Sous le signe de
l'unité et de la lutte
révolutionnaire
Le monde
capitaliste, impérialiste, se trouve aujourd'hui,
devant la montée des luttes des peuples du tiers
monde, des prolétariats et des peuples en
général.
La
Chine, le Vietnam, la Corée, le Cambodge, etc. se
sont dressés depuis trente ans, contre le grand
garde-chiourme du monde impérialiste,
qu'étaient les USA.
C'est
aussi l'Algérie, le Congo, l'Afrique en
général, qui ont arraché leur
indépendance face à l'emprise des
impérialistes de tout poil.
L'URSS, nouveau venu parmi les
impérialistes, à la suite de l'usurpation du
pouvoir par de nouveaux bourgeois, trahissant la juste
direction prolétarienne de l'URSS sous Lénine
et Staline.
Ce
nouvel impérialiste, avançant masqué du
drapeau socialiste, foulant à ses pieds, les pays de
l'Est, a réussi dans une premier temps à
tromper les peuples, et ainsi à s'approprier,
à la manière des impérialistes, les
matières premières, des positions militaires
(ports, droit de passage sur les territoires...) de certains
pays du tiers monde.
Mais
les peuples du monde, et principalement ceux du tiers monde,
n'ont pas tardé à arracher le masque, et
à porter des coups puissants à ces nouveaux
tsars. Comme le montre la dernière session du
comité spécial des Nations unies: les
délégués de l'Algérie et de la
Tunisie ont dénoncé les démarches
hégémoniques du représentant
soviétique. Le représentant de la Tunisie a
indiqué que "sous
couleur de réaliser l'unanimité par voie de
consultation, le représentant de Moscou cherchait en
réalité à faire avaler les
absurdités soviétiques". Finalement, la réunion a
approuvé l'inclusion d'un document dans le rapport du
présent comité spécial pour qu'il soit
soumis à la prochaine session de l'assemblée
générale de l'ONU, ce malgré et contre
l'Union soviétique. (HR No 649 du 19
mars).
Parce
que les pays du tiers monde ont réduit et s'opposent
de plus en plus à la main mise des
impérialistes et surtout des deux superpuissances que
sont l'URSS et les USA;
Parce
que l'essence du système impérialiste et
capitaliste, est la rivalité entre quelques
super-puissances (aujourd'hui URSS et USA) visant à
être le grand patron du monde;
Parce que
l'économie est soumise à l'armement croissant,
aux profits, à l'anarchie de la
production;
Parce
que les prolétariats et les peuples s'opposent de
plus en plus contre ce système périmé
et oppressif:
Aujourd'hui, le système
impérialiste et capitaliste est entré dans une
crise profonde dont il périra. Car les
prolétariats et les peuples s'unissent dans une lutte
puissante, préparant la mise à mort de la
bête immonde.
Que le
social-impérialisme soviétique et les USA
fassent planer sur le monde une menace de guerre
impérialiste ne changera rien quant à l'issue
de la lutte.
Les
prolétariats et les peuples sauront transformer cette
guerre d'oppression en une guerre révolutionnaire et
libératrice.
En France, le
prolétariat, les petits paysans, les
étudiants, le peuple se sont dressés contre
les mesures répressives que veut leur imposer la
bourgeoisie.
Au
chômage croissant, les ouvriers opposent des actions
plus dures, plus longues, comme à Griffet, Lip,
Doux-Pedernec, Foyers Sonacotra, etc.
Contre
la vie chère, contre les expulsions, des
comités de locataires se forment, des grèves
de loyers éclatent. Les petits paysans refusent de
crever sur leurs terres, et comme à Montredon,
n'hésitent pas à employer l'action violente
révolutionnaire contre la violence
bourgeoise.
Les
étudiants et lycéens entrent en grève
en manifestant contre la réforme Haby, contre le
chômage à la sortie de l'école contre la
sélection bourgeoise.
Face
à cela, la bourgeoisie a peur, et renforce sa
répression, sans que les luttes ne diminuent au
contraire !
Le
plan Barre, sous des promesses qui ne trompent plus
personne, essaye d'imposer l'austérité, en
même temps qu'il tente de conduire les partis au
pouvoir jusqu'aux élections.
Mais
le peuple ne s'y trompe pas, aussi c'est la crise dans la
bourgeoisie, où la dispute va croissant, sur la
manière de mieux berner les gens. C'est ainsi que
Chirac s'oppose à Giscard.
Les
élections ! Voilà ce qui peut nous sauver !
pense la bourgeoisie. Et là, politiciens de droite
comme de gauche sont unanimes.
Le
plan Barre, le Programme commun est prêt a s'y
opposer... pour une meilleure gestion de l'État
capitaliste !
