Les récents mouvements de grèves et journées d'action

Les dernières mobilisations contre le plan Fillon sur les retraites, connaissent un certain essouflement. L'absence d'une réelle coordination des luttes, d'une grève générale interprofessionnelle, d'une orientation politique prolétarienne, l'absence d'un Parti Marxiste-Léniniste... explique en partie le fait que ce mouvement n'est pas débouché sur une victoire. Les raisons de l'essouflement du mouvement sont très diverses et variées, il faudrait également mettre en cause: la determination de la bourgeoisie, l'attitude des directions nationales syndicales, des manoeuvres de la gauche plurielle (PS et P"C"F) dont le contre-projet au plan Fillon sur de nombreux points, correspond à ce que voulait faire cette gauche si elle n'avait pas perdu les élections présidentielles.

Ce débat, ce bilan doit être éclairé par l'expérience et les leçons de l'histoire du mouvement ouvrier. Il est tout à fait intéressant de voir que déjà en 1978/1979 se posait la question des journées d'action, des stratégies des directions syndicales, les manoeuvres électoralistes, la division dans la CFDT... etc.... Ces questions posées hier dans un contexte national et international, différent d'aujourd'hui, avaient notamment été abordées dans une tribune de discussion intitulée -Contraires au sein du peuple-, par le "Quotidien du Peuple" (organe central du PCRml) n°831 en janvier 1979. Le thème de cette tribune était: " FAUT-IL OU NON PARTICIPER AU JOURNEE D'ACTION ? ", les questions, la problématique et le contenu des 3 articles de cette tribune, sont étonnament actuelles et riches d'enseignements pour aujourd'hui.

CONTRAIRES
AU SEIN DU PEUPLE

CONTRAIRES AU SEIN DU PEUPLE va constituer à partir de ce numéro une nouvelle rubrique de notre quotidien. Cette rubrique s'inscrit dans le cadre des transformations annoncées à nos lecteurs après le succès de la campagne de souscription des 25 millions, transformations qui visent à faire de notre quotidien une arme plus efficace dans la bataille politique d'aujourd'hui.

CONTRAIRES AU SEIN DU PEUPLE veut s'efforcer de présenter chaque fin de semaine sur un sujet déterminé au débat plusieurs points de vue différents, au sein du peuple, qui sont en présence. Nous pensons que l'exposition de ces points de vue, la confrontation des différentes argumentations dans une même rubrique de notre journal doit contribuer à faire mûrir ces débats nécessaires au sein du mouvement de masse. Il va de soi que l'exposé de ces différents points de vue, n'engage que leurs auteurs eux-mêmes et nullement la rédaction du journal qui fournit régulièrement, la plupart du temps hors de cette rubrique, en particulier dans les pages d'actualité, le point de vue des communistes révolutionnaires.

Cette rubrique CONTRAIRES AU SEIN DU PEUPLE porte sur l'opportunité de participer aujourd'hui aux journées d'action appelées, en particulier, par la direction confédérale CGT. De nombreuses idées nous venues pour cette rubrique par exemple: <<La construction européenne>>, <<L'initiative du bateau pour le Vietnam>>, <<Le problème basque>>, <<Les apports de Gramsci>>... Mais nous appelons nos lecteurs à nous envoyer leurs suggestions sur les questions qu'ils penseraient pouvoir être traitées dans le cadre de cette rubrique, ainsi que la contribution qu'ils veulent rédiger, le mieux étant pour pouvoir publier plusieurs contributions qu'elles n'excèdent pas deux feuilles dactolographiées double interligne (4 - 5000 signes). Avos plumes camarades.

QDP n°831 -du 13 /14 / 15 janvier 1979-

CONTRAIRES AU SEIN DU PEUPLE
FAUT-IL OU NON PARTICIPER AU JOURNEE D'ACTION ?

 

Pas de règle générale

 

Ni 24 heures sans lendemain, ni isolement à la base !

