FRONT ROUGE -Journal de combat marxiste-léniniste- n°5- mensuel - juin 1971- "François MARTY un grand communiste" page 5
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Le camarade François Marty s'est éteint le 29 mai dernier. Son nom est et restera lié à la lutte pour la création puis l'édification du Parti Marxiste-Léniniste de France. C'est un grand Communiste qui vient de disparaître. François, fils de
paysan pauvre, n'a jamais cessé de lutter pour le
triomphe de la grande cause de la Révolution
Prolétarienne. Dès 1926, il adhère
à la section française de l'Internationale
Communiste (P.C.F.) et ne compte ses efforts pour
l'édification du jeune Parti et son implantation dans
les villages de Catalogne. La guerre d'Espagne le voit
déployer une activité intense dans cette zone
frontalière où passent dans un sens les
glorieux combattants des Brigades Internationales, et de
l'autre, les réfugiés fuyant les crimes
franquistes. C'est à cette qu'il fonde "Le
Travailleur Catalan", journal local du P.C.F. Puis viennent
les heures du pacte de non-agression
germano-soviétique et du décret Sérol
(interdisant le P.C.F.) où la réaction
française se lance dans la chasse aux communistes.
Contre les loups coalisés, il défend et
explique les justes tactique et stratégie
staliniennes. Il oeuvre à la reconstruction du Parti
dans la clandestinité. Et quand,
l'impérialisme français vaincu par le nazisme,
la France est occupée, il est parmi les premiers
à organiser la Résistance Armée. Il
dirige les écoles de cadres FTP, anime le Front
National, organise des maquis. Et c'est comme commandant
FTPF qu'il dirige la Libération d'une grande partie
du Languedoc et du Roussillon. Alors, il devient clair que,
dans ce parti où le cours dominant fait gravir vers
les postes dirigeants le kollabo Marchais et où sont
exclus les combattants de la Résistance, il n'y a
plus grand chose à espérer, de
l'intérieur. François,
c'était un demi-siècle de dévouement
à la cause du prolétariat. Son esprit de
sacrifice, son courage, sa ténacité à
surmonter les épreuves, sa confiance dans la
Révolution et dans le Parti, les communistes
véritables sauront s'en inspirer. Malgré sa
vaste expérience de vétéran, il
était resté très simple et modeste, et
aucun paternalisme ne marquait ses relations avec les jeunes
camarades. Il avait horreur du bluff et accordait toujours
ses paroles avec ses actes. Il défendait toujours
avec obstination ses positions et savait reconnaître
et corriger ses erreurs et ses conceptions quand elles
n'étaient pas justes. SALUT CAMARADE FRANCOIS
!
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L'HUMANITÉ ROUGE -Journal Communiste pour
l'application en France du Marxisme-Léninisme et de
la pensée-Maotsétoung- n°151 -jeudi 8
juin 1972- A l'occasion du premier anniversaire du
décès de notre directeur de publication, des
délégations de militants de "l'Humanité
Rouge" venues de Toulouse, Perpignan, Montpellier et
Marseille se sont rendues le dimanche 28 mai sur sa tombe,
au cimetière de Corbère, dans les
Pyrénées-Orientales. Une
délégation du Comité central du Parti
communiste marxiste-léniniste de France était
présente. |
L'HUMANITÉ ROUGE -Journal Communiste pour
l'application en France du Marxisme-Léninisme et de
la pensée-Maotsétoung- n°151 -jeudi 8
juin 1972- Mercredi 31 mai, Radio-Tirana a consacré son
commentaire au décès de notre camarade
François Marty, commentaire intitulé: |
FRONT ROUGE -Journal de combat marxiste-léniniste- n°28 -hebdomadaire- 1er juin 1972- "Il y a un an mourait François Marty" page 3
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Il y a un an, le 29 mai 1971, mourait le camarade Marty, responsable des FTP, militant du P"C"F, fondateur et dirigeant du PCMLF, François Marty a toujours fait preuve d'une confiance inébranlable dans le marxisme-léninisme, dans la classe ouvrière et dans son Parti. Fidèle au marxisme-léninisme, il a mené, dès la libération, une lutte implacable contre le révisionnisme. Dès 1944, il s'oppose au désarmement des F.T.P., et à la collaboration avec la bourgeoisie française. En 1956 contre la "déstalinisation", il défend la mémoire et les principes de Staline. En 1962, contre l'offensive scissioniste dans le Mouvement Communiste International, il défend les justes positions des communistes Chinois et Albanais. Persuadés de la nécessité d'un parti de la classe ouvrière de France, il a lutté, dès son exclusion du P"C"F en 1962, pour reconstruire le parti, l'instrument indispensable pour faire la révolution en France. En 1967, il participe au congrès de Puyricard qui crée le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France. Quand l'opportunisme a réussi à diviser temporairement les marxistes-léninistes, nous nous sommes trouvés séparés du camarade François Marty. Mais son implacable lutte contre le révisionnisme, y compris dans nos rangs, son inébranlable esprit de Parti, inspirent les communistes qui poursuivent aujourd'hui le combat de F. Marty. Et c'est le fait que des camarades de la trempe de François Marty n'ont pas encore rompu avec l'opportunisme, qui doit nous conduire à mener aujourd'hui de manière conséquente la bataille pour l'unité des marxistes-léninistes sur une ferme base de principes. |
