- Sidérurgie (Longwy) SOS Emplois
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- Mardi 12 décembre, 15h30 : au local de
l'UL-CFDT, la nouvelle attendue vient de tomber : 4
700 emplois supprimés à Usinor-Longwy,
et suppression de la phase liquide (hauts fourneaux,
aciérie) d'ici 1980.
- A l'usine de Thionville, une coulée
continue sera réalisée mais elle
n'empêchera pas 250 nouvelles suppressions
d'emplois. Et les 1 000 travailleurs de Thionville
mutés l'an dernier sont aujourd'hui
particulièrement menacés, alors que
près de 4 000 suppressions d'emplois ont eu
lieu, soi-disant pour sauver Longwy.
- Ici, ce n'est plus une surprise. La presse locale
bien informée, avait annoncé le
détail du plan restructuration, il y a
plusieurs jours. Et déjà lundi, ces
prévisions concernant Chiers-Chatillon avaient
été confirmées : construction de
l'aciérie à Neuves-Maisons, mais
fermeture de l'usine de la Chiers de Longwy (1 850
emplois supprimés).
- Les actions de sensibilisation sont en cours.
Depuis samedi , le crassier d'Usinor, qui surplombe de
170 mètres les usines et Longwy-bas, est
orné d'un S.O.S. lumineux haut de 2,50
mètres. Au pied du crassier, des militants CFDT
sont présents jour et nuit. Car cette
initiative ne plait guère à Usinor qui
voudrait faire respecter son droit de
propriété : les gardes
accompagnés d'un huissier, ont prétendu
intimider les travailleurs présents, mais sans
grand succès.
- Il faut croire que cette action ne plait
guère non plus à la municipalité
PCF, qui a refusé de prêter du
matériel pour installer ce campement de la
CFDT.
- Comment vont réagir les
sidérurgistes et la population ? C'est
difficile à dire aujourd'hui : colère,
résignation, division sont présentes
chez ces ouvriers qui, samedi matin, ont
été interrogés par les militants
CFDT dans le cadre de leur campagne de
sensibilisation.
- Ce qui semble nécessaire, pour engager la
riposte, c'est de créer les moyens de surmonter
les divisions entre usines, entre français et
immigrés… et de préciser les objectifs
de lutte. (Correspondant Thionville)
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