Articles sur François MARTY

 

L'HUMANITÉ ROUGE -Journal Communiste pour l'application en France du Marxisme-Léninisme et de la pensée-Maotsétoung- n°107 -jeudi 3 juin 1971-

Notre camarade François Marty est décédé accidentellement

- "François MARTY -Directeur de <<l'Humanité Rouge>>- Victime d'un accident mortel de la route" - "Télégramme de condoléances d'Enver Hoxha" page 8

 

François MARTY -Directeur de <<l'Humanité Rouge>>-
Victime d'un accident mortel de la route

Le Comité des Amis de <<l'Humanité Rouge>> de Perpignan nous a communiqué le texte suivant:

Notre camarade François MARTY est décédé le 29 mai à la suite d'un grave accident de la route survenu près de Montpellier deux jours plus tôt. C'est une perte immense et douloureuse pour tous ceux qui l'ont approché, connu, qui ont milité à ses côtés ou combattu sous ses ordres, pendant la Résistance aux nazis.

François MARTY, de vieille souche catalane, n'était jamais resté indifférent aux souffrances des exploités et des opprimés et, très jeune encore, s'était engagé dans l'action militante. Il avait adhéré au Parti communiste français dès 1926. Par la suite il devait être l'un des fondateurs du <<Travailleur catalan>>.

Pendant la guerre d'Espagne, il avait eu une activité particulière très importante.

Par la suite, sous l'occupation nazie, il avait été victime de mesure discriminatoires de la part du régime de Vichy, il avait commandé l'Ecole des cadres des Officiers F.T.P. du Sud-Ouest. C'est lui qui, sous le pseudonyme du commandant Bourgat, a dirigé la libération de la ville de Carcassonne et de différentes autres régions.

En 1963, en stalinien convaincu et fidèle, il prit ouvertement position en faveur des thèses du Parti communiste chinois et du parti du Travail d'Albanie. Le Parti communiste français impose son exclusion contre l'avis quasi unanime de sa cellule de base.

En 1964, il fut l'un des dix fondateurs de la Fédération des cercles marxistes-léninistes qui devait donner naissance en décembre 1967 au Parti communiste marxiste-léniniste de France.

En Février 1965, il lança le journal <<l'Humanité Nouvelle>> qui fut interdit en juin 1968 au titre d'organe central du P.C.M.L.F., arbitrairement dissout par le gouvernement à la suite des événements de mai et juin 1968. Depuis quelques mois il était devenu le directeur de publication de l'hebdomadaire <<l'Humanité Rouge>>, journal communiste pour l'application en France du marxisme-léninisme et de la pensée-maotsétoung.

Adversaire inflexible du révisionnisme moderne inauguré par Khrouchtchev tout comme de l'opportunisme de gauche stigmatisé par Lénine, François MARTY était un ami intime d'Enver Hoxha, premier secrétaire du su Parti du Travail d'Albanie. Il avait été reçu par le président Mao Tsé-toung en personne, à Pékin, pendant la Grande Révolution Culturelle prolétarienne en Chine.

Il était resté fidèle à l'idéal de sa jeunesse. Connu pour sa modestie, son intégrité et sa bonté, il jouissait d'une très grande estime parmi les travailleurs et les petits paysans.

Son accident est survenu alors qu'il poursuivait son activité militante. Il n'a jamais craint les épreuves ni la mort pour servir le peuple.

Son exemple restera vivant pour tous les militants révolutionnaires de notre pays.

Perpignan, le 31 mai 1971

Le prochain numéro de <<l'Humanité Rouge>> sera très largement consacré au souvenir et au enseignements de notre camarade François Marty.

 

Télégramme de condoléances
d'Enver HOXHA

<<Au camarade Jacques Jurquet,
A l'"Humanité Rouge"

Paris

C'est avec une profonde douleur que nous avons appris la disparition inattendue du révolutionnaire, du communiste et du militant marxiste-léniniste éminent du prolétariat français, notre précieux camarade François Marty.

Son oeuvre et sa vie de patriote révolutionnaire et de communiste internationaliste au service de la cause de la classe ouvrière et du peuple français, sa lutte indomptable contre l'oppression sociale, contre les traîtres révisionnistes et opportunistes de tout acabit, pour le triomphe du marxisme-léninisme et la révolution socialiste, serviront d'exemple et d'inspiration pour le prolétariat et les révolutionnaires français.

Au nom du Comité Central du Parti du Travail d'Albanie ainsi qu'en mon propre nom, nous adressons nos condoléances les plus profondes aux marxistes-léninistes français, au collectif du journal l'<<Humanité-Rouge>> et à la famille de notre camarade inoubliable et ami intime du peuple albanais, François Marty.

