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- DOCUMENT No 1 : "POUR QUE VIVE LONGWY"
- Groupe pour la fondation de l'Union des Communistes
de France Marxistes-Léninistes.
-
Votre combat, celui des ouvriers et du peuple
de Longwy, de Lorraine, a aujourd'hui une grande
importance.
Contre le chômage, les licenciements,
c'est l'explosion au grand jour de la colère.
Mouvements violents, actions décidées
contre le patronat mais aussi contre I'État (prise
du relais T.V., attaque du commissariat). Mouvement dans
lequel s'engagent aussi des jeunes, des médecins,
des commerçants.
Que va devenir le mouvement ? Que veut-il ?
Que peut-il ? Quel est son plan à lui et les
forces effectives pour la gagner ?
On ne peut les résoudre qu'en
s'appuyant sur l'expérience passée. Et en
France, c'est du côté du dernier grand
mouvement de masse, de Mai 68, qu'il faut regarder.
D'accord, c'était un mouvement d'ensemble, pas
local, mais il y a beaucoup de choses à en
apprendre pour ici.
Mouvement violent, attaquant l'État,
qui s'est terminé où ? Autour d'une table,
avec les
-
syndicats CGT/CFDT et Pompidou, signant les
accords de Grenelle.
-
Notre organisation, l'U.C.F.M.L. est
née de ce mouvement. Comme ici à Longwy,
nous avons été et nous sommes des
révoltés qui s'affrontent à la
bourgeoisie et à l'État. Mais nous avons
observé aussi les échecs, essayé de
les comprendre et dégagé des leçons
générales de l'expérience des
mouvements anticapitalistes. C'est ce qu'on appelle la
politique révolutionnaire du peuple, dont l'axe
pour nous est d'édifier un authentique parti
révolutionnaire: parti des ouvriers,
français et immigrés, parti des femmes, des
jeunes.
La politique, c'est l'idée que
l'histoire ne se recommence pas a chaque révolte,
qu'il y a toute une expérience accumulée
sur laquelle s'appuyer. Sinon, la révolte si
grande soit-elle, se casse les dents.
-
Sérieusement. 10 ara
après 68 (sans parler de 36), qui peut penser
qu'il suffit d'un grand mouvement pour être
victorieux ? Dix mois après le
lamentable fiasco de l'union de
la gauche aux élections, qui peut encore croire
que PC et PS sont des partis de changement
révolutionnaire ?
Alors, aujourd'hui, c'est à
travers cette expérience qu'il faut examiner
l'avenir proche, les projets, les plans en
présence.
-
-
-1) Le
PCF-CGT,
- Eux, ils ont un projet d'ensemble. Dans la
sidérurgie, ils avaient soutenu les
investissements de l'État. Ils critique
Giscard-Barre, mais leur seule proposition, c'est les
nationalisations d'ensemble. En fait, si le programme
commun était passé, et si donc on les avait
vu à l'oeuvre, ou bien le PCF aurait fait un
putsch (amenant un capitalisme du style des pays de
L'Est), ou bien le PS aurait imposé un projet de
restructuration quasi identique au projet actuel. Leur
politique, en plus, est raciste, chauvine. Les
élections Européennes ne sont pas loin.
-
-
-2) La CFDT
:
- En apparence, elle ne fait pas de politique, mais des
actions. Les actions coups de poing expriment bien la
révolte. Mais elles ne peuvent constituer,
à elles seules, une politique, avec un plan de
bataille, des directives, des forces constituées.
La CFDT, c'est deux choses liées : d'un
côté des actions dures, de l'autre, quand il
s'agit de rapports avec l'État, le gouvernement,
le patronat, elle finit toujours par faite cause commune
avec La CGT. Car, sans projet d'ensemble, elle est
désarmée quand les choses en viennent
à l'État, et finit par suivre les autres
forces.
-
-
-3) Pour avoir
une politique bonne pour less ouvriers et le peuple c'est
à dire une politique révolutionnaire, que
faut-il réfléchir ?
- D'abord, quels sont les mots d'ordre du mouvement ?
Bien discuter ce qu'on entend derrière " pas un
seul licenciement ". Ce mot d'ordre concerne les ouvriers
sidérurgistes bien sûr, mais le mouvement
doit être étendu à tout le peuple,
prendre en compte tous les intérêts : ceux
des ouvriers des autres usines, des chômeurs, des
chômeuses, des jeunes des immigrés.
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-
Comment
organiser tout le peuple, autour de quelles idées
et actions, maintenant : grève
générale, refus de payer les impôts,
paralysie complète de la ville ? Nous avons
aujourd'hui, pour ce mouvement, 2 convictions :
-
- la
première, c'est que le peuple ne peut
déléguer à quiconque la tâche
de répondre à ces questions à sa
place, ni aux partis, ni aux syndicats. Il faut un grand
débat de masse.
-
- la
seconde, c'est qu'il faut avoir un point de vue sur
la proposition de la marche sur Paris: pourquoi
celle marche a-t-elle lieu maintenant ?
- Qu'en penser ? Si on est contre, que proposer d'autre
qui aille dans le sens du renforcement du mouvement ?
-
- Nous, on
est CONTRE la marche de la CGT: Noyer le mouvement
dans une manifestation générale de
mécontentement, c'est l'empêcher de
poursuivre son propre développement. Cette marche,
pour le PC-CGT, c'est une opération politique pour
sa campagne électorale européenne. Et
souvenons-nous que beaucoup de marches (celle de
Thionville, il y a 2 ans, celle des paysans du Larzac)
ont été des marches d'enterrement.
