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         Pour un parti communiste des
         temps d'orage (I)
         
            
         
         
            - Le monde capitaliste a engendré une nouvelle
            crise d'ampleur inégalée, où il
            s'enfonce depuis plus de cinq ans.
            
            
- Afin de préserver les profits, l'Etat de la
            bourgeoisie accumule les mesures antipopulaires,
            détruit les protections sociales, diminue les
            salaires, augmente les taxes et les tarifs publics, de
            sorte que la consommation des masses ne peut plus
            absorber les richesses produites, lesquelles sont
            détruites, ainsi que les moyens de production.
            
            
- Les plus grandes entreprises suppriment encore des
            postes de travail pour accroître la
            productivité. Des dizaines de milliers de
            salariés sont ainsi jetés à la rue
            et des régions entières sinistrées
            par le chômage.
            
            
- Pour faire accepter cette régression
            insupportable, l'Etat bourgeois est capable d'utiliser
            tous les moyens, de la persuasion par des medias et des
            syndicats stipendiés à cet effet,
            jusqu'à la violence armée policière
            ou militaire, ou encore celle des groupes paramilitaires
            fascistes.
            
            
- Ainsi la police de Valls en crevant l'œil d'un
            sidérurgiste belge, aussitôt
            licencié, nous remémore l'assassinat en
            décembre 1947 de plusieurs grévistes par la
            police du ministre socialiste Jules Moch.
            
            
- La dictature de la classe capitaliste prend selon les
            circonstances le visage de la démocratie et de la
            liberté d'expression, ou bien celui de
            l'oppression et du terrorisme d'Etat. Mais lorsque la
            crise s'aggrave, la concertation n'est plus de mise. Bien
            au contraire, la concurrence entre les monopoles accentue
            entre eux et entre les Etats la guerre économique,
            la guerre des monnaies et finalement la guerre tout
            court. Les monopoles français ont
            déjà montré leurs ambitions
            bellicistes par la subversion et l'intervention militaire
            directe de l'autre côté de la
            Méditerranée. Mais aucune région
            n'est à l'abri ni aucune alliance car la
            rapacité des requins capitalistes peut
            déchirer les amis d'hier et précipiter
            leurs peuples les uns contre les autres, au nom de
            l'Union Sacrée des classes pour la défense
            de la Patrie.
            
            
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- Il faut un parti communiste authentique
            
            
- Plus la situation se dégrade, plus le ciel est
            menaçant et plus se fait jour la
            nécessité non pas de réclamer "
            de nouveaux droits pour les salariés " ni
            de " réduire le pouvoir des actionnaires ",
            mais de remplacer définitivement le capitalisme
            par le socialisme. Pour cela il faut un authentique parti
            communiste capable de diriger la lutte
            révolutionnaire dans toutes les situations que
            nous impose l'ennemi de classe : légale ou non,
            pacifique ou non.
            
            
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- La confiscation du parti de la classe
            ouvrière
            
            
- Notre parti communiste doit se placer sous la
            direction idéologique de la classe ouvrière
            et organiser dans ses rangs prioritairement les
            éléments les plus résolus du
            prolétariat.
            
            
- Marx écrivait dans le Manifeste du Parti
            Communiste " De toutes les classes qui, à
            l'heure présente, s'opposent à la
            bourgeoisie, le prolétariat seul est une classe
            vraiment révolutionnaire. Les autres classes
            périclitent et périssent avec la grande
            industrie; le prolétariat, au contraire, en est le
            produit le plus authentique. "
            
            
- De nombreux communistes sont ulcérés de
            voir le prolétariat écarté de la
            direction de son parti et réduit à un faire
            valoir. Tandis que ce parti se dissout dans
            l'idéologie et l'organisation
            sociales-démocrates, ce sont des classes
            intermédiaires nullement révolutionnaires
            qui le dirigent au nom de " l'humain ", et qui en ont
            jeté tous les principes à la poubelle,
            jusqu'aux symboles de la classe ouvrière et de la
            paysannerie modeste, la faucille et le marteau.
            
            
- Certains camarades ont dénoncé
            là avec lucidité un communisme de " bobos
            ".
            
            
-  
            
            
- La révision des principes
            marxistes-léninistes a eu pour résultat de
            remplacer la révolution socialiste par
            d'improbables réformes de structure dans le
            système capitaliste. En s'obstinant avec la foi du
            charbonnier dans la voie électoraliste, et sous le
            prétexte fallacieux de " ne pas faire le jeu de
            la droite ", on en vient à
            répéter jusqu'à ce jour " vous
            avez eu raison d'y croire " alors que tout
            démontre le contraire.
            
