Le 50è anniversaire de la mort de Staline, fut une nouvelle fois l'occasion pour les médias de la bourgeoisie

de faire de la critique facile sur le communisme, l'URSS etc...

 

Voici 2 lettres de protestations contre le discours dominant sur la question de Staline.

-L'une s'intitule : Le retour de la stalinophobie

-L'autre : Lettre à la rédaction de la NVO

Suite à une émission télé le 12/03/2003 "C dans l'air" sur France 5 est consacré à "Staline, le retour", un membre des EP a passé un message sur le forum de l'émission.

en voici la teneur:

Le retour de la stalinophobie…

 

L’émission de C dans l’air du 12 mars 2003 ayant pour thème « Staline le retour », s’inscrit dans le cadre des nombreuses émissions, reportages etc… consacrés au 50ème anniversaire de la mort de Staline. À cela il faut rajouter, les articles et dossiers de presse.

Pourquoi un tel déferlement ? quels sont les buts et les raisons de continuer un demi-siècle après, à accorder une telle importance à la critique de Staline ? pourquoi la question de Staline reste-t-elle un problème si aigu pour la bourgeoisie ?

Comme certains faits positifs indéniables concernant Staline et l’URSS ne peuvent être totalement effacés, les différentes émissions en générale et « C dans l’air » en particulier ont été une nouvelle fois –sous une apparente objectivité historique- l’occasion de poursuivre une propagande anti-communiste dans le cadre d’une guerre idéologique qui ne dit pas son nom (et qui n’a jamais cessé).

Le titre de l’émission du 12 mars « Staline le retour », montre 2 choses :

1- que le matraquage systématique contre « le diable rouge » Staline n’est pas si efficace que ça

2- que Staline représente toujours une peur et un danger pour les capitalistes et les réactionnaires.

Les attaques contre Staline, visent avant tout à faire pression contre les communistes pour qu’ils rejettent leur programme : la révolution, la socialisation des moyens de production, l’instauration d’un état de type particulier –la dictature du prolétariat-

La haine envers Staline (et ce qu’il représente) est pour la bourgeoisie une façon de montrer que toute tentative de renversement du capitalisme aboutit immanquablement à une société policière ou des bureaucrates concentrent jusqu’au blocage toute la vie économique.

Rien d’étonnant à ce que partout, ont nous présente le capitalisme, comme le seul système valable et juste. Alors que les expériences de construction du socialisme dans le monde (édifier une société sans exploitation de l’homme par l’homme), ainsi que les révolutionnaires comme : Robespierre, St-just, Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao, Hoxha…sont présentés comme des monstres par la bourgeoisie et ses médias. Pourtant l’écrasement sanglant (90.000 morts) de la Commune de Paris par le sinistre Thiers en 1871 n’est pas vraiment présenté négativement par les bourgeois, pour eux ce n’est pas un monstre ! pourquoi ? , tout simplement parce qu’en massacrant les Communards, ils écrasaient des ouvriers qui avaient osez se révolter et prendre le pouvoir sur la bourgeoisie.

Déjà en 1913, Lénine disait que la doctrine de Marx suscitait haine et hostilité de la part des bourgeois, et que ceux ci voyaient dans le marxisme, une secte malfaisante.

De l’intervention militaire ( provoquant des millions de morts ) des bourgeoisies européennes contre la jeune république soviétique après la révolution de 1917, en passant par la présentation du bolchévik « le couteau entre les dents » et toute la propagande nazie, le communisme à toujours été l’ennemi à détruire.

Certains faits sur l’Urss et Staline (le passage de pays féodal arriéré à une puissance industrielle, la bataille de Stalingrad, la contribution primordiale des communistes dans la résistance et la victoire sur le Nazi/Fascisme…) sont l’objet d’une véritable entreprise de ré-écriture de l’histoire, avec ses mensonges, escroqueries intellectuelles, impostures et contre-vérités historiques. Un exemple : le rôle déterminant de l’Urss dans la défaite du Nazisme et les 23 millions de victimes de la barbarie Nazie en Union Sovétique, de même que son rôle dans la libération de l’Europe sont de plus en plus ignorée. C’est pour cela que la bourgeoisie préfère parler de De Gaule ou des Américains plutôt que de l’armée rouge. Finalement le fait que l’Urss soit du côté des vainqueurs, n’a jamais été digéré par certains.

