La question de Staline est une grande question, une
question d'importance mondiale qui a eu des
répercussions au sein de toutes les classes du monde
et qui, jusqu'à présent encore, est largement
controversée. Les classes et les partis politiques ou
factions politiques qui représentent les
différentes classes ont des opinions divergentes sur
cette question. Et il est à prévoir qu'une
conclusion définitive ne puisse lui être
donnée en ce siècle. Cependant, au sein de la
classe ouvrière internationale et des peuples
révolutionnaires, la majorité des gens ont, au
fond, des opinions semblables; ils n'approuvent pas la
répudiation totale de Staline et ne font que
témoigner d'un attachement accru à la
mémoire de ce dernier. Il en est de même en
Union soviétique. Nos controverses avec les
dirigeants soviétiques ne sont que des controverses
avec une fraction d'hommes. Notre espoir est de pouvoir
convaincre cette fraction d'hommes, afin de faire progresser
la cause de la révolution. C'est là le but que
nous nous proposons d'atteindre en écrivant le
présent article.
- Le Parti communiste chinois a toujours soutenu que la
répudiation totale de Staline par le camarade
- Khrouchtchev au titre de la "lutte contre le culte de
la personnalité" est entièrement
erronée, qu'elle a été faite dans
des intentions inavouées.
- La lettre du 14 juin dernier du Comité central
du P.C.C. souligne que la "lutte contre le culte de la
per-
- sonnalité" va à l'encontre de la
doctrine intégrale de Lénine concernant les
rapports entre les chefs, le Parti, les classes et les
masses, et porte atteinte au principe du centralisme
démocratique du Parti.
- La lettre ouverte du Comité central du Parti
communiste de l'Union soviétique évite de
répondre aux
- arguments de principe avancés par nous, mais
se contente d'accoler aux communistes chinois les
étiquettes de "défenseurs du culte de la
personnalité", de "propagateurs des idées
erronées de Staline".
- Lorsqu'il luttait contre les menchéviks,
Lénine a dit: "Ne pas répondre à
l'argument de principe de l'ad-
- versaire et se contenter de lui imposer une
imputation d' 'excitation' -cela signifie ne pas
débattre mais injurier". L'attitude qu'a
adoptée dans sa lettre ouverte le Comité
central du P.C.U.S. est exactement celle des
menchéviks.
- Bien que la lettre ouverte du Comité central
du P.C.U.S. ait substitué les injures au
débat, nous, de
- notre côté, préférons ne
répondre à cette lettre qu'en utilisant des
arguments de principe et en apportant nombre de faits.
- La grande Union soviétique est, dans le monde,
le premier Etat de la dictature du prolétariat. Ce
fut
- tout d'abord Lénine qui a été le
principal dirigeant du Parti et du gouvernement de cet
Etat de la dictature du prolétariat. Après
la mort de Lénine, ce fut Staline.
- Après la mort de Lénine, Staline non
seulement fut le dirigeant du Parti et du gouvernement de
l'Union
- Soviétique, mais aussi le guide
universellement reconnu du mouvement communiste
international.
- Le premier Etat socialiste inauguré par la
Révolution d'Octobre ne compte jusqu'ici qu'une
histoire de
- quarante-six ans. Et Staline a été le
principal dirigeant de cet Etat pendant une
période qui a duré près de trente
ans. Par toute son activité, Staline a
occupé une place extrêmement importante
aussi bien dans l'histoire de la dictature du
prolétariat que dans celle du mouvement communiste
international.
- Le P.C.C. a toujours soutenu, à propos de
l'appréciation à porter sur Staline et de
l'attitude à adopter
- à son égard, qu'il ne s'agit pas
seulement de porter un jugement sur sa personne, mais, ce
qui est plus important, de faire le bilan de
l'expérience historique de la dictature du
prolétariat et du mouvement communiste
international depuis la mort de Lénine.
- Au XXe Congrès du P.C.U.S., le camarade
Khrouchtchev a répudié totalement Staline.
Sur une telle
- question de principe, qui concerne le mouvement
communiste international, les partis frères n'ont
pas été consultés d'avance, on a
voulu les obliger à accepter le fait accompli.
Quiconque porte sur Staline une appréciation autre
que celle de la direction du P.C.U.S. est
considéré non seulement comme le
"défenseur du culte de la personnalité"
mais comme l'auteur d'une "intervention" dans les
affaires intérieures du P.C.U.S. Cependant, nul ne
peut nier la portée internationale de
l'expérience historique du premier Etat de
dictature du prolétariat, ni le fait historique
que Staline a été le dirigeant du mouvement
communiste international; par conséquent, nul ne
peut non plus contester que la question du jugement
à porter sur Staline est une question de principe
d'importance majeure, une question qui concerne en commun
le mouvement communiste international. Alors quelles
raisons les dirigeants du P.C.U.S. ont-ils d'interdire
aux autres partis frères de faire une analyse sur
Staline et de donner une appréciation sur lui qui
répondent aux faits ?
