Combattre les chasseurs de sorcières du Parlement européen et des fascisants régimes de l’Est,

c’est défendre les libertés de tous en Europe !

(Appel-pétition du PCRF -Parti Communiste Révolutionnaire de France)

-site du PCRF-

Combattre les chasseurs de sorcières du Parlement européen et des fascisants régimes de l’Est,
c’est défendre les libertés de tous en Europe !
 
Loin de condamner l’anticommunisme d’Etat et les nombreux autres dispositifs liberticides que mettent en œuvre les fascisants régimes ukrainien, baltes, polonais, hongrois, etc., le Parlement européen vient d’adopter une résolution dangereuse (votée par les députés conservateurs, « libéraux », mais aussi par les « écolos » et par les « socialistes » !) qui, odieusement, assimile le communisme historique au nazisme et met sur le même plan le Troisième Reich exterminateur et son principal vainqueur, l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques.
 
Prenant prétexte du 80ème anniversaire du Pacte Molotov-Ribbentrop, les auteurs de cette motion déshonorante feignent d’ignorer que l’acceptation par Moscou de ce traité de non-agression mutuelle a fait suite au refus répété des dirigeants anglais et français successifs de signer le traité militaire d’alliance antihitlérienne que leur avait inlassablement proposé le gouvernement soviétique.
A l’inverse, pour des raisons de classe, Paris et Londres avaient jusqu’alors multiplié les capitulations politiques, idéologiques et militaires face au régime hitlérien : acceptation officielle du réarmement allemand et de la remilitarisation de la Rhénanie, Anschluss de l’Autriche, « non-intervention » en Espagne (alors qu’à l’inverse, l’Internationale communiste créait les Brigades internationales d’Espagne ), honteux Accords de Munich laissant Hitler faire main basse sur la Tchécoslovaquie, entêtement antisoviétique de la dictature polonaise des colonels ; autant d’attitudes qui faisaient craindre à l’U.R.S.S. de se retrouver militairement isolée face à une coalition antisoviétique occidentale de facto potentiellement complétée, sur le flanc extrême-oriental de la Russie, par le Japon militariste déjà engagé avec Hitler et Mussolini dans le « Pacte anti-Komintern ».
 
La motion historiquement aberrante du Parlement européen est d’autant plus ridicule et dangereuse que c’est au nom de l’« antitotalitarisme » qu’elle sape le pluralisme idéologique, qu’elle appelle à purger la mémoire des peuples européens et qu’elle ouvre la voie à une nouvelle chasse aux sorcières continentale. Pas seulement à l’encontre des organisations et des militants communistes qui n’auraient pas renié Lénine, la patrie de Stalingrad et l’emblème ouvrier et paysan, mais à l’encontre de tous ceux, communistes et non-communistes , qui refusent de mettre sur le même plan le nazi-fascisme et l’ensemble de l’expérience historique issue de la Révolution russe ; sans parler de l’outrage posthume qu’inflige le texte scélérat des euro-parlementaires non seulement aux millions de communistes soviétiques qui périrent en combattant, pour nos libertés aussi , dans les rangs de l’Armée rouge, mais à tous les Résistants communistes qui, en Allemagne, en France, en Yougoslavie, en Grèce, en Italie, en Espagne, en Belgique, etc., ont sacrifié leur vie pour délivrer le monde de la peste brune.
 
Libre au Parlement européen de pratiquer les pires amalgames, d’instituer une histoire européenne officielle mâtinée de négationnisme anticommuniste et antisoviétique, de cautionner indirectement les pires régimes cléricaux, revanchards, xénophobes et machistes, si ce n’est franchement nostalgiques du Troisième Reich qui, sévissant déjà de Kiev à Budapest et de Riga à Varsovie, trouvent désormais de francs admirateurs à Vienne, Berlin, Rome, Madrid… et Paris ! Libre aux euro-parlementaires sans mémoire de banaliser insidieusement le nazifascisme en amalgamant l’URSS, dont l’héroïque Armée rouge libéra Auschwitz et investit Berlin par ses seules forces, au génocidaire Etat nazi qui extermina trente millions de Soviétiques et des millions de juifs, de tziganes, d’homosexuels et d’antifascistes. Libre aux auteurs de la motion négationniste et anticommuniste de se réclamer de la « démocratie » alors qu’ils ignorent eux-mêmes, lorsqu’il s’agit de stigmatiser les communistes, la parole parfois attribuée à Voltaire : « je suis en désaccord avec vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer » , ou encore celle de Rosa Luxemburg, assassinée par l’anticommunisme d’Etat sur ordre des dirigeants du Parti social-démocrate, selon laquelle « la liberté, c’est d’abord la liberté de ceux qui ne pensent pas comme nous » . Libre enfin aux eurodéputés qui diabolisent rétrospectivement l’U.R.S.S. et le peuple russe de prendre une revanche mémorielle (en attendant pire ?) sur Stalingrad en occultant la phrase prononcée par le Général de Gaulle en 1946: « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération » . Celui-ci signait alors le premier Traité franco-soviétique de l’histoire à une époque où personne au monde n’aurait eu l’effronterie de mettre sur le même plan Hitler et Staline, la Wehrmacht et l’Armée rouge, les lyncheurs de masse des Einsatzgruppen et les libérateurs arborant la faucille et le marteau…
 
