C'est TOUS ENSEMBLE qu'il faut lutter !

 

Que l'on soit travailleur du Public ou travailleur du Privé, nous avons à faire face aux mêmes attaques d'un gouvernement anti-ouvrier, actif complice du patronat.

Fermeture de Renault Vilvorde, privatisations intensives, politique raciste envers les Sans papiers, intervention militaire dans les Balkans…, ce gouvernement de la " gauche plurielle n'a pour seul souci que de satisfaire les appétits du Médef. Il en est ainsi de la loi Aubry qui n'a rien à voir avec une loi une véritable loi de réduction du temps de travail. Cette loi répond, avant tout, aux exigences patronales de flexibilité des heures de travail et d'allégements de charges sociales. En fait " d'avancée sociale ", cette loi scélérate organise la casse des acquis, la surexploitation et la déréglementation.

D'ailleurs, les travailleurs ne s'y sont trompent pas, qui répondent par la grève aux projets d'accords pourris que le patronat met en place.

Il faut se rappeler les propos de Martine Aubry :

" Nous n'avons jamais dit 35 heures payées 39, c'est justement ce qu'il ne faut pas faire… Durée légale ne veut pas dire durée réelle… Nous veillerons à ce qu'il ne soit pas porté atteinte à la compétitivité des entreprises "

" Les organisations syndicales ont quand même considérablement évolué. Reconnaissez avec moi que les discours sur les avantages acquis sont beaucoup moins importants aujourd'hui : 85% des embauches se font en précaire, il n'y a plus d'autorisations administratives de licenciements, le travail de nuit ou le week-end est possible. Rappelez-vous le blocage et la désindexation des salaires, c'est la gauche qui a réussi à les faire passer. "

Abrogation de la loi Aubry !

 

Tous les secteurs sont attaqués…

 

Il en va de même pour celui de l'enseignement pour lequel le patronat montre un appétit de plus en plus visible. L'organisation patronale internationale ERT (Européenne Round Table) prépare et indique la voie à suivre :

" La responsabilité de la formation doit en définitive être assumée par l'industrie. Le monde de l'éducation semble ne pas bien percevoir le profil des collaborateurs nécessaires à l'industrie. L'éducation doit être considérée comme un service rendu au monde économique. Les gouvernements nationaux devraient envisager l'éducation comme un processus s'étendant du berceau au tombeau. L'éducation vise à apprendre non à recevoir un enseignement. Nous n'avons pas de temps à perdre. La pression concurrentielle requerra de nouveaux talents. Les systèmes d'éducation ne s'adaptent pas assez vite à la révolution technologique. La réforme des systèmes d'éducation devrait bénéficier d'une priorité politique. "

Et partout dans le monde, les gouvernements appliquent avec zèle ces directives patronales. Les étudiants de l'Université autonome de Mexique (UNAM) sortent tout juste d'une longue grève (plusieurs mois), très dure contre les projets gouvernementaux d'université payante.

Le journal " Les Echos " du 15 janvier 1998 peut dire :

" C'est un chantier immense qui s'est ouvert là dans lequel chacun peut espérer avoir sa part de gâteau "

Et la " part de gâteau " c'est 5810 milliards de francs pour l'éducation, dépensés annuellement par les pays de l'OCDE…

Il n'est pas question d'idéaliser l'école publique dont l'objectif reste fondamentalement le même qu'à l'époque de Jules Ferry : Maintenir et reproduire la division sociale en deux classes antagoniques.

- D'un côté, c'est l'enseignement supérieur destiné à ceux qui assureront une partie du pouvoir (petite bourgeoisie et bourgeoisie)

- De l'autre, ce sont des écoles distinctes pour une scolarité courte qui mène directement sur le marché du travail et de l'exploitation.

 

Et ce, quelque soit les efforts d'un certain nombre d'enseignants progressistes qui font leur possible pour " démocratiser " l'école (autour, il est vrai des illusions que sont la neutralité, la laïcité, l'obligation scolaire…) et qui résistent aux réformes successives de Droite comme de Gauche (si l'on peut encore faire la différence ?)

 

Derrière ALLEGRE, ministre arrogant et méprisant, c'est tout un gouvernement (PS P"C"F, Verts, MDC et PRG) qui mène une seule et même politique de gestion loyale des intérêts de la bourgeoisie. ALLEGRE viré, cela ne change rien au fond du problème.

Retrait de la réforme Allègre !

 

Il faut être lucide, il n'y a rien de bon à tirer de ce gouvernement et des députés de la Gauche Plurielle qui ont quasiment tout accepté, tout voté des lois de casse et de déréglementation sociale. Les directions syndicales ont définitivement abandonné le terrain de la lutte des classes.

Face aux méfaits du capitalisme (guerre, misère, chômage, racisme, pollution…) il est urgent et nécessaire de s'organiser. Cela nous impose de construire notre propre parti ; un véritable Parti Communiste guidé par le marxisme-léninisme et qui apprend des masses en lutte.

Le renversement du capitalisme -non son dépassement- et l'instauration du socialisme par la dictature du prolétariat permettront de satisfaire totalement et définitivement les revendications sociales.

 

- Construisons

le Parti communiste marxiste-léniniste

- Unité des travailleurs du Privé et du Public

contre les politiques patronales de la Gauche plurielle !

 

Mars 2000