Enver Hoxha,
Premier secrétaire du
Comité Central du
Parti du Travail d'Albanie.

Tirana, le 31 mai 1971. "

FRONT ROUGE -Journal de combat marxiste-léniniste- n°5- mensuel - juin 1971- "François MARTY un grand communiste" page 5

 

 

FRANÇOIS MARTY UN GRAND COMMUNISTE

Le camarade François Marty s'est éteint le 29 mai dernier. Son nom est et restera lié à la lutte pour la création puis l'édification du Parti Marxiste-Léniniste de France. C'est un grand Communiste qui vient de disparaître.

François, fils de paysan pauvre, n'a jamais cessé de lutter pour le triomphe de la grande cause de la Révolution Prolétarienne. Dès 1926, il adhère à la section française de l'Internationale Communiste (P.C.F.) et ne compte ses efforts pour l'édification du jeune Parti et son implantation dans les villages de Catalogne. La guerre d'Espagne le voit déployer une activité intense dans cette zone frontalière où passent dans un sens les glorieux combattants des Brigades Internationales, et de l'autre, les réfugiés fuyant les crimes franquistes. C'est à cette qu'il fonde "Le Travailleur Catalan", journal local du P.C.F. Puis viennent les heures du pacte de non-agression germano-soviétique et du décret Sérol (interdisant le P.C.F.) où la réaction française se lance dans la chasse aux communistes. Contre les loups coalisés, il défend et explique les justes tactique et stratégie staliniennes. Il oeuvre à la reconstruction du Parti dans la clandestinité. Et quand, l'impérialisme français vaincu par le nazisme, la France est occupée, il est parmi les premiers à organiser la Résistance Armée. Il dirige les écoles de cadres FTP, anime le Front National, organise des maquis. Et c'est comme commandant FTPF qu'il dirige la Libération d'une grande partie du Languedoc et du Roussillon.
Après la Libération, François s'oppose aux décisions révisionnistes de dissolution des milices patriotiques et de restitution des armes à la bourgeoisie. Dés lors, ce héros de la Résistance sera systématiquement écarté des postes de responsabilité dans le Parti, tandis que s'infiltreront dans l'appareil des résistants de la dernière heure et les opportunistes des années 45 et 46. En 1956, il condamne la destalinisation et se bat contre le cours révisionniste du 20e Congrès du PCUS, au sein du PCF. En 1962, lorsque Khrouchtchev lance la vaste offensive rscissionniste dans le Mouvement Communiste International, attaquant ouvertement le PCC et le PTA, François refuse les calomnies khrouchtchéviennes de l'Humanité et se rend en Albanie y chercher la vérité. Il est exclu du PCF dés son retour, sur ordre du Comité Central.

Alors, il devient clair que, dans ce parti où le cours dominant fait gravir vers les postes dirigeants le kollabo Marchais et où sont exclus les combattants de la Résistance, il n'y a plus grand chose à espérer, de l'intérieur.
Alors, François, seul, malgré tout l'attachement sentimental qui le lie au vieux parti, va tout recommencer. Le Parti de la classe ouvrière reste à reconstruire, le vieux parti dans lequel il avait combattu près de 40 années à trahi. Ce qu'aucun autre homme en France de cette génération n'a fait, François a osé le faire. Sa confiance dans les masses, dans la révolution, dans le Parti était telle qu'il s'est mis à cette tâche : reconstruire le Parti de la classe ouvrière, en sachant à l'avance tous les obstacles, les difficultés, les éclatements, bref tout le long cheminement à parcourir. Cheminement épuisant qui a vaincu sa santé si précaire. Mais jamais il n'a cédé, jamais il ne s'est découragé. Alors même que les médecins lui interdisaient tout déplacement, il ne cessa de se donner à fond, sans regarder en arrière. Ces dernières années, il ne pouvait supporter les réunions qu'allongé et devait prendre des médicaments à intervalles réguliers. Mais il continuait toujours à lutter avec cette opiniatreté paysanne liée à une haute conscience communiste.
Dés 1962, certains des premiers cercles marxistes-léninistes se constituèrent sous son impulsion tandis qu'au Conseil National du Mouvement de la Paix (dont il était toujours membre), il dénonçait le traité de Moscou et la collusion soviéto-américaine. Il se rendit à Hiroshima dénoncer la collusion des 2 super-grands et leurs machinations guerrières, au Congrès mondial contre les bombes atomiques. Puis il fut l'un des fondateurs de la Fédération des Cercles Marxistes-Léninistes de France en juillet 1964. Il lança le journal "l'Humanité Nouvelle" qui devint par la suite l'organe du Mouvement Communiste Français (ML) et est aujourd'hui l'organe central du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France. En décembre 1967, il participa à la fondation du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France au Congrès de Puyricard qui l'élit membre du secrétariat du Comité Central du Parti.

