FRONT ROUGE n°156 -15 mai 1975- hebdomadaire
organe central du
Parti Communiste Révolutionnaire (m.l.)
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PRÉPARONS LES ASSISES SUR LA SANTÉ

      Amorcée à Liévin au Tribunal Populaire, l'aspiration à confronter des expériences, à débattre des problèmes de santé, des accidents du travail et des maladies professionnelles reste plus que jamais à l'ordre du jour.
      En effet la politique actuelle de redéploiement de la bourgeoisie et les 1.200.000 chômeurs lui permettent l'intensification du travail, donc la recrudescence des accidents, des maladies professionnelles, et la détérioration des conditions de travail dans les usines (Les Assises le montreront plus nettement).
      Pour les chômeurs, la privation de travail entraîne le développement des maladies nerveuses, tandis que l'absence de salaire empêche toute dépense médicale...
      D'autre part, la politique de la bourgeoisie de rentabilisation accélérée des hôpitaux, l'instauration de plus en plus ouverte d'une médecine de riches et d'une médecine de pauvres, a amené les travailleurs hospitaliers à entamer de nombreuses luttes pour la défense de leur niveau de vie et à remettre en cause, de manière assez large, leur rôle dans l'appareil de santé bourgeois et à poser le problème des liens avec la classe ouvrière. Des contradictions traversent aussi le corps médical, et les étudiants en médecine. Cette situation crée donc des conditions favorables à la tenue d'Assises sur les Accidents et les Maladies Professionnelles, qui doivent devenir le véritable carrefour des luttes qui se déroulent sur ce front, luttes ouvrières souvent isolées, méconnues, luttes des hospitaliers coupées de celles de la classe ouvrière.
      Elles doivent analyser les conséquences du redéploiement et du chômage sur la santé des travailleurs chômeurs ou actifs.
      Elles doivent non seulement faire connaître les luttes, susciter les débats sur les revendications et les échanges d'expérience, mais aussi poser les perspectives politiques d'une société où les accidents du travail et maladies professionnelles seront effectivement combattues. Etudier l'impasse des diverses solutions réformistes et révisionnistes pour qui tout est affaire de spécialistes et de crédit, et surtout pas l'affaire des masses, et montrer que le socialisme et la révolution prolétarienne sont les seuls moyens de régler ce problème spécifique.
      Ces Assises rassembleront tous ceux qui luttent ou veulent lutter sur ce front, surtout parmi les ouvriers, syndicalistes, paysans, travailleurs de la santé, étudiants voulant se mettre au service du peuple.
      La préparation des Assises se fera par l'établissement de dossiers de la santé dans chaque entreprise ou hôpital.
      De nombreux thèmes seront débattus le samedi et le dimanche matin et la synthèse sera faite au cours d'une Assemblée le dimanche après-midi. Les différents carrefours porteront sur :
      l Les accidents du travail, maladies professionnelles, la fatigue industrielle, leurs causes, l'origine des handicaps.
      l Le chômage et la santé des travailleurs : son rôle dans la détérioration des conditions de travail, ses répercussions sur la santé des chômeurs.
      l L'hypocrisie des mesures de la bourgeoisie (législation du travail, rôle de la médecine du travail, des Comités d'Hygiène et de Sécurité, place faite aux handicapés dans la société).
      l L'appareil médico-hospitalier et la sécurité sociale (médecine des riches et des pauvres à l'hôpital, lutte contre l'absentéisme (Securex).
      l Un carrefour sur les expériences de lutte contre le saturnisme (bilan de Pennaroya), luttes contre le travail posté (Usinor), contre les répercussions du fluor sur la santé des travailleurs et sur l'agriculture, contre la silicose avec les silicosés organisés à Liévin, la Mure etc... pour transformer le CHS en véritable instrument de lutte (Brandt) etc...
      D'ores et déjà un nombre important de travailleurs, syndicalistes, médecins, travailleurs hospitaliers ont décidé de soutenir cette initiative en signant l'appel, et une Commission de Préparation des Assises est mise sur pied. A la fête de Politique Hebdo, plus d'un millier de visiteurs sont passés au stand de la Commission de Préparation des Assises et ont montré leur intérêt pour l'initiative. Ainsi ce travailleur hospitalier qui a déclaré " Nous, hospitaliers, notre rôle c'est bien d'aider par nos connaissances des maladies et de l'hôpital, les ouvriers à lutter dans les usines ", ce jeune, ancien accidenté du travail, qui est décidé à venir pour montrer comment, " à l'usine et à l'hôpital, le capitalisme a le même visage " Un grand nombre de travailleurs et d'intellectuels progressistes ont tenu à signer l'appel. D'ores et déjà un certain nombre de médecins progressistes, de syndicalistes, délégués CHS, ainsi que le Comité de Lutte des Handicapés soutiennent l'initiative. Un certain nombre de dossiers sont en préparation, des travailleurs hospitaliers de l'hôpital Edouard Herriot (Lyon) mènent l'enquête sur l'appareil hospitalier face aux accidents du travail, sur le rôle de la médecine de classe, dans les services d'urgence et de traumatologie. A Paris, des délégués CHS d'Ugine Kûlhmann se préoccupent d'apporter leur contribution sur le rôle des CHS et la mise en place des Commissions des conditions de travail.
      Des études sur le travail posté sont en cours. A Amiens des travailleurs de l'usine Cerna de Philips, usine de la région où il y a le plus d'accidents du travail, établissent le dossier sécurité de leur entreprise.
      A Paris et en province un certain nombre de Comités de préparation des Assises vont être mis en place dans les quartiers, sur les hôpitaux ou les entreprises, rassemblant toutes les forces déterminées à préparer les Assises. Créons partout des Comités de préparation des Assises. Signons l'appel aux Assises ! Pour tout contact écrire à : Dr Mireille BECCHIO 56 rue des Guipons 94800 VILLEJUIF


