CARREFOUR N°1
Les dossiers noirs
des ACCIDENTS DU TRAVAIL, des MALADIES PROFESSIONNELLES, de
la FATIGUE INDUSTRIELLE dans la France capitaliste
d'aujourd'hui.
-
contributions : sur le travail posté, les
cadences, les maladies professionnelles : au polychlorure de
vinyle, saturnisme, silicose, fatigue industrielle ; sur les
handicaps produits par l'organisation capitaliste du
travail.
CARREFOUR N°2
LE CHOMAGE
DETERIORE LA SANTE DES TRAVAILLEURS :
-
développement des maladies nerveuses, de
l'alcoolisme, etc...
- restrictions sur
les dépenses de santé.
- avec des
contributions des comités de lutte contre le
chômage.
CARREFOUR N°3
EFFETS SPECIFIQUES
DES CONDITIONS DE TRAVAIL SUR LA SANTE DES FEMMES.
- maladies
spécifiques (électronique, hôpitaux,
postes)
- augmentation du
taux de prématurés chez les ouvrières.
CARREFOUR N°4
La bourgeoisie
tente-t-elle de prévenir les accidents du travail et
les maladies professionnelles ?
- une
législation démagogique et
inappliquée.
- un système
de réglementation et un appareil patronal de
sécurité au service du profit ; l'hypocrisie
des campagnes pour la
sécurité dans les entreprises ou
à l'échelon national.
- le but des
instituts de recherches sur la sécurité (INRS
: Institut National de Recherche et de
Sécurité],
- la
médecine du travail et l'Inspection du
travail.
- les projets
patronaux et gouvernementaux en matière de
sécurité du travail.
- les commissions
conditions de travail.
- la loi sociale "
pour " les handicapés.
- les maquis
administratifs pour la reconnaissance des pensions.
CARREFOUR N° 5
L'APPAREIL MEDICAL,
HOSPITALIER et la SECURITE SOCIALE face aux accidents du
travail et maladies
professionnelles.
- le rôle
actif de la médecine du travail officielle.
- l'appareil
médical et les manœuvres patronales :
SECUREX.
- la formation
médicale au service de qui.
- l'appareil
hospitalier et la loi Boulin de réforme
hospitalière.
- le
véritable rôle de la sécurité
sociale ; au niveau de la prévention, du soin
;
les nouveaux projets et leur
réalité.
CARREFOUR N°6
LUTTES,
REVENDICATIONS ET ECHANGES D'EXPERIENCES
- contre les
accidents : Usinor Dunkerque
- contre les
maladies professionnelles : Penarroya 3 ans après ;
autres oexpériences.
- contre la fatigue
industrielle : luttes contre le travail
posté...
- rôle et utilisation des C.H.S. :
la sécurité affaire de spécialistes ou
affaire des masses.
CARREFOUR N° 7
DE QUELLE SOCIETE,
DE QUELLE MEDECINE AVONS-NOUS BESOIN ?
- une
société luttant effectivement contre les
accidents et les maladies professionnelles est-elle possible
?
- les solutions de
" l'Union de la Gauche "
- les
systèmes médicaux européens
vantés par la bourgeoisie.
- organisation de
la production et de la santé en Chine et en Albanie :
les ouvriers et la production
- le rôle des
travailleurs de la santé.
FIN DU PROGRAMME
Voici l'ensemble des
questions que se proposent d'aborder les Assises sur les
Accidents du travail et les Maladies professionnelles. Toute
personne désirant apporter une contribution doit le
signaler au Comité de Préparation des Assises
et sera mise en contact avec son comité local de
préparation. Nous publierons dans le prochain
numéro la liste des dossiers d'enquête,
d'études et témoignages qui nous sont parvenus
à ce jour et nous invitons les camarades qui nous
annoncent les études à nous les confirmer le
plus vite possible.
Nous invitons
les Comités de préparation sur la base du
programme des Assises, à rassembler leurs documents,
expériences et enquêtes directes pour
confectionner leurs dossiers noirs ; à faire signer
l'appel (disponible à la Commission de
Préparation) et à engager d'ores et
déjà le travail de mobilisation pour les
Assises.
EN AVANT POUR LES ASSISES SUR LES
ACCIDENTS DU TRAVAIL ET LES MALADIES PROFESSIONNELLES
!
Le comité de lutte pour
la santé du XlVème prépare les
Assises
Depuis un mois, s'est constitué
un Comité de lutte pour la Santé dans le
quartier. Notre Comité regroupe une vingtaine de
personnes, travailleurs hospitaliers, étudiants en
médecine, employés, femmes du quartier ayant
lutté depuis 2 ans sur la question de l'avortement,
contactés en partie lors de la mobilisation pour
Liévin, en partie par le travail sur
l'hôpital.
