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         LES VINGT ANS DU PACTE DE
         VARSOVIE 
         
          L'OTAN : INSTRUMENT D'AGRESSION ET D'EXPANSION DE
         L'IMPERIALISME US. 
         
           
            Le 4 avril 1943 était
         signé le pacte de l'OTAN par les pays capitalistes
         occidentaux (sauf l'Allemagne occidentale) sous la baguette
         de l'impérialisme US. La signature de ce
         Traité représentait le couronnement logique de
         tout un édifice politique qui s'échafaudait
         depuis longtemps. Dans son célèbre discours de
         Fulton, le 5 mars 1946, Churchill avait ouvertement
         préconisé la nécessité de former
         sans délai une étroite alliance militaire
         entre, les USA et la Grande-Bretagne afin d'intervenir au
         plus tôt contre l'URSS avant que celle-ci ne
         possède la bombe atomique. Le 13 janvier 1948, le
         politicien réactionnaire américain Dewey.
         candidat à la Maison Blanche, déclarait : "
         Nous perdons la Chine, c'est au tour de l'Europe maintenant
         ". Ainsi, le premier grand revers de l'impérialisme
         américain en Asie s'accompagnait d'une
         intensification de son expansion en Europe
         occidentale. 
         
             
          Dès sa
         création, l'OTAN fut un pacte militaire
         entièrement soumis à l'impérialisme US.
         au double but avoué d'imposer
         l'hégémonie US en Europe occidentale (pendant
         militaire du plan économique Marshall de 1948), et
         d'être l'instrument d'agression de
         l'impérialisme contre le camp socialiste. 
         
         LE TRAITE DE VARSOVIE : LEGITIME DEFENSE 
         
           
            Les accords de Paris du 23 octobre
         1954 ouvraient les portes de l'OTAN à l'Allemagne
         occidentale. Le réarmement de l'Allemagne revancharde
         dans le cadre de l'OTAN, achevait le dispositif agressif mis
         sur pied par l'impérialisme US pour se lancer dans
         l'aventure militaire contre le camp socialiste en Europe Le
         13 novembre 1954, l'URSS protestait contre ces accords et
         proposait une réunion à Moscou de tous les
         Etats européens en vue d'élaborer un
         système de sécurité collective dans
         cette région. Les efforts pacifiques de l'URSS furent
         vains. 
         
             
          Aussi
         était-il devenu urgent pour les pays du camp
         socialiste de se défendre contre les
         préparatifs d'agression de l'impérialisme et
         des revanchards. Ainsi naquit le 14 mai 1955 le
         Traité de Varsovie, organisation militaire de
         légitime défense des pays socialistes
         d'Europe, conformément à l'article 51 de la
         Charte des Nations Unies.  
         
         CONTRE-REVOLUTION EN URSS 
         
           
            Début 1956 se tient le
         XXème Congrès du PCUS, congrès de la
         contre-révolution et du révisionnisme
         triomphant. Dès lors, sous la direction de
         Khrouchtchev puis de Brejnev, l'URSS de Lénine et de
         Staline, le premier pays socialiste au monde,
         dégénère en un pays capitaliste
         impérialiste : l'appareil d'Etat de la dictature du
         prolétariat devient l'appareil d'Etat de la nouvelle
         bourgeoisie bureaucratique. 
         
             
          Dès lors
         qu'en URSS le socialisme se transforme en son contraire, le
         Pacte de Varsovie, d'instrument de légitime
         défense qu'il était, est totalement converti
         en un instrument aux mains des révisionnistes
         chauvins de Moscou pour la réalisation de leurs buts.
          
         
         LA CONVERSION DU PACTE EN UN INSTRUMENT D'INTEGRATION
         ET D'AGRESSION DU SOCIAL IMPERIALISME 
         
           
            De moyen de défense
         collective contre les menaces d'agression
         impérialiste, le Pacte de Varsovie s'est
         transformé en un moyen d'attaque contre ses propres
         membres. Ses objectifs sont les objectifs de la politique
         étrangère soviétique visant à
         dominer et à soumettre les autres peuples, à
         pénétrer économiquement et
         militairement dans les autres pays, à sauvegarder les
         zones d'influence du social-impérialisme et à
         les élargir. Ces caractères sont
         particulièrement évidents quand on analyse
         l'organisation du Pacte : on constate alors une
         intégration organique sous direction
         soviétique, une absence de coordination fonctionnelle
         et une dépendance opérationnelle totale
         vis à vis de l'URSS. 
         