- Le P.C.C. a toujours estimé qu'il faut faire
une analyse complète, objective et scientifique
des mérites
- et des erreurs de Staline, en recourant à la
méthode du matérialisme historique et en
représentant l'histoire telle qu'elle est, et non
pas répudier Staline de façon totale,
subjective et grossière, en recourant à la
méthode de l'idéalisme historique, en
déformant et en altérant à plaisir
l'histoire.
- Le P.C.C. a toujours considéré que
Staline a commis un certain nombre d'erreurs qui ont une
source
- ou idéologique ou sociale et historique. La
critique des erreurs de Staline, celles qui effectivement
furent commises par lui et non pas celles qu'on lui
attribue sans aucun fondement, est chose
nécessaire lorsqu'elle est faite à partir
d'une position et par des méthodes correctes. Mais
nous avons toujours été contre la critique
de Staline lorsqu'elle est faite d'une façon
incorrecte, c'est-à-dire à partir d'une
position et par des méthodes erronées.
- Du vivant de Lénine, Staline lutta contre le
tsarisme et pour la diffusion du marxisme; après
sa partici-
- pation à la direction du Comité central
du Parti bolchévik ayant à sa tête
Lénine, il lutta pour préparer la
Révolution de 1917; après la
Révolution d'Octobre, il lutta pour
défendre les conquêtes de la
révolution prolétarienne.
- Après la mort de Lénine, c'est sous la
direction de Staline que le Parti communiste et le peuple
de
- l'Union soviétique ont mené contre tous
les ennemis, ceux de l'intérieur et ceux de
l'extérieur, une lutte résolue qui permit
de défendre et de consolider le premier Etat
socialiste dans le monde.
- C'est sous la direction de Staline que le Parti
communiste et le peuple de l'Union soviétique ont
appli-
- qué avec persévérance la ligne
de l'industrialisation socialiste et de la
collectivisation agricole, et remporté de grands
succès dans la transformation et
l'édification socialistes.
- C'est sous la direction de Staline que le Parti
communiste, le peuple et l'armée de l'Union
soviétique ont
- mené un combat des plus acharnés et
fait aboutir la guerre antifasciste à une victoire
grandiose.
- C'est Staline qui, dans la lutte contre les
opportunistes de toutes nuances, contre les ennemis du
léni-
- nisme, trotskistes, zinoviévistes,
boukhariniens et autres agents de la bourgeoisie, a
défendu et développé le
marxisme-léninisme.
- C'est Staline qui, par une série d'œuvres
théoriques, littérature immortelle du
marxisme-léninisme, a
- apporté une contribution ineffaçable au
mouvement communiste international.
- C'est sous la direction de Staline que le Parti et le
gouvernement de l'Union soviétique ont
appliqué
- une politique extérieure qui, dans son
ensemble, fut conforme à l'internationalisme
prolétarien, et apporté une aide immense
à la lutte révolutionnaire des peuples du
monde, dont celle du peuple chinois.
- Staline se tint en tête du courant historique
pour diriger la lutte, il fut l'ennemi
irréconciliable de l'impé-
- rialisme et de toute la réaction.
- L'activité de Staline fut étroitement
liée à la lutte du grand Parti communiste
et du grand peuple de
- l'Union soviétique; elle est
inséparable de la lutte révolutionnaire des
peuples du monde entier.
- La vie de Staline fut celle d'un grand
marxiste-léniniste, d'un grand
révolutionnaire prolétarien.
- Il est vrai que tout en accomplissant des exploits
méritoires en faveur du peuple soviétique
et du mou-
- vement communiste international, le grand
marxiste-léniniste et révolutionnaire
prolétarien que fut Staline commit aussi des
erreurs. Des erreurs de Staline, certaines sont des
erreurs de principe, d'autres furent commises dans le
travail pratique; certaines auraient pu être
évitées tandis que d'autres étaient
difficilement évitables en l'absence de tout
précédent dans la dictature du
prolétariat auquel on pût se
référer.
- Dans certains problèmes, la méthode de
pensée de Staline s'écarta du
matérialisme dialectique pour
- tomber, dans la métaphysique et le
subjectivisme, et, de ce fait, il lui arriva parfois de
s'écarter de la réalité et de se
détacher des masses. Dans les luttes menées
au sein du Parti comme en dehors, il confondit, à
certains moments et dans certains problèmes, les
deux catégories de contradictions de nature
différente -contradictions entre l'ennemi et nous,
et contradictions au sein du peuple- de même que
les méthodes différentes pour la solution
de ces deux catégories de contradictions. Le
travail de liquidation de la contre-révolution,
entrepris sous sa direction, permit de châtier
à juste titre nombre d'éléments
contre-révolutionnaires qui devaient l'être;
cependant, des gens honnêtes furent aussi
injustement condamnés, et ainsi il commit l'erreur
d'élargir le cadre de la répression en 1937
et 1938. Dans les organisations du Parti et les
organismes de l'Etat, Staline ne fit pas une application
pleine et entière du centralisme
démocratique du prolétariat ou y contrevint
partiellement, Dans les rapports entre partis
frères et entre pays frères, il commit
aussi des erreurs, Par ailleurs, il formula, au sein du
mouvement communiste international, certains conseils
erronés. Toutes ces erreurs ont causé des
dommages à l'Union soviétique et au
mouvement communiste international.