1ère liste des signataires soutenant l'initiative
des Assises sur les accidents du travail et les maladies professionnelles
 
Commission Populaire de Liévin.
Comité de lutte Santé.
Comité de lutte des handicapés
Commission Santé du PCR (ml)

Les signataires suivants :
      M.P. LAMBERT. Agriculteur (Paysan - Travailleur) (Teille, Loire Atlantique) ; ARICH C. médecin (Hôpital Saint Antoine) (Paris); DUBOSQ D., maçon (Caen) ; AMIEL V., infirmière (Paris) ; ROULLEAU, électricien (Tours) ; FREAC M., professeur (Paris) ; RANK M., agent administratif (Neuilly Plaisance) ; JAMAIN R., étudiante (Lyon) ; LEGER R institutrice (Gennevilliers) ; RAINHORN J.D., médecin (syndicat des Généralistes) (Gennevilliers) ; PROST G., médecin (GIS) (Paris) ; FRANÇOIS P.. instituteur (Pierrefitte) GOUARANT C., Laborantine (Paris) ; JULLIEN A., lignes PTT (CFDT) (Paris) RAEDERSCHEIDT S., professeur (Vanves) ; ROUSTAN André, ouvrier (ancien FTP] Président du PCR (ml) ; CAPONIX H. ; MICHEL W.. médecin réanimateur (Paris) ; LE MORVAN G., lycéen (Paris) ; COLARD, infirmier (Paris) ; TIMSIT D , médecin généraliste (GIS) (Paris).
      BERNARDET, employé de bureau (Paris) ; WEISS J., médecin ; (GIS), (Hôpital Broussais) ; NICOLADZE. médecin, (GIS), (Paris) ; LAURENT J., infirmier (Poitiers) CHEMCHABI, étudiant (Vincennes) ; LANCHON, élève ingénieur (Châtenay Malabry) MONIQUET, étudiante (Bruxelles Belgique) ; HO WAN V., élève ingénieur (Châtenay Malabry) ; RAGUET M., laborantine (Paris) ; FRESCO N.. CNRS (Paris) ; BRADFORD M. médecin,(GIS), (Paris) ; PELLEFIQUE B , animateur (Paris) : DURAND, professeur (Clichy/Bois) . PENIN P., médecin généraliste (Villejuif) : GALAND M., médecin hospitalier (Montreuil) ; KOSKAS C., étudiant (C.L.H.) (Paris) ; PETIT J.P., architecte (Paris) ; CHARESSON N., animatrice (Fontenay) ; MONTEIL M., formateur (Lyon) RAGUET M., comptable (Paris).
      ZOMLAS. étudiant (Paris) - LAY. étudiante (Paris) ; SCHMITT, chauffeur (Nancy) FREYERMUTH, sécurité sociale minière (Montigny les Metz) ; BERTRAND M. (Paris) SANDER. étudiante (Nancy) ; ROUZIER M., ingénieur (Paris) ; BECCHIO M., médecin (GIS) (Villejuif); BARTH A., professeur (Strasbourg) ; COHEN, PTT CFDT (Paris) ; BOYER M, secrétaire (Paris) ; TONTON A., infirmier (Neuilly/Marne) ; BASTID, ORTF (Paris) GIRARD, professeur (Pierrefitte) ; GIRARD, étudiante (Pierrefitte) ; DIE GUEYE F. programmeur (Cachan) ; BONARDI L. (Paris) ; MSELLATI P., étudiant en médecine (Maison-Alfort) ; BODART X.. étudiant (Châtenay-Malabry) ; SIARY A., médecin syndicat des généralistes (Melun).