François, c'était un demi-siècle de dévouement à la cause du prolétariat. Son esprit de sacrifice, son courage, sa ténacité à surmonter les épreuves, sa confiance dans la Révolution et dans le Parti, les communistes véritables sauront s'en inspirer. Malgré sa vaste expérience de vétéran, il était resté très simple et modeste, et aucun paternalisme ne marquait ses relations avec les jeunes camarades. Il avait horreur du bluff et accordait toujours ses paroles avec ses actes. Il défendait toujours avec obstination ses positions et savait reconnaître et corriger ses erreurs et ses conceptions quand elles n'étaient pas justes.
François Marty était un grand communiste. Son esprit de parti, son dévouement à la cause du prolétariat étaient exemplaires. Les communistes marxistes-léninistes sauront être fidèle à sa mémoire en se consacrant jusqu'au bout à l'édification du Parti et à la victoire de la Révolution Prolétarienne.
Le Comité de Rédaction de Front Rouge exprime à sa famille sa solidarité et toute sa sympathie lors de cette douloureuse épreuve.

SALUT CAMARADE FRANCOIS !
NOUS ESSAIERONS
D'ETRE DIGNE DE TOI.

 

L'HUMANITÉ ROUGE -Journal Communiste pour l'application en France du Marxisme-Léninisme et de la pensée-Maotsétoung- n°151 -jeudi 8 juin 1972-
"Sur la tombe de François Marty" page 1

A l'occasion du premier anniversaire du décès de notre directeur de publication, des délégations de militants de "l'Humanité Rouge" venues de Toulouse, Perpignan, Montpellier et Marseille se sont rendues le dimanche 28 mai sur sa tombe, au cimetière de Corbère, dans les Pyrénées-Orientales. Une délégation du Comité central du Parti communiste marxiste-léniniste de France était présente.
En présence de tous ces camarades, Suzanne Marty a déposé les fleurs rouges apportées par eux.
Dorénavant, ce sera essentiellement la date de naissance du camarade François Marty que célébreront les marxistes-léninistes, les travailleurs et le peuple de notre pays. Notre camarade était né le 23 novembre 1904 dans le petit village catalan où il repose.

L'HUMANITÉ ROUGE -Journal Communiste pour l'application en France du Marxisme-Léninisme et de la pensée-Maotsétoung- n°151 -jeudi 8 juin 1972-
"Radio Tirana commémore le 1er anniversaire de la mort de François MARTY" page 5.

