UN SEUL PARTI
MARXISTE-LÉNINISTE EN 1978
résolution sur le processus
d'unification avec le Parti communiste
révolutionnaire (marxiste-léniniste)
.... Le IIIe Congrès
du Parti communiste marxiste-léniniste de France
considère que l'existence et l'activité en
France d'un seul Parti se réclamant du marxisme, du
léninisme et de la pensée-maotsétoung
est une nécessité histotique qui
résulte de la dégénérescence
idéologique et politique irréversible de Parti
communiste français.
.... Pour préparer et
faire triompher la Révolution prolétarienne,
la classe ouvrière et le peuple travailleur ont
besoin d'un état-major de combat, dont les victoires
révolutionnaires antérieures ont établi
la fonction dirigeante décisive : le Parti
communiste, arme principale de la Révolution.
.... Le IIIe Congrès
apprécie comme positifs et approuve les efforts
soutenus par le Comité central et tout le Parti au
cours des dernières années, en vue d'unir dans
un seul Parti tous les militants et toutes les formations se
réclamant du marxisme, du léninisme et de la
pensée maotsétoung.
.... Au cours de ces
années écoulées, la dispertion, la
division, voire l'antagonisme sectaire qui ont
provoqué le pluralisme des groupes, correspondaient
à une maladie d'enfance du mouvement
marxiste-léniniste renaissant dans le monde entier
à l'occasion des luttes contre le
révisionnisme moderne, ayant pour centre le Parti
faussement communiste d'Union soviétique. La ligne et
les pratiques idéologiques, politiques et
organisationnelles des anciens Partis communistes
aujourd'hui dégénérés en partis
bourgeois, avaient suscité parmi les travailleurs et
notamment dans la jeunesse, outre de justes réactions
de rejet, une méfiance profonde quand ce
n'était pas un désarroi néfaste. Dans
les rangs des révolutionnaires sincères, cette
situation a favorisé temporairement le
développement d'une idéologie propre à
la petite-bourgeoisie, caractérisée soit par
le spontanéisme, soit par le radicalisme et
l'impétuosité révolutionnariste, et
dans tous les cas par l'esprit de secte.
.... Mais l'expérience
accumulée depuis près de 15 annnées par
les militants et par les formations agissant en ordre
dispersé a enfin provoqué une prise de
conscience positive et favorisé l'apparition d'une
aspiration à l'unité fondée sur
l'idéologie prolétarienne. En ce sens s'est
élargie très positivement la rupture
idéologique, politique et organisationnelle avec le
révisionnisme moderne, à laquelle n'avaient
participé activement qu'une poignée de
militants communistes au départ.
.... A la division
stérile succède l'effort pour l'unité.
C'est là une réelle victoire.
.... Le IIIe Congrès
salue comme extrêmement positifs les succès
constitués par la réunification avec l'immense
majorité des camarades du groupe "Le Travailleur",
puis par l'unification réalisée avec "la
Gauche Révolutionnaire" et de nombreux autres groupes
locaux.
.... Il considère comme
indispensable que soit poursuivi par priorité le
processus d'unification engagé avec le Parti
communiste révolutionnaire
(marxiste-léniniste), formation la plus importante
qui se réclame de la même idéologie que
notre Parti et dont les positions politiques n'ont
cessé de progresser dans une juste voie :
adhésion à la théorie des trois mondes
comme stratégie internationale, levée de toute
ambiguïté dans l'analyse du Parti
révisionniste, tendance à rompre avec les
sectes trotskistes, aspiration explicite à
l'unité des marxistes-léninistes.
.... En ce qui concerne le
différend qui subsiste sur l'appréciation de
la crise de 1970, et notamment des responsabilités
à établir, il estime qu'il ne s'agit pas d'une
question qui doive entraver le développement du
processus d'unification. L'important en ce qui concerne les
événements de 1970 consiste avant tout
à en dégager des enseignements fondamentaux,
qui ne sont autres que ceux présidant à la
conception léniniste et de Mao Tsétoung sur le
fonctionnement d'un Parti communiste dans lequel les
méthodes de direction autoritaires ou bureaucratiques
comme la constitution de fractions ou tendances sont
fondamentalement proscrites. Il importe d'avancer en
accordant une portée capitale aux
événements et aux positions actuelles
concernant les deux partis, dans la perspective des
nécessités politiques à venir, plus que
de piétiner pendant des mois en s'opposant
irréductiblement sur des analyses contradictoires du
passé. Quand les deux Partis auront
réalisé leur unification sur les questions les
plus urgentes du présent et de l'avenir, ils
surmonteront sans difficulté leurs désaccords
sur ce qui les a divisés en 1970.
