- Le système de
presse du parti
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- INTRODUCTION
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- Engagé dans une
nouvelle politique d'accumulation, confronté a
l'exigence impérieuse de se placer de plein-pied
dans le champ politique du pays, le Parti a
été amené dans le même temps
à repenser son système de presse pour mieux
adapter celui-ci de manière
différenciée aux nécessités
de l'heure. En effet, la presse du Parti doit s'inscrire
étroitement dans le cadre des efforts de celui-ci
pour s'adresser aux militants qui, à
l'intérieur des institutions de gauche - syndicats
et partis - entrent en contradiction avec les directions
réformistes et révisionnistes. Les organes
de presse du Parti doivent constituer autant d'armes
politiques nous permettant d'être entendus de ces
militants, de les concerner, de modifier leurs points de
vue et leurs positions. Intervenir dans le débat
d'idées, riposter aux attaques anti-marxistes,
apporter des éléments de réponse aux
interrogations nombreuses aujourd'hui, telles sont les
exigences fondamentales posées au système
de presse du Parti. Celui-ci doit contribuer activement
à la rupture avec nos défauts gauchistes,
nos erreurs sectaires, un certain schématisme qui
constituent autant d'obstacles dans la voie que nous nous
sommes tracés. Dans la dernière
période, plusieurs modifications ont
été apportées au système de
presse du Parti en liaison notamment avec la parution
d'un quotidien en commun avec le PCML, puis avec la
suspension de celui-ci.
-
- LE JOURNAL DE DÉBATS
-
- En ce qui concerne le
périodique, il faut distinguer ce qui constituait
le projet originaire, élaboré à
l'automne, alors que la perspective d'un quotidien
coédité avec nos partenaires
entraînait la nécessité de la
parution d'un journal de parti, porteur de la
spécificité de celui-ci et répondant
à un certain nombre d'exigences que nous avions
alors définies et telles qu'elles ont
été présentées dans le
bulletin intérieur du Parti : à ce
moment-là. et donc dès avant la parution de
la revue, celle-ci avait été
envisagée comme devant comprendre les trois
aspects suivants :
- 1 - Un traitement de
l'actualité en des termes tels que celle-ci donne
lieu à une étude, une analyse assez
approfondie ; ce qui exigeait une sélection des
questions traitées et un traitement de ces
questions. L'exigence était ainsi posée
d'une approche spécifique de l'actualité,
entraînant un examen approfondi et une
étude.
- 2 - La constitution de
dossiers et enquêtes présentant
l'étude d'une question, avec un
développement suffisant pour présenter les
différents aspects du phénomène
étudié ; entraînant entre autre la
réalisation d'interview près de personnes
présentant des points de convergence avec nos
positions assez profondément différentes.
Les thèmes choisis s'inscrivent dans le champ des
questions soulevées à propos de la
politique et des perspectives
- révolutionnaires aujourd'hui.
- 3 - Dans le cadre de la
préparation du congrès, présenter
des aspects bilan de notre pratique ces dernières
années, de l'expérience du Parti, de sa
réflexion sur cette pratique.
- Par rapport à
cette définition primitive du périodique
dès avant sa mise en œuvre concrète, il
est apparu qu'il était contradictoire de penser
concerner, engager le dialogue avec des courants, des
militants encore éloignés de nous en
juxtaposant dans le journal la présentation de
dossiers ouverts, aptes à faire apparaître
des points d'accord, des points de rupture avec nos
propres positions et une tribune de congrès se
rapportant directement à notre propre
expérience, à notre propre pratique. Cette
contradiction était liée aux limites
actuelles de notre expérience qui ne pouvait
d'emblée parvenir à faire apparaître
avec netteté des convergences sur des points
précis et plus largement sur notre projet
stratégique avec ceux que nous voulions concerner
et qui dans l'état actuel des choses
n'étaient pas en situation de nous entendre
immédiatement sur ces questions, mais risquaient
au contraire de se détourner. En fait, si nous
voulions vraiment tenir compte de l'isolement relatif du
Parti, si nous ne voulions pas en rester à une
démarche velléitaire qui dans le concret
n'aurait pas permis de concerner une frange nouvelle de
militants, il était impératif de tenir
compte au plus haut point des réalités. Et
tenir compte des réalités, c'était
d'une part tenir compte des limites provisoires de notre
expérience, insuffisante en tout cas pour
concerner d'emblée ceux que nous voulons
aujourd'hui concerner et c'était d'autre part
tenir compte de quelque chose qui est la perception
qu'ont de nous certaines personnes autour de nous, cette
perception trop souvent négative constituant une
véritable barrière empêchant que le
dialogue se noue. Cette réalité-là,
ce sectarisme à notre encontre entraînait
par exemple le fait, que si le journal se
présentait comme explicitement journal du Parti il
en résulterait nécessairement, compte tenu
de ce sectarisme à notre endroit, la fermeture et
le refus de courants et militants auxquels nous voulons
nous adresser et avec lesquelles nous voulons dialoguer.
