Conférence de presse de notre
délégation de retour du Kampuchea
démocratique (Cambodge)
Des réponses précises et
détaillées
MARDI
après-midi, notre délégation de retour
de Chine et du Kampuchea démocratique (Cambodge) a
tenu une conférence de presse pour répondre
aux questions des journalistes sur le Kampuchea.
En présence de nombreux journalistes
du tiers monde, d'agences internationales et de la presse
française, le camarade Jacques Jurquet a d'abord fait
une présentation générale du
voyage.
Puis les questions ont fusé
sur les différents sujets qui préoccupent tant
la presse que les travailleurs. A chaque fois que cela
était possible - et ce fut souvent possible - Jacques
Jurquet a fourni des réponses particulièrement
détaillées, précises et
concrètes.
Questionnée sur Norodom Sihanouk, la
délégation a donné force détails
sur ses activités aujourd'hui, assurant " tous
ceux qui se soucient du sort du Prince Norodom Sihanouk
qu'il est aujourd'hui entièrement libre de ses
mouvements et en bonne santé ".
Un autre sujet de
préoccupation a ensuite été
abordé : celui de la capitale, Phnom Penh,
présentée ici ou là comme un "
désert " abandonné. Là aussi, des
explications ont été données sur
l'envoi de la majorité de la population à la
campagne.
Puis, la délégation a
fourni toutes les informations qu'elle avait sur le sujet
qui a fait la une de nombreux journaux : la question des
droits de l'homme au Kampuchea. En même temps, Jacques
Jurquet a tenu à apporter des preuves de
falsifications de la réalité
opérées par des " témoins " plus que
douteux. Nous aurons l'occasion d'y revenir dans notre
journal.
Enfin, la question des inondations,
de la production agricole ou industrielle, etc, a
été traitée. Le camarade Jacques
Jurquet, répondant à une question sur le
conflit Vietnam-Kampuchea, a annoncé que les
dirigeants du Kampuchea étaient au courant d'une
prochaine offensive d'envergure du Vietnam contre le
Kampuchea. Dénonçant ces préparatifs,
il a souligné, comme il l'avait fait à
Phnom-Penh devant le camarade Pol Pot, que le Parti
communiste marxiste-léniniste de notre pays ferait
tout ce qui lui serait possible pour que la France
établisse des relations diplomatiques avec le
Kampuchea. Il a d'ailleurs porté à la
connaissance des journalistes présents la
réponse de Ieng Sary, ministre des Affaires
étrangères qui a déclaré ne voir
aucune opposition à de telles relations.
La série
d'articles qui débute aujourd'hui en page 8
développera largement tous les points abordés
ci-dessus.
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