.... Le IIIe Congrès
approuve et soutient sans réserve, sur toutes ces
questions, le passage du rapport politique exposant la ligne
du Comité central et les mesures qu'il propose en vue
de faire avancer de manière décisive le
processus d'unification.
.... Le IIIe Congrès
adopte donc les décisions suivantes :
.... 1) Le Comité
central doit informer les représentants du
Comité central du Parti communiste
révolutionnaire (marxiste-léniniste) que le
processus d'unification ne saurait aboutir s'il se limite
à des discussions au seul niveau des deux directions.
Il est indispensable que les bases respectives des deux
Partis soient associées de façon
systématique, en partant du désir
d'unité, aux efforts unitaires engagés.
L'unité ne sera durable et valable qu'à la
condition d'être voulue, comprise et mise en pratique
non seulement par les comités centraux, mais aussi
par l'ensemble des militants de base et cadres
intermédiaires des deux Partis.
.... 2) Le Comité
central doit avoir avec les représentants du
Comité central du Parti communiste
révolutionnaire (marxiste-léniniste) une
discussion approfondie portant sur les principes
idéologiques et organisationnels du léninisme
et les apports de la pensée maotsetoung, en
particulier sur la conception théorique et le
fonctionnement pratique du centralisme
démocratique.
.... 3) Si l'unité se
trouve réalisée sur cette question
fondamentale, l'ultime phase conduisant au Parti
marxiste-léniniste unique pourra s'ouvrir
immédiatement. Les éventuels désaccords
politiques, et même les divergences politiques plus
profondes pourront être surmontés par la lutte
idéologique positive -qui n'a rien à voir avec
les luttes antagoniques entre deux lignes- car la lutte
idéologique positive n'est autre que la manifestation
de l'indispensable démocratie existant dans les rangs
d'un Parti marxiste-léniniste. Cette
démocratie interne constitue l'un des deux
éléments constitutis du centralisme
démocratique.
.... 4) Les Comités
centraux du Parti communiste révolutionnaire
(marxiste-léniniste) et de notre Parti seront alors
en mesure de proposer les modalités concrètes
de la dernière phase de l'unification.
.... Après avoir
déterminé ensemble les points d'accord et les
points de désaccord subsistant, les
représentants des deux directions pourraient en
rendre compte à une session extraordicaire commune de
leurs Comité centraux respectifs, en vue d'obtenir
que soit prise en commun par ces deux organismes dirigeants
la décision de soumettre à la discussion des
bases respectives le bilan ainsi dressé,
présentant de manière juxtaposée les
points d'accord et les points encore en désaccord.
Ensuite, les deux Comités centraux centraliseraient,
chacun de son côté, la discussion de sa propre
baseet en réaliseraient la synthèse.
.... A nouveau réunis,
les représentants des Comités centraux
utiliseraient ces synthèses pour élaborer non
plus des documents justaposés, mais un seul texte
commun. Si des points de désaccord fondamentaux
subsistaient, ce qui semble peu probable à l'heure
actuelle, ce texte commun devrait encore les exposer de
manière juxtaposée. Une nouvelle session
commune des deux Comités centraux aurait à
ratifier le texte commun, qui servirait alors de base de
discussion pour l'ensemble des deux Partis en vue de la
tenue d'un Congrès d'unification.
.... Ce ne serait
qu'après la tenue de ce Congrès d'unification
que le nouveau Comité central élu prendrait
toutes les mesures découlant de l'unification dans
tous les domaines : réunions de militants, de
cellules, refonte des organismes de direction
intermédiaires, unification des différents
organes de presse, de la trésorerie, des locaux et
matériels, etc.
.... 5) Parallèlement
à ce processus unitaire portant sur toute les
questions : ligne idéologique et politique
fondamentale, structures organisationnelles, statuts, le
IIIe Congrès demande au Comité central de tout
mettre en oeuvre pour qu'à l'occasion des grandes
batailles politiques de 1978, y compris les élections
législatives, s'engage de manière
concrète l'unité dans l'action entre les bases
respectives des deux Partis. Il est indispensable que les
militants de base apprennent à se connaître et
combattent ensemble l'ennemi, si l'on veut
sincèrement briser tout sectarisme
réciproque.
.... 6) Le IIIe Congrès
considère que le processus d'unification devrait
parvenir à son terme victorieux dans le délai
maximum d'une année, et si possible, au cours de
l'année 1978 elle-même.
.... Il fait totale confiance
au Comité central et à l'ensemble du Parti
pour transformer ce processus en une grande victoire
historique de la classe ouvrière et des classes et
couches sociales qui sont ses alliées dans la
préparation et la réalisation future de la
Révolution prolétarienne.
.... Vive le Parti communiste
marxiste-léniniste unique !
|