-
- Dans ces conditions, et
pour cette raison là, il eut été
contradictoire avec les exigences qui se sont
précisées avec la mise en oeuvre du journal
de débats, de présenter ce journal comme un
journal de Parti. Ou nous demeurions dans le cadre de
confrontations de points de vue délimité
à un système de représentations
unifiées pour l'essentiel celui du Parti - et
c'est ce qui s'est fait avec "les contraires" ancienne
formule, où nous nous engagions plus
résolument dans une confrontation avec les points
de vue externes, non directement intégrables dans
le système de représentation qui est le
nôtre et alors il nous fallait dépasser les
limites primitivement tracées pour concerner des
intellectuels, des militants qui se pensent
subjectivement éloignés sans doute de notre
Parti mais qui ont en commun avec nous des
préoccupations, des points de vue.
- Et il faut bien
comprendre que ces exigences-là se sont
précisées, affirmées dans la
réflexion du parti sur sa propre pratique, sur la
situation qu'il s'agit de transformer et qui ont abouti
à la production de l'Appel n° 7. C'est bien
cela qui est fondamental pour comprendre les
modifications qui apparaissent avec le périodique
entre sa définition primitive et ce qu'il est. Ce
qu'il est aujourd'hui, ce qu'il s'efforce d'être,
cet instrument de dialogue capable de faire surgir sur
les questions importantes pour la transformation
révolutionnaire de notre société,
les points de contradiction, les points de convergence,
les découpages réels avec les militants et
courants politiques porteurs d'interrogations positives
aujourd'hui. Il s'agit avec cette arme d'interpeller, de
questionner. Il s'agit de rassembler les
éléments nécessaires à la
construction d'un point de vue solidement
étayé, il s'agit de confronter. Ce journal
doit rassembler des éléments concernant une
question avec des points de vue qui ne sont pas les
nôtres mais dont il est absolument indispensable
que nous les connaissions concrètement dans leur
argumentation si nous voulons nous y confronter
positivement. Il constitue donc un instrument de contact
de discussion, de dialogue, d'interpellation de points de
vue différent des nôtres. Il doit donc
constituer, il l'a déjà fait, à
lever barrières et préventions qui existent
à notre endroit. Et dans le même temps, le
journal de débats contribue à
élaborer nos propres positions, constitue un
instrument d'enrichissement de notre propagande apportant
des éléments d'analyse contribuant à
la transformation révolutionnaire de la
réalité. Si cet aspect est secondaire, il
n'en constitue pas moins un aspect de la
définition du journal. Principalement, celui-ci
permet de présenter la configuration des
problématiques auxquelles nous sommes
confrontés qui ont surgies à
l'extérieur de nous et dans lesquels nous devons
nous insérer pour être de plein pied dans le
débat politique, pour y participer activement et
nous y impliquer fortement. En présentant les
arguments existants sur tel problème important
pour l'avenir de la révolution dans notre pays, en
fournissant les données du débat sur telle
question, le périodique constitue dans le
même temps une arme pour agir sur ces
données. Ainsi, en répondant à
l'exigence d'un traitement sélectif de
l'actualité, en présentant sous ses
différents aspects dans un dossier les
éléments essentiels d'une
problématique ou d'un phénomène, en
fournissant des éléments à la
construction de point de vue marxiste-léniniste,
ce journal occupe une place spécifique dans notre
système de presse. Il est un instrument
privilégié de connaissance des
problématiques actuelles auxquelles un parti
communiste est nécessairement confronté, il
est un instrument privilégié de dialogue
avec des militants, de confrontation, et il contribue
aussi à la constitution des positions
marxistes-léninistes sur des questions importantes
de la révolution pour notre pays.
-
- Avant d'en terminer sur ce point, rappelons
simplement que le projet d'édition de Front Rouge
mensuel organe central envisagé à
l'époque par la direction du Parti, rassemblant
les positions du Parti sur les questions essentielles,
correspondait à une situation où le
quinzomadaire se présentait dans les termes qui
viennent d'être rappelés et où le
quotidien commun n'apparaissait pas menacé. Il est
évident qu'avec la suspension de celui-ci et la
mise en place de l'hebdomadaire, organe central du parti,
la parution de ce mensuel organe central perdait sa
raison d'être.