" Nous nous sommes
donnés pour but de dénoncer publiquement la
façon dont la société capitaliste use
les travailleurs, multiplie accidents du travail et maladies
professionnelles et la manière dont elle rafistole
leur santé pour les remettre au plus tôt et
dans n'importe quelle condition à la production
".
Une
plate-forme a été rédigée qui
propose de lutter pour l'organisation collective des malades
avec les hospitaliers, pour imposer l'avortement libre et
gratuit à l'hôpital par la méthode
Karmann, pour obtenir de bonnes conditions de travail dans
les entreprises et lutter contre les mauvaises conditions de
vie dans le quartier.
D'ores
et déjà un certain nombre de formes d'action
ont été retenues : sketches où l'on
montrera comment de l'usine à l'hôpital le
capitalisme méprise la santé des masses,
réunions publiques, actions d'enquête
auprès des éboueurs, dans l'hôpital
auprès des malades, auprès des
généralistes du quartier, pour obtenir les
visites gratuites pour les chômeurs etc...
Dans la
perspective des Assises sur les accidents du travail,
à la dernière réunion, nous nous sommes
divisés en 2 groupes, un qui travaillera en direction
des entreprises, l'autre vers l'hôpital et sur la
question de l'avortement. C'est avec enthousiasme que ce
nouveau type d'organisation de masse alliant ouvriers,
travailleurs hospitaliers et habitants du quartier a
été accueilli. La perspective des Assises nous
offre une première cible concrète et
intéressante pour synthétiser et
développer nos expériences de lutte sur la
santé et les échanger le 14 et le 15 juin.
C'est pourquoi nous ferons tout pour contribuer à
leur succès.
Correspondant COCHIN.
- PENARROYA :
Lutter et gagner contre
-
les maladies
professionnelles, c'est possible
Un dossier est en
préparation sur le bilan de la lutte des ouvriers de
Penarroya (1972-1974) pour défendre leurs conditions
de travail. Nous rappelons ici les grandes lignes de cette
lutte victorieuse.
Un camarade
immigré raconte :
" Depuis 4 ou 5
ans la direction de notre vieille usine de Lyon appartenant
au trust Penarroya (groupe Rotschild) affirmait que l'usine
devait bientôt être transférée
à Villefranche à 30 km de Lyon, et refusait
toute amélioration des conditions de travail. Nous
étions en 1972 une centaine d'immigrés
à travailler dans cette usine vieille, dangereuse,
à la récupération des vieilles
matières de plomb, d'aluminium et de cuivre ". Des
conditions de travail très dures, en équipes,
des maladies fréquentes, principalement le
saturnisme, intoxication par le plomb qui est un poison
détruisant les globules rouges du sang.
" Nous
étions logés dans des baraquements dans
l'enceinte même de l'usine, ce qui permettait à
fa direction de venir nous chercher facilement pour faire
des heures supplémentaires et nous exposait
constamment à respirer des vapeurs de plomb !
".
Les ouvriers
s'organisent avec ceux d'une autre usine du trust qui se
trouve à Saint-Denis et obtiennent après une
grève de plus d'un mois en février-mars 72,
une augmentation importante de salaire, une
amélioration sensible des conditions de travail, des
moyens élémentaires de protection (gants,
lunettes, douches...), un logement collectif décent,
un début de protection médicale.
Après la
grève, la direction a essayé de rattraper les
avantages concédés en augmentant la production
dans ses usines, donc en augmentant la fatigue et les
dangers pour les ouvriers : en ne remplaçant pas les
ouvriers qui partaient (une vingtaine chaque année),
et en proposant des primes à ceux que les brimades
répétées et les changements de postes
(du cuivre au plomb plus dangereux) ne suffisaient pas
à faire partir.
Ces mesures n'ont
pas entravé la détermination des 50 ouvriers
immigrés qui restaient à Lyon,
décidés à lutter contre l'exploitation
capitaliste, contre les licenciements, pour obtenir une
réelle prévention de la maladie du plomb, des
accidents dû aux cadences, au travail insalubre et
dangereux, et une paie plus décente.

Février 72 :
Les travailleurs en lutte contre les
conditions de logement et les maladies
professionnelles
(saturnisme)
|
La lutte a duré 2 ans de 72
à 74 avec les ouvriers des autres usines du trust qui
les ont soutenus (cela malgré les obstacles :
éloignement, tentatives de division du P"C"F,
brimades répétées et licenciements du
patron...) avec des médecins et des travailleurs de
la santé de Lyon et du Groupe Information
Santé de Paris qui ont apporté les
connaissances sur le saturnisme et les moyens les plus
rapides de le détecter (non reconnus par la loi
évidemment).
Ces soutiens ont
permis aux ouvriers de Penarroya d'être armés
pour discuter de leurs dossiers médicaux, pour
élaborer des plate-formes revendicatives correctes et
pratiquer les examens permettant de détecter la
maladie à son départ.