Quant à nous, démocrates et antifascistes de toutes sensibilités, nous refusons que la référence confusionniste à l’« antitotalitarisme » serve de couverture… totalitaire et liberticide à une chasse aux sorcières et à un négationnisme d’Etat continental qui saperaient les libertés de tous ; et notamment celles de celles et de ceux qui contestent la « construction européenne » supranationale, atlantique et antisociale, de celles et de ceux qui, parce qu’ils militent pour une société émancipée du capitalisme, refusent de laisser diaboliser l’histoire et les idéaux révolutionnaires, de tous les citoyen(ne)s épris de paix qui refusent d’orner de prétextes « antitotalitaires » une nouvelle croisade impérialiste et revancharde contre le peuple russe.
 
C’est pourquoi nous devons toutes et tous garder à l’esprit l’autocritique historique bien connue qu’a fini par publier, expérience faite du nazisme, l’anticommuniste militant que fut pourtant d’abord le pasteur allemand Niemöller : « quand on a arrêté les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste ; quand on a arrêté les syndicalistes, je me suis tu, je n’étais pas syndicaliste ; quand on a arrêté les sociaux-démocrates et les catholiques, je n’ai rien dit, je n’étais pas catholique ; quand ils sont venus m’arrêter, il n’y avait plus personne pour me défendre » …
 
Oui, on peut et on doit débattre librement, entre démocrates véritables, c’est-à-dire entre antifascistes conséquents , du bilan de l’URSS, avant, pendant et après la guerre, en partant des faits scientifiquement et dûment établis. Mais pour que ce débat objectif et respectueux, fondé sur l’idéal d’une émancipation humaine plénière, puisse demeurer ou redevenir possible, pour qu’il ne soit pas par avance arbitré et formaté par les nouveaux MacCarthy qui régentent l’UE, il faut résolument…
 
• refuser l’anticommunisme d’Etat , exiger le retrait de la motion liberticide du Parlement européen , • revendiquer la re-légalisation sans restriction des partis et des activités communistes en Europe de l’Est (Pologne, Ukraine, Pays baltes, Roumanie, ex-Yougoslavie, Hongrie…) et ailleurs, • agir, sans compter sur le « Parlement européen », pour mettre hors d’état de nuire des nostalgiques de Hitler, de Mussolini, du Régent Horthy ou de Pétain sur tout le sous-continent européen.
 
En un mot, il faut rappeler que, comme disait Bertolt Brecht, « il est toujours fécond le Ventre d’où a surgi la Bête immonde » . Or ce « ventre » monstrueux qui secrète à nouveau la fascisation, la régression sociale et la guerre, a toujours pour noms exploitation de l’homme par l’homme… et anticommunisme d’Etat !
 
C’est dans cet esprit que nous appelons à réagir par tous moyens démocratiques, pétitions, lettres, tracts, prises de parole plurielles de communistes et de non-communistes, à l’entreprise continentale de chasse aux sorcières que s’apprête à lancer la majorité liberticide du Parlement européen. Vraiment, c’est le moment de se souvenir des mots prononcés durant la seconde Guerre mondiale au micro de la BBC par l’écrivain antifasciste allemand Thomas Mann : « Placer sur le même plan moral le communisme russe et le nazi-fascisme, en tant que tous les deux seraient totalitaires, est dans le meilleur des cas de la superficialité, dans le pire c’est du fascisme.
 
Ceux qui insistent sur cette équivalence peuvent bien se targuer d’être démocrates, en vérité, et au fond de leur cœur, ils sont déjà fascistes ; et à coup sûr ils ne combattront le fascisme qu’en apparence et de façon non sincère, mais réserveront toute leur haine au communisme. »

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