irakien a rejoint les premières lignes du combat anti-impérialiste mondial aux côtés des peuples de Palestine, de Cuba, de Corée du Nord, du Vietnam, des peuples d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Et demain ils seront rejoint par d'autres.

HEURE ET LIEU DE LA MANIFESTATION

DERRIERE LA BANDEROLE

Imprimerie spéciale