- - La CFDT, elle met en avant une marche des
sidérurgistes. Elle met donc en avant de
façon unique la question de la sidérurgie.
Par rapport aux problèmes actuels du mouvement, de
ses mots d'ordre, nous pensons que cette marche n'est pas
une bonne initiative, prise d'ailleurs dans l'esprit de
concurrencer la CGT. Car, au lendemain de la marche, les
problèmes seront les mêmes (et en plus, il y
aura l'arrière-goût amer de l'action qui
n'aura pas servi à grand chose).
- L'axe principal, pour nous, c'est la question du
démantèlement de la sidérurgie.
C'est là-dessus qu'il doit y avoir débat :
quelle va être le plan de bataille de Longwy et de
sa région, ses étapes, ses
échéances, ses arrières ?
-
Si on
envisage une manifestation nationale, il faut le faire
à Longwy. Mais à condition que les choses
aient avancé ici avant.
-
Pour nous,
dans l'étape actuelle, nous nous engageons :
- - à discuter avec vous de toutes ces
questions du mouvement.
- - à apporter notre expérience des
succès et des échecs des mouvements
anti-capitalistes du peuple.
- - dans ces termes, à faire connaître
partout en France (dans les usines, auprès de la
jeunesse, dans les foyers d'immigrés, à la
campagne…) la bataille des ouvriers et du peuple de
Longwy.
Les maoïstes de
l'U.C.F.M.L. (Février)
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- DOCUMENT No 2: "Comment reprendre
l'initiative"
- Groupe pour La fondation de l'Union des Communistes
de France Marxistes-Léninistes. (12 Mars)
-
OU EN EST LE MOUVEMENT
AUJOURD'HUI A LONGWY ?
-
Certainement
dans une période de difficultés, mais aussi
de vérité.
-
Dans les
opérations coup de poing. l'occupation du relais,
les assauts du commissariat, c'est la colère qui
explose et il suffit un peu d'en suivre le fil. Mais
voilà, l'État et les patrons
contre-attaquent, promesses "négociations" usines
par usines, ouverture d'un débat parlementaire, et
5 millions... L'initiative semble changer de camp, le PCF
et la CGT reprennent de ce fait du poil de la bête
et organisent leur grande marche publicitaire du 23 Mars.
Le mouvement est dans l'incertitude et n'a plus autant
d'allant.
-
POURQUOI CE
PASSAGE DIFFICILE ?
- C'est qu'il ne suffit plus d'être en
colère, il faut aussi gagner. Et pour gagner,
c'est à l'État qu'il faut se mesurer. Or le
mouvement n'a actuellement aucune présence
à ce niveau-là, aucune force
organisée d'ensemble capable de traduire la
colère en une politique de victoire.
-
La violente
révolte populaire se trouve alors aspirée,
moulinée d'un côte par le débat
parlementaire où les forces politiques bourgeoises
font feu de tout bois, Marchais et Mitterrand en
tête pour se replacer dans la course aux
élections européennes.
-
De l'autre
côté par les négociations
patron/État/syndicat, usines par usines, où
le fait est là: rien n'est
concédé ni obtenu sur les
licenciements.
- Cette situation n'est pas bonne. Il faut
reconquérir l'initiative et pour cela, il n'y il
pas d'autres moyens que le mouvement édifie sa
politique à lui, sa présence face à
l'État et aussi sur la question des
négociations.
-
La CFDT
prétend contourner cette question, en
poursuivant ce qui a du succès un moment: les
opérations coups de poing. Mais maintenues telles
quelles, elles n'offrent aucune issue et laissent le
champ libre aux grandes manoeuvres du PCF. Elle s'oppose
à la marche du 23, mais est incapable d'offrir une
alternative sérieuse. C'est qu'elle n'a aucune
politique d'ensemble.
-
Elle ne veut
ni vraiment du PCF, ni du PS, encore moins de la lutte
des classes révolutionnaire.
- Et devant son impuissance à avoir une vision
politique claire, elle se console, sans vraiment trop y
croire avec le socialisme autogestionnaire en laissant
penser qu'on peut faire l'économie de la
politique, d'un parti pour le peuple.
-
La CGT,
elle, travaille pour le PCF et son projet de capitalisme
bureaucratique d'État comme dans les pays de
l'Est. Face à la révolte des masses, le
PCF, soit il la combat (sa politique en Mai-Juin 68, ou
sur le nucléaire, sur le mouvement des foyers
sonacotra, sur les Corses, les Bretons..,) soit il tente
de s'en servit pour sa propre politique, comme en
Lorraine maintenant.
-
Dans ces
conditions, les divisions syndicales sont
normales, complètement liées aux projets
politiques opposes de la CGT et de la CFDT. Exiger
absolument l'unité syndicale, la mettre en avant
comme moyen pour que le peuple puisse reprendre
l'initiative, c'est complètement
irréaliste. Et bien souvent, ceci sert d'alibi
pour ne pas assumer la véritable
réponse, c'est-à-dire de travailler
à une autre politique que la politique des
syndicats et partis actuels.
-
C'est-à-dire travailler à la
politique révolutionnaire
- - NOUS, QUI SOMMES-NOUS ?
-
- Nous sommes
des révolutionnaires organisés. Notre
organisation, L'U.CF.M.L., est implantée dans de
nombreux endroits en France. Notre journal s'appelle "Le
marxiste-léniniste".