 

Unité d'action, une priorité aujourd'hui

 

Le Quotidien du Peuple (organe central du PCRml) n°831 -du 13 /14 / 15 janvier 1979- page 4

CONTRAIRES AU SEIN DU PEUPLE
FAUT-IL OU NON PARTICIPER AU JOURNEE D'ACTION ?

Pas de règle générale

Tous les moyens d'action sont bons à utiliser. De la simple pétition jusqu'à la grève illimitée. Le seul problème, pour les militants, c'est de savoir faire coïncider le type d'action avec le niveau de combativité ouvrière à un moment donné.

Pour les journées de 24 heures, comme pour toute autre action, la question ne se pose donc pas en termes de choix définitif : on y participe toujours ou on n'y participe jamais. Cela dépend. De quoi ? Du niveau de combativité, de la volonté de lutte des travailleurs de telle ou telle branche, de telle ou telle région, ou sur l'ensemble du pays au moment où cette journée est décidée.

Dans quelles conditions le problème de la participation à ces journées se pose-t-il ?
C'est un problème complexe qui ne peut être éxaminé que cas par cas.

D'abord en gardant clairement en tête deux points :
-- d'une manière générale, c'est le type d'action que décident les états-majors pour répondre à leurs motivations politiques du moment. C'est uniquement le souci d'utiliser la volonté de lutte des travailleurs, de la canaliser vers leurs objectifs, qui guident les organisateurs de ces journées. Et il y parviennent dans une large mesure. Que cela produise des contradictions avec les travailleurs et les militants de base, c'est sûr et c'est positif. Mais enfin, ce ne peut être le seul, ni même le principale critère pour déterminer si l'on participe ou non.

-- quoi qu'on en dise, ce type d'action, même s'il permet ponctuellement aux travailleurs et aux militants de se retrouver, d'échanger leurs points de vue, de participer ensemble à des manifestations, est forcément, dans l'état actuel des choses, sans lendemain. La notion de <<journée tremplin>> est un leurre. Il n'y a pas d'exemple dans l'histoire récente, de lutte d'ampleur engagées à partir de journées d'action. Le 13 mai 1968 n'est pas l'exception qui confirme la règle puisqu'à ce moment-là, il est devenu évident que les états-majors avaient décidé de s'engager dans une grande offensive de masse. Même la puissante mobilisation du 7 octobre 1976, malgré la volonté affirmée de nombreux travailleurs de ne pas en rester là a été, elle aussi sans lendemain.

On entend parfois dire : c'est cela ou rien. Si l'on ne participe pas à ces journées, il n'y a rien d'autre. Curieuse conception de l'action militante, qui élude les problèmes posés par l'action acharnée tous les jours, sur le terrain, contre les patrons et malheureusement aujourd'hui, contre ceux qui, à l'intérieur de nos syndicats, dépensent toute leur énergie pour empêcher les luttes. Et puis, si l'on ne parvient pas à développer un rapport de forces dans sa boîte, qui mobilisera-t-on pour participer à ces journées ?

Il est apparu, ces temps derniers, l'idée selon laquelle des journée de ce type pourraient d'une part oeuvrer à l'unité et d'autre part convaincre les partisans du recentrage dans la CFDT à l'action. C'est possible, mais quelle action ? quelle unité ?
L'exemple de la journée pour la sécurité sociale est intéressant : des militants et des sections CFDT y ont participé. D'accord, c'est une épine dans le pied d'Edmond Maire. Mais qui profite à qui ? à Georges Séguy ! il n'y avait qu'à ouvrir l'Humanité du lendemain pour voir comment était utilisée l'initiative de ces militants CFDT. Par ailleurs, les mesures contre la sécurité sociale sont passées sans problèmes.

Non, on ne peut réduire la question au seul niveau des problèmes que les militants ont à résoudre dans leurs sections et dans leurs structures. Posons la question au niveau de l'ensemble des travailleurs. Quel jugement est porté sur telle ou telle journée d'action ? Quelles raisons motivent la participation ou non à ces journées décidées, ne l'oublions pas, par les états-majors presque dans tous les cas. On ne peut y participer et y appeler les travailleurs que s'il en ressort quelque chose de positif, pas seulement pour crier sa colère contre les patrons et aussi contre ceux qui ne veulent pas lutter.