Et
c'est la lutte !... entre bourgeois pour savoir qui conduira
le char capitaliste. La bourgeoisie compte sur l'Union de la
gauche et surtout sur sa possibilité de mieux tromper
les travailleurs !
Seulement, de moins en moins ouvriers, petits
paysans, employés, étudiants... sont
trompés par les propositions du faux parti communiste
français et ses acolytes du PS.
Comme en
témoignent :
-L'abstention plus grande aux
élections.
-Les
paroles: "Je vote à gauche, sans espoir, mais il n'y
a rien d'autre ! " des travailleurs désabusés
par les trahisons des dirigeants PCF.
-Le
refus des écologistes, à reporter leurs voix
sur l'Union de la gauche au second tour des
municipales.
-Mais
surtout les luttes des travailleurs, qui, en s'opposant aux
patrons, et à l'État, s'opposent dans le
même temps aux trahisons des dirigeants PCF, de la CGT
et de la CFDT.
C'est dans
cette excellente situation mondiale et nationale que les
marxistes-léninistes de l'Humanité rouge, ont
organisé un meeting le 19 mars.
Pour donner la parole aux
travailleurs en lutte contre la bourgeoisie de droite ou de
gauche.
Pour exprimer
l'opinion et les propositions de la seule voie
révolutionnaire : le marxisme-léninisme et la
pensée-maotsétoung.
Enfin,
pour élargir, renforcer, unir la juste campagne
engagée par les travailleurs: Ni plan Barre, ni
Programme commun.
C'est
dans l'enthousiasme que le meeting, rassemblant plus d'un
millier de travailleurs de Paris et sa banlieue
débute.
Le
camarade André Druesne ouvre le meeting par un
hommage à la Commune de Paris. Rappelant la
démocratie prolétarienne qui s'exerça
pour la plus grande liberté du peuple parisien, sous
la juste dictature du prolétariat.
Dénonçant l'injure adressé à
cette Commune de Paris par le dirigeant révisionniste
G. Marchais au 22e Congrès du PCF : " ...La dictature évoque automatiquement
les régimes fascistes d'Hitler, Mussolini, Salazar,
Franco, c'est-à-dire la négation même de
la démocratie..."
Dénonçant l'oppression de la
bourgeoisie au pouvoir, le chômage, les impôts
croissants, etc., dénonçant le faux parti
communiste français par sa gestion bourgeoise dans
les municipalités, expliquant que les
élections ne sont qu'un débat entre bourgeois,
pour gérer les communes, rouages de l'État
capitaliste, le camarade André Druesne montre qu'il
faut refuser la vraie droite et la fausse gauche et
renforcer les luttes dans les usines, les bureaux, les
facultés, etc., classe contre classe.
Le ton
est donné. Des travailleurs de l' Alsthom, PTT Paris
Brune, Cables de Lyon, Chèques postaux, Hopital
Corentin-Celton, Thomson CSF, vont pendant plus d'une heure,
expliquer en quoi ils ont eu raison de lutter à la
fois contre la bourgeoisie de droite et la bourgeoisie de
gauche.
C'est
d'abord le camarade de l'Alsthom qui va présenter
comment, dans son usine, les travailleurs ont
découvert et lutté contre ces nouveaux
bourgeois que sont les révisionnistes, mais, comme au
meeting, laissons la parole au camarade :
A bas la collusion
patrons-révisionnistes
"Ni plan Barre, ni
Programme commun", voilà le mot d'ordre des ML, tout
à fait adapté à la situation des
travailleurs aujourd'hui. Le Programme commun, c'est le plan
de rechange du capitalisme, que les bourgeois de gauche
essaient de nous faire avaler.
"
Dans notre entreprise, nous
avons eu en effet à nous battre sur deux fronts
à la fois: d'un côté contre le patron
qui bloque les salaires, (1 % en février, et le 31
mars, le directeur a prévenu qu'on serait
"déçus" à la réunion sociale),
non-remplacement des ouvriers prenant leur compte, embauche
d'intérimaires, etc., de l'autre côté,
contre les dirigeants révisionnistes et la politique
réformiste. Les travailleurs voient de mieux en mieux
ce qu'ils sont: les meilleurs soutiens et défenseurs
du capitalisme dans la classe
ouvrière..."
Le camarade de
l'Alsthom.
Ce travailleur
montre comment les travailleurs de l'usine avec leur section
CFDT, ont entrepris une lutte pour obliger le patron
à observer les propres lois bourgeoises. Ce dernier,
contre la loi, voulait empêcher les
délégués suppléants d'assister
aux réunions mensuelles syndicats-direction, sous
couvert que l'usine (entendez la direction) avait
passé un compromis avec la CGT dans le passé,
à savoir: les suppléants auront 10 heures de
délégation, mais ils ne viendront pas aux
réunions. Cette lutte s'est soldée par une
victoire.