Mercredi 31 mai, Radio-Tirana a consacré son commentaire au décès de notre camarade François Marty, commentaire intitulé:
"Un an après sa mort, la vie de françois Marty est un exemple pour tous les révolutionnaires."
Après avoir déclaré: "La vie de François Marty, c'est la vie d'un véritable révolutionnaire, inlassablement dévoué à sa cause, simple et modeste, mais d'une fermeté inébranlable, près à se battre jusqu'au bout contre toutes les déviations du marxisme-léninisme, contre tous les opportunistes et les traîtres au mouvement communiste."
Radio-Tirana retrace les principales étapes de la vie exemplaire de notre camarade, les F.T.P. et le bataillon Bourgat, 1956 où il proteste contre la trahison que constitue le vote des pleins pouvoirs à Guy Mollet pour développer son agression, 1963 où, avec notre camarade Suzanne, il se rend en Albanie pour vérifier les mensonges de Khrouchtchev, voyage qui est le début d'une "longue amitié avec le peuple" albanais".
"François Marty avait choisi son camp: celui de la fidélité aux principes de Marx, Engels, Lénine, Staline contre la voie de trahison des révisionnistes français."
Puis, c'est la scandaleuse exclusion de François du P.C.F., la fondation de la Fédération des Cercles marxistes-léninistes en 1964, le lancement de "l'Humanité Nouvelle" en 1965, journal qui "en devenant hebdomadaire allait jouer un rôle déterminant dans la dénonciation concrète du révisionnisme et pour le regroupement des forces marxistes-léninistes."
Ensuite, en décembre 1967, le camarade "participe à un événement historique: la fondation du Parti communiste marxiste-léniniste de France, il fait partie du secrétariat; en mai-juin 1968, la bourgeoisie le désigne comme l'un de ses ennemis le plus dangereux.
Lorsque, interdit le 12 juin 1968, six mois après sa fondation "le nouveau parti révolutionnaire du prolétariat, le Parti communiste marxiste-léniniste de France, était contraint à rentrer dans la clandestinité, là encore François Marty joue un rôle de premier plan puisqu'il préside la direction central clandestine du P.C.M.L.F.", ajoute Radio-Tirana.
Et la radio poursuit: "En décembre 1970, il devint chef de publication "l'Humanité Rouge", journal des communistes marxistes-léninistes de France; après sa mort tragique, François Marty sera nommé président d'honneur du Parti communiste marxiste-léniniste de France." (...)
"Par sa qualité d'homme et de militant, François Marty avait su gagner l'amitié et l'estime de tous, depuis les militants de base qui ont lutté à ses côtés et sous sa direction jusqu'aux dirigeants des pays restés fidèles au socialisme, le président Mao Tsé-toung" (qui le reçut sur la tribune Tien An Men) et le camarade Enver Hoxha qui le qualifia dans le télégramme de condoléances qu'il envoya à la camarade Suzanne Marty et à "l'Humanité Rouge", de "révolutionnaire, communiste et marxiste-léniniste éminent du prolétariat français".
La radio cite ensuite les témoignages de militants sur François Marty, qui tous "ont reconnu en lui les véritables qualités prolétariennes du communiste, une simplicité absolue, une grande modestie naturelle, une intégrité presque agressive et avec cela une grande bonté..."
"La vie de François Marty se sonfond avec la naissance et le développement du mouvement marxiste-léniniste en France et la création des nouveaux partis communistes dans le monde."
Les deux grands enseignements que l'on doit tirer de sa vie sont, déclare Radio-Tirana:
"Celui que François Marty exprimait dans sa dernière brochure "Ni révisionnisme, ni gauchisme, une seule voie celle du marxisme-léninisme."
"Celui qu'il a exprimé, toute sa vie, ne craindre ni les épreuves ni la mort pour servir le peuple."
Radio-Tirana conclue:
"Les marxistes-léninistes ne se contentent pas de verser des larmes sur leurs morts mais ils savent transformer leur douleur en force, la classe ouvrière saura rendre hommage à ses militants exemplaires en poursuivant la grande lutte historique, à laquelle ils ont consacré leur vie, sous la direction des nouveaux partis communistes marxistes-léninistes, elle saura mener la lutte pour instaurer dans le monde entier la dictature du prolétariat préparant la société radieuse du communisme."
"Un véritable révolutionnaire ne meurt jamais."

FRONT ROUGE -Journal de combat marxiste-léniniste- n°28 -hebdomadaire- 1er juin 1972- "Il y a un an mourait François Marty" page 3

 

Il y a un an mourait François Marty

Il y a un an, le 29 mai 1971, mourait le camarade Marty, responsable des FTP, militant du P"C"F, fondateur et dirigeant du PCMLF, François Marty a toujours fait preuve d'une confiance inébranlable dans le marxisme-léninisme, dans la classe ouvrière et dans son Parti.

Fidèle au marxisme-léninisme, il a mené, dès la libération, une lutte implacable contre le révisionnisme. Dès 1944, il s'oppose au désarmement des F.T.P., et à la collaboration avec la bourgeoisie française. En 1956 contre la "déstalinisation", il défend la mémoire et les principes de Staline. En 1962, contre l'offensive scissioniste dans le Mouvement Communiste International, il défend les justes positions des communistes Chinois et Albanais.

Persuadés de la nécessité d'un parti de la classe ouvrière de France, il a lutté, dès son exclusion du P"C"F en 1962, pour reconstruire le parti, l'instrument indispensable pour faire la révolution en France. En 1967, il participe au congrès de Puyricard qui crée le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France.

Quand l'opportunisme a réussi à diviser temporairement les marxistes-léninistes, nous nous sommes trouvés séparés du camarade François Marty. Mais son implacable lutte contre le révisionnisme, y compris dans nos rangs, son inébranlable esprit de Parti, inspirent les communistes qui poursuivent aujourd'hui le combat de F. Marty.

Et c'est le fait que des camarades de la trempe de François Marty n'ont pas encore rompu avec l'opportunisme, qui doit nous conduire à mener aujourd'hui de manière conséquente la bataille pour l'unité des marxistes-léninistes sur une ferme base de principes.

 

OCTOBRE n°3/4 (1974) -revue théorique des Communistes Marxistes-Léninistes de France- "Qui est François MARTY ?" page 7 (reproduction de L'HUMANITÉ NOUVELLE n°1 (février 1965)

 

Qui est François MARTY ?