           
            L'intégration organique :
         toutes les forces armées des pays membres sont
         placées sous la direction d'un commandement dit "
         unifié ". En fait le commandant en chef a toujours
         été un Soviétique. L'organisation des
         forces armées de chaque pays est calquée sur
         celle de l'URSS (du ministère à l'escouade).
         La standardisation des armements et des équipements
         est complète et sont pour l'essentiel
         fabriqués en URSS. Le Pacte possède un
         Comité consultatif politique qui est saisi lorsque se
         posent des problèmes de politique internationale par
         exemple. Mais comme l'indique son nom il n'est que "
         consultatif " et ne décide de rien, le commandement
         unifié dirigé par les Soviétiques est
         autonome du Comité, En outre, le siège de la
         Commission permanente du Comité est à Moscou
         et son Secrétariat est installé dans les
         locaux même du ministère des Affaires
         étrangères soviétique ! 
         
           
            Bien que l'article 7 du Pacte
         prévoit que " les parties contractantes s'engagent
         à ne participer à aucune coalition ou alliance
         et à ne conclure aucun accord dont les buts seraient
         en contradiction avec ceux du présent
         Traité ", les Soviétiques ne se sont pas
         gênés, comme l'ont souligné avec
         justesse les communistes albanais, pour conclure en 1963 un
         traité tri-partite (GB-USA URSS) sur " l'arrêt
         partiel des essais nucléaires ", puis en 1968 un
         Traité URSS-USA sur la " non prolifération des
         armes nucléaires ", bafouant du même coup la
         lettre et l'esprit du Traité, la souveraineté
         des autres pays membres. 
         
           
            La " Coordination
         fonctionnelle " envisage le stationnement des troupes
         soviétiques sur le territoire des pays membres et
         l'utilisation des forces du Pacte. Or, depuis 1968 les
         troupes soviétiques dans les pays satellites ont
         augmenté de plus de 20% si bien qu'en 1973 les forces
         terrestres soviétiques s'élevaient à 30
         divisions (soit 300.000 hommes). L'article 8 du Pacte exclut
         toute opération de police ou de maintien de l'ordre
         de la part des troupes du Pacte dans un pays membre :
         l'agression de la Tchécoslovaquie montre à
         l'évidence ce qu'il en est de cette clause. En fait,
         le déséquilibre entre l'URSS et les autres
         membres du Pacte est tel que l'utilisation des institutions
         du Pacte demeure à l'entière discrétion
         des Soviétiques. 
         
           
            La dépendance
         opérationnelle des pays membres vis à vis
         de l'URSS est fondée sur la situation de monopole de
         cette dernière : les " alliés "
         dépendent de l'URSS pour les armes importantes. Par
         exemple, la fabrication d'un ensemble complet
         d'équipement ou la constitution d'une réserve
         de guerre permettant des actions militaires
         indépendantes sont soumises à l'autorisation
         des maîtres du Kremlin. L'URSS possède un
         monopole absolu pour ce qui est de la fabrication, du choix
         de l'emplacement et de l'utilisation de la gamme des armes
         nucléaires tant tactiques que stratégiques.
         Par ailleurs, les forces aériennes, comme les autres
         sont placées sous commandement soviétiques :
         les " alliés " ne peuvent posséder " en propre
         " que des appareils d'interception ou d'appui. Seule l'URSS
         fabrique, possède et contrôle les bombardiers
         à long ou moyen rayon d'action. 
         
           
            Ainsi, l'intégration
         militaire et politique des pays révisionnistes par le
         biais du Traité de Varsovie (et dont le pendant
         économique est le COMECON) représente
         aujourd'hui le principal mécanisme visant à
         leur intégration territoriale à l'URSS. C'est
         la méthode la plus " efficace " pour liquider tout
         signe d'indépendance ou de souveraineté des
         pays satellites. 
         
           
            La formidable armada, que sous
         couvert du Pacte les Soviétiques ont massé en
         Europe orientale, ne correspond nullement, tant en
         quantité qu'en qualité, à des mobiles
         de " défense ". En 1973 les troupes
         soviétiques stationnant en Europe ont augmenté
         de 50% leur force aérienne tactique. A cette date on
         estimait qu'en Europe de l'Est et dans la Russie d'Europe
         étaient concentrées les 3/5 des troupes
         terrestres et plus des 3/4 des forces aériennes, les
         3/4 des missiles de portée moyenne étaient
         braqués vers l'Europe occidentale. Par rapport
         à 1968, l'artillerie soviétique en Europe
         orientale a plus que doublé et le nombre des chars
         soviétiques en RDA s'est accru de plus de 30%. En
         janvier 1973 (mais ces chiffres sont aujourd'hui
         sensiblement dépassés) les forces du Pacte
         alignaient en Europe : 
         
           
             
            
         - Flanc Nord et Europe centrale : 4.200 avions de
         combat tactique, 37 divisions d'Infanterie (370.000 hommes),
         28 divisions mécanisées (16.000 chars) 
         
           
             
            
         - Flanc Sud (Méditerrannée) : 1.200
         avions de combat tactique, 21 divisions d'infanterie, 9
         divisions mécanisées (5.700 chars). 
         