Mais !
oh ! surprise! aux côtés du patron, pour
défendre son point de vue, ...mais écoutons
plutôt :
"
...mais savez-vous comment le
patron s'est défendu au procès ? eh bien voici
(...) parmi ses témoins, un ancien
délégué CGT qui a dit: " il n'y a pas
d'entrave au droit syndical" alors que cet individu avait
signé une pétition contre le patron avec les
délégués CFDT auparavant ! Comme par
hasard, c'est un militant révisionniste du
PCF. "
Puis,
montrant la collusion bourgeoise avec les traîtres au
mouvement ouvrier :
"
...et dans la plaidoirie de l'avocat du patron (...) et bien
il a utilisé une lettre des secrétaires
syndicaux de la CGT ! lettre qui capitule face au chantage
de la direction ! "
Ce travailleur
montre que l'action traîtresse des
révisionnistes n'est pas spécifique à
l'Alsthom ; il rappelle que lors de la lutte contre
Sécurex, les travailleurs de l'Alsthom se sont
trouvés devant les conseillers prud'hommes de la CGT
qui ont voté avec le patron !
A
propos de l'intensité du travail et des absences pour
maladie, la camarade rapporte les grognements de la
direction patronale... et aussi ceux de nos
révisionnistes. Mais écoutez :
"
...ils ( les
révisionnistes) grognent tout le temps contre
l'absentéisme, ils disent que les ouvriers sont des
tire-au-flanc, ils essayent de justifier le contrôle
patronal, ils disent par exemple : "avec le Programme
commun, on fera 40 heures de boulot".
Le rire explose
dans la salle, montrant que tous ont entendu des balourdises
de ces traîtres, dévoilant les dessous de leur
jeu.
Puis le
camarade explique que la gestion de la cantine sert surtout
à transférer de l'argent de cantine vers les
entreprises sous contrôle PCF, comme Tourisme et
travail, en organisant des loisirs soi-disant pour les
travailleurs, mais quels loisirs ! et à quels prix
!
"
Ce qui n'empêche pas de
faire paver des séjours d'un mois 15 000 F, à
l'époque, autrement dit le club
Méditerranée, y a pas tellement de
différence !"
D'autre part, au sujet de cette même
cantine, le camarade dénonce les licenciements
qu'opèrent les révisionnistes comme n'importe
quel patron ! Mais les travailleurs leur opposent de plus en
plus la lutte de classe. Au sein-même de la centrale
CGT dirigée par les révisionnistes les
travailleurs se révoltent.
C'est
ainsi que lorsque les révisionnistes ont
essayé de justifier le vote au prud'homme de leurs
acolytes : "... y compris dans
la CGT, des ouvriers ont dit qu'il fallait exclure du
syndicat des gens de cette espèce et les dirigeants
qui leur donnent des consignes pareilles..."
Et
c'est dans l'enthousiasme que le camarade termine son
exposé : "... C'est au
PCMLF qu'il appartient de guider cette prise de conscience
en s'en tenant fermement aux positions de classe. A bas
l'exploitation capitaliste. Ni plan Barre, ni Programme
commun. Vive la révolution prolétarienne.
Suivons l'exemple de la Commune de Paris, premier
État de la dictature du
prolétariat". (
Rappelons que les camarades de l'Alsthom ont
édité une excellente brochure en 1976, " Le
PCF, une affaire qui marche", que vous pourrez vous procurer
en écrivant à HR.
C'est
sous les chaleureux applaudissements que le camarade laisse
la place à un postier de Paris-Brune.
Entreprise
nationalisée même exploitation
Lui aussi
montre l'oppression de la bourgeoisie dans cette entreprise
nationalisée.
"
...Mutations
accélérées, augmentation des cadences,
chasse aux temps morts, pressions sur les salaires,
non-remplacements des départs, augmentation du
travail...
"
...Mais l'exploitation engendre
la lutte et l'oppression engendre la révolte;
déjà, les luttes victorieuses sont parties de
la base. En décembre 1975, les préposés
du transbordement ont gagné sur la réfection
du chauffoir, l'installation du chauffage et la lutte contre
les gaz d'échappement, et cela par une grève
sans préavis et sans syndicat... "
Aux
postes, comme partout, les révisionnistes s'opposent
à la lutte classe contre classe: En cette
période électorale, ils avancent à tout
bout de champ leur torchon bourgeois de Programme commun,
leur " votez à gauche ".
Le camarade postier du centre de tri
Paris-Brune.
C'est dans un
humour mordant que le camarade postier déclare
:
" ...Puisque le
battage électoral fait rage, rappelons que le
candidat à la mairie de Paris, Georges Sarre, est
bien connu à Paris-Brune. Voici quelques
années, en tant qu'inspecteur, chronomètre au
poing, il contrôlait les cadences des agents devant
leur casier de tri ! "
Les
rires, acclamations de la salle, répondaient à
l'unité de classe, contre ces faux
socialistes.
