L'HUMANITÉ NOUVELLE

-Organe mensuel de la Fédération des Cercles Marxistes-Léninistes- n°1 -février 1965-

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Qui est François MARTY ?

Le 1er octobre 1926, jeune instituteur de 22 ans, il est nommé au village minier de Vemanya. Un mois après il commence sa vie de militant communiste à la cellule locale avec les ouvriers mineurs de la mine de fer de "La Pinouse".

-De 1934 à 1939, au bureau régional de Pyrénées-Orientales, il prend une part très active à l'organisation des Comités Amsterdam-Pleyel contre la guerre et le fascisme, à la direction des manifestations populaires qui aboutissent à la formation du Front Populaire et en juillet 1936 il fonde le << Travailleur Catalan >> dont il est le responsable jusqu'en 1939.

Déplacé d'office dans le département de l'Aveyron par le gouvernement collaborateur de Pétain à sa démobilisation en juillet 1940, il n'en continue pas moins à réorganiser le Parti dissout, puis à fonder un maquis F.T.P.F. dans la région de Villefranche-de-Rouergue, où en 43-44, il commande une école militaire d'officier FTP sous le pseudonyme de commandant Quinta.

Les combats de la Libération le trouvent à la tête d'un bataillon FTPF dans le département de l'Aude, sous le pseudonyme de commandant Bourgat, cette fois il libère à partir du 15 août 1944 Quillan, Couiza, Espéraza, Limoux et Carcassonne.

Démobilisé en juillet 1945, il se remet à la disposition du Parti qui le charge d'organiser d'abord l'A.R.A.C. dans les Pyrénées-Orientales, puis le Mouvement de la Paix dont il devient le secrétaire départemental.

C'est au sein du Conseil national du Mouvement de la Paix qu'il se rend compte de la malfaisance des révisionnistes khrouchtchéviens partisans de l'entente avec les impérialistes américains qui masquent leurs agressions et leurs préparatifs de guerre derrière l'écran de fumée des négociations pour le désarmement général.

Dès 1962 il se range du côté des marxistes-léninistes et accomplit un voyage d'information en Albanie en août 1963. A son retour, avec sa compagne Suzanne Marty, il prend publiquement position contre le renégat Khrouchtchev et subit le premier assaut des Khrouchtchéviens le 5 octobre 1963. Mais la quasi unanimité de sa cellule se range de son côté, rejette la demande d'exclusion et refuse de "condamner les dirigeant du PCC" .

Continuant une lutte interne acharnée il dénonce les mensonges antichinois de la Résolution du CC du 6 octobre 1963 devant le Comité de section de Vinça, devant sa cellule, en présence de deux secrétaire fédéraux et devant la conférence de section.

Cette attitude courageuse lui vaut une deuxième demande d'exclusion refusée à l'unanimitée par sa cellule le 15 avril 64.

Du 26 juillet au 11 août 1964, il participe à la 10e conférence mondiale anti atomique de Tokyo et y intervient au nom de la délégation française pour dénoncer la duperie du traité de Moscou et soutenir les propositions de désarmement nucléaire publiées par le gouvernement chinois en août 1963.

Avant de retourner en France, il fait un séjour de dix-huit jours en Chine populaire, puis le 18 octobre1964 il intervient au Conseil national du Mouvement de la Paix, fief des révisionnistes khrouchtchéviens.

Devant l'évidence de la carence du Traité de Moscou à arrêter la course aux armements nucléaires, il propose que le Conseil mondial organise une campagne mondiale pour l'interdiction de l'usage des armes atomiques et dénoncer les préparatifs de guerre de l'impérialisme américain. Mais la majorité du Conseil national refuse même de prendre acte des propositions du gouvernement chinois pour une conférence au sommet de tous les gouvernements du monde en vue du désarmement nucléaire.

A la suite de cette intervention, l'exclusion de François et Suzanne Marty est demandée une troisième fois. Elle est à nouveau rejetée, mais le 12 décembre dernier Fernand Claveaud, membre du Comité central, réussit enfin l'opération en convoquant séparément quatre adhérents sur le quinze que compte la celluledu Velmanya-Baillestavy.

C'est ainsi que l'exclusion du camarade François Marty a été obtenue dans les conditions les plus antistatutaires et antidémocratiques << ratifiée >> en 2 jours par le Comité de section, le Comité fédéral et le Comité central et rendue publique le 18 décembre 1964 dans la première page du << Travailleur Catalan >>, hebdomadaire du parti qu'il avait fondé en 1936.
Et cette vilaine besogne s'est effectuée sous le couvert d'un groupe scissionniste qui a usurpé le nom de la cellule de Velmanya où trente-huit ans auparavant notre camarade avait commencé à militer.
Tel est le dernier exploit ( ! ) connu des enragés français du khrouchtchévisme.

Humanité Nouvelle n°1

 

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