L’émission C dans l’air avec comme invité Stéphane Courtois ex « maoïste » reconverti anticommuniste notoire, présenté comme historien (il faut bien donner un caractère sérieux aux allégations de ce monsieur…), fut l’occasion pendant près d’une heure (et cela en l’absence de toutes positions divergentes) de condamner unilatéralement Staline. Après l’émission, je suis allez voir ce qui se disait sur le forum internet de C dans l’air. Ce qui m’a frappé c’est le ton général (sauf exceptions ), ou les propos de certains reflète l’inculture manifeste, la méconnaissance totale de l’histoire, la pauvreté et l’absence d’arguments, l’utilisation hors contexte de mots, de termes, de citations, de concepts.

La révision, la déformation de l’histoire ( notamment sur l’URSS et Staline ) amène certains à des propos particulièrement mensongers et irresponsables, par exemple « Staline pire qu’Hitler ».

Comment en vient-on à ce genre d’ânerie ? et bien tout simplement grâce au procédé classique de criminalisation du communisme. Ce procédé nous fait glisser, à partir d’une comparaison douteuse et macabre entre deux hommes, deux idéologies et deux systèmes diamétralement opposés, à mettre Hitler et Staline sur un plan d’égalité, puis arriver à la formule « Staline pire qu’Hitler ». On passe de la criminalisation du communisme à la banalisation du Nazi/Fascisme. Il est édifiant de voir sous le titre « l’antidote au mensonge, des livres qui brisent les légendes » le torchon du FN « Français d’abord ! » faire de la publicité pour des livres révisionnistes calomniant la résistance et les communistes.

Le Livre noir du Communisme (fait sous la direction du sieur Courtois qui est présenté dans cette pub comme « historien de gauche ») y figure en bonne place. Notons qu’à propos du soi-disant « historien de gauche »… Stéphane Courtois, celui-ci a accepté de se faire interviewer par… les revues néo-nazies « Enquêtes sur l’histoire » et « Krisis »… comme quoi de l’anti-communisme au fascisme, il n’y a qu’un pas ! Certes il y a certainement une très grosse différence, entre critiqué globalement Staline, par ignorance et craché systématiquement sur tout ce qui ressemble de près ou de loin au communisme comme le font certains pseudo-historiens.

Il faut toujours se poser la question: qui, critique quoi ? pourquoi faire ? dans quel but ?

Les objectifs idéologiques du « Livre noir du communisme » sont très clairs. La sortie de ce livre, en 1997, a permis à ceux qui veulent se dédouaner de leur filiation avec le nazisme de sortir du bois en revendiquant un « procès de Nuremberg » contre les communistes.

C’est ce que dit très justement la revue antifasciste « RésistanceS » dans un article intitulé « L’anticommunisme contre l’antifascisme » « Les choses sont logiques : en diabolisant le communisme, par ricochet, on cible aussi l’antifascisme. Le « procès du communisme » servirait encore à démolir le cordon sanitaire isolant l’extrême droite. Ce n’est pas pour rien, que bien avant la sortie du Livre noir, les principaux mentors du Front national français réclamaient ce procès. Lors de l’Université d’été du FN à Orange en août 1997, le journaliste d’extrême droite Martin Peltier déclara : Il n’y a toujours qu’un seul exclu, un seul diable depuis Nuremberg, c’est le nazisme, par extension le fascisme, le racisme et tout ce qui défend la Nation. Si Le Pen est hors du jeu politique c’est parce qu’on n’a pas encore fait le procès du communisme (...). Il faut en finir avec ce mensonge historique qui crée un seul diable (...). Pour que nous puissions demain libérer le système politique français, libérer les esprits, libérez les Français, il faut montrer, dire que le communisme est la pire des machines de mort et d’asservissement (1).

(1) cité par la journaliste Christiane Chombeau dans son article

Le FN veut organiser le « procès de Nuremberg du communisme », in Le Monde, 12 septembre 1997.