-
-
Nous ne sommes pas avec le PCF. Nous pensons même
que le PCF n'est pas un parti pour la révolution
et qu'en fait, il la combat, comme il l'a fait en Mai
68.
-
- Le nouveau
parti que nous voulons n'existe pas encore. Nous n'avons
pas décidé arbitrairement de le
créer : tout notre travail consiste à en
discuter avec les ouvriers et le peuple et dans le
mouvement des luttes pour que le jour où ce parti
se fondera, il soit véritablement le parti des
intérêts des ouvriers et du peuple.
-
- Nous
sommes des maoïstes, c'est-à-dire :
- MARXISTES: c'est la théorie vivante de
la lutte des classes contre les bourgeoisies et pour le
communisme.
- MAOÏSTES: pour nous, en fin de compte,
c'est le peuple qui décide, transforme et tranche
sur toutes les questions ; la Révolution
Culturelle Chinoise de 1966 en est une illustration, et
Mai 68 en France une tentative.
- Notre politique, c'est d 'avoir confiance dans la
capacité du peuple, dans les ouvriers, les jeunes,
les femmes, les immigrés, les paysans pauvres et
moyens, les employés.
- D'avoir confiance ici dans la capacité des
ouvriers et du peuple de formuler leur propre politique.
-
AINSI, pour
reprendre l'initiative, Le mouvement est dès
maintenant confronté aux questions suivantes:
-
- Que
veut-il ? Ou tout du moins, que refuse-t-il ? Les choses
sont loin d'être claires, et le risque de division
est grand sur les 50 000F, le "départ" des
immigres, les pré-retraites, les
sociétés de reconversion… Refaire son
unité, c'est prendre position sur toutes ces
questions concrètes et défendre la
plate-forme du mouvement.
-
- Et les
jeunes chômeurs, les lycéens, les
immigrés, les femmes ? Eux aussi luttent et sont
des forces indispensables du mouvement. Mais leurs
aspirations n'ont pas encore vraiment vécu dans le
mouvement ; on considère que leur
solidarité va de soi, il est nécessaire que
toutes ces forces s'affirment plus elles-mêmes pour
renforcer le combat d'ensemble.
-
Pour
reprendre l'initiative, il faut discuter mouvement. Et il
faut aussi discuter politique. Nous appelons à une
réunion-débat (Samedi 17 Mars à
17h30 - Hôtel de ville…) sur ces 2 Thèmes.
Nous donnerons notre point de vue sur le mouvement. Nous
pourrons, à partir de là discuter du votre.
Nous discuterons de la politique dans ce mouvement. Et
pour cela, i] faudra aussi parler politique d'ensemble.
- U.C.F.M.L.
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- DOCUMENT No 3: "APRES LA MARCHE ? "
- Tract rédigé à l'issue de la
réunion publique tenue le 17/3/79 à l'appel
- des maoïstes de l'Union des Communistes de
France Marxistes-Léninistes
-
Vendredi
dernier, 23 mars, A eu lieu la marche à
Paris.
-
Et si celle
marche a regroupé beaucoup de monde de
différentes régions, c'est bien parce que
c'était la seule initiative d'ampleur à
l'échelle nationale qui avait été
proposée.
- MAIS QU'A-T-ELLE APPORTÉ DU POINT DE VUE
DES OBJECTIFS DU MOUVEMENT ? L'ANNULATION DES
LICENCIEMENTS ?
-
A notre
avis, pas grand chose. Le problème reste
identique. En fait, les seuls que cette marche a servi,
si on excepte les autonomes sur lesquels la radio et la
télévision essaient de détourner
l'attention, c'est la CGT et le PCF, leur projet
politique et leurs ambitions électorales
actuelles. Cela, est une mauvaise chose. Rien ne serait
plus tragique que la juste lutte actuelle contre
Giscard-Barre, bourgeoisie arrogante et cynique,
anti-populaire au possible, ne serve qu'à meure en
place une autre forme de capitalisme; le capitalisme
bureaucratique d'État, comme dans les pays de
l'Est, société où le parti est
complètement confondu avec l'État. La vie y
est organisée par l'État, et ce au profit
d'une nouvelle classe de parvenus, d'arrivistes, de
nouveaux bourgeois.
-
Nous pensons
que beaucoup de gens pensent comme nous. Seulement, on
n'a pas forcément la force pour ne pas se
laissée piéger et se soumettre aux
différentes politiques bourgeoises. Toute
l'histoire nous l'apprend, y compris le mouvement
à Longwy depuis décembre. On finit toujours
par perdre l'initiative si on ne se décide pas
à faire sa propre politique en dehors des partis
et syndicats actuels, si on ne garde pas la main sur les
négociations, sur ce qu'on négocie, sur la
façon de renforcer, consolider, étendre le
mouvement. Ceux qui voudraient échapper à
cette question de bâtir la politique
révolutionnaire du peuple en faisant du
syndicalisme, se mettent le doigt dans l'oeil. Car le
syndicalisme, c'est quoi ?
-
- soit la
CGT, et donc la politique du PCF.
-
- soit la
CFDT, donc l'absence d'un projet politique d'ensemble.
Elle fait dépendre, en fin de compte, des gens du
PCF et de La CGT ( comme l'a montré suffisamment
la marche) pour tout ce qui est politique.
