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POUR LA REPARUTION DU QUOTIDIEN LE 15 SEPTEMBRE Nous adressant à nos lecteurs au début de ce mois d'avril, nous leur faisions part de l'obligation dans laquelle nous étions de suspendre la parution du Quotidien du Peuple. Très provisoirement toutefois, puisque nous nous sommes fixés une période limitée pour réunir les conditions de sa reparution. Le 15 septembre, nos lecteurs, nos camardes et amis retrouverons leur quotidien. Cet hebdomadaire. Pour le Socialisme, en même temps qu'il assurera la transition, préparera la reprise du quotidien en septembre. C'est la mission que nous lui avons assignée. Préparer la reparution du quotidien, c'est ouvrir le débat dans les colonnes de notre hebdo sur le type de journal quotidien dont nous avons besoin, mais aussi - et peut-être surtout - c'est déjà commencer à opérer un certain nombre de transformations dans notre approche des problèmes, dans les choix que nous faisons, de sorte que, d'une certaine manière, l'hebdomadaire de transition préfigure le quotidien de la rentrée. Avec un certain nombre de limites cependant puisque, par nature, un journal quotidien est très différent d'un journal hebdomadaire. De quel quotidien avons-nous besoin pour la rentrée ? Telle est la question dont nous devons débattre et à laquelle nous devons apporter des réponses précises. D'abord, il y a lieu dans ce débat de commencer à tirer un bilan des mois passés de parution du Quotidien du Peuple, disons depuis un an. Les acquis d'une part mais aussi les limites et les défauts qui doivent être examinés minutieusement. Définir le rôle, la place, le contenu du quotidien, c'est évidemment rapporter le débat à l'analyse que nous faisons de la situation et des tâches que nous estimons être les nôtres. Nous avons un point de vue, des idées, des propositions. Il nous faut les faires connaître, les expliciter, les propager, les défendre. C'est le rôle d'un organe central. La situation politique aujourd'hui, c'est une exigence de débat, de clarification, une recherche de perspectives. C'est aussi une volonté d'unité, de lutte. Les grandes institutions de gauche, partis et syndicats sont traversés de contradictions. De larges franges de militants s'interrogent, interpellent, débattent, signent des appels à la lutte et à l'unité. Le quotidien devra être de plain-pied dans ce questionnement politique. Il s'est toujours efforcé d'être ouvert au débat, à la confrontation des points de vue. Il devra l'être sans doute plus et de manière nouvelle. Il devra aussi lui-même argumenter, convaincre. Les démonstrations schématiques, les conclusions rapides, les étiquettes un peu vite collées ne servent pas à grand-chose. Des efforts seront nécessaire pour améliorer les choses de ce point de vue. Profitant des divisions et des incertitudes, la bourgeoisie frappe durement les travailleurs depuis de longs mois, cependant, mêmes si elles n'ont rien de spectaculaires, au moins provisoirement, des luttent éclatent, des travailleurs résistent, se battent. Le quotidien a toujours eu pour souci primordial de dénoncer les attaques incessantes de la bourgeoisie, de soutenir résolument les luttes des travailleurs. Dans la période, il s'attachera plus encore à valoriser, à faire connaître le plus largement possible toutes les potentialités de lutte qui sont stérilisées du fait du manque de perspectives et des divisions. Ces grandes orientations pour le quotidien de septembre ne sauraient rentrer pleinement dans la vie que si vous, lecteurs, vous vous en saisissez. Au fond, la question que nous posons, c'est plutôt : de quel journal avez-vous besoin ? Dans votre travail militant de tous les jours ; pour vous forger un point de vue sur telle ou telle question ; pour être informés sur les problèmes qui vous tiennent à cœur ; pour participer pleinement au débat ; quelles questions voulez-vous voir traitées, de quelle manière ? En un mot, de quel outil avez-vous besoin aujourd'hui ? Ensemble, camarades et amis lecteurs, mettons la (courte) période qui nous sépare du 15 septembre à profit pour définir le quotidien qui corresponde à la situation d'aujourd'hui. Gérard PRIVAT | |
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