 

Finalement le but de ces campagnes politiques anti-communistes sont surtout de jeter le discrédit sur toutes expériences révolutionnaires avec en prime la banalisation du fascisme.

Le 16 mars 2003.

 

Lettre d'un militant CGT à la rédaction de la NVO (Nouvelle Vie Ouvrière)

 

A

NVO REDACTION

Objet : Réponse à un encart : NVO du 11/04/2003 - Page Culture/livres - Biographie " Staline "

 

Le 14 avril 2003

 

Camarade(s)

Faut-il que J. Staline et ce qu'il représente (le marxisme-léninisme) soient encore particulièrement dangereux pour que tant d'organes de presse se soient cru obligés de verser -une fois encore- dans la calomnie en ressortant de leurs tiroirs, articles et bouquins anticommunistes.

 

Marx ne pouvait lire l'avenir dans une boule de cristal. Il a pourtant laissé une œuvre théorique et pratique intense qui a aidé à la compréhension de l'Histoire. Les principes fondamentaux du marxisme ont été mis en œuvre en Russie, dans ce pays semi-féodal et qu'aurait voulu notre rédacteur de la NVO (M.F.) ? Que le capitalisme en soit arrivé au stade qui aurait permis que... !

 

Si la classe ouvrière était dérisoire en nombre, c'est pourtant bien elle qui dirigeait la révolution.

 

Quant à l'absence de " tradition démocratique ", les communistes russes, ont su très rapidement rattraper le retard et l'exercer de meilleure façon que dans le plus " démocratique " des pays capitalistes.

 

" On connaît la suite " dites vous ? Laquelle ?

- Celle des pays capitalistes qui se retournent tous contre l'expérience communiste, grandeur nature, tentée par des révolutionnaires guidés par le " bien commun " (dont Staline).

- Celle des russes blancs (ex-féodaux et autres propriétaires terriens pour la plupart) qui ne pouvaient pas accepter le bouleversement social qui s'annonçait.

- Celle des puissances " démocratiques " comme la France et l'Angleterre qui préféreront Hitler et le nazisme à Staline.

 

" Le sort eut-il été autre si un despote, Staline, n'avait accéder au pouvoir dès 1928 ? ". Cette question, Khrouchtchev se la posera un peu plus tard " Ah ! si seulement Staline était mort dix ans plus tôt ! " on sait que Staline est mort en 1953 ; s'il était mort dix ans plus tôt, cela aurait été en 1943 exactement, année ou l'Union Soviétique passa à la contre-offensive dans la Grande Guerre Patriotique. Qui souhaitait alors la mort de Staline ? Hitler ! "* En 1928, c'est le même homme qui souhaitait la mort d'Hitler !

 

Répression il y a eu, c'est certain mais pas comme il a été écrit notamment par les zélés serviteurs de l'anticommunisme. L'Histoire de celle-ci reste à écrire et à comprendre.

 

Il n'y a pas d' " effrayante caricature stalinienne " mais comme l'a écrit le Parti communiste chinois : " Le PCC a toujours estimé qu'il faut faire une analyse complète, objective et scientifique des mérites et des erreurs de Staline, en recourant à la méthode du matérialisme historique et en représentant l'histoire telle qu'elle est, et non pas répudier Staline de façon totale, subjective et grossière, en recourant à la méthode de l'idéalisme historique, en déformant et en altérant à plaisir l'histoire. " *

L'Histoire ne peut se passer de la vérité sinon à faire œuvre de négationnisme.

Il aurait été bien de spécifier qui est Jean Jacques Marie ? Trotskiste notoire qui, sous l'apparence scientifique et historique a tout intérêt à dénaturer l'œuvre de Staline et à salir le communisme.

Une question : Pourquoi la NVO se joint-elle au cœur de toute la bourgeoisie qui craint encore et toujours pour ses privilèges que " le communisme soit toujours une idée neuve " ?

La dérive réformiste de notre organisation syndicale explique certainement cela.

 

Recevez, Camarade(s) mes salutations communistes

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* " Sur la question de Staline " Editions en langues étrangères, Pékin -1963-

 

 

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