-
Aujourd'hui
donc, pas d'autre issue que d'édifier une
politique du peuple à lui. Comme il n'y a pas
de politique sans parti, sans organisation pour le
faire, il faut édifier un parti
révolutionnaire.
-
Un parti qui
reste à faire, qui doit à la fois montrer
sa capacité de direction, de clairvoyance dans la
lutte de classe, et qui, en même temps, reste sous
le contrôle vigilant des ouvriers et du peuple.
-
A tous ceux
qui ne voient plus que les défaites, à tous
ceux qui sont enfermés dans le jeu politique
bourgeois actuel (parlements, syndicats), nous opposons
ici une réponse ferme : construire ce parti,
entreprise commencée depuis 68, et le construire
ici à Longwy dans le mouvement.
- QUE FAIRE MAINTENANT ?
-
Il y a les
négociations usine par usine, première
manière de diviser l'unité du
mouvement.
-
Et que
disent ces négociations ? Maintien des
licenciements, plus manoeuvres de division des ouvriers.
- -1) Nous pensons déjà qu'à
Longwy, il faudrait travailler à l'unité
entre Rehon d'un côté, la Chiers et
Usinor de l'autre. C'est l'ensemble du bassin qui
doit répondre et ne pas laisser se divisez,
d'ailleurs des licenciements sont aussi prévus
à Rehon.
- -2) La prime de départ des 5 millions
(5 plus 1 pour les immigrés). Elle est
destinée à diviser les célibataires
plus mobiles des gens qui ont une famille, une maison,..,
les français des immigrés.
-
Si cette
prime commence à être acceptée, c'est
la fin du mouvement. II ne suffit donc pas d'être
contre. Il faut organiser le refus de la prime. Il
faudrait que se crée des comités ouvriers
de vigilance qui discutent minutieusement avec tous de ce
refus, qui tiennent compte des situations
particulières, difficiles, pour maintenir le front
uni contre les patrons et l'État.
-
Discutons de
cette proposition. Déjà, des
immigrés en ont discuté entre eux et sont
bien décidés à refuser ensemble les
6 millions.
- -3) C'est l'ensemble du peuple de Longwy qui
est dans le coup.
- C'est à dire aussi les jeunes, les femmes, les
immigrés, les chômeurs.
- Jusque là, on les a vus dans les
manifestations, mais personne ne leur a jamais
réellement demandé leur avis. Le mouvement
ne pourra pas se consolider s'il ne fait pas place aux
aspirations, aux idées de tous ces gens de Longwy.
-
- Ainsi, les
immigrés du foyer Sonacotra de Mont-St Martin
font grève des loyers depuis 8 mois, et font
partie du mouvement national de grève. Ils
risquent des expulsions imminentes. L'État va
essayer de développer le racisme contre eux, sur
le fait qu'ils devraient partir. Il est tout à
fait important de tenir compte de ces problèmes et
d'affirmer, l'unité active entre français
et immigrés.
-
- Les jeunes
des lycées et CET sont révoltés.
Ils sont directement concernés par l'avenir de
leur région. Ils veulent être pris en
considération dans la suite du mouvement. Ils
cherchent leur propre voie, leur mot d'ordre. C'est
important de les soutenir et de leur donner toute la
place qui leur revient.
- - Les femmes révoltées sont
laissées pour compte jusqu'à maintenant,
mais elles sont aussi une force qui doit s'organiser.
- - Combattre la division entre Rehon, la Chiers,
Usinor
- - Organiser le refus des 5 millions
- - Prendre en compte Les intérêts des
immigres, des jeunes, des chômeurs, des femmes pour
se renforcer.
-
3 objectifs
possibles aujourd'hui dans la bataille contre les
licenciements.
- U.C.F.M.L.
-
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- DOCUMENT N° 4: Tract à la marche du 23
Mars
- (U.C. F M. L.)
LA SITUATION EN LORRAINE, LA MARCHE DU 23 MARS
LA POLITIQUE DE L'U.C.F.M.L.
1. La situation en Lorraine :
- Nous en sommes. Dores et déjà , 3
points sont importants :
- 1) Faire partager la conviction que la révolte
violente laisse en blanc pour l'instant la question d'une
véritable politique face à l'État et
à la bourgeoisie. De là : la CGT, le PCF
mais aussi le PS et pourquoi pas le RPR, sont libres de
faire leurs choux gras d'une colère que pourtant
ils redoutent. Le mot d'ordre " pas un seul licenciement
et maintient de la sidérurgie ", s'il n'est pas
accompagné d'une authentique politique du
mouvement et de son organisation interne, peut rapidement
se dégonfler. Le fait d'accepter ou non la prime
de départ volontaire de 50 000F est un
élément essentiel de la division des
sidérurgistes, alors qu'il est donné comme
un point de négociation parmi d'autres.
- 2) II est inutile de se lamenter plus longtemps sur
la division syndicale et de courir après une
unité illusoire. La division syndicale, c'est une
division entre deux politiques, celle du PCF-CGT, celle
de la CFDT. Il est complètement illusoire de
vouloir ressouder deux politiques contraires et qui
surtout ne sont ni l'une ni l'autre l'expression d'une
politique révolutionnaire.
-
La seule et
vraie question, c'est de construire la politique du
peuple et de commencer à la faire apparaître
dans la révolte de Denain et de Longwy.
