Politique intérieure
L'appel des
candidats de l'Union ouvrière et
paysanne pour la
démocratie prolétarienne
Pas de
désistement
- La question du
désistement ou non au second tour des
élections législatives est
- une question importante. Sans
même attendre les résultats du premier tour,
les candidats de
l'Union ouvrière et
paysanne pour la démocratie
prolétarienne
ont, d'ores et
déjà, annoncé leur décision
de ne se désister ni pour la droite ni pour la
gauche. Pourquoi ?
-
- Cette position de non-désistement est, pour
les marxistes-léninistes, une question de principe
dont
- l'expérience a mille fois montré la
justesse.
- A l'heure où la gauche, le PCF et le PS, ont,
selon les sondages, la possibilité d'arriver au
pouvoir, il
- est vrai que chaque voix va compter. Si les
marxistes-léninistes ont décidé de
ne pas se désister, c'est parce que la gauche
n'est pas une solution pour les travailleurs, pas plus
que ne l'est la droite aujourd'hui; cette droite dont
nous faisons l'expérience chaque jour:
chômage, vie chère, hausse des prix...
Les leçons de
l'expérience
- Quand nous disons que la gauche n'est pas une
meilleure solution que la droite, nous nous basons sur
- la pratique de la lutte des classes en France et dans
le monde. Par exemple, c'est chaque jour que nous voyons
des responsables syndicaux qui suivent la ligne des
partis de gauche, tenter par tous les moyens de briser
les luttes qui leur échappent, de détourner
les revendications des travailleurs.
- Et les dirigeants de la gauche ne sont-ils pas au
pouvoir, dès aujourd'hui, dans les
municipalités qu'ils
- dirigent ? Or, dans ces municipalités, les
impôts locaux augmentent, les expulsions (parfois
à la demande de la mairie) ont lieu comme partout
ailleurs, les maires demandent que les flics et les
commissariats soient plus nombreux et que ne soit pas
dépassé un certain seuil de travailleurs
immigrés dans leur commune...
- Dans le monde, il existe des régimes
politiques proches d'un parti comme le PS (en Allemagne
de
- l'Ouest, par exemple) ou d'un parti comme le PCF (en
URSS par exemple). Là aussi, la pratique
démontre que la politique que suivent les
dirigeants de ces pays est absolument et directement
contraire aux intérêts des travailleurs.
Les leçons de
l'histoire
- Notre conviction repose aussi sur les enseignements
de l'histoire. Chaque fois que Mitterrand, Mollet
- ou Blum ont été au pouvoir, ils ont
mené une politique contre les
intérêts de la classe ouvrière, ils
se sont même opposés par la force aux
grèves ouvrières, comme en 1936.
-
- Les dirigeants du PCF ont été moins
souvent au pouvoir que ceux du PS. Mais n'est-ce pas
Thorez
- qui, en 1945, appelait les travailleurs à "
produire, produire, produire " , au service du
gouvernement capitaliste dont il était ministre ?
-
- Nous nous refusons, au nom de l'intérêt
de la classe ouvrière, a appeler les travailleurs
de France à
- voter pour que soit appliquée, à
l'échelle nationale, une telle politique demain en
France ! De même que nous refusons d'appeler les
travailleurs à " faire l'expérience " de la
gauche au pouvoir. Cette " expérience " , la
classe ouvrière de France l'a faite hier et elle
la fait aujourd'hui encore. Tirons-en les leçons !
De plus en plus
nombreux
- Cela veut-il dire que les marxistes-léninistes
sont une petite poignée de sectaires isolés
?
- Absolument pas. De plus en plus de travailleurs de
notre pays commencent à rejeter clairement tout
l'arsenal de promesses électorales, de
tripatouillages, de beaux discours des candidats de
droite ou de gauche. De plus en plus de travailleurs
aussi rejettent, chaque jour, dans leur usine,
l'influence des chefs syndicaux qui veulent appliquer une
ligne au service des partis de gauche.
- Nous lançons un appel à tous ces
camarades. Avec eux, nous travaillerons à
l'unité, mais une véri-
- table unité de classe, contre la droite et la
gauche.
- De même, les candidats de l'Union
ouvrière et paysanne pour la démocratie
prolétarienne sont
- prêts à envisager tout soutien aux
candidats, écologistes par exemple, qui refusent
en toute clarté de se désister pour la
droite ou la gauche.
- C'est la seule attitude conforme aux
intérêts de notre peuple: ni gauche, ni
droite !
Philippe LECLERQ
Le 22 juillet 1945 à
Waziers dans le Nord, Thorez, dirigeant du PCF appelle les
mineurs à produire au maximum: "Produire du charbon,
c'est aujourd'hui la forme la plus élevée de
votre devoir de classe." Or en fait, Thorez participe
à un gouvernement capitaliste. Ce que produisent les
travailleurs c'est le capitalisme qui en tire
profit.
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