Face à l'agression
soviéto-vietnamienne, c'est la liberté de tous
les peuples
que le Kampuchea
défend
A l'approche de la
saison sèche qui débute en novembre, le
Vietnam a massé plus de cinq cent mille hommes
à la frontière avec le Kampuchea
démocratique. C'est en prévision de cette
offensive imminente que, dimanche dernier, les forces
armées révolutionnaires du Kampuchea, y
compris les forces navales, ont été mises en
état d'alerte.

Une unité de l'armée
révolutionnaire du Kampuchea poursuivant les troupes
vietnamiennes en déroute sur le front No 1 dans le
district de Prasaut (janvier 1978) (photo Kampuchea).
On sait que depuis plusieurs jours, les
moyens de transports routiers et ferroviaires du Vietnam ont
été réquisitionnés pour
acheminer vers la frontière les hommes et le
matériel militaire. Ce matériel, en provenance
d'Union soviétique, a été
débarqué en quantité énorme au
cours des deux dernières semaines dans le port de Cam
Ranh Bay, au centre du Vietnam. Les journaux
thaïlandais n'excluent pas une attaque vietnamienne par
mer en direction de Kompong Son (ex-Sihanouk-ville).
II est clair que derrière
l'armée vietnamienne, c'est l'Union soviétique
qui agit. Déjà quatre mille conseillers
soviétiques encadrent cette armée et selon les
services de renseignements américains, un
état-major conjoint, soviéto-vietnamien a
été mis en place à Hanoï.
Le but de l'Union soviétique
est clair. Après avoir soumis le Vietnam, il
rêve de s'emparer du Kampuchea. Le Kampuchea libre et
indépendant constitue, en effet, un obstacle dans
leur plan pour s'emparer du Sud-Est asiatique tout entier,
dominer l'océan Indien et le Pacifique.
L'Union soviétique vise
spécialement le détroit de Malacca par
où passe, en particulier, les pétroliers qui
vont livrer au Japon. De même qu'elle se sert de Cuba
dans son agression contre l'Afrique, l'Union
soviétique se sert aujourd'hui du Vietnam dans son
agression contre le Sud-Est asiatique et au-delà
toute l'Asie. Comme l'a déclaré Pol Pot, le
secrétaire général du Parti communiste
du Kampuchea, ce n'est pas seulement son pays et le Vietnam
qui sont concernés par la guerre. Face au
social-impérialisme, c'est pour la liberté du
Sud-Est asiatique tout entier que se bat le
Kampuchea.
Plus encore, face aux agressions
constantes du social-impérialisme, face à ses
visées expansionnistes qui concernent tout le monde,
c'est pour la liberté et l'indépendance de
toutes les nations que le Kampuchea se bat aujourd'hui,
c'est pour notre liberté. C'est pourquoi il nous
appartient, aujourd'hui plus que jamais, quand le Vietnam
prépare une offensive massive contre ce pays, de nous
tenir aux côtes du Kampuchea et de réunir
autour de nous tous ceux que l'indépendance des
nations concernent, tous ceux qui luttent pour la
liberté des peuples à disposer
d'eux-mêmes, tous ceux que l'expansion du
social-impérialisme inquiète à juste
titre.
Pour nous, d'ores et
déjà, l'issue de la lutte est certaine. Bien
que le Vietnam soit soutenu par l'Union soviétique il
ne pourra jamais avaler le Kampuchea. Quand bien même,
grâce à son énorme
supériorité en armes, l'armée
vietnamienne arriverait à s'emparer de Phnom Penh,
elle s'enliserait dans une guerre de guérilla
d'où elle sortirait vaincue. Le Kampuchea a le droit
pour lui. Il défend son indépendance, sa
souveraineté, son intégrité
territoriale contre un agresseur venu de l'extérieur.
Il est dirigé par ce même parti communiste qui
a su résister à l'agression américaine
et qui, le premier, a fait plier l'énorme puissance
militaire des Etats-Unis devant le peuple en armes.
Déjà, dans les
derniers mois, le Vietnam qui comptait sur une tactique d'"
attaque rapide, victoire rapide " a échoué
face à la résistance du peuple du Kampuchea.
La semaine dernière encore trois de ses bateaux ont
été coulés dans les eaux territoriales
du Kampuchea.
De plus les dirigeants vietnamiens,
malgré l'aide massive de l'Union soviétique,
n'ont pas pu résoudre les problèmes
alimentaires de leur peuple et se heurtent
déjà aux mouvements de révolte de ceux
qui refusent d'aller combattre au Kampuchea.
Le Vietnam et l'Union
soviétique se casseront les dents face au Kampuchea
démocratique.
Pierre Delaube
Les forces
armées vietnamiennes ont eu 422 tués
entre le 16 et le 30 septembre au cours des combats
dans la province cambodgienne de Suay Rieng (Bec de
Canard), a une trentaine de kilomètres au
sud-est de Phnom Penh, rapporte la Voix du
Kampuchea, samedi 14 octobre.
Les
Vietnamiens ont perdu 169 armes dont des armes
individuelles et collectives (fusils d'assaut AK
47, fusils mitrailleurs et canons sans recul) un
poste de radio, trois blindés M 113 et deux
auto-mitrailleuses précise encore la
radio.
Au
cours de ces attaques les Vietnamiens ont fait
usage de leur aviation notamment de Mig 19
(bi-réacteur de fabrication
soviétique), indique-t-elle
encore.
Ces
attaques aériennes se sont poursuivies en
octobre. Les 10 et 11 octobre, les paysans de Bayet
(poste frontière dans la province de Suay
Rieng sur la route numéro un
Saïgon-Phnom-Penh) ont été
mitraillés alors qu'il effectuaient la
récolte de riz, dit la Voix du
Kampuchea
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Visite d'une
délégation de
l'Association
Japon-Kampuchea
au Kampuchea
démocratique
Après
avoir visité le Kampuchea à la
tète d'une délégation de
l'Association d'amitié Japon-Kampuchea, son
président, Koto Kasaki, a souligné
que ce pays est en paix et en pleine
activité.
" Avant de quitter le
Japon, a-t-il
déclaré,
je pensais que le Kampuchea devait se trouver dans
le chaos, car la presse vietnamienne avait
répandu des rumeurs selon lesquelles le
peuple du Kampuchea s'était
révolté. (Le Vietnam prétend
en effet que seize des dix-neuf provinces du
Kampuchea sont en dissidence contre le pouvoir
central !
").
"
J'ai constaté
de mes propres yeux que le peuple du Kampuchea
mène une vie pacifique et travaille
assidûment dans les ateliers, sur les
chantiers de construction, à la campagne et
dans les usines. Tout le pays est en pleine
activité. "
a-t-il ajouté.
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