Au
travers de leurs luttes, leurs expériences, c'est
dans l'optimisme que le camarade conclue :
"... Les ML
encouragent les masses dans cette voie, celle de la lutte
classe contre classe. Ils les incitent à rompre avec
la routine, avec la force de l'habitude qui consiste
à s'en remettre aux délégués
syndicaux ou à se replier sur soi. Il faut sans cesse
expliquer qu'il n'y a pas de sauveur suprême, qu'il
faut surmonter le découragement et la division,
compter sur ses propres forces et s'organiser en
comité de grève, d'action, de soutien,
d'occupation. C'est un fait actuellement posé dans
les masses que les syndicats sont pourris, et comment faire
un syndicalisme de classe et de masse.
"Enfin,
l'essentiel, c'est l'éducation politique des masses.
Nous devons nous attacher à démontrer, faits
à l'appui, que les révisionnistes et leurs
acolytes sont des ennemis acharnés du
prolétariat, qu'il faut rejeter les illusions et se
préparer à la lutte; que seul le renforcement
du parti ML permettra de remporter des victoires, et
unissant tout le peuple autour de la classe ouvrière,
de détruire le système capitaliste par la
révolution prolétarienne, de balayer tous les
exploiteurs et de construire le socialisme."
Unité d'action
contre la répression
Les camarades
des Cables de Lyon ne sont pas présents au meeting.
Rassemblés en effet ce jour-là pour
reconstruire une section syndicale, CFDT. Les
révisionnistes ayant "licencié de la section
GGT tous les ouvriers combatifs".
Mais,
parce qu'ils jugeaient ce meeting d'une grande importance,
ils ont tenu à envoyer une intervention, qui est lue,
par un camarade à la tribune. La salle ne s'y trompe
pas et salue par un éclat d'applaudissements cette
volonté de fer, cette volonté
prolétarienne invincible. Parce que leur lutte est
exemplaire, a porté un coup puissant au patronat et
montre l'exemple, les travailleurs des Cables de Lyon se
sont affrontés directement à l'État
capitaliste.
"
...Tout l'appareil
d'État est au service de cette exploitation et notre
lutte, contre cette exploitation nous attire des foudres de
l'organisation patronale et de tout l'appareil d'État
:
-Condamnation devant la justice
bourgeoise.
-Dénonciation des travailleurs des
Cables de Lyon à la commission des libertés de
l'assemblée nationale par F. Ceyrac, qui nous accuse
de violence et d'entrave à la liberté
d'entreprendre.
-Décision du ministre de licencier notre
secrétaire de section.
-Introduction de l'antenne fasciste d'Hassan
II: L'Amicale des marocains en France.
-Quadrillage policier de l'usine sous couvert
de défense nationale.
-Licenciement de la secrétaire du
comité d'entreprise par l'inspecteur du
travail."
Leur lutte
exemplaire a non seulement trouvé devant eux la
bourgeoisie au pouvoir, mais aussi comme toujours, comme
partout :
"
...Les Cables de Lyon devront
être nationalisés si la gauche parvient au
gouvernement. Cela rend insupportable aux tenants du
Programme commun l'existence d'une section syndicale
cherchant à développer de justes positions de
classe.
"
C'est pour cela qu'ils se sont
à leur tour acharnés à nous liquider,
nous frappant d'abord dans le dos quand le patron nous
attaquait de front.
"En effet, le 18
juin 1976, alors que les dossiers de licenciements de trois
militants arrivaient sur le bureau du ministre du travail,
nos sociaux-fascistes, et eux seul, ayant mobilisé
les permanents de Gennevilliers et de Clichy, venaient
distribuer un tract signé CGT, qui nous
dénonçait comme diviseurs outranciers, etc.
Bien sûr, ce n'était pas destiné aux
travailleurs qui venaient de voter deux mois auparavant
à 86 % pour ceux qualifiés de diviseurs! Il ne
leur était pas destiné, car il fut seulement
distribué le matin. Et vous comprendrez mieux,
lorsque vous saurez que ce jour-là, tous les
directeurs de la société des Cables de Lyon,
étaient présents à
l'usine.
"
Aussi nos champions de la
collaboration de classe avaient-ils pour but de se
démarquer de nous en disant à ces managers
capitalistes :
"
Ne vous inquiétez pas si
nous vous nationalisons, qu'importe l'indemnisation, pourvu
qu'on partage les richesses, et n'avez pas peur, nous nous
chargeons de mettre au pas les travailleurs".
Après
que l'intervention ait montré que le patronat fut
vaincu par la lutte contre les licenciements de deux
travailleurs, les révisionnistes détruisent la
section CGT de l'usine !!