           
            Les " réserves "
         stationnées dans les trois régions militaires
         de la Russie d'Europe s'élèvent à 30
         divisions d'infanterie (300.000 hommes) et plus de 3.000
         chars ! 
         
           
            La disproportion flagrante entre
         les forces militaires du Pacte et celles de l'OTAN, la
         nature même des manœuvres conjointes des armées
         du Pacte qui ont pour thème la "
         pénétration profonde en territoire
         ennemi ", l'arrivée sur la " ligne de front " de
         troupes spéciales soviétiques calquées
         sur le modèle des " marines " US, notamment en RDA,
         démontrent, d'une manière indiscutable, que
         l'Etat-Major militaire des dirigeants soviétiques a
         substitué à une stratégie
         défensive une stratégie fondamentalement
         offensive, agressive. 
         
         LE PACTE DE VARSOVIE CONTIENT EN LUI-MEME SA PROPRE
         NEGATION 
         
           
            Les peuples des pays de l'Europe de
         l'Est aspirent à l'indépendance et à la
         souveraineté nationales, ils comprennent de mieux en
         mieux la véritable nature du Traité de
         Varsovie. L'invasion de la Tchécoslovaquie, pays
         membre du Traité, n'a pas uniquement ouvert les yeux
         au peuple tchécoslovaque ! 
         
             
          L'armée
         soviétique quant à elle, éduquée
         par les nouveaux tsars dans l'esprit du chauvinisme
         grand-russe, de l'expansion territoriale et de
         l'hégémonie politique et militaire, ne
         possède pas la cohésion, l'esprit combatif et
         la force qu'on lui prête. Comme toutes les
         armées impérialistes elle semble forte de
         l'extérieur, mais de l'intérieur elle est
         pourrie. On se souvient de l'épidémie de "
         dépressions nerveuses " qui a frappé les rangs
         de l'armée soviétique pendant l'occupation de
         la Tchécoslovaquie ! Les jeunes soldats
         soviétiques étaient partis combattre la "
         contre-révolution " en " sauveurs ", mais ils ne
         virent qu'un peuple en lutte pour reconquérir son
         indépendance et sa souveraineté nationales,
         ils n'étaient que des " agresseurs " ! 
         
         LUTTONS POUR LA DESTRUCTION DES BLOCS AGRESSIFS !
          
         
           
            Les peuples d'Europe qui ont
         déjà connu deux guerres mondiales
         dévastatrices, aspirent à la paix, à
         l'indépendance, à la sécurité et
         à la coopération. Ils peuvent vivre sans
         l'OTAN et sans le Pacte de Varsovie. 
         
             
          La lutte contre
         l'OTAN et le Pacte de Varsovie, contre ces deux blocs
         agressifs manipulés par les deux super-puissances,
         constitue une lutte pour le renforcement de la
         souveraineté nationale, une lutte pour la
         liberté et l'indépendance, pour assurer
         l'égalité dans les relations internationales.
         S'opposer à la présence de ces deux blocs
         agressifs militaires, c'est s'opposer au danger de
         déclenchement d'une guerre agressive à
         laquelle se préparent les deux superpuissances. 
         
         Hervé GAY 
         
         
           
         
         