      ALLAIR. laborantine (Fresnes) ; DUCHEMIN, institutrice (Courbevoie) ; VERRIER professeur (Paris) : PICAPER (Paris) ; CABE. étudiante (Bayonne) ; JUAN, étudiant (Bayonne) ; A.M. POURCELOT, sécurité sociale CFDT (Villeneuve la Garenne) ; MORIN ML, assistante avocat (Châtenay-Malabry) ; LIMHELFFER, médecin (Antony) ; LAMBERT F., chauffeur (Paris) ; LACROIX F., ingénieur CGT (Paris) ; GAYS, médecin (Paris) VALET A.M., enseignant (Besançon) ; ROUX N., étudiante (Paris) ; RENAUD VICTOR cinéaste (Paris) ; OLLIVIER C., professeur (Le Mans) : REY G. kinésithérapeute, délégué CFDT (Hôpital Saint Antoine) ; ESCANDE M., étudiant (Paris) ; BUTAN G. agent hospitalier, délégué CFDT (Hôpital Cochin) ; MERY E . institutrice (Massy).
      DUBOIS C., étudiant (Paris) : CLATOT D., ouvrier imprimeur, délégué CFDT (Yvetot) LALLEMANT S., secrétaire (GIS) (Nord) ; MUHL M.O., éducatrice (Versailles) ; RIVIERE C. fonctionnaire (Melun) ; COHEN, enquêtrice (Paris) ; DUPEUX. travailleur social. CFDT (Andilly) ; PICARD, médecin du travail (Rouen) ; PERROGON, professeur (Paris) FARDEAU F., étudiant en médecine (GIS) (Sceaux) ; SEYFRIED, employé de bureau (Créteil) ; TOMASI C., professeur (Paris) ; CHIUMINATTO. infirmière (Paris) GAILLANON K enseignante (Paris) : SCHULER C., étudiante (Minden) ; TANDENNET B. programmeur (Paris) ; CHAMBERT A., professeur (Paris) ; SCHWEBEL V., étudiante en médecine (Paris) ; COLLET, technicienne (Paris).
      LUCAS M., médecin généraliste (Sainte Geneviève des Bois) ; MAILLARD A., assistante sociale (Nanterre) ; LOBRY. professeur (Paris) ; FORET J.. chercheur laboratoire physiologique du travail (Paris) ; VARIN, monteuse (Saint Honoré) CHARPAK, étudiante en médecine (Paris) ; LONGAVESNE L., pharmacien (Mon Saint-Aignan) ; SCHUCHT C.. étudiant en médecine (Paris) ; ANDRIEU J., étudiant (Paris) ; SVAHCE O., étudiant (Carrières/Poissy).
      CHEVET Y., soudeur (Paris) ; COLAS F., ingénieur (Paris) ; GROUILLER J., kinésithérapeute (Ivry) . GUILLON E., professeur (Sainte Luce 44) ; MASSON W., ouvrier, ancien FTP (Lyon) ; VILLETARD, agent Assedic (Paris) ; DEVAUX L., puéricultrice, déléguée CHS (Hôpital Saint Antoine) ; GARY D.. ouvrier imprimeur, CGT (Paris) ; ALPHANT E. éducatrice (Valence) ; MEUNIER J.L.. attaché administratif (Orléans) ; BECCHIO Jean étudiant en médecine (Paris) ; COMPERE Y , PTT (Orléans) ; HANIGER (Le Plessis Robinson) ; LESTER, journaliste (Suresnes) ; PRAXELLE G., chimiste. CFDT (P.C. Ugine Kûlhmann) ; GANDER E., infirmier en psychiatrie (Ville Evrard) ; LE THIEC, PTT (Paris) MANSARD, sage-femme (Hôpital Pitié Salpétrière) ; SEBBAH S., hospitalier {Paris) ENGEL T., cinéaste (Paris).
      GAFFET A., médecin hospitalier (Berk Plage) ; MAUCOTEL. agent administratif (Paris) LOSA, assistante sociale, CFDT (Aubervilliers) : MALKO M., collectif lycéen (Argenteuil) KAHN D., étudiant (Versailles) ; GAY J.P., journaliste (Paris) ; LEBLANC Gérard, cinéthique (Paris) ; GAIGNARD H, professeur (Paris) DUDDEFANT P., médecin hospitalier (Paris).