- 3) Une politique autonome du peuple ne commence
qu'à partir du moment où on s'est
exprimé sur ce qu'on veut. C'est loin d'être
clair encore aujourd'hui. Peut-être est-il
nécessaire de dire ce qu'on ne veut pas. De
l'énumérer. Pas un seul licenciement est un
mot d'ordre général mais aujourd'hui mou
dans la réalité si on ne détaille
pas les choses, si le peuple n'a pas là-dessus son
propre plan de bataille.
-
De plus,
parmi les sidérurgistes, il y a des
Français et des immigrés, ceux-là
même qui font grève dans les foyers
Sonacotra. Se sont aussi battus les jeunes
chômeurs, les femmes, les lycéens et les
ouvriers des usines non sidérurgistes.
-
Déjà une série de
directives se dessinent : contre les 5 millions, pour
l'unité avec les chômeurs, les femmes, les
immigrés, les jeunes. La semaine passée,
à l'initiative de l'UCFML s'est tenue une
réunion à Longwy. A partir du moment
où la colère s'empare d'une ville, d'une
région, ce serait s'affaiblir
considérablement que de ne pas voir comment le
mouvement peut faire droit et place aux chômeurs,
aux jeunes, aux immigrés, aux femmes. Or, dans ce
domaine rien n'a encore été fait.
-
Il faut
trouver aussi les formes de rassemblement, de
mobilisation, d'action qui permettent l'avancée
sur ces questions, et la consolidation d'une force
politique autonome. C'est le point de départ d'une
politique qui soit réellement capable de faire
reculer l'État. L'État a reculé
devant les actions coup de poing et la colère
populaire. L'État ne reculera que s'il a peur du
peuple.
-
- 2. La marche PCF-CGT :
-
La marche de
ce Vendredi 23 à Paris, est une initiative de la
CGT et du PCF face aux licenciements dans la
sidérurgie en Lorraine, mais aussi une
pièce dans sa politique d'ensemble face à
la politique giscardienne.
-
La marche
s'inscrit de plus dans la conjoncture particulière
des élections cantonales et des élections
européennes.
-
La
volonté du PCF et de la CGT est de clore la phase
de la violence populaire, de l'empêcher d'aider
à la constitution d'une véritable force du
peuple sur ses propres objectifs, et en définitive
de faire servir le temps des coups de poing comme une
force de pression pour obtenir que Barre tienne à
nouveau compte de la CGT. Alors que depuis l'échec
des élections de 78, la collusion avec
l'État lui était plus difficile. Le PCF,
lui, vise, sur le dos du peuple, à devenir la
seule force d'opposition, brandissant son " pouvoir " sur
les masses.
-
-
Le peuple a
aujourd'hui 2 ennemis :
- a- La bourgeoisie giscardienne et l'État
complètement déchaînés contre
le peuple depuis la victoire aux législatives de
Mars 78, attelés à 2 grands projets :
- - restructurer l'économie c'est-à-dire
le profit impérialiste avec une pratique d'un
cynisme absolu face au peuple : C'est non seulement le
chômage, les licenciements, la liberté des
prix et des loyers mais aussi la politique du
nucléaire, la désertification des
campagnes, l'oppression accrue sur les employés,
la restructuration du système scolaire.
- - essayer de transformer la France en un pays raciste
avec une véritable politique d'apartheid à
l'égard des immigrés (répression de
la lutte des foyers Sonacotra, non renouvellement des
cartes de séjour des ouvriers immigrés, en
particulier Algériens, attentats racistes) et
contre les étudiants étrangers (circulaire
Bonnet)
-
Le
gouvernement prépare des lois véritablement
odieuses contre les étrangers qui seront encore
plus vulnérables et à merci des
décisions de police. Prochainement nous
appellerons à une manifestation pour nous y
opposer.
-
Ça
c'est la bourgeoisie impérialiste ;
impérialiste ne signifie pas simplement les
expéditions militaires à l'étranger
(Zaïre, Liban), c'est aussi la société
impérialiste en France.
Vue de la manifestation du 23 mars
(Photo UCFML)
-
b-
2ème force politique contre le peuple et sa
révolte : le PCF. Son projet de
société, c'est le capitalisme
bureaucratique d'État, la dictature des
gestionnaires, des experts et des chefs syndicaux. Le PCF
veut une société impérialiste mais
de type nouveau, c'est l'État qui détient
le capital, c'est l'État qui distribue les
profitss et bien évidemment c'est le PCF qui
contrôle l'État. Il compte maintenir le
colonialisme, le néo-colonialisme et tout ce qui
supporte l'impérialisme français dans une
politique générale qui vise non à
augmenter le pouvoir des masses et à faire
dépérir l'État comme dans le
socialisme, mais au contraire à étatiser
complètement la vie des gens.
-
Nous
maoïstes, nous combattons sans merci la bourgeoisie
impérialiste mais aussi le PCF et avec lui la CGT.
Mais aussi la CFDT qui, tout en grognant, travaille
à la même politique. Nous sommes contre le
syndicalisme qui, soit est une pièce de la
politique du PCF(CGT), soit fait : croire que l'on peut
se passer de politique (CFDT)
-
- 3. Qui sommes - nous ?
-
1. Des
révolutionnaires maoïstes,
c'est-à-dire des gens qui sont pour l'unité
du peuple contre la bourgeoisie et l'impérialisme.
Nous sommes une organisation implantée dans de
nombreux endroits en France. Notre journal s'appelle " Le
Marxiste-Léniniste ".