Du point de vue purement revendicatif, ces journées sont d'une totale inefficacité, ce point n'est plus à démontrer. Alors ? mettre en difficulté ceux qui se servent de ces journées pour leurs intérêts propres, qui utilisent la colère des travailleurs à leur profit ? D'accord, mais dans ce cas, en en prenant les moyens, en rassemblant tous ceux qui veulent lutter, en dénonçant la politique de manipulation des états-majors syndicaux... Car, il faut toujours bien garder présent à l'esprit que les travailleurs qui font le choix de perdre une journée de salaire (et parfois plus avec les primes) veulent des résultats, pas forcément immédiatement revendicatifs, mais par exemple, marquer effectivement des points dans la construction du rapport de forces. N'oublions pas que rien n'est plus démobilisateur que des actions qui ne servent à rien, des actions dont les travailleurs ne maîtrisent pas les enjeux. C'est en ne tenant pas suffisamment compte de cette donnée que l'on a - appelant inconsidérément à toutes les 24 heures - dégoûté de nombreux travailleurs, non seulement des journées d'action, mais de l'action en général, que l'on a -à son corps défendant- renforcé les idées sceptiques sur la possibilité de lutter, et surtout de gagner. Les états-majors syndicaux contrôlés par les partis de gauche y ont trouvé leur compte, eux qui continuent d'appeler à de telle journées malgré les critiques d'une partie des militants. Si la direction CFDT n'y appelle plus provisoirement, c'est surtout pour des raisons de rivalités politiques avec la CGT.

Pour conclure, on ne peut établir de règle définitive, bien sûr. Par exemple, il aurait été parfaitement faux de ne pas participer au 7 octobre 1976, alors que tout indiquait que la colère des travailleurs s'y exprimerait massivement. Même chose pour les journées <<ville morte>> dans la sidérurgie ou ailleurs. Par contre, la série des journées d'avant le mois de mars 1978 étaient clairement des initiatives de soutien à la gauche et au programme commun. Il fallait les dénoncer nettement comme telles et ne pas y participer. Être avec les travailleurs quand ils luttent ne veut pas dire se traîner à la remorque des idées les plus arriérées.

M.L.B
syndicaliste de Caen

 

Le Quotidien du Peuple (organe central du PCRml) n°831 -du 13 /14 / 15 janvier 1979- page 5

CONTRAIRES AU SEIN DU PEUPLE
FAUT-IL OU NON PARTICIPER AU JOURNEE D'ACTION ?

Ni 24 heures sans lendemain, ni isolement à la base !

Grève de 24 heures ou pas, cette question qui se pose avec acuité chez les travailleurs et les syndicalistes depuis maintenant quelques années suscite encore un débat, notamment depuis l'échec de la gauche en mars 78 ; et ce n'est pas un hasard.
Grève tremplin ou grève plongeoir ?
Temps fort, ou grève soupape ?
Grève protestation ou action réelle ?
Grève revendicative ou grève politique ?
. La vérité n'est pas facile à saisir, essayons d'abord de voir.