L' "hommage" des révisionnistes aux 42 de Liévin

      Près de deux mois après le Tribunal Populaire de Liévin, une lettre du syndicat C.G.T. de l'UP de Lens, adressée à Darras, maire socialiste de Liévin, a été publiée dans " La Tribune du Mineur " du 3 mai. Dans cette lettre il est demandé à la municipalité de faire retirer la plaque apposée à la fosse 3 par la Commission Populaire d'Enquête lors du Tribunal Populaire de Liévin le 22 mars :

      "... à ce Jour des irresponsables, sous le couvert du nom " Tribunal Populaire d'Enquête " ont apposé sur le mur de l'école une plaque sans autorisation et sur une propriété communale. Nous espérons que la municipalité fera enlever cette plaque indigne dans son libellé. "

      A cette lettre est ajoutée une autre dont les auteurs " se déclarent déçus et étonnés qu'une plaque ait été apposée sur le mur de l'école et cela par quelle autorisation ? ", ils demandent qu'un monument soit érigé devant la fosse " afin que la municipalité et les organisations syndicales... soient toutes et tous récompensés des efforts qu'ils ont déployés à ce Jour. Car nous ne sommes pas d'accord avec le Tribunal Populaire de Lievin ni la Commission Populaire d'Enquête qui racontent, dans leurs derniers numéros, des " bêtises ! "

      Ainsi, ce que n'avaient pas osé faire les Houillères, ce sont les révisionnistes du P"C"F qui le tentent ! On ne peut être que révolté de cette nouvelle bassesse de leur part, tout à fait logique avec leur politique d'ensemble de trahison des intérêts de la classe ouvrière. Que veut dire " indigne dans son libellé " sinon que le terme " envoyés à la mort " de la plaque est faux, et donc, que les Houillères ne sont pas responsables !
      Le verdict du Tribunal ; des " bêtises ", alors que le travail d'enquête a été le fruit de la solidarité des camarades des 42 , des " bêtises ", alors qu'au Tribunal, les veuves présentes ont pu voir pour la première fois dans l'histoire des mines que les Houillères étaient responsables de la mort de leur mari.
      Enfin, faire dire à ces personnes qu'un monument doit être érigé, pour "récompenser la municipalité et les organisations syndicales " montre bien d'où vient cette lettre. Méritent-ils quelque récompense, ceux qui ont laissé sans perspective les mineurs au moment de l'accident, sabotant toute riposte de classe à ce crime du capital ? Qui ont tout fait pour empêcher les mineurs de prendre en mains leur lutte, pour les empêcher d'aller au Tribunal, pour calomnier celui-ci après sa tenue dans " l'avenir de Liévin " ? Quant à la plaque érigée sans autorisation, Darras a été contacté par l'Association de Défense des Familles des victimes ne s'est prononcé ni pour, ni contre à l'époque.

      Cette manœuvre " courageuse ", 2 mois après la tenue du Tribunal, contribuera à ouvrir encore plus les yeux des mineurs de Liévin et en particulier de tous ceux, dans la C.G.T. et le P"C"F, et ils sont nombreux, qui ont soutenu, notre initiative. Si révisionnistes et réformistes s'acharnent autant sur le Tribunal Populaire et sur la plaque, c'est bien parce qu'elle est le symbole permanent qu'une autre voie est possible, qui n'est pas celle du Programme commun mais celle du Parti et de la prise en mains de leur sort par les mineurs eux-mêmes. La cellule des mineurs du PCR (ml) de Liévin, constituée au lendemain du Tribunal, est là pour la poursuite de la lutte et la mise en échec de cette manœuvre, au moment où comme par hasard, les uns veulent faire enlever la plaque tandis que les autres (les Houillères) essaient de tout faire " redevenir comme avant " pour la sécurité.