         
            
               | 
                  Les "grognards" de
                  l'empire
                  
                       
                   Les
                  révisionnistes bulgares, qu'on dit pourtant
                  être les plus fidèles " sujets " du
                  Kremlin, sont mécontents du fonctionnement
                  du COMECON (Conseil d'Entraide Economique). Et ils
                  le disent ! Dans le dernier numéro de 1974
                  de la revue Relations Internationales, les
                  révisionnistes bulgares se plaignent qu'au
                  sein du COMECON le " principe de l'avantage
                  réciproque " soit bafoué par les "
                  camarades " soviétiques. Au nom de la "
                  division internationale du travail " et de "
                  l'intégration économique " sauce
                  soviétique, chaque " démocratie
                  populaire " se voit cantonnée à un
                  certain type de développement et de
                  production économiques. Pour l'une ce sont
                  les minerais, pour l'autre les machines outil, etc.
                  La Bulgarie, quant à elle, est
                  considérée comme le " verger " de
                  l'empire soviétique : produire et exporter
                  en URSS et dans les autres " démocraties
                  populaires " ses produits agricoles et
                  alimentaires, voilà sa tâche ! Or les
                  Bulgares ont constaté qu'en 1971, par
                  exemple, les prix des machines et des
                  équipements qu'ils doivent importer d'URSS
                  étaient de 19% plus élevés que
                  ceux du marché mondial, tandis que les prix
                  des produits agricoles et alimentaires qu'ils
                  doivent exporter vers l'URSS étaient de 19%
                  moins élevés que ceux du
                  marché mondial ! Or la Bulgarie exporte vers
                  l'URSS près de la moitié de sa
                  production de légumes frais, fruits et tabac
                  et 78% de ses conserves alimentaires, tandis
                  qu'elle en importe l'essentiel des produits
                  industriels dont elle a besoin. 
                  
                        On
                  voit ainsi que la " coopération fraternelle
                  " dans le COMECON ne fonctionne que dans un sens !
                  Le pillage et l'exploitation que l'URSS fait subir
                  aux " pays frères " est un pillage et une
                  exploitation de type colonial. Ces méthodes
                  du social-impérialisme mécontentent
                  fort les peuples dominés des "
                  démocraties populaires " et exacerbent les
                  contradictions entre les différentes cliques
                  révisionnistes au pouvoir 
                 |  
          
         
         
          
          
            
               | 
                   Une armada
                  d'agression (extrait d'une brochure
                   
                  
                  de Novosti,
                  intitulée "la paix est bien
                  gardée") 
                  
                      
                   " Ces
                  dernières années, on a vu se
                  développer rapidement les troupes
                  aéroportées. Elles sont
                  destinées à combattre les moyens
                  d'attaques nucléaires sur les
                  arrières ennemis, à exploiter
                  rapidement le succès des attaques
                  nucléaires sur les objectifs ennemis
                  situés en profondeur des lignes adverses,
                  à aider les troupes au sol à
                  s'emparer des centres administratifs et industriels
                  de l'adversaire, à se rendre maîtres
                  des lieux de franchissement des grands cours d'eau
                  et des têtes de pont qui s'y trouvent, des
                  défilés de montagnes et d'autres
                  régions difficilement accessibles, ainsi
                  qu'à accomplir d'autres missions. 
                  
                    
                  
                  Manœuvres
                  de débarquement… 
                  
                      
                   Les
                  troupes aéroportées sont
                  dotées de moyens de lutte
                  perfectionnés. Elles disposent actuellement
                  des véhicules blindés lance-roquettes
                  et de transport du personnel qui assurent aux
                  troupes aéroportées la
                  rapidité de déplacement au sol, de
                  moyens efficaces anti-chars et de DCA, de canons et
                  obusiers modernes, de puissantes armes
                  automatiques, de moyens de transmission et de
                  guidage. 
                  
                      
                   Pour les
                  troupes aéroportées on a mis au point
                  différentes techniques de parachutage qui
                  permettent de parachuter sur les arrières de
                  l'ennemi à la fois les combattants, le
                  matériel de guerre, les munitions, le
                  carburant et d'autres charges. 
                  
                      
                   Les
                  possibilités de l'aviation de transport
                  militaire, sa capacité de chargement et son
                  rayon d'action ont grandement augmenté. Les
                  avions de transport modernes, militaires, sont
                  à présent en état de
                  parachuter et de mettre à terre chars,
                  remorques, voitures, matériel du
                  génie, et de transporter à de grandes
                  distances les troupes et le matériel lourd.
                   
                  
                    
                  
                  Largage de
                  troupes aéroportées 
                  
                      
                   Un exemple
                  concret des possibilités immenses et de la
                  puissance destructive des troupes
                  aéroportées a été
                  fourni par les manœuvres " Dvina "
                  réalisées en Union Soviétique
                  en mars 1970. Au cours de ces manœuvres les
                  géants de l'air " Antei " et les avions de
                  transport militaire; AN 12 ont
                  transféré et largué sur les
                  arrières de " l'adversaire " en quelques
                  minutes toute une division aéroportée
                  avec leur équipement complet en armes
                  légères et lourdes. " 
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