-
- L'HEBDOMADAIRE : POUR LE SOCIALISME
-
- Revenons d'abord un peu
sur les raisons qui ont conduit à cette situation
exigeant pour le parti d'éditer un hebdomadaire
à compter de maintenant, suite à la
suspension de l'édition en commun du QDP. Comme il
a déjà été
précisé, le QDP a dû suspendre sa
parution pour des raisons principalement
financières, et cela sur la demande de nos
partenaires. Ceux-ci ont par ailleurs indiqué
qu'ils étaient prêts à reprendre le
publication du QDP avec nous dès qu'ils jugeraient
leurs difficultés financières assainies.
- Sur cette question de la
suspension du QDP, rappelons que celui-ci a
rencontré des difficultés
financières très réelles. Certes,
l'édition commune permettait de réaliser
des économies, malgré tout limitées,
et qui n'ont pas permis en tout cas de pallier les
difficultés financières rencontrées
au même moment par chacun des partis. Il ne faut
pas pendre de vue que nos partenaires
équilibraient le budget de leur journal,
grâce, pour une bonne part à un fort poste
d'abonnements qui ont fait pour l'essentiel défaut
en ce début d'année, notamment ceux des
bretons etc...
- Par ailleurs la crise
qu'ils ont connu notamment en Bretagne a amputé de
façon importante leurs ressources
financières.
- En ce qui concerne, et
les camarades le savent, nous avons pu équilibrer
le budget de notre quotidien avant janvier grâce
à une subvention qui représentait dans la
dernière période plus de 50% du budget du
journal, (somme qui a dû s'élever
progressivement depuis le début du quotidien) le
complément étant assuré par le
versement NMPP et la souscription à laquelle il
faut ajouter les abonnements. Ainsi, c'est la
conjonction de difficultés financières
pour les 2 partis, auxquelles il faut ajouter des
rentrées prévues non
réalisées qui ont conduit à
créer de grosses difficultés
financières au lancement du quotidien commun.
-
- Face à ces
difficultés, compte tenu de leur rapport à
la presse quotidienne, compte tenu de leurs habitudes et
normes de gestion, nos partenaires ont pensé
devoir suspendre le journal et non envisager la
sauvegarde du quotidien comme nous le proposions par des
moyens exceptionnels qui auraient consisté d'abord
en un lancement d'une souscription exceptionnelle, en
campagne d'abonnements intensive, en économies
budgétaires rigoureuses. Dans ces conditions, ce
ne pouvait qu'être la suspension du journal et le
parti n'était pas alors en mesure de prendre
immédiatement à sa charge la publication du
quotidien. Et cela pour plusieurs raisons :
- -
Le parti ne pouvait pas à lui seul
éponger les dettes du quotidien à nouveau
sans fond de roulement, sans les conditions techniques
nécessaires. Sans la mise en place d'un corps de
rédacteurs qui avait été
réduit dans le cadre du journal commun.
- -
Il s'avérait aussi nécessaire de
redéfinir le quotidien, de repenser sa formule
afin qu'il réponde beaucoup mieux aux exigences
politiques de la période et aux objectifs du
parti.
-
- Dans ces conditions, le
BP a décidé d'une consultation
adressée à l'ensemble des cellules du
Parti, expliquant les raisons de la suspension et
présentant les choix à effectuer ; le CC a
examiné avec attention les résultats de
cette consultation dont les camarades ont pu prendre
connaissance dans le bulletin intérieur.
Conformément aux résultats de cette
consultation, conformément à la
volonté exprimée par la grande
majorité des camarades, le CC a
décidé la reparution du quotidien le 15
septembre, quelle que soit par ailleurs la position de
nos partenaires A ce moment-là. Par ailleurs,
apparaît nettement la nécessité de
vérifier de manière approfondie la
fiabilité financière d'un éventuel
projet commun, de s'entendre sur des méthodes de
gestion rigoureuse et de mesurer le degré d'accord
politique en profondeur. Cela afin qu'une
éventuelle reparution commune ne connaisse pas le
sort de la précédente. En effet, il est
bien évident que la réalisation en commun
d'une presse quotidienne exige un degré
d'unité politique et de pensée, un champ de
préoccupations commun qui connaissaient
nécessairement des limites au début janvier
de cette année. Ces limites sont apparues avec
encore plus de netteté quand il s'est agi de faire
face ensemble aux difficultés financières
du quotidien.