Correspondant


Occupation et Production à TEPPAZ

      Les travailleurs de Teppaz occupent leur usine depuis prés de 2 mois, contre sa fermeture et pour la réembauche des 230 travailleurs licenciés. La seule proposition qui leur soit faite jusqu'à aujourd'hui, c'est une " coopérative " dont ils ne veulent pas. Ce projet, d'ailleurs, laisse dehors 130 travailleurs auxquels la préfecture propose un "reclassement " à la COURLY (services de la Communauté Urbaine de Lyon), qui serait bien en peine d' " absorber " tous les chômeurs de la région lyonnaise !
      Depuis plus d'une semaine, les travailleurs font marcher la production tous les jours.
" Pour un certain nombre de femmes, nous dit le responsable de la production, ça a redonné de l'élan dans la mobilisation et l'occupation. Maintenant celles-ci reviennent tous les jours, parce qu'elles savent qu'elles vont travailler 3 ou 4 heures et qu'elles vont pouvoir discuter entre elles ". Bien sûr, l'ambiance est différente. "Les chefs nous faisaient passer pour des imbéciles, on était rien du tout, pas capables de travailler. On câblait toute la journée, et ils nous traitaient de " câbleuses d'occasion " ; c'est tout de même pas les chefs qui faisaient le travail ! "
      Pour l'instant, l'argent des ventes d'électrophones sert à la popularisation (tracts, déplacement, etc...), et les travailleurs sont payés sur la base du préavis (variable selon leur ancienneté) ou par les collectes. Ils ont décidé, en assemblée générale, de tous s'inscrira à l'ANPE (pour le droit à la sécurité sociale et aux allocations familiales), mais comme demandeurs d'emploi à ... Teppaz. L'ANPE qui avait promis de ne pas proposer d'emploi avant que le " problème Teppaz " ne soit réglé, a tout de même, en douce, fait des propositions à quelques travailleurs pour briser leur lutte, alors que tant de chômeurs de Lyon font la queue tous les jours, pour rien.
      Un certain nombre de travailleurs doivent, " en principe " avoir droit aux fameux 90%. Mais il sont un peu méfiants car ils savent que peu les touchent en fait ; et surtout certains d'entre eux se sont déjà présentés à l'ASSEDIC et ont essuyé un refus :
" On va exiger que collectivement tous les ouvriers de Teppaz y aient droit. Pour ceux qui ont moins de 6 mois de présence, ce n'est pas de leur faute s'ils n'ont pas totalisé 6 mois de cotisation !! Et de toute façon ce qu'on veut c'est tous reprendre le travail à Teppaz ".
      Le 7 mai se tenait à la préfecture le " conseil général du Rhône ". La réunion était publique et portait sur la " question de l'emploi ". Une délégation de Teppaz y était. Pendant que certains " conseillers " causaient, d'autre, somnolaient visiblement (c'était l'après-midi !); le chômage de milliers de travailleurs dans le Rhône, apparemment, ne les empêche pas de ddormir ! Le débat ne s'est animé que vers la fin pour savoir s'il fallait d'abord voter la motion du P"C"F ou celle de la majorité ! "Nous avons été étonnés et déçus de la machine politique telle qu'elle est. On était heureux de notre intervention ; sorti de là... Et puis encore uni fois ça a permis de parler de Teppaz. "
      Et les travailleurs de Teppaz ont peu apprécié qu'il ait été dit que la délégation du P"C"F était " accompagnée " d'une délégation de Teppaz " On y est allé parce que c'était public ; mais le P"C"F dans sa motion a essayé d'utilisé Teppaz pour apporter de l'eau à son moulin. On l'avait invité au comité de soutien, il n'y est jamais venu. S'il veut aider Teppaz, qu'il participe au comité de soutien ". Alors que Ie P"C"F est totalement étranger à la lutte que mène les travailleurs de Teppaz, il a eu l'audace de leur demander de faire une réunion publique dans l'usine sous prétexte d'expliquer " pourquoi il n'est pas au comité de soutien " !! Le travailleurs de Teppaz qui poursuivent activement leur lutte, font actuellement l'expérience de ce qu'est le P"C"F vis à vis des luttes et des aspirations des travailleurs.

Fabien VAUDOIS

 

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