LE QUOTIDIEN DU PEUPLE n°145 -vendredi 26 mars 1976-
Journal Communiste Révolutionnaire pour la construction du Parti de Type Nouveau -

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Questions syndicales
 
Le congrès régional de la CFDT - Lorraine
 
Un premier recul des réformistes
 
    La Lorraine devait servir de banc d’essai pour les réformistes du PS à leur tentative de normalisation. Dans le rapport préparatoire figurait une phrase visant à exclure de la CFDT les syndicalistes révolutionnaires (à commencer par les militants du PCR). Mais les dirigeants réformistes n’ont pas même tenté le coup, le 21 mars, lors du Congrès, car ils savaient que la majorité des mandats se retourneraient contre eux à ce propos ! Dans le cours des discussions, il n’y a guère eu de surprises ; les éléments réformistes étant prépondérants parmi les mandatés…
    Ce qui passe au premier plan de la résolution finale, c’est en fin de compte la « victoire de la gauche aux cantonales » et la « perspective d’un socialisme autogestionnaire ». Sont reléguées au deuxième plan les questions de la répression, des licenciements des délégués et du mouvement d’ensemble : une paille ! A été adopté un texte sur « le rôle prépondérant des militants dans le syndicat » qui reste à appliquer ! A été approuvé également le discours du secrétaire réformiste (Troglic) se démarquant du PCF et du PS sur la question de l’armée.
    Mais aux élections du nouveau conseil de l’Union Régionale Interprofessionnelle, les membres présentés par le conseil sortant n’ont obtenu que 2/3 des voix, pour la première fois en Lorraine ! Ce qui montre, comme le disait un syndicaliste révolutionnaire mandaté au Congrès : « C’est fini le temps où dans le syndicat c’était l’unanimité ». La lutte de classe fait son chemin dans le syndicat !

Correspondant Nancy

 

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