| 
          Chapitre : Le Pacte de non-agresssion
         germano-soviétique (pages 3 à 5)
          
         
         En juillet 1939, on savait qu'Hitler s'apprêtait
         à envahir la Pologne. Staline souhaitait
         l'établissement d'un pacte
         Soviéto-Franco-Britannique protégeant la
         Pologne de l'agression allemande. Nouveau refus. Dès
         lors, si l'URSS ne voulait pas rester seule face
         à une coalition de tous les pays impérialistes
         (Hitler ne pouvant se battre sur deux fronts), il lui
         fallait conclure avec l'Allemenagne un pacte de
         non-agression, visant à "sauvegarder
         momentanément une paix donnée". 
         
         On sait combien ce "pacte" est l'objet de commentaires
         fielleux tant des historiens bourgeois que des
         révisionnistes et autres trotskistes. 
         
         Rappelons tout d'abord que la situation ne permettait pas
         d'autre voie: 
         
         "au mois d'août 1939, Donald Mc Lean nous envoya
         de France des rapports fiables qui témoignaient de la
         réticence des gouvernements français et
         britannique à apporter leur soutien à l'URSS
         dans le cas d'une guerre avec l'Allemagne. Cette information
         confirmait les renseignements que le réseau de
         Cambridge - Philby, Mc Lean, Burgess, nous avait fournis...
         à savoir que le Premier Ministre britannique
         Chamberlain et Sir John Simon, chancelier de
         l'échiquier, envisageaient la conclusion d'un accord
         secret avec Hitler en vue d'apporter leur soutien à
         celui-ci dans le cas d'un conflit militaire avec l'Union
         Soviétique." ("Mission Spéciales"
         -Mémoires du maître-espion soviétique
         Pavel Soudoplatov) 
         
         Ce témoignage aussi de Nina Andreeva, dirigeante
         des Communistes-Bolchéviques en ex-URSS : 
         
         "le pacte intitulé "Molotov-Von Ribbentrop" qui
         est maintenant l'objet d'attaques injustes de tous les
         côtés, nous a aidé à gagner nos
         futur alliés dans la coalition contre Hitler, qui
         jusqu'en 1939 n'étaient pas prêts à
         accepter cette union. Grâce au pacte,
         l'impérialisme n'a pas pu créer une coalition
         unie anti-soviétique". 
         
         Les trotskistes ont crié à la "trahison".
         selon eux tout accord économique ou politique avec un
         pays impérialiste est un abandon de la ligne
         révolutionnaire. Ils dénoncent chaque
         traité comme étant du "nationalisme
         étroit", même lorsque ce traité permit
         de sauver l'Etat soviétique comme à
         Brest-Litvosk en 1918, ou en 1939 avec ce pacte
         germano-soviétique. Ils essaient d'accuser Staline et
         l'URSS en se camouflant derrière leur prétendu
         "léninisme". Ils ont d'ailleurs "le mérite"
         d'avoir été les pionniers dans cette
         "tactique" qui consiste à revendiquer Lénine
         pour attaquer Staline et... la Dictature du
         Prolétariat. De Krouchtchev à Gorbatchev la
         liste est longue de ceux qui "voulaient renouer avec le
         léninisme" et pour cela diffusaient une campagne
         anti-Staline. On en connait les résultats avec la
         destruction de l'URSS et du camps socialiste en Europe !
          
         
         Ce que cachent le trotskisme et la bourgeoisie, c'est que
         la décision de signer un pacte de non-intervention
         avec l'Allemagne fut en tout point conforme avec les
         enseignements de Lénine dont "les
         révolutionnaires de la phrase" ne citent jamais ces
         passages : 
         
         "jusqu'à ce qu'éclate la
         révolution socialiste mondiale, jusqu'à ce
         qu'elle embrase plusieurs pays et quelle soit suffisamment
         puisssante pour vaincre l'impérialisme international,
         il est du devoir des socialistes qui se sont
         emparés du pouvoir dans un seul pays
         (particulièrement dans un pays arriéré)
         de ne pas accepter l'affrontement contre un géant
         impérialiste. 
         
         Leur devoir est de chercher à éviter
         l'affrontement, d'attendre que les conflits entre les
         impérialistes les affaiblissent encore davantage et
         rapprochent l'heure de la
         révolution dans les autres pays. Il est de
         notre devoir d'évaluer le rapport de forces et de ne
         pas venir en aide aux impérialistes en leur rendant
         plus facile la lutte contre le socialisme"
         (Lénine, Lettre aux ouvriers américains) 
         
         Le PC(b)US sous la direction de Staline mit en oeuvre une
         tactique d'unité nationale et internationale contre
         le fascisme. Sage politique car le fascisme
         bénéficiait d'un immense rapport de forces ;
         il était installé au pouvoir dans les pays
         suivants : Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Hongrie,
         Roumanie, Slovaquie, Yougoslavie, Bulgarie, Pologne,
         Finlande. Par des conquêtes militaires, le parti nazi
         réussit à exporter le fascisme dans les pays
         occupés : France, Belgique, Pays-Bas, Danemark,
         Norvège, etc... L'Afrique du Nord tombe aussi sous le
         joug hitlérien. La Turquie, la Suède, la
         Suisse restées "neutres" permettaient à
         l'Allemagne de dominer en quasi totalité l'Europe
         sauf le continent britannique et la Russie
         Soviétique. 
         
         Les fascistes bénéficiaient de solides
         complicités par l'existence de "5ème colonne"
         en Angleterre et aux Etats-Unis. Le Japon s'emparait de
         l'Asie. C'est dans ce monde-là que devait oeuvrer le
         PC(b)US ! 
         
         Cette politique de larges fronts antifascistes des
         peuples était la seule à être
         réaliste et juste. Le Front Populaire marqua des
         points, en ajournant le fascisme ici et là, et en
         retardant le déclenchement de la guerre, en armant
         ausi les peuples de la haine contre le fascisme, mais les
         contradictions inter-impérialistes et entre le
         socialisme et le capitalisme furent les plus fortes rendant
         dès lors, la guerre inéluctable.
        |