- En ce qui concerne
l'hebdo pour le temps qui nous sépare de la
reparution du quotidien, on peut préciser les
choses suivantes :
- -
l'hebdomadaire Pour le Socialisme
constitue pour la période qui nous sépare
du 15 septembre l'organe central du Parti.
- Par ailleurs,
- l l'hebdomadaire
constitue l'instrument pour la reparution du quotidien
à la rentrée. Il constitue un support pour
la mobilisation politique et financière des
lecteurs. Il ouvrira ses colonnes pour débattre du
quotidien que nous voulons pour la rentrée.
- l pour le choix des
dossiers, des enquêtes ou reportages,
l'hebdomadaire doit résolument s'inscrire dans le
cadre du débat d'idées et s'efforcer ainsi
de concerner les militants des partis et syndicats de
gauche en contradiction à des degrés divers
avec l'orientation des directions de ces organisations.
Cette démarche exige de rompre radicalement avec
un certain nombre de stéréotypes, de
formules toutes faites qui se substituent trop souvent
à la démonstration, à l'explication
convaincante. Cela exige aussi d'adopter un ton, un style
qui évitent de donner au journal une allure
tellement austère qu'elle risquerait a priori de
décourager un certain nombre de lecteurs
potentiels. Il faut bien prendre la mesure des
transformations exigées par ces objectifs : cela
suppose évidemment une rupture très
importante avec le quotidien tel qu'il s'est
présenté édité depuis
début janvier, mais aussi avec le quotidien qui
paraissait à l'automne. C'est d'une
qualité autre sur le plan de l'approche politique
dont il doit être question, et cela exige des
efforts très importants. Mais cette rupture
nécessaire, qui s'inscrit étroitement dans
le cadre de la nouvelle politique d'accumulation, doit
engager - en tout cas c'est ce dont il faut discuter -
une ouverture nouvelle du journal. Pourquoi cette
ouverture ? Elle est absolument indispensable pour
concerner aujourd'hui les militants que nous voulons
gagner au marxisme-léninisme, pour,
progressivement, toucher un autre public qui ne soit pas
simplement constitué pour l'essentiel de membres
du Parti et d'une frange de sympathisants relativement
proches. Cela ne peut évidemment se faire en un
jour, mais il semble absolument nécessaire de
s'orienter dans cette voie. Cela passe par une
démarche beaucoup plus explicative dans laquelle
n'est avancé que ce qui est dans le même
temps démontré, et cela avec des arguments
convaincants. Cela passe par le traitement des questions
- du moins un certain abord des questions - qui sont
discutées, qui donnent lieu à
interrogations de la part du public que nous voulons
concerner. Cela passe aussi par un caractère
vivant, diversifié du journal, qui rende compte
d'expériences de masse significatives, ou
l'initiative. le débat sont présents. Lieu
de confrontation d'expériences, lieu de
débat, le journal devrait ainsi contribuer
à accentuer les contradictions dans les partis et
syndicats de gauche au profit de la voie
révolutionnaire.
- Cela constitue une voie
possible, souhaitable, mais il en existe
évidemment d'autres. On peut, par exemple, rester
dans l'orientation du journal telle qu'elle se
présentait à l'automne et, en restant dans
ce cadre, améliorer le journal, le rendre plus
intéressant, mais en ayant en vue pour l'essentiel
les camarades du Parti et ses proches sympathisants en
demeurant dans la même problématique : celle
pour l'essentiel d'un commentaire
marxiste-léniniste de l'actualité. Ceci
étant dit, la première voie
indiquée, celle d'un journal plus ouvert,
cherchant à concerner un nouveau public, doit
aussi être assez étroitement lié aux
événements d'actualité, et en
apporter un éclairage marxiste-léniniste.
-
- Cette définition
de l'hebdomadaire du Parti est importante car
préparer le quotidien de la rentrée, ce
n'est pas tant débattre de la formule de ce
journal que de préfigurer, par ce que va
être l'hebdomadaire lui-même, ce que nous
voulons faire du quotidien à l'automne. S'agit-il
de travailler à créer les conditions
favorables à un journal nettement plus ouvert,
commençant à concerner un nouveau public,
intervenant sur les questions aujourd'hui
débattues ? Telle est la question à
laquelle il nous faut répondre... Journal qui dans
le même temps concerne beaucoup plus directement le
Parti puisqu'il se situe d'emblée dans le champ de
ses préoccupations et de son activité...