- Les mérites que Staline s'était acquis
durant sa vie aussi bien que les erreurs dont il fut
l'auteur sont un
- fait objectif de l'histoire. Si l'on met en
parallèle ses mérites et ses erreurs, ce
sont ses mérites qui pré-
- dominent. Car, dans l'activité de Staline, ce
qui est juste constitue l'aspect essentiel, ses erreurs
n'occupant qu'une place secondaire. Lorsqu'il s'agit de
dresser le bilan de toute l'activité
idéologique et de tout le travail de Staline,
chaque communiste honnête, qui respecte l'histoire,
saura tout d'abord avoir en vue ce qui fut essentiel chez
Staline. Aussi, lorsqu'il s'agit de connaître et de
critiquer correctement les erreurs de Staline et de les
surmonter, doit-on sauvegarder ce qui était
l'essentiel de sa vie, sauvegarder le
marxisme-léninisme qu'il a défendu et
développé.
- Pour ce qui est des erreurs de Staline, lesquelles
occupent seulement une place secondaire, elles doi-
- vent être considérées comme une
leçon de l'histoire, une mise en garde pour les
communistes de l'Union soviétique et ceux des
autres pays, afin qu'ils ne commettent pas, à leur
tour, pareilles erreurs ou en commettent moins; et cela
n'est pas inutile. L'expérience historique, sous
son aspect positif ou négatif, est utile à
tous les communistes lorsqu'on en fait un bilan correct,
correspondant à la réalité
historique, et qu'on s'abstient de lui faire subir toute
déformation.
- Lénine indiqua à plus d'une reprise que
les marxistes se distinguent totalement des
révisionnistes de la
- IIe Internationale quant à leur attitude
envers des gens comme Bebel et Rosa Luxembourg, qui, en
dépit de leurs erreurs, n'en restèrent pas
moins de grands révolutionnaires
prolétariens. Les marxistes ne cachent pas les
erreurs de Bebel, de Rosa Luxembourg et d'autres; par
l'exemple de ces erreurs, ils "apprennent à les
éviter, et se mettent à la hauteur des plus
strictes exigences du marxisme révolutionnaire".
Au contraire, les révisionnistes "prennent un
mauvais plaisir" aux erreurs de Bebel et de Rosa
Luxembourg et "caquètent" là-dessus. A cet
effet, Lénine a cité une fable russe pour
se moquer des révisionnistes: "Il arrive parfois
que les aigles volent plus bas que les poules, mais les
poules ne parviendront jamais à s'élever
à la hauteur des aigles !" Bebel et Rosa
Luxembourg furent de "grands communistes" et bien qu'il
leur fût arrivé de commettre des erreurs,
ils demeurèrent des "aigles" tandis que les
révisionnistes n'étaient que la "volaille"
sur "le tas de fumier" de "l'arrière-cour du
mouvement ouvrier".
- Le rôle joué dans l'histoire par Bebel,
Rosa Luxembourg et autres est loin de pouvoir être
comparé à
- celui de Staline. L'appréciation de la
personne de Staline doit se faire avec d'autant plus de
circonspection que celui-ci fut, durant toute une
époque historique, un grand dirigeant de la
dictature du prolétariat et du mouvement
communiste international.
- Les dirigeants du P.C.U.S. accusent le P.C.C. de
"défendre" Staline. Oui, nous le défendons
et nous
- voulons le défendre. Du moment que
Khrouchtchev déforme l'histoire et répudie
totalement Staline, nous avons naturellement le devoir
irrécusable, dans l'intérêt du
mouvement communiste international, de nous dresser pour
le défendre.
- En prenant la défense de Staline, le P.C.C.
défend ce qu'il eut de juste, il défend la
glorieuse histoire de
- la lutte du premier Etat de la dictature du
prolétariat instauré dans le monde par la
Révolution d'Octobre, il défend la
glorieuse histoire de la lutte du P.C.U.S., il
défend le renom du mouvement communiste
international auprès des peuples laborieux du
monde entier. En un mot, il défend tant la
théorie du marxisme-léninisme que sa
pratique. Les communistes chinois ne sont pas seuls
à agir ainsi, tous les communistes fidèles
au marxisme-léninisme, tous les hommes qui sont
décidés à faire la
révolution, tous les honnêtes gens ont agi
de la sorte ou sont en train de le