OCTOBRE n°3/4 (1974) -revue théorique des Communistes Marxistes-Léninistes de France- "Qui est François MARTY ?" page 7 (reproduction de L'HUMANITÉ NOUVELLE n°1 (février 1965)
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Le 1er octobre 1926, jeune instituteur de 22 ans, il est nommé au village minier de Vemanya. Un mois après il commence sa vie de militant communiste à la cellule locale avec les ouvriers mineurs de la mine de fer de "La Pinouse". -De 1934 à 1939, au bureau régional de Pyrénées-Orientales, il prend une part très active à l'organisation des Comités Amsterdam-Pleyel contre la guerre et le fascisme, à la direction des manifestations populaires qui aboutissent à la formation du Front Populaire et en juillet 1936 il fonde le << Travailleur Catalan >> dont il est le responsable jusqu'en 1939. Déplacé d'office dans le département de l'Aveyron par le gouvernement collaborateur de Pétain à sa démobilisation en juillet 1940, il n'en continue pas moins à réorganiser le Parti dissout, puis à fonder un maquis F.T.P.F. dans la région de Villefranche-de-Rouergue, où en 43-44, il commande une école militaire d'officier FTP sous le pseudonyme de commandant Quinta. Les combats de la Libération le trouvent à la tête d'un bataillon FTPF dans le département de l'Aude, sous le pseudonyme de commandant Bourgat, cette fois il libère à partir du 15 août 1944 Quillan, Couiza, Espéraza, Limoux et Carcassonne. Démobilisé en juillet 1945, il se remet à la disposition du Parti qui le charge d'organiser d'abord l'A.R.A.C. dans les Pyrénées-Orientales, puis le Mouvement de la Paix dont il devient le secrétaire départemental. C'est au sein du Conseil national du Mouvement de la Paix qu'il se rend compte de la malfaisance des révisionnistes khrouchtchéviens partisans de l'entente avec les impérialistes américains qui masquent leurs agressions et leurs préparatifs de guerre derrière l'écran de fumée des négociations pour le désarmement général. Dès 1962 il se range du côté des marxistes-léninistes et accomplit un voyage d'information en Albanie en août 1963. A son retour, avec sa compagne Suzanne Marty, il prend publiquement position contre le renégat Khrouchtchev et subit le premier assaut des Khrouchtchéviens le 5 octobre 1963. Mais la quasi unanimité de sa cellule se range de son côté, rejette la demande d'exclusion et refuse de "condamner les dirigeant du PCC" . Continuant une lutte interne acharnée il dénonce les mensonges antichinois de la Résolution du CC du 6 octobre 1963 devant le Comité de section de Vinça, devant sa cellule, en présence de deux secrétaire fédéraux et devant la conférence de section. Cette attitude courageuse lui vaut une deuxième demande d'exclusion refusée à l'unanimitée par sa cellule le 15 avril 64. Du 26 juillet au 11 août 1964, il participe à la 10e conférence mondiale anti atomique de Tokyo et y intervient au nom de la délégation française pour dénoncer la duperie du traité de Moscou et soutenir les propositions de désarmement nucléaire publiées par le gouvernement chinois en août 1963. Avant de retourner en France, il fait un séjour de dix-huit jours en Chine populaire, puis le 18 octobre1964 il intervient au Conseil national du Mouvement de la Paix, fief des révisionnistes khrouchtchéviens. Devant l'évidence de la carence du Traité de Moscou à arrêter la course aux armements nucléaires, il propose que le Conseil mondial organise une campagne mondiale pour l'interdiction de l'usage des armes atomiques et dénoncer les préparatifs de guerre de l'impérialisme américain. Mais la majorité du Conseil national refuse même de prendre acte des propositions du gouvernement chinois pour une conférence au sommet de tous les gouvernements du monde en vue du désarmement nucléaire. A la suite de cette intervention, l'exclusion de François et Suzanne Marty est demandée une troisième fois. Elle est à nouveau rejetée, mais le 12 décembre dernier Fernand Claveaud, membre du Comité central, réussit enfin l'opération en convoquant séparément quatre adhérents sur le quinze que compte la celluledu Velmanya-Baillestavy. C'est ainsi que l'exclusion du camarade François
Marty a été obtenue dans les conditions les
plus antistatutaires et antidémocratiques <<
ratifiée >> en 2 jours par le Comité de
section, le Comité fédéral et le
Comité central et rendue publique le 18
décembre 1964 dans la première page du
<< Travailleur Catalan >>, hebdomadaire du parti
qu'il avait fondé en 1936. Humanité Nouvelle n°1 |