Les caractéristiques de la grève de 24 H

Les travailleurs ont besoin face à la coordination patronale, de lutter ensemble.
Parce que le rapport de force sur chaque entreprise n'est pas évident à réaliser dans tous les cas ; parce qu'il faut lutter contre les divisions des branches, du chômage, du public et du privé etc...
La grève de 24 heures est interprofessionnelles, s'adresse à tous, elle peut de ce point de vue répondre à un besoin.
Une autre caractéristique de la journée de 24 heures, c'est qu'on ne s'adresse plus seulement à son propre patron, comme dans une grève de boîte, mais directement au patronat et au gouvernement. De ce fait les revendications sont plus globales et la possibilité de <<politisation>> plus grande.
Un troisième aspect, non négligeable comme on le verra, est qu'elle ne peut être décidée qu'au sommet syndical, que selon les cas elles seront unitaires ou non. Le poids des structures de base est très faible dans la décision : aux états majors de décider si ce sera un 7, un 24, un 15 qui s'ajoutera à la longue liste de la petite histoire syndicale.
Ce sont quelques caractéristiques de ces journées, et qui permettent d'être utiliser d'une certaine façon :
Avant les élection de mars 78, moment capital pour eux, le PC et le PS ont enfourché dans les syndicats le cheval des 24 heures. Tous deux d'accord pour en faire des journées qui manifestent la volonté de <<changement politique>> puisque l'interlocuteur est le gouvernement qu'ils prétendaient remplacer.
Mais, en même temps, des journées qui ne puissent pas déboucher sur un mouvement de lutte généralisé contre le plan Barre, car cela aurait compromis les élections (ces politiciens gardant en mémoire le souvenir cuisant des élections qui avait suivi le mouvement de mai 68). De ce point de vue, et PC et PS ont pesé dans les syndicats pour faire de ces journées des grèves soupapes et sans lendemain où pouvait s'exprimer la combativité ouvrière et la canaliser vers les objectifs électoraux. Ils cherchaient à imposer à ces journées chacun de leur côté l'objectif revendicatif de leurs programmes; on se souvient à cet égard de la question des nationalisations, par exemple. Action ponctuelle sur un objectif global, la grève de 24 heures ne pouvait avoir qu'un but : démontrer aux travailleurs que ce qu'ils ne pouvaient obtenir par la lutte, ils devaient tenter de <<l'arracher par le bulletin de vote>> !
Devant des mots d'ordre de 24 heures de ce type, travailleurs et syndicalistes étaient souvent pris dans la contradiction : ou ne rien faire, ou se battre avec les autres, mais pour des prunes.
Aujourd'hui les élections ne sont pas à l'ordre du jour et les syndicats cherchent à refaire le terrain que leur tactique a fait perdre. On voit alors ceux qui les ont longtemps qualifiés de gauchiste ou basiste reprendre les arguments contre les journées d'action de 24 heures, mais pour repousser cette fois tout mouvement d'ensemble.
En réalité, l'opposition n'est pas entre 24 heures ou pas. S'il faut rompre à tout prix avec le type de grèves que nous avons subies ces dernières années, cela ne saurait être pour se retrouver chacun isolé à la base, en butte aux mêmes problèmes; cela ne saurait ne saurait être aussi pour renforcer la division syndicale entre les tenants et les détracteurs des 24 heures comme le 21 décembre sur la Sécurité sociale. Ni 24 heures sans lendemain, ni lutte à la base sans coordination.
Il faut se battre pour des actions d'ensemble dont les objectifs permettent de lutter contre les divisions entraînées par la crise et le chômage, dont les objectifs soient précis, et que les travailleurs sachent comment ils avancent. Il faut que ce type d'action se poursuive, pas forcément de 24 heures en 24 heures, mais jusqu'à ce que satisfaction soit obtenue. C'est un processus d'action qu'il faut mettre en place de façon unitaire, et pour obtenir des résultats.

D.N.
Syndicaliste du Rhône

 

Le Quotidien du Peuple (organe central du PCRml) n°831 -du 13 /14 / 15 janvier 1979- page 5

CONTRAIRES AU SEIN DU PEUPLE
FAUT-IL OU NON PARTICIPER AU JOURNEE D'ACTION ?