Le 1er octobre 1926, jeune instituteur de 22 ans, il est nommé au village minier de Vemanya. Un mois après il commence sa vie de militant communiste à la cellule locale avec les ouvriers mineurs de la mine de fer de "La Pinouse".

-De 1934 à 1939, au bureau régional de Pyrénées-Orientales, il prend une part très active à l'organisation des Comités Amsterdam-Pleyel contre la guerre et le fascisme, à la direction des manifestations populaires qui aboutissent à la formation du Front Populaire et en juillet 1936 il fonde le << Travailleur Catalan >> dont il est le responsable jusqu'en 1939.

Déplacé d'office dans le département de l'Aveyron par le gouvernement collaborateur de Pétain à sa démobilisation en juillet 1940, il n'en continue pas moins à réorganiser le Parti dissout, puis à fonder un maquis F.T.P.F. dans la région de Villefranche-de-Rouergue, où en 43-44, il commande une école militaire d'officier FTP sous le pseudonyme de commandant Quinta.

Les combats de la Libération le trouvent à la tête d'un bataillon FTPF dans le département de l'Aude, sous le pseudonyme de commandant Bourgat, cette fois il libère à partir du 15 août 1944 Quillan, Couiza, Espéraza, Limoux et Carcassonne.

Démobilisé en juillet 1945, il se remet à la disposition du Parti qui le charge d'organiser d'abord l'A.R.A.C. dans les Pyrénées-Orientales, puis le Mouvement de la Paix dont il devient le secrétaire départemental.

C'est au sein du Conseil national du Mouvement de la Paix qu'il se rend compte de la malfaisance des révisionnistes khrouchtchéviens partisans de l'entente avec les impérialistes américains qui masquent leurs agressions et leurs préparatifs de guerre derrière l'écran de fumée des négociations pour le désarmement général.

Dès 1962 il se range du côté des marxistes-léninistes et accomplit un voyage d'information en Albanie en août 1963. A son retour, avec sa compagne Suzanne Marty, il prend publiquement position contre le renégat Khrouchtchev et subit le premier assaut des Khrouchtchéviens le 5 octobre 1963. Mais la quasi unanimité de sa cellule se range de son côté, rejette la demande d'exclusion et refuse de "condamner les dirigeant du PCC" .

Continuant une lutte interne acharnée il dénonce les mensonges antichinois de la Résolution du CC du 6 octobre 1963 devant le Comité de section de Vinça, devant sa cellule, en présence de deux secrétaire fédéraux et devant la conférence de section.

Cette attitude courageuse lui vaut une deuxième demande d'exclusion refusée à l'unanimitée par sa cellule le 15 avril 64.

Du 26 juillet au 11 août 1964, il participe à la 10e conférence mondiale anti atomique de Tokyo et y intervient au nom de la délégation française pour dénoncer la duperie du traité de Moscou et soutenir les propositions de désarmement nucléaire publiées par le gouvernement chinois en août 1963.

Avant de retourner en France, il fait un séjour de dix-huit jours en Chine populaire, puis le 18 octobre1964 il intervient au Conseil national du Mouvement de la Paix, fief des révisionnistes khrouchtchéviens.

Devant l'évidence de la carence du Traité de Moscou à arrêter la course aux armements nucléaires, il propose que le Conseil mondial organise une campagne mondiale pour l'interdiction de l'usage des armes atomiques et dénoncer les préparatifs de guerre de l'impérialisme américain. Mais la majorité du Conseil national refuse même de prendre acte des propositions du gouvernement chinois pour une conférence au sommet de tous les gouvernements du monde en vue du désarmement nucléaire.

A la suite de cette intervention, l'exclusion de François et Suzanne Marty est demandée une troisième fois. Elle est à nouveau rejetée, mais le 12 décembre dernier Fernand Claveaud, membre du Comité central, réussit enfin l'opération en convoquant séparément quatre adhérents sur le quinze que compte la celluledu Velmanya-Baillestavy.

C'est ainsi que l'exclusion du camarade François Marty a été obtenue dans les conditions les plus antistatutaires et antidémocratiques << ratifiée >> en 2 jours par le Comité de section, le Comité fédéral et le Comité central et rendue publique le 18 décembre 1964 dans la première page du << Travailleur Catalan >>, hebdomadaire du parti qu'il avait fondé en 1936.
Et cette vilaine besogne s'est effectuée sous le couvert d'un groupe scissionniste qui a usurpé le nom de la cellule de Velmanya où trente-huit ans auparavant notre camarade avait commencé à militer.
Tel est le dernier exploit ( ! ) connu des enragés français du khrouchtchévisme.

Humanité Nouvelle n°1

 

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