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          En 56-57, la bourgeoisie belge ne pouvait le nier: Sous Staline, l'économie
         soviétique Lors d'un séminaire sur "l'Union
         Soviétique et ses institutions", qui eut lieu en
         1956-1957 à l'Institut de Sociologie Solvay de l'ULB,
         les participants - tous honorables professeurs
         d'université belges, industriels ou ministres - bien
         que ne se privant pas de cracher tout leur venin sur
         Staline, l'URSS et le communisme en général,
         ne pouvaient escamoter cette conclusion: "Aujourd'hui
         personne ne conteste plus le succès de la politique
         économique des Soviets. De nombreux Occidentaux en
         ont vérifié les résultats sur place.
         (...) En une quarantaine d'années, ce pays qui
         figurait parmi les plus arriérés est devenu la
         deuxième nation industrielle du monde. Le revenu
         national y a décuplé depuis 1913".(1) "Le
         système du planisme a contribué, plus que tous
         les autres éléments, au succès de
         l'économie soviétique"(2) ![]() 
 Lors de ce séminaire, Collar, ministre Belge de
         l'Education nationale, devait constater " le
         développement de l'instruction générale
         et celui de l'enseignement technique ont incontestablement
         fécondé l'action du gouvernement
         soviétique. Il y a actuellement un million et demi
         d'étudiants dans les universités et les
         établissements d'enseignement supérieur de
         l'URSS. Rien qu'à Moscou, il y en a 270.000 dans les
         102 instituts de recherche (...). En 1954, il est sorti
         50.000 ingénieurs des hautes écoles (22.000
         aux Etats-Unis)". (3) Les actes du séminaire de 56-57 contiennent également une analyse fort intéressante de la signification de la "déstalinisation" qui commençait en URSS à l'époque: "La déstalinisation, (...) il convient d'en rechercher les causes. (..) L'une des plus importantes est la métamorphose de la société soviétique. (...) Une classe de privilégiés est née (...) La structure sociale du régime était altérée par l'apparition d'une classe de bureaucrates technocrates, confondus avec l'Etat. Ces bureaucrates menacés sans cesse par la politique policière de Staline, représentée par Beria, ont le sentiment d'une classe arrivée qui voudrait bien ne plus vivre dans cette incertitude perpétuelle et réelle". (p40) Cette analyse s'inscrit radicalement en faux contre les thèses trotskystes qui veulent faire passer Staline pour le représentant de la bureaucratie. On voit au contraire que la "répression stalinienne" avait précisément pour cible cette nouvelle classe bourgeoise qui accaparera les rênes du pouvoir avec Krouchtchev et Brejnev, et qui renversera définitivement les débris du régime socialiste avec Gorbatchev et Eltsine... sous les applaudissements des troskystes ! La "politique policière" de Staline était bien la forme concrète de la dictature du prolétariat, la répression des classes bourgeoises désireuses de renverser le socialisme. G.M. 1. Le Régime soviétique et ses
         Institutions. Exposés faits au Groupe de Travail sur
         l'Union Soviétique et ses Institutions. Novembre 1956
         - Mars 1957. Université Libre de Bruxelles. Institut
         de Sociologie Solvay, p. 109.  |