L'Humanité Rouge n°454 (23 mars 1976) p1 et 3 quotidien des communistes marxistes-léninistes de france

Importante manifestation marxiste-léniniste au Mur des Fédérés

LA COMMUNE AU COEUR
DES LUTTES ACTUELLES

Paris était ensoleillé ce dimanche 21 mars pour le défilé de commémoration du 105ème anniversaire
de la Commune de Paris auquel appelaient le Parti communiste révolutionnaire (marxiste-léniniste) et l'Humanité rouge. Environ 3000 personnes ont manifesté et démontré que décidément la Commune n'est pas morte. Enthousiaste, combative, cette manifestation a fait une fois de plus la preuve de la force que peut donner l'unité d'action des marxistes-léninistes.
Dès 10 heures, des cars amenaient place de la République des militants et sympathisants de province
du PCR (m-l). Celui-ci avait en effet décidé de donner à cette manifestation un caractère national. Vers 1l heures, le cortège du PCR (m-l) s'ébranlait en direction du mur des Fédérés, sous sa propre banderole. Le PCR (m-l) n'avait en effet pas accepté que cette manifestation se déroule sous une banderole commune, de façon véritablement unitaire.

Pour la commémoration du 105ème anniversaire de la Commune environ 3000 personnes manifestent de République au Père Lachaise.

De leur côté, plus d'un millier de personnes venues de Paris et de la banlieue s'était rassemblées
derrière les banderoles de "l'Humanité rouge" et de la Jeunesse communiste marxiste-léniniste de France. En tête s'était placée la direction politique de l'Humanité rouge, avec notamment les camarades Jacques Jurquet, Henri Jour, qu'accompagnait Ernst Aust, secrétaire politique du KPD (m-l). De nombreux drapeaux rouges et banderoles en faisaient un cortège aux multiples couleurs. Des mots d'ordre lancés maintes fois affirmaient que les marxistes-léninistes continuent le combat des Communards: "Vive la Commune, première dictature du prolétariat !" "Contre le capital, suivons l'exemple des Communards !"
Par de multiples slogans l'attachement des marxistes-léninistes à la révolution et à la dictature du
prolétariat était proclamé: "Une seule solution, la révolution prolétarienne !", "Vive la dictature du prolétariat !", "Ni Giscard, ni Marchais, ni Mitterrand, vive la dictature du prolétariat !".
La ligne des marxistes-léninistes dans les luttes de classes actuelles était également illustrée par des
mots d'ordre repris fréquemment: "Non, non, non à tout licenciement !", "Les patrons licencient, occupons les usines !", "Chômeurs, français et immigrés, c'est tous ensemble qu'il faut lutter !", "Dans les foyers, dans nos cités, empêchons les expulsions !", "Contre la répression, violence populaire !", "Ouvrier, paysans, étudiants, solidarité !"
(Suite à la page 3 )

nouvelles intérieures

 

CONTRE LE CAPITAL
SUIVONS L'EXEMPLE
DES COMMUNARDS

( Suite de la page 1 )

Pendant ce temps, un numéro spécial de "l'Humanité nouvelle", organe central du Parti communiste
marxiste-léniniste de France, était distribué à des milliers d'exemplaires. La manifestation devait proclamer à plusieurs reprises son attachement au PCMLF. "Non au PCF, oui au PCMLF !" fut entendu à plus d'une reprise.

Le caractère unitaire de cette manifestation était également affirmé dans les rangs de l'Humanité Rouge
par des mots d'ordre exprimant la, volonté d'unité des marxistes-léninistes :

"Unité, unité des marxistes-léninistes !" , " Vive le parti marxiste-léniniste unique !"

Au passage du cortège, des travailleurs français et immigrés se massaient sur les trottoirs, certains
rejoignaient la manifestation. Un groupe d'enfants se joignait à la JCMLF dont les drapeaux nombreux claquaient au vent. Une fresque réalisée par des militants de la JCMLF représentait le combat des Communards.
Alors que de nombreux travailleurs immigrés étaient présents dans le cortège, l'unité de la classe
ouvrière était affirmée. Marxistes-léninistes tunisiens de "El amel tounsi" , Turcs du Parti révolutionnaire ouvrier et paysan de Turquie manifestaient aux côtés de leurs camarades français. De nombreux militants du FRAP étaient également présents.
Des patriotes guadeloupéens, manifestant sous leurs couleurs nationales, étaient également parmi
nous et la manifestation a exprimé son soutien à la lutte des peuples contre l'impérialisme français, pour leur indépendance nationale.
Des chants entrecoupaient les mots d'ordre, chants de combat des ouvriers du monde entier : "La
Jeune garde", "La Varsovienne" .

A plusieurs reprises, "l'Internationale" , l'hymne révolutionnaire des peuples, né de la Commune, fut
entonné, poing levé en signe d'unité. Les deux superpuissances et notamment le social-impérialisme furent dénoncés: "Moscou, Washington, même bandit, même ennemi !" Des banderoles accusaient le social-impérialisme, danger principal en Europe: "Vive Staline, vainqueur d'Hitler, à bas Brejnev, nouvel Hitler !" fut scandé maintes fois.
Le rôle d'agents du social impérialisme des dirigeants du PCF était également affirmé par les mots
d'ordre : "L'impérialisme russe s'arme jusqu'aux dents, le PCF désarme notre peuple !", "Marchais, Séguy, traîtres à la nation, traîtres au prolétariat".
Arrivé au cimetière du Père Lachaise, alors que le cortège du PCR (m-l) venait de se disperser, celui
de l'Humanité Rouge, se dirigeait en silence vers le Mur des Fédérés, là où les derniers combattants de la Commune furent assassinés par les Versaillais.
Alors que des drapeaux rouges étaient alignés devant le Mur, un par un les manifestants rendaient
hommage aux Communards, en défilant, poing levé, devant ce témoin du sacrifice des combattants de la Commune.
105 ans après, des milliers de personnes répondant à l'appel des marxistes-léninistes ont démontré que l'idéal des Communards demeure vivant, que leur combat, plus que jamais, continue.
 

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