Le camarade Christian MAILLET est
décédé à la suite d'une longue
et cruelle maladie le 22 juillet dernier, à MARSEILLE
dans sa quatre vingtième année.
Jusqu'à son dernier souffle il n'a cessé de
proclamer son adhésion au marxisme-léninisme
et à la pensée de MAO Zedong. Il n'a eu de
cesse de dénoncer les crimes des impérialistes
américains et autres ainsi que la trahison des
révisionnistes modernes, notamment celle du Parti
communiste français qui l'avait exclu en 1964. Il
restait indéfectiblement attaché aux aspects
positifs de l'oeuvre de STALINE et considérait le
trotskisme et la social-démocratie comme les pires
ennemis du communisme.
Sous l'occupation nazie, il avait organisé une
action des jeunesses communistes du MAROC contre un
établissement allemand à RABAT. Sur le point
d'être arrêté, il avait réussi
à partir pour NICE ou il s'était engagé
dans les FTP jusqu'à la Libération.
Après la fin de la seconde guerre mondiale, il
milita, à NIMES puis à MARSEILLE, au sein du
Parti communiste français, tout en assumant sa
vocation d'artiste peintre prolétarien qui lui valut
les hommages des "Lettres françaises". Il eut des
activités infatigables contre la sale guerre du
VIETNAM, puis contre la guerre d'ALGÉRIE.
Mais, écoeuré par la dérive
social-démocrate du Parti, il devint fondateur, avec
quelques autres militants, du premier cercle
marxiste-léniniste de MARSEILLE en 1963. C'est son
écriture qui couvrit les pages des cinq cahiers de
compte-rendus et décisions de cette formation. Sous
le pseudonyme de KROL, ou d'autres noms, il fut le principal
caricaturiste prolétarien de
l'Humanité-nouvelle et de l'Humanité-rouge. Il
fut l'un des fondateurs de la Fédération des
Cercles marxistes-léninistes, puis du Mouvement
communiste français (marxiste-léniniste),
enfin du Parti communiste marxiste-léniniste de
france (PCMLF). Lors du Congrès de PUYRICARD en
décembre 1967, il reçut une balle de revolver
dans un pied tirée par l'un des agresseurs
envoyés par le Comité central
révisionniste du PCF pour essayer d'empêcher la
création du Parti marxiste-léniniste.
Après l'interdiction du PCMLF il contribua activement
à la publication clandestine de
l'Humanité-nouvelle maintenue, puis en 1969 il
lança à Marseille l'hebdomadaire "La PROVENCE
ROUGE" qui connut un succès assez important.
Arrêté et perquisitionné par la police,
il sut déjouer tous les pièges des questions
qui lui furent posées au sujet des activités
illégales du PCMLF et fut relaché sans
qu'aucune poursuite ne puisse être lancée
contre lui.
Il représenta le PCMLF en ALBANIE, notamment lors
du Vème Congrès du PTA, puis en CHINE à
plusieurs reprises. Il fut présent en INDONESIE,
accompagné de Régis BERGERON, au moment
même des massacres des communistes par le criminel de
guerre SUHARTO, marionnette des Américains.
A la suite d'un imbroglio politique sans doute ourdi par des
révisionnistes ou d'autres adversaires, il fut
injustement écarté du PCMLF mais resta en
relations avec plusieurs de ses dirigeants, dont notamment
Suzanne MARTY qui refusa de voter contre lui. Il
rétablit ses relations politiques avec Jacques
JURQUET (son beau-frère) quand il refusa d'accepter
les attaques lancées au VIème Congrès
du Parti communiste albanais par Enver HOXHA contre MAO
Zedong.
Ensuite il se passionna pour appliquer le
matérialisme dialectique aux questions de
l'agriculture et devint un spécialiste éminent
de la culture biologique.
Avant de mourrir il expliqua le rapport dialectique qui
lie la vie et la mort et se déclara totalement
"serein" devant l'issue finale à laquelle il se
savait condamné par la maladie.
Il demanda que personne ne le pleure et fit preuve de la
plus extrême modestie jusqu'à son dernier
souffle.
Christian MAILLET était un véritable
communiste.
Il restera un exemple de courage dans toutes ses actions de
militant et de fidélité inflexible aux
principes du Marxisme-léninisme et de la
pensée-Mao Zedong.
(Texte communiqué par Jacques
JURQUET le 28 juillet 2003)
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