-
2. Le
nouveau parti que nous voulons créer n'existe pas
encore. Nous n'avons pas décidé
arbitrairement de le créer. Tout notre travail
consiste à en discuter avec le peuple et dans le
mouvement des luttes pour que le jour où ce parti
se fondera, il soit véritablement celui des
intérêts révolutionnaires des
ouvriers et du peuple.
-
3. Nous
sommes :
- - marxistes : c'est la théorie vivante de la
lutte de classe contre la bourgeoisie et pour le
communisme.
- - maoïstes: Notre politique, c'est d'avoir
confiance dans les capacités politiques du peuple,
dans les ouvriers, dans leur lutte contre le capitalisme
et la crise ; dans les jeunes, dans leur refus de la
société d'aujourd'hui, dans leur
volonté d'autre chose, leur capacité
à se lier au peuple et d'en être ; dans les
femmes qui sont une grande force de révolte et de
transformation ; dans les paysans pauvres et moyens qui
sont ce que nous appelons le peuple des campagnes.
-
Nous sommes
de tous les combats anti-capitalistes d'aujourd'hui :
- - contre les licenciements, contre l'intérim,
contre les cadences
- - Pour : à travail égal, salaire
égal, droit au travail pour tous,
- Nous nous battons contre le remembrement autoritaire
en Bretagne, contre la politique du nucléaire, des
camps militaires, et contre tout ce qui vise à
chasser les gens des campagnes au profit de la
société bourgeoise.
- - Les immigrés sont pour nous une partie
intégrante de la classe ouvrière,
supportent aujourd'hui en première ligne les
licenciements et la crise, mais aussi les expulsions,
rafles et attentats. Nous nous battons pour
l'égalité complète des droits entre
français et immigrés et nous soutenons la
grève des foyers Sonacotra dirigée par le
Comité de Coordination.
-
Le Parti
à l'édification duquel nous travaillons est
celui de cette politique et de ces combats. Nous vous
appelons à rejoindre ces combats et à
travailler avec nous à cette politique.
-
Les Maoïstes de
l'UCFML
-
-
Pour discuter de
la situation en Lorraine, de notre politique.
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REUNION : JEUDI
29 MARS - à 20 heures 30 Salle Saint-Bruno. 9 rue
Saint Bruno, Métro : Marcadet
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- DOCUMENT No 5 " DÉBATTONS DE LA NOUVELLE
SITUATION ". (U.C.F.M.L.). 15 AVRIL.
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Les 2 mois
qui viennent vont être décisifs pour
l'avenir de Longwy. Le mouvement est entré dans un
creux avec et depuis la marche du 23 Mars. Pendant ce
temps l'État a mené avec les syndicat de
pseudo-négociations et cherche à imposer
ces conditions.
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Quelle est
le résultat de la réunion de
synthèse du 6 Avril ?
La Chiers
- effectifs actuels
1750
- suppressions d'emplois
1270
- (1979) dont :
- retraites (50 ou 55 ans)
360
- licenciements 5 millions
86
- mutations Nves-Maisons
364
- mutations Usinor-Longwy
420
- division formation
40
- Licenciements 1980
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train à feuillard
280
- Maintien
140 (aglomération)
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disparition
aciérie
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et
haut-fourneaux
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Usinor-longwy
- 7450
- 1220
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- 1120
- 100
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- 2700 prévus
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- 300 (cokerie)
- licenciement 80
- suspendus avec
- Discussion en cours
- Usinor-Cokerill, sur
- L'usine de Rehon.
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- Que faut-il en penser ?
- -1) Le plan de liquidation est maintenu. Les "
concessions " (report de licenciements) d'Etchegaray sont
uniquement dues au fait qu'il n'a pas déjà
mis la main sur Rehon.
- -2) L'État joue les installations contre
les hommes, " Maintien des installations " annoncent les
journaux. Mais il y a déjà, dès
cette année, 2080 postes supprimés dans les
deux usines.
- Maintien des hommes au travail ici, OUI !
- Maintien d'installations qui se vident, NON !
- -3) A sa manière, Etchegaray applique le
premier mot d'ordre, celui de l'Intersyndicale :
- - aucun licenciement : voyons, il n'y a que des
suppressions d'emplois, mais pas de licenciement. Ce ne
sont que mutations, retraites, formations, départs
" volontaires " à 50 000F
- - pas un boulon démonté :
maintien des installations pour l'instant (sauf la
Chiers).
- - la sidérurgie vivra à Longwy,
avec trois usines, on va en traficoter une seule, bien "
compétitive ", comme un jeu de mécano :
agglomération (Chiers), cokerie (Mont Saint
Martin), hauts-fourneaux (Usinor) aciérie et
laminoirs (Rehon) trains finisseurs (Usinor).
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Evidemment,
ce qu'on ne dit pas, c'est que le jour où cette
usine sera mise sur pied, il y aura des milliers de
licenciements, à Usinor comme à Rehon.
Et là, ils ne pourront plus tranférer d'une
usine à l'autre car les vases communicants seront
bel et bien percés !
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Que faire,
quel objectif, quelle lutte maintenant ?
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Ne restons
pas crispés sur un mot d'ordre qui a
épuisé tous ses effets, battons-nous sur le
vrai terrain, celui de l'intérêt fondamental
des ouvriers et du peuple de Longwy : le droit de
travailler et de vivre ici.
- Car le résultat de la " synthèse ",
c'est déjà des gens qui vont partir.