" Ces examens
que nous pouvons discuter, nous raconte un ouvrier de Lyon,
ont apporté une preuve supplémentaire à
ce que nous savions déjà. Dans notre usine, il
n'est pas question de parler de prévention ou
d'évaluation du risque d'être malade. Les
conditions de travail sont telles que nous avons tous un
risque, celui de voir un jour notre santé
abîmée, notre vie abrégée. Pour
nous la question essentielle était d'obtenir une
amélioration décisive des conditions de
travail qui passe par l'élimination des fumées
et poussières de plomb, l'amélioration de
l'hygiène collective, la réduction du temps de
travail ".
Début 1974,
les ouvriers pouvaient faire le bilan de deux ans de lutte
et dire : " Nous avons remporté une victoire
réelle sur l'exploitation capitaliste ", puisque
ils obtiennent la communication des résultats des
examens de santé ; la prise en charge par le patron
des examens très chers (faits avec l'aide des
spécialistes de Paris pendant la grève) qui
permettent de détecter les premiers signes
d'intoxication au plomb, et de soigner efficacement le
travailleur en supprimant l'exposition au risque ; ils
obtiennent de plus le licenciement du médecin du
travail de l'usine, incapable et raciste qui ignorait tout
du saturnisme et traitait systématiquement les
camarades immigrés de tire-au-flanc. Enfin, en avril
74, les ouvriers exigent et obtiennent de la direction que
leurs dossiers médicaux soient examinés
collectivement en présence de médecins choisis
par eux.
Cette lutte
victorieuse est la première bataille pour exiger un
contrôle collectif d'ouvriers sur leurs conditions
d'hygiène et de santé.
Gagner la bataille
sur une maladie professionnelle c'est possible, comme l'ont
prouvé les ouvriers de Penarroya.
Dans la plupart des
usines, les ouvriers sont intoxiqués par les vapeurs
de plomb, de chlore, de benzène, par des
poussières toxiques d'or, de charbon, de fer... par
des liquides dangereux dont ils ne connaissent pas la
composition, ni les dangers sous couvert du secret
industriel ; ils sont aussi assourdis par le bruit...
fatigués ou malades, ils vont trouver le
médecin du patron qui les traite de tire-au-flan et
les laisse dans l'ignorance la plus complète d'une
relation possible entre le produit dangereux manipulé
et la maladie. La formation médicale en
faculté n'apprenant rien des conditions de travail ou
de vie de la classe ouvrière, on distribue des "
remontants ", on ne déclare pas la maladie, et on ne
prévient pas l'ouvrier qu'il doit changer de
poste.
Cela suffit ! Nous
devons exiger une réelle information sur les produits
que nous utilisons dans notre travail et les
conséquences éventuelles sur notre
santé. Mettons à notre service travailleurs
hospitaliers et médecins progressistes, pour
être mieux armés contre les patrons et leurs
médecins.
Nous ne voulons
plus être assassinés par le capital !
Toute contribution
au sujet de ce dossier Penarroya ou contacts divers doivent
être envoyés rapidement à la commission
de préparation des assises.
- 2è liste des signataires
soutenant l'initiative des Assises sur la
santé.
DETOEUF M.,
médecin GIS, Paris - Association de Défense
des Silicosés - ROBAIN O , médecin GIS, Paris
- MONCHICOURT D., médecin GIS, Paris - BEAUD C
attachée de presse, Paris - ETIENNE, professeur,
Toulouse - LEJEUNE, enseignant: Rouen - BLONDEL.
retraité, Nanterre - GUILLOU. infirmier
psychiatrique, 95 Beaumont - DEZILEAU, agent EDF, Bagneux -
LE BAIL, mère de famille, Evreux GIRARD P.,
étudiant en médecine, Cochin - SUREAU,
employée, CFDT. Toulouse - SALODA, technicien, Paris
- GUINCHARD, ouvrier, Peugeot - CHAPOUILLIE G., enseignant
Paris VIII - BRICARD D.. assistante sociale, Nogent s/Marne
- FARCACHE Ch., chômeuse, Paris XlVè - CANIOU
J., CNRS, Paris - GUIPONY M., technicien. Montreuil -
LACHAUD Y , technicien Paris.
LEMOIGNE J étudiante,
Montreuil - STANDAERT E., hospitalier CGT, St. Antoine -
AUGERAL J., Secr. syndicat CFDT Assistance Publique -POUGUET
S-, hospitalier délégué CFDT, St.
Antoine - EGIDIUS P., hospitalier
délégué CFDT, St. Antoine - SCHMOLL T.,
élève infirmière
déléguée CFDT, St. Antoine - NEMOUS S.,
élève sage femme CFDT, St. Antoine -
REMINIERAS, infirmière, Paris - REBIBO L , comptable.