"
...Aussi, nos sociaux-fascistes
n'ont-ils vu qu'une solution. Ce que le patron et ministre
n'étaient pas à même de faire, eux
allaient le faire.
"
Le 4 novembre, ils
balançaient sans autre procédure, un tract
excluant de la CGT "le secrétaire de la section
syndicale et tous ceux qui le suivent". L'expression est
d'eux naturellement. C'est d'ailleurs la même que
celle du tribunal avant prononcé notre
évacuation de l'usine, en 1975 (sic). Mais ce n'est
là qu'un détail.
"Ils
provoquèrent ensuite une assemblée de
syndiqués, et ils s'y retrouvèrent cinq
membres du P"C"F et deux permanents en tout et pour
tout.
"
Quant aux autres
assemblées que nous pouvions faire, elles
"étaient déjà classées comme
nulles et sans valeur à leurs yeux. Dans un document
très officiel (mémoire déposé au
tribunal administratif), patrons et ministre du travail,
félicitèrent trois semaines plus tard, ces
dirigeants CGT. Ils utilisaient principalement pour
justifier notre licenciement de l'usine, les reproches qui
nous sont faits dans le tract CGT annonçant notre
exclusion !
"
Un bulletin unitaire
actuellement en impression, donne tous les détails de
cette affaire... "
Merci camarades des Cables de Lyon, merci
pour vos précieux enseignements. Ce bulletin, nous en
sommes certains, contribuera
à "nous ouvrir les yeux" sur le révisionnisme.
Nous engageons tous les travailleurs à acheter ce
bulletin auprès des camarades des Cables de
Lyon.
Et
c'est encore par la persévérance, la lutte
contre le découragement, que les travailleurs des
Cables de Lyon, reforment aujourd'hui une nouvelle section
syndicale, pour, soyons-en sûrs, porter encore des
coups puissants à la bourgeoisie et ses valets
révisionnistes.
Soyez
sûrs que nous enregistrons votre leçon de
courage :
-"
...La volonté de lutte de la masse des travailleurs
allait redonner le courage nécessaire aux camarades,
qui, bien qu'ayant mieux compris le projet des
sociaux-fascistes, étaient quelque peu
désarçonnés par la force
réactionnaire de l'alliance direction-CGT-patronat.
Le rôle des communistes a été de fondre
cette volonté de lutte avec la compréhension
plus approfondie de ces camarades de travail, pour
créer une nouvelle section syndicale, continuatrice
de l'ancienne. Malgré le creux de la vague,
malgré la répression ou peut-être
grâce à tout cela, là où il n'y
avait qu'un communiste, il va y en avoir plusieurs, qui
certes continueront à avoir beaucoup de
problèmes à résoudre. Mais ils le
feront avec tous les autres communistes, au sein de leur
parti marxiste-léniniste".
L'ovation formidable des travailleurs
présents au meeting dans leurs cris, leurs
applaudissements, rejoignaient la lutte de nos camarades des
Cables de Lyon ! Les travailleurs des Cables de Lyon ont
trouvé à ce meeting des élèves
passionnés et attentifs à leurs
expériences, des amis, des camarades de combat
désireux d'unir leurs problèmes, leurs luttes
à ceux des Cables de Lyon.
Comme
un fil invisible, mais présent, l'unité de
classe trouvait là, malgré le temps, la dis-
tance... un terrain de choix.
Les femmes travailleuses
dénoncent l'inégalité
Une
travailleuse des chèques postaux dénonce les
illusions d'égalité entre les hommes et les
femmes dans la fonction publique: "en effet, les difficultés
rencontrées par les femmes pour passer un concours,
en particulier pour les mères de famille, font que
l'on trouve les femmes dans les grades les moins
payés. 68% parmi les auxiliaires, 62,29% en
catégorie D (la plus basse), 20 % parmi les
inspecteurs.
Ces
chiffres là montrent bien que les femmes sont les
plus nombreuses dans les grades exécutions
!" Cette travailleuse
détruit également les idées fausses
distillées par la bourgeoisie pour mieux diviser les
travailleurs.
"On entend souvent
dire qu'un emploi dans les bureaux de l'administration,
c'est peinard ! En réalité, pour une large
majorité faisant un travail d'exécution, comme
aux chèques postaux, à la poste, aux centraux
téléphoniques, on a des normes de travail, un
rendement à l'heure, des cadences, et des
chronométrages. En permanence, on a des chefaillons
sur le dos, qui font respecter la discipline à coups
de procès verbaux (sanctions} pour des retards de 5
mn ou des rendements insuffisants."
Pourtant, les
femmes au travail ne broient pas du noir, et malgré
la fatigue, les oppressions multiples, ou peut-être
à cause de cela, elles relèvent la
tête.
" ...Mais ce
qu'il y a de positif, et c'est cela l'avenir, les
travailleuses prennent de plus en plus conscience de leur
situation. Elles refusent de subir l'exploitation et
commencent à prendre en main leur lutte. " .