            
- Dès les années soixante d'autres
            communistes et anciens résistants, alertés
            par le rejet sans appel de toute l'œuvre de Staline et
            par la lettre en 25 point du Parti Communiste Chinois,
            empêchés de débattre au sein du PCF
            et exclus, avaient tenté de créer un
            nouveau parti communiste, le PCMLF. Mais cette tentative
            échoua face à l'afflux de la
            petite-bourgeoisie et à la vague
            social-démocrate de 1981.
            
            
- Depuis d'autres camarades tentent encore d'impulser
            un nouveau parti ou de redresser la dérive
            révisionniste de leur parti, mais sans
            succès jusqu'à son dernier congrès,
            dont la majorité a soutenu la ligne de Paul
            Laurent et la fusion voire la dissolution prochaine dans
            le Front de Gauche.
            
            
-  
            
            
-  
            
            
- Ne lâchez rien !
            
            
- Ces derniers camarades, peut-être
            désemparés, mais toujours attachés
            à un précieux esprit de parti, ne veulent
            pas lâcher la proie pour l'ombre ni rejoindre
            d'autres groupes marxistes-léninistes, encore
            déchirés par quelques querelles sectaires.
            Et eux-mêmes ne sont pas unis sur d'importantes
            questions.
            
            
- Pensons à l'avenir : qu'ils fassent ce qu'ils
            jugent le plus utile pour rassembler tout ce qui peut
            l'être, mais qu'ils n'oublient pas le moment venu
            de récupérer la faucille, le marteau, le
            titre de communiste et avec eux tout le
            passé glorieux de leur parti et de ses sacrifices.
            
            
- Qu'ils ne laissent là ni l'héritage ni
            la gloire, avant que leur parti ne sombre sans
            rémission dans la social-démocratie.
            
            
-  
            
            
- Unissons nos forces
            
            
- Le temps presse, n'attendons que le ciel nous tombe
            sur la tête. La boussole du
            marxisme-léninisme et du parti communiste font
            cruellement défaut à classe ouvrière
            et aux masses populaires.
            
            
- Pour l'heure, et avant de renouer avec l'esprit du
            congrès de Tours, nous appelons les communistes
            qui aspirent réellement à la transformation
            révolutionnaire de la société
            à unir leurs forces tant à
            l'intérieur qu'à l'extérieur du
            parti révisionniste, à s'emparer du
            marxisme-léninisme et à confronter
            fraternellement leurs opinions.
            
            
- " Pratiquer le marxisme, non le
            révisionnisme; travailler à l'unité,
            non à la scission; faire preuve de franchise de
            droiture ne tramer ni intrigues ni complots "
            
            
- (Mao Tsé-toung)
            
            
-  
            
            
- La révolution violente, la dictature du
            prolétariat font partie de ce débat que des
            décennies d'anticommunisme ont
            étouffé, mais aussi bien la bourgeoisie
            nous donnera elle-même la réponse. Nous ne
            souhaitons ni les uns ni les autres la violence et la
            contrainte mais ce sont les classes exploiteuses qui
            obligent les masses populaires à y recourir.
            
            
-  
            
            
- Il nous faut aussi juger notre passé et
            remettre en question l'esprit de secte et le penchant
            à la liquidation et à la scission
            stériles pour des queues de cerise, mais avec de
            lourdes conséquences pour notre cause ainsi
            paralysée des décennies durant.
            
            
- Il est hors de question de créer une secte.
            Nos meilleures intentions n'auront aucun effet sans
            rassembler l'immense majorité des masses de notre
            pays.
            
            
- Et leurs intérêts matériels ne
            seront jamais déterminés par des
            accommodements électoralistes mais par
            l'étude attentive des classes de notre
            société, des alliés sûrs de la
            classe ouvrière et des éléments
            qu'elle peut neutraliser, afin d'isoler notre ennemi
            fondamental qui est le capitalisme monopoliste.
            
            
-  
            
            
- " Ni révisionnisme, ni
            gauchisme une seule voie : celle du
            marxisme-léninisme "
            
            
- (François Marty)
            
            
-  
            
            
- Seul le centralisme-démocratique au sein d'un
            authentique parti communiste nous permettra de progresser
            dans l'unité et dans une discipline librement
            consentie, en appliquant le
            matérialisme-dialectique à la
            réalité de notre pays. Mais dès
            à présent il nous faut les uns et les
            autres nous débarrasser de l'esprit de clocher,
            considérer à la fois ce qui nous unit et ce
            qui nous sépare et viser à l'unité
            en partant des faits.
            
            
- Ces faits, c'est la cause des plus larges masses, et
            en particulier celle des plus exploités.
            
            
-  
            
            
- Unissons-nous pour un parti communiste des
            temps d'orage !
         
                                              
         
           
         
         Editions
         Prolétariennes  
         
         -Mars 2013-
          
         
           
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