Paris - KOMPALITCH M , médecin GIS, St. Antoine -
FREY C., infirmière CFDT
déléguée CHS, hôpital Louis
Mourier Colombes 92 - BEHAR A., médecin, Paris -
MODIESNE, instituteur, Canteleu - ABOUT M., médecin
GIS, Vincennes - BUHLER M., étudiant médecine
GIS, CHU Necker - SPIRGLAS R., chirurgien dentiste GIS,
Paris-Section Syndicale CFDT, CPCAMRP du Val de Marne
(Sécurité Sociale) - CASSOU B., médecin
GIS, Paris ZITTOUN R.. médecin GIS, Paris.
PETIT J.Y., chirurgien GIS,
Villejuif IGR - LAGADEC, vendeur, Dijon -ROBERT,
dessinateur, délégué CGT
Pétroles, Stains - BOUSSARDON. mécanicien,
Eragny - RIVAL M., surveillante, hôpital H. Mondor,
Créteil -ROBERT P., employé banque. Levallois
- PERRODINO, Lvon - AUQUIERE, infirmière
psychiatrique, hôpital Villejuif - MADELAINE,
sténo-dactylo, hôpital psychia., Villejuif -
HERVE C., infirmier, hôpital psvchia. Villejuif -
PETRUCCI M., infirmière hôpital psvchia.,
Viliejuif AUGER, employé, Pavillon s/Bois - LOMBARD,
employé, Paris JOALLAND, étudiant - PASCALIS,
professeur, Manosque - HAMON, tourneur, Paris - LE STAHURA,
mécanicien, Clichy - SAINTOUT, agent technique, Paris
AUDIF, professeur, Paris.
FAVRIS, technicien, St. Gratien -
MARIE R., éducatrice, Belfort - LEFEBURE, dactylo,
Paris - TROUBE, ingénieur, Paris - LE GONIDEC H.
professeur, Paris - VIAL, tourneur, Paris - HALFEN,
maçon, Reuil - GUIDEE médecin, Orléans
- RENUCCI, OS, Paris - PICART, ingénieur. St. Denis
- RABATE, enseignant, Vitry - MARTEL, enseignant, Oudeuil -
MAIMOUNN, dessinateur, Paris - MILLET, mère de famille,
Thiais - KOUDER, peintre, Paris - KEIMEUL, animateur,
Belgique - PARTRONDRY, animateur, Belgique - FAURE,
assistant, Paris - BERNY C., employée, Villebon
s/Yvette - CONAN, chômeur.
DEVION,
délégué CFDT sécurité
sociale, Hts de Seine 92 - POUPONNEAU,
délégué CFDT sécurité
sociale Hts de Seine - VAGNER, délégué
CFDT sécurité sociale, Hts de Seine - MARTY,
délégué CFDT, sécurité
sociale, Ht de Seine - CARON, délégué
CFDT sécurité sociale Val d'Oise - SERRES,
délégué CGT sécurité
sociale, Hts de Seine - BONHUMET, élue C.E. CFDT
(sécurité sociale) - SOULAT,
délégué CFDT, S.l. (services
intérieurs) - SITBON S, délégué
CFDT. CPC (caisse primaire centrale) - DERISMES E.,
délégué CFDT, S.l, (services
intérieurs) - KOVALEVITCH, employé S.S.,
syndiqué CFDT - TOMBETTE, employé S S., CGT -
BAJU, délégué CFDT - BOTINO,
délégué CFDT - AUVRAY, syndiqué
CFDT - BLAISE, syndiqué CFDT - DENIS J.P.,
élu CGT au CHS (PCUK Levallois) Pechiney Ugine
Kullmann - NAYL J.P., élu CFDT au CHS (PCUK
Levallois) - CAILLE J.P., délégué CFDT
- LANCIEN P., délégué CFDT (Calberson)
- DUVIGOUREUX G., délégué CGT
(Calberson)
SEICAO, PTT, Toulouse -
CARCEBACH, Lycéen, Boulogne Billancourt - NAULET,
employé de bureau, Noisy-le-Sec - NAULET,
Noisy-le-Sec - MONIER B., éducateur. Sarcelles -
BONDOIS J., élève professeur, 62 Harne -
BLANCHARD, O.S., Montauban - FELHENDLER, O.P., Boulogne -
BURDET travailleur social, 38 Pont de Claix - BECTA,
ouvrier, Mazamet - THEULET lycéenne, Versailles - HO
THI NHU MAI, lycéenne, Paris - MARZOT, PTT (CFDT),
Paris - AHMED, O.S. (délègue CFDT), Paris -
BECKOUCHE C, lycéenne, Montreuil - BREUSSIER,
ouvrier, Paris - LEWIS, ouvrier Toulouse.
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