La camarade des Chèques postaux
dénonce l'inégalité dont sont
victimes les travailleuses, tout en saluant le fait
qu'elles commencent à prendre en main leur
lutte.
|
Oser lutter, oser vaincre
C'est à
présent une camarade de l'hôpital
Corentin-Celton. Cette expérience toute chaude de la
réalité des luttes, de l'expérience des
hommes et femmes va faire battre le pouls de toute
l'assemblée, par sa simplicité populaire, son
exemplaire volonté, parce qu'elle est un coup
asséné à la bourgeoisie avec une
ténacité qui en dit long sur l'issue finale du
mouvement ouvrier, sur l'avenir. Oui, la bourgeoisie peut
trembler ! Laissons donc la parole à cet
enthousiasmante camarade :
"Tout d'abord,
nous remercions l'Humanité rouge de nous donner la
parole ce soir. Parce que Corentin-Celton, c'est un
véritable camp d'internement pour les vieillards; il
faut que tout le monde le sache ! Il y a 2000 lits, et 500
vieux sont parqués dans des dortoirs, soumis à
un régime qu'aucun d'entre nous ne supporterait.
C'est la répression au moindre signe de
révolte: l'étouffement de la dignité de
l'homme, les expériences sur les vieux, les essais de
médicaments.
"
Entre le lit, la table et la
chaise, il n'y a place, que pour l'ennui à longueur
de journée et de nuit.
"
Le minimum vital manque : pas
de WC à proximité, pas de seaux
hygiénique ni bassins pour remplacer ; pas de lavabos
pour se laver : des cuvettes ; pas de lunettes, ni dentier,
pas de linges: des chemises de prisonniers sans boutons ;
pas de chaussons ; des coupes de cheveux au bol, comme
à l'armée ; pas de télé ni
radio.
"Et cela
coûte 125 F par jour ! "Nous sommes 800 travailleurs
à Corentin. Nous avons mené depuis Juin
dernier trois luttes victorieuses.
(L'assemblée salue ces succès par
une salve d'applaudissements. Les succès des
"Corentin" sont les nôtres, ceux de toute la classe
ouvrière, de tout le peuple, et le millier de
travailleurs au meeting ne s'y trompe pas ! )
"
Une pour un week-end sur deux
de juin a septembre 1976.
"
Une contre trois licenciements
en octobre.
"
Une contre un bourreau de
surveillante en novembre-décembre.
"Au terme de ces
trois luttes, nous avons été élus au
bureau de la CFDT à la place des
trotskystes.
(les
applaudissements reprennent, exprimant la haine de classe
envers ces petits-bourgeois infiltrés dans les
syndicats, pour mieux servir la dictature bourgeoise, et
principalement celle des révisionnistes du
P"C"F.)
"
Depuis lundi dernier, nous
sommes entré dans notre quatrième lutte:
contre la liquidation de la section syndicale, par la
direction et ses acolytes. Disons-le tout de suite:
premièrement, ces luttes ont été
possibles grâce à l'impulsion et la direction
du parti marxiste-léniniste de France.
(Et le millier de travailleurs se
déchaîne : PCMLF, PCMLF, PCMLF...
scandés avec force, montrent toute la sympathie, tout
l'attachement des participants à leur Parti qui
permet d'avancer grâce au guide irremplaçable
du marxisme-léninisme et de la pensée
maotsétoung.
"
Deuxièmement, elles ont
été victorieuses, parce que le parti a su
rectifier ses erreurs du 2e
Congrès.
(Là encore,
l'assemblée laisse éclater sa joie ! Parce
qu'il sait rectifier ses erreurs, faire son autocritique, le
PCMLF n'a fait que grandir, se renforcer aux yeux des
travailleurs.)
"
Un seul exemple, pour le
prouver en mai 1975, appliquant , la ligne erronée du
deuxième Congrès, le parti conduisait tout un
service à l'échec. Sous son impulsion, le
service s'était regroupé tout entier,
surmontant le pessimisme distillé par les
révisionnistes de la CGT. Et c'était bien
!
En
fixant comme cible principale à cette lutte, la
direction CGT, le parti conduisait à la conciliation
vis a vis de la surveillante, représentante directe
de l'administration. La seule proposition du parti fut
alors: discutons avec la surveillante, pour qu'elle nous
donne nos week-end. Et ce fut l'échec, la
répression immédiate.
"
Un an après, avec la
rectification, nous avions compris qu'aucune conciliation
n'est possible avec la direction et ses
représentants. Dirigeants révisionnistes et
représentants de l'administration, sont une seule et
même classe en face de nous !
"
Nous marchons à nouveau
sur nos deux jambes.