-
- D'abord, l'hebdomadaire
doit fournir des éléments d'analyse de la
situation dans son ensemble, expliciter les
différents aspects de cette situation, populariser
les positions du Parti, expliquer les nouvelles
orientations. Ainsi, l'hebdomadaire, en expliquant
précisément ce que veut le Parti
aujourd'hui, en présentant les bases du travail
que nous proposons, en précisant la conception de
l'unité que le Parti veut mettre en oeuvre, doit
contribuer dans toute la mesure du possible à
corriger les représentations négatives qui
peuvent exister de nous, à lever les malentendus
qui peuvent écarter de nous des militants qui par
ailleurs ont des positions convergentes avec les
nôtres sur certains points. Ainsi, en publiant des
éditoriaux, en élaborant des articles
explicitant la position du Parti sur tel ou tel aspect de
sa ligne politique, en contribuant activement à la
préparation du Congrès, en contribuant
à la riposte contre les attaques visant le
marxisme-léninisme aujourd'hui, l'hebdomadaire
doit constituer un instrument privilégié
aux mains du Parti pour transformer la
réalité.
-
- FRONT ROUGE
-
- Revue théorique et
politique du Parti, la définition de Front
Rouge pour la période qui vient ne peut
évidemment s'envisager indépendamment de la
nouvelle politique d'accumulation telle qu'elle vient
d'être discutée par notre conférence,
mais non plus indépendamment de l'existence du
quinzomadaire et de Pour le Socialisme. Face aux
questions soulevées, face aux
problématiques présentées, face aux
attaques que subit le marxisme aujourd'hui, Front
Rouge constitue ce support privilégié
devant contribuer à refonder notre doctrine,
à lutter contre les attaques dirigées
contre la théorie. Dans ces conditions, Front
Rouge se présentera, à partir du
prochain numéro, en des termes assez nouveaux
puisqu'il traitera dans chaque numéro pour
l'essentiel un thème sur lequel il
élaborera une argumentation permettant de refonder
nos positions avec plus de force, plus de netteté.
Ainsi, Front Rouge sur le plan théorique et
politique doit constituer cette arme qui part en guerre
contre les positions adverses aujourd'hui. C'est pourquoi
il va se présenter de façon sensiblement
modifiée dans la période qui vient ; il
doit constituer un support très important, un
instrument très important aux mains du Parti pour
mettre en échec les positions adverses, pour armer
les camarades et leur permettre de s'impliquer activement
dans le débat politique. Plus profondément,
au-delà de l'aliment politique qu'il constitue
pour la lutte quotidienne. Front Rouge va jouer le
rôle de support privilégié pour
refonder la doctrine, refonder nos positions
théoriques et politiques, face aux remises en
causes et attaques nombreuses contre le marxisme
aujourd'hui.
-
- CONCLUSION
-
- En conclusion, il est
nécessaire d'avoir nettement en vue que le
système de presse du Parti doit former aujourd'hui
un tout. Il n'est pas possible d'isoler chacun de ces
éléments pour les juger chacun à
part. Front Rouge, l'hebdomadaire, le
périodique jouant un rôle spécifique,
complémentaire de celui des autres. Ainsi, d'un
point de vue d'ensemble, le Parti a besoin aujourd'hui
d'être précisément informé des
questions débattues en dehors de nos propres
rangs, concernant l'activité et la perspective
révolutionnaire, il a besoin d'être
armé idéologiquement et politiquement pour
participer à ce débat, s'y inscrire
activement, transformer progressivement les points de vue
erronés. Il a besoin aussi d'être
armé pour riposter aux attaques contre le marxisme
qui connaissent une assez grande ampleur. C'est en le
rapportant à ces nécessités
fondamentales que nous pouvons juger du système de
presse du Parti, mais en ayant très nettement en
vue que chacun des organes de presse joue un rôle
spécifique, met l'accent sur telle exigence ainsi
du périodique pour constituer un pont, un
instrument de dialogue vers tous ceux qui peuvent
être concernés, avec nous, par la
perspective de la transformation révolutionnaire
de cette société... Ainsi de l'hebdomadaire
qui doit transcrire les positions du Parti, expliciter sa
ligne tout en participant activement et de façon
ouverte au débat politique... Ainsi de Front Rouge
qui doit approfondir certaines questions, certains
thèmes, apportant les éléments pour
refonder notre doctrine, pour assurer solidement nos
positions théoriques face aux positions adverses.
- Mais n'oublions pas que
ces organes de presse du Parti ne joueront pleinement
leur rôle que si l'ensemble du Parti s'empare
activement de leur étude, de leur diffusion, de
leur critique. C'est à cette condition absolument
indispensable qu'ils constitueront vraiment les
instruments qui nous sont nécessaires dans la
période.
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