Unité d'action, une priorité aujourd'hui

Faut-il ou non participer aux journées d'action de 24 heures ?
Depuis le temps que les directions syndicales nous promènent de la Nation à République en passant par Bastille, pour rien, pour reprendre le lendemain après avoir laissé au patron une journée de salaire, la réponse semblait claire. Du moins pour de nombreux militants de la CFDT.
Combien de fois avons-nous dénoncé ces journées d'action de 24 heures qui démobilisent les travailleurs et usent les mot d'ordre de grève, qui désamorcent les mouvements de lutte au lieu de les impulser ! Combien de fois avons-nous dénoncé ces journées sans lendemain qui, dans la période pré-électorale, n'ont servi qu'à faire pression pour le programme commun que notre confédération n'avait pas signé - même si, par ailleurs, elle ne se gênait pas au niveau de sa direction pour indiquer que c'était la seule solution. Nous avons été nombreux à dire et répéter que Maire et Séguy se servaient de nous lors de ces journées pour mettre le poids des syndicats au service des partis de gauche.
Oui, mais aujourd'hui, la situation n'est plus la même. Sans doute, si la direction CGT lance ses troupes dans la bataille aujourd'hui, sans trop savoir, où elle va, c'est principalement une fuite en avant, c'est un moyen d'esquiver les questions de fond qui se posent dans ses rangs sur la stratégie syndicale suivie avant mars 78. Sans doute, aussi, cherche-t-elle à rallier un certain nombre d'éléments combatifs qui ne lui font pas toujours confiance.
Mais la question n'est pas là ! La CGT veut l'action ! Nous aussi. Les travailleurs, dans leur immense majorité, veulent l'unité d'action entre les 2 grandes centrales ! Nous aussi. Les préoccupations de boutiques ne pèsent pas lourd face à ces exigences. Nous les avons vues à l'oeuvre dans le congrès URP qui s'est tenu, début décembre, mais nous avons vu également la très grande volonté d'unité d'action qui venait de très nombreux syndicats.
Aussi, cette unité d'action doit se faire aujourd'hui, y compris à l'occasion de ces journées de 24 heures. C'est pourquoi nous étions un certain nombre de syndicalistes CFDT à débrayer et à défiler aux côtés de nos camarades de la CGT.
Cela pour au moins deux raisons :
- La première, c'est qu'il faut faire avancer l'action. A tout prix. Et que, dans la période, toutes les occasions sont bonnes à prendre. Pouvait-on laisser passer les atteintes très graves contre le sécurité sociale, pouvions-nous laisser attaquer nos acquis sans riposter immédiatement ? La CGT a été la seule à proposer une riposte globale de tous les travailleurs, secteur privé et fonction publique réunis. Nous y avons participé. Nous savons bien qu'une grève de 24 heures ne suffit pas, mais tout ce qui va dans le sens d'une conrtre-attaque contre les coups de Giscard-Barre, est bon à prendre aujourd'hui. C'est le seul moyen de faire redémarrer l'action. A condition, bien sûr, que l'unité se fasse dans les entreprises et dans les sections. Dans notre secteur, si nous avons appelé à la grève le 21 décembre (CGT et CFDT), c'est parce que cette grève a été décidée en AG et de façon majoritaire.
- La deuxième raison qui nous a déterminés à réagir, est une raison interne à notre confédération. Au nom d'un réalisme syndical aux accents rocardiens, Maire et la direction confédérale bloquent toute action globalisante et veulent nous enfermer dans une négociation branche par branche, atelier par atelier...
Le refus d'unité d'action avec la CGT, nettement affirmé par Maire à la télévision, alors que les négociations entamées sur le plan de la région parisienne n'étaient pas terminées, confirme bien cette volonté de transformer la stratégie syndicale telle qu'elle était sortie du dernier congrès et de l'infléchir encore plus dans le sens d'un blocage de l'action au bénéfice d'une négociation tous azimuts. La vigueur avec laquelle la confédération a mis en garde les militants CFDT qui, en participant a la journée du 21, se livreraient à une action dirigée contre la CFDT, montre qu'elle est décidée à imposer cette ligne, coûte que coûte, jusqu'au congrès de Brest qui se prépare.
Relancer l'action, s'opposer à l'intérieur de la CFDT à ceux qui veulent remettre en cause tous les acquis depuis Lip, voilà deux bonnes raisons au moins qui nous déterminent à nous saisir de ces journées de 24 heures en leur imprimant notre marque, même si elles n'apportent pas de solutions immédiates.

M.D et F.J
Syndicalistes CFDT
de la région parisienne

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