"
De juin à septembre
1976, nous avons mené une nouvelle lutte pour un
week-end sur deux. Donc après la rectification. Nous
étions un au départ (Toute la salle explose de rire, non pas de
mépris, mais au contraire, de joie, à
l'audace, la volonté inébranlable, et surtout
à la confiance communiste en la force, la
capacité de comprendre, de s'organiser pour la lutte
des masses populaires).
"
Quatre mois après nous
étions 19 sur 28 devant le bureau du directeur. Tous
syndiqués à la CGT. Il y avait deux
responsables CGT dans notre service. Tous les deux des
pourritures au travail, les meilleurs auxiliaires des
surveillantes, des mouchards. On voulait nos week-end. Ils
ont dit pendant deux mois: "On va organiser quelque chose".
Mais rien.
"Alors ont s'est
décidé; à trois, nous avons
organisé une réunion dans les vestiaires avant
le travail. On avait préparé une
pétition. On s'est décidé: tous
ensemble chez la surveillante d'abord, chez le directeur
ensuite. On était neuf à la
réunion.
"On est
allé voir la CGT : ils ont refusé de venir: "
Discutez avec votre surveillante, elle est à la CGT
!"
"
Mais le problème,
c'était le manque d'effectif, pas la bonne
volonté de la surveillante. On est allé voir
la CFDT après: ils sont venus tout de suite: On a
jeté nos cartes CGT à la figure du
délégué CGT. On a fait le tour du
service, et tous ensemble, à la direction
!
Ça a mis quatre mois
pour aboutir. On faisait des tracts signés "personnel
de service" On passait dans le service nous-mêmes,
à la cantine, à quatre filles. On était
bien accueillies partout.
"La CGT distilla
son venin, mais sous le manteau à ce
moment-là. Elle a organisé une réunion
secrète d'Antillais contre nous.
"La CFDT, au bout
d'un mois a commencé à flancher. Elle est
dirigée par les trotskystes de "Rouge". Attention,
elle disait, la direction a toute facilité de
renvoyer trois auxiliaires. On était auxiliaires
!
"Alors on organisa
tout nous-mêmes. En août, on a fait trois
assemblées générales. On a fait le
point sur les effectifs. La direction a essayé la
répression mollement, car on ne lui faisait pas
très peur à ce
moment-là.
"
Deuxième lutte: contre
trois licenciements dans le même
service.
"
On a décidé que
les trois agents resteraient à leur poste,
malgré les lettres de licenciements. On a,
c'était nouveau. établi un contact avec les
malades, c'est très important dans les
hôpitaux, et les familles des malades. Les familles
ouvraient leurs porte-feuilles pour le soutien financier. A
nouveau, à cinq cette fois, on a fait le tour des
services. Ça a marché !
Toute l'assemblée est debout le poing
levé pour scander avec enthousiasme " PCMLF, PCMLF …
! ".
"La CGT ne
s'occupaient pas des licenciements: 2000 étaient
annoncés. sur l'assistance publique; mais elle
préparait le sept octobre. Elle a fait un
rassemblement pour une audience à la direction
générale.
"On s'est
engueulé avec ses dirigeants à Corentin, parce
que les trois licenciements, pour eux, c'étaient des
fins de contrat ! A la direction générale, ils
ont serré la main du représentant de
l'administration, en disant: " Vous connaissez mieux que
nous les problèmes de Corentin ".
"Nous, on a dit:
il n'y aura pas un seul licenciement à Corentin.
!
La CFDT nous
a laissés faire cette fois encore, en disant que de
toute façon, on n'arriverait à rien. On a
été à 15 à la direction, avec
les pétitions du personnel et des familles. Le
directeur a cédé, non parce qu'il est
finalement "sympa" comme disait la direction CFDT, mais
parce qu'il a eu peur d'une réaction plus vaste, tant
le manque d'effectif est flagrant.
On
s'est syndiqué à 10 à la
CFDT.
Troisième lutte: un gars de la CFDT est
accusé par une ordure de surveillante de
"brutalité" sur les malades. Accusation sans preuves,
mais passible de renvoi. Changement de service avec rapport.
On a refusé ce changement.
Le
personnel du pavillon a fait grève immédiate
et totale à l'unanimité, contre ce changement.
On a gagné... pour un soir !
Le
lendemain, même refus du gars et de tout le service.
Cette fois, il est mis à pied 15 jours ; et comme il
ne quitte pas son poste, c'est les flics qui viennent le
mettre à la porte de
l'hôpital.
La
CFDT crie depuis le premier jour que notre mouvement est un
suicide. Mieux vaut le changement de service que le renvoi,
dit-elle. Et de faire des pressions multiples pour
décourager tout le monde ! Cette fois, c'est
l'opposition ouverte.
La CGT
elle aussi se durcit. Elle est passée dans tous les
services, derrière ou devant nous, pour nous
calomnier, et dire aux gens que s'ils viennent avec nous,
ça ira mal pour eux !...