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- les mutés, les départs
à 50 000f, les gens " formés " (pour quelle
destination ?) sans compter les mises à la
retraite anticipée qui vont diminuer la valeur des
retraites dans une société qui est
déjà fermée aux gens
âgés.
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- et puis pour tous ceux qui entourent la
sidérurgie, ceux de Bertoldi, de Mousset, de
Casole, du gros œuvre, de la sous-traitance, il n'y aura
même pas de mutations ni de 50 000F. Ce sera le
licenciement direct. Chez les marchands d'hommes que sont
Crémona, Weit, etc… ce sera la fin de mission
comme ils disent ! Fin de travail sur un simple coup de
téléphone, l'insécurité
totale et pour beaucoup, les immigrés, la menace
de l'expulsion du territoire.
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Ce sont aussi des changements
importants dans le travail :
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Passage en discontinu, suppression
d'équipes, pertes de salaire, et
inévitablement l'intensification du travail alors
que des licenciements sont prévus.
Déjà des révoltes contre cela et
contre les chefs ont eu lieu à Usinor.
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Voilà ce qui, en tout état
de cause, est déjà promis à Longwy.
- VA-T-ON ACCEPTER CELA MOYENNANT QUELQUES
FAUX-SEMBLANTS, OU VA-T-ON SE BATTRE, TOUS ENSEMBLE, POUR
VIVRE ET TRAVAILLER ICI, SANS PERTES DE SALAIRE NI DE
QUALIFICATION ? Telle est la question, posée
clairement !
- - camarades immigrés, faites valoir
auprès de tous votre expérience de
déracinés, d'éxilés, de
sans-famille !
- - Jeunes et chômeurs, faites valoir votre droit
à bâtir votre avenir ici, selon vos
aspirations, vos diplômes.
- - Femmes, osez dire ce que voudra dire pour vous le
départ et la mort lente d'une ville !
- Tous ensemble, que cette force soit un appui solide
pour que les sidérurgistes puissent effectivement
refuser les 50 000 F, les mutations. la formation...
- Nous proposons d'en débattre en vue de
reprendre l'initiative.
- l'action (manifestation etc…) sur un objectif
précis qui marque un nouvel élan populaire
dans les deux mois qui viennent. Réunion-publique
: Samedi 21 avril (Hôtel de ville…)
- U.C.F.M.L
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- DOCUMENT No 8: "SONACOTRA, SIDÉRURGIE, UN
SEUL COMBAT !" (U.C.F.M.L.)
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- LE COMITÉ DE RÉS1DENTS DU FOYER
SONACOTRA DE MONT-SAINT MARTIN APPELLE A UNE
RÉUNION DE SOUTIEN ET D'INFORMATION LE SAMEDI 5
MAI à 15 H au FOYER !
- Depuis 8 mois en grève des loyers, les
résidents de Mt St Martin font partie du grand
mouvement des foyers Sonacotra. qui sous la direction
d'un Comité de Coordination national et
régional, et sur la base de sa plate-forme,
concerne plus de 130 foyers et 40 000 personnes.
- Cette lutte, aujourd'hui, il faut la soutenir, et ce
plus que jamais. La Sonacotra et l'Etat ont
décidé d'expulser les résidents. A
Strasbourg, les CRS ont encerclé le foyer au petit
malin, jeté les résidents dehors,
fermé les portes à clef et mis les affaires
des résidents dans des sacs poubelles sur le
trottoir !
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ICI AUSSI, LES EXPULSIONS PEUVENT COMMENCER
DES DEMAIN !
- C'est pourquoi il fau aller à cette
réunion du Comité de Résidents pour
se préparer à empêcher les
expulsions.
- Ce n'est pas une simple question de
solidarité. Le mouvement Sonacotra est important
pour tous : qu'il se termine et tout le monde en sera
affaibli !
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-1 La lutte de la Sonacotra défend
le droit à des logements corrects et des prix
justes.
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-2 Elle est le seul exemple d'un mouvement
tenant tête à l'État depuis 4 ans.
Pour tous ceux qui se demandent comment vaincre la
politique de l'État. être capable de lui
résister de manière prolongée, elle
est un grand exemple et un précieux encouragement.
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-3 Les expulsions des foyers ne feraient
que préparer l'expulsion du territoire.
Stoléru veut mettre les immigrés sous sa
botte en faisant un chantage sur le renouvellement des
papiers. Il lui faut commencer par briser le
mouvement Sonacotra. L'acceptation des discriminations
contre les étrangers, c'est comme cela que
l'Holocauste a commencé !
- Français , immigrés. Anti-racistes,
levons nous contre les lois Stoléru, pour
l'égalité complète des droits entre
Français et immigrés.
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-4 Ici, la lutte de la Sonacotra et la
lutte contre les licenciements doivent marcher d'un
même pas. Que l'État réussisse
à licencier, muter, appliquée son plan et
il pourrait liquider la grève de la Sonacotra. Et
vice-versa. Ces deux mouvements contre la politique
d'État sont indissociables !
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Voilà pourquoi nous soutenons cette
réunion organisée par le Comité de
Résidents, et nous vous appelons à y aller,
que vous soyez français ou immigres !
- Les maoïstes de I'U.C.F.M.L.
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- DOCUMENT No 7: Tract CFDT - 28 Juin
- SOS EMPLOI CFDT
Le 29 Juin, tout peut changer, si nous le
voulons tous !
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- Gouvernement et patronat trompent les
travailleurs.
