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L'HUMANITÉ ROUGE n°872- jeudi 20 avril 1978
Quotidien des communistes marxistes-léninistes de France-

page 2 - rubrique : Le monde en marche

l Kampuchea démocratique (Cambodge)

La rage impuissante
des impérialistes

    Depuis trois ans, il ne se passe pas de jour sans que la " grande " presse ne déverse les plus viles calomnies sur le Kampuchea démocratique.
    Le Kampuchea démocratique est présenté comme un pays dirigé par une poignée de tyrans sans scrupules où un peuple esclave est obligé de travailler sans relâche sous la menace des armes. On parle d'un million de personnes assassinées, d'un régime refermé sur lui-même et hostile à tout ce qui est étranger, etc.

    De tout temps, les victoires du prolétariat et des peuples ont provoqué la rage impuissante de la bourgeoisie et de l'impérialisme. Il suffit de rappeler la légende des " Pétroleuses " sous la Commune, l'image du bolchevik avec le couteau entre les dents ou l'évocation des hordes de Chinois envahissant l'Europe, le fameux " péril jaune ".

POURQUOI S'ACHARNER
SPÉCIALEMENT
AUJOURD'HUI SUR LE
KAMPUCHEA ?

    De la part de l'impérialisme américain et de ses officines de propagande, il n'est pas besoin de faire un dessin. Obligé de fuir honteusement devant le peuple d'un petit pays qu'il présentait comme faible, incapable de se valoir par lui-même, arriéré, ignorant, etc.

    Que peut-il faire aujourd'hui sinon baver de rage et construire de toutes pièces des scènes d'horreurs qui se dérouleraient dans ce pays ?

    Pour ce qui est des anciens fantoches, on comprend également leur hostilité. Ils ont perdu un paradis où il leur était permis d'exploiter leurs compatriotes pour le compte de l'impérialisme et de s'enrichir de plus par la corruption ou le détournement de l'" aide " des pays impérialistes. C'est leurs témoignages que la plupart des journalistes, friands de scènes d'horreurs que la presse bourgeoise s'arrache à prix d'or, recueillent sans la moindre réserve.

    Les camps de réfugiés en Thaïlande, d'où proviennent nombre de ces " témoignages " sont organisés par sections avec un chef à la tête de chacune d'elles. Ces chefs sont, dans l'écrasante majorité, des anciens notables de moyenne importance (les gros requins se payent des retraites dorées à Miami ou ailleurs). C'est d'eux, ou à travers eux, que les journalistes obtiennent les témoignages. Un témoignage particulièrement hostile au Kampuchea démocratique est un bon point pour une éventuelle place vers un pays occidental.

    Il y a certes d'autres réfugiés, d'origine plus modeste, qui n'ont fui le pays que conditionnés par l'intense bourrage de crâne de l'impérialisme américain sur le " péril rouge ". Ils ne tardent pas à s'apercevoir, une fois dans un pays occidental, que dans cette société qu'on leur avait dépeinte comme un paradis, ils se retrouvent victimes de la même exploitation que jadis, soumis de plus au racisme, déracinés, perdus.

    Outre l'impérialisme américain et les fantoches, les autres puissances impérialistes, et en particulier l'Union soviétique, n'ont pas une attitude moins hostile.
    L'Union soviétique qui a soutenu le régime fantoche de Lon Nol jusqu'à la dernière heure, qui qualifiait la guerre de Libération de " guerre civile fratricide ", et absolvait donc l'impérialisme américain agresseur, qui a refusé tout appui, même diplomatique, aux patriotes, avait tout de même espéré s'introduire au Kampuchea démocratique pour y remplacer l'autre superpuissance, par l'intermédiaire de son " aide ". En vain. Elle continue d'espérer et est prête à adopter d'autres voies pour arriver à ses fins. L'" Humanité " et les journaux des pays qui lui sont soumis se font l'écho de son échec rageur.

    Quant à la France, elle avait espéré, avant la Libération, l'installation d'une " troisième force ", ni ouertement fantoche ni patriote, qui, tout en concluant une paix " honorable " avec l'impérialisme américain, se serait montrée " raisonnable " et aurait instauré un gouvernement favorable à une collaboration avec la France, c'est-à-dire prêt à ouvrir son pays aux capitaux français et à rendre à l'ex-puissance coloniale ses biens, nationalisés par les patriotes. Encore un rêve frustré.

COMPTER SUR SES
PROPRES FORCES

    En définitive, ce qui fait enrager tous ces pays impérialistes, c'est l'esprit d'indépendance sans faille du Kampuchea démocratique, la volonté de son parti communiste et de son peuple de compter sur ses propres forces pour édifier son pays, seul moyen de préserver sa souveraineté si chèrement acquise.

    Le Kampuchea représente un exemple dont il faut, à tout prix, détourner les autres peuples. De plus, en essayant d'isoler le Kampuchea, les puissances impérialistes espèrent l'amener à plus de " raison ".

 

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