Elle a distribué un tract tourné
entièrement contre nous : "gauchistes...
"
Elle
n'avait pas avalé, qu'à une assemblée
générale, organisée par nous, se
regroupe contre la surveillante, la totalité du
personnel de jour et de garde, syndiqués CGT, CFDT et
non syndiqués.
Nous, on a continué à organiser
la mobilisation. Cette fois, les familles sont intervenues
auprès de la direction. Chaque jour, des lettres et
témoignages de familles arrivaient a la
direction.
On
a ouvert notre lutte à l'extérieur, en
distribuant un tract sur le marché. On a couvert
l'hôpital de 180 affiches en une seule
nuit.
On
a finalement gagné: le gars est toujours dans son
service. Ça a duré 3
semaines.
(L'opiniâtreté de
ces travailleurs, la victoire de classe, sont chaudement
saluées. Chacun vibre d'une juste fierté, et
reconnaît tout l'espoir qu'apporte la leçon !
).
La
direction de la CFDT Corentin s'étant clairement
démasquée, elle a été
éliminée en janvier aux élection de
bureau.
Notre ligne est
passée.
( Les applaudissements
redoublent avec plus de vigueur. La ligne
prolétarienne a vaincu ! vaincu les ennemis de tout
poil, y compris ceux infiltrés dans le mouvement
ouvrier) .
Notre section est tout petite, elle n'a que 20
adhérents. Mais aujourd'hui, si petite soit-elle, la
direction a décidé de la détruire.
Tentatives de licenciements, changements de services,
calomnies, etc. Nous avons décidé de
résister. Nous organisons une conférence de
presse à Corentin, dans 15 jours, mettons sur pied
une association de parents et amis des vieux de Corentin. Un
comité de soutien à deux antillaises
sanctionnées parce que proches de nous se met sur
pied. Et la section se renforce !
Les
leçons de tout cela: premièrement : osez,
même si nous n'êtes que deux au départ,
osez aller dans les services et faire éclater les
parois de l'entreprise. On nous a pris pour des gamines,
mais les masses sont nos amies, nous parlons leur langage
!
Deuxièmement: osez faire éclater
le carcan syndical. Les dirigeants et spécialistes
nous enfoncent au nom du débat démocratique
dans le syndicat ! Nous ne sommes pas des
spécialistes ; la solidarité de classe se
moque des spécialistes.
Troisièmement: la ligne du Parti
enthousiasme les masses. Qu'étions-nous avant dans la
prison de Corentin ? Un ici, un là; c'était
l'ennui, les démissions, la drogue.. Maintenant, nous
relevons la tête !.
La
ligne du Parti, c'est la seule alternative qui propose aux
ouvriers de vivre debout ! La lutte classe contre classe,
c'est ce qu'attendent les masses. Maintenant, pour nous,
c'est l'horizon qui s'ouvre ! Une cellule du Parti est
née dans ces luttes. Notre ligne, c'est la ligne du
Parti, c'est elle qui nous permet
d'avancer.
Vive la Révolution prolétarienne!
Vive le Parti marxiste-léniniste de
France. "
(et c'est un
déchaînement ! PCMLF, PCMLF, PCMLF... Toute la
classe ouvrière, tout un peuple vous remercient,
camarades de Corentin !
Car si le Parti de la classe
ouvrière vous a permis d'oser, d'entreprendre, de
vaincre... c'est tout le PCMLF, tout le prolétariat,
tout un peuple qui vous remercient aujourd'hui, de l'apport
que vous leur avez fait !
Cette exaltante
et exemplaire lutte ne peut que fortifier le Parti et unir
autour de lui le peuple dans la marche vers la
libération, vers la révolution et la dictature
du prolétariat.
Malheureusement, beaucoup d'interventions
ouvrières, de témoignages, ne peuvent
être faits, faute de temps. Le meeting se poursuit
avec une projection sur la lutte exemplaire des
résidents des foyers Sonacotra.
Là aussi, le pouls de la salle bat
à l'unisson avec ces frères immigrés,
engagés dans un combat à mort contre les
rapaces bourgeois, écartant avec haine et
fermeté la trahison du faux parti
communiste.
Le camarade de la Sonacotra arrive à la
tribune.
C'est aux cris, mille fois
scandés, de "So So So Sonacotra cèdera" que la
première partie du meeting cède la place
à une animation culturelle pleine d'initiatives des
travailleurs. Créations enthousiastes de chants
retraçant les luttes, exaltant la juste voie
prolétarienne.
La parole est
ensuite donnée à un représentant du PCR
ml, invité à ce meeting fraternellement pour
continuer le chemin unitaire parcouru par nos deux
organisations et préparant l'aube d'un parti
communiste marxiste-léniniste unique.
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