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Des discussions sont engagées,
alors que le plan industriel n'est pas modifié.
Depuis 3 mois, avec l'opération 5 millions, ils
veulent détruire la lutte de Longwy en la
pourrissant de l'intérieur.
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Les promesses d'emplois (OS sur les
chaînes automobiles venues d'ailleurs) qui
s'évanouissent. montrent à
l'évidence que cette opération
démagogique a pour but principal de faire avaliser
le plan de démantèlement.
- ETCHEGARRAY A MENTI !
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Avec un têtard de plus de 5
semaines, il convoque le 29 Juin les syndicats pour
annoncer les décisions sur Senelle et Rehon. Mais
déjà il met en cause la marche des
installations d'Usinor en favorisant au maximum de
débit de fuite, qu'il avait fixé
lui-même au départ à 186 personnes !
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Et il poursuit le
démantèlement de la Chiers par la mise en 2
équipes au train feuillard et la programmation de
l'arrêt total de l'usine.
- LA CFDT LONGWY RESTE FIDELE AUX ENGAGEMENTS PRIS
DEVANT LES TRAVAILLEURS ET LA POPULATION.
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La CFDT Longwy a exprimé à
sa fédération son désaccord sur des
propositions industrielles qui condamneraient Longwy
à terme et sur une discussion sociale
engagée sans que le dossier industriel soit revu.
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- la CFDT Longwy refuse donc de participer
à la discussion sociale tant que cette condition
ne sera pas remplie.
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- la CFDT se prononce résolument
pour le maintien de 2 usines intégrées et
cohérentes d'Usinor-Longwy et de Cockerill-Rehon.
- ELLE EXIGE: le maintien de la phase liquide
dans chacune de ces 2 unités avec la construction
d'une cornue de 125 tonnes à L'usine de
Senelle.
- CETTE SOLUTION EST LA SEULE QUI ASSURE :
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- l'avenir du bassin de Longwy autour
d'une sidérurgie puissante, indispensable à
la réussite d'une diversification industrielle.
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- la garantie de pouvoir faire face
à un redressement de la conjoncture
- que la CFDT considère comme
inéluctable. Le plan d'Usnor, sans ambition
condamne en effet toute perspective d'avenir des produits
longs sur la base de prévisions pessimistes et
fausses.
- LA CFDT PENSE QU'IL FAUT FAIRE LE BILAN DE 6 MOIS
DE LUTTE.
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En particulier, il faut en dégager
les points négatifs.
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- Malgré notre insistance nous
n'avons pas une intersyndicale structurée et au
service des travailleurs et de la population.
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Au contraire, les positions syndicales se
sont éloignées.
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- Nous n'avons pas su créer une
véritable unité populaire active et large,
en particulier parce que des actions collectives n'ont
pas été organisées (la grève
des impôts par exemple), mis à part les
manifestations et le blocage des feuilles d'impôts
mal préparé.
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- Le problème de La lutte dans les
entreprises n'a pas été assez
débattu avec les travailleurs pour être
véritablement pris en charge par eux. C'est la
raison de l'échec de la grève à
Usinor.
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- Des couches entières de la
population n'ont pas été vraiment
intégrées, les chômeurs, les
lycéens, les retraités, les
immigrés, les femmes à qui on a fait
surtout appel en tant que mère ou épouse de
sidérurgistes.
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- Nous avons trop concentré notre
lutte sur la seule sidérurgie (avec des accents
nationalistes voulus par certains), et nous sommes
restés sur : l'aciérie à Usinor
Longwy, isolant de fait les travailleurs de la Chiers et
de Rehon.
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- Nous avons été
piégés par les organisations nationales et
en particulier politiques qui nous ont utilisé
pour leurs perspectives électorales.
- D'AUTRES PROBLEMES SE POSENT A NOUS :
- - la période des congés payés,
propice aux mauvais coups arrive.
- - le gouvernement prépare des lois racistes
contre les travailleurs immigrés.
- - les résidents Sonacotra sont menacés
d'expulsion.
- - le pouvoir ne se satisfera pas longtemps du seul
brouillage des radios, il va tenter autre chose.
- - le patronat va vouloir mettre en place son plan de
démantèlement.
- - 700 jeunes sortant de l'école vont se
trouver chômeurs sans avoir travaillé.
- - Comment mettre dans le coup, tous les secteurs
d'activité de Longwy autres que la
sidérurgie. Ils ont des revendications à
défendre.
- - Comment mettre dans le coup, ceux qui ont pris leur
compte, écoeurés et ceux qui aspirent
à une préretraite ?
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Toutes ces questions, ils faut les
résoudre si nous voulons aller plus loin.
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Maintenant que le tintamarre des querelles
politiciennes est terminé pour un moment,
- AVANT LE 29 JUIN, IL J-AUT RECRÉER LES
CONDITIONS DE L'UNITÉ A LA BASE !
- La CFDT est pour une rencontre rapide de les
organisations du Bassin de Longwy.
- La CFDT est pour une proposition d'action qui
rassemble tous les travailleurs et toutes les couches de
la population.
- POUR GAGNER LA BATAILLE DE L'EMPLOI, NOUS
DEVONS
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RETROUVER L'UNITÉ DU 19 DECEMBRE
- Longwy 18 Juin 79
- CFDT.
POUR TOUS CONTACTS . écrire à l'adresse
suivante :
LE MARXISTE - LENINISTE BP 278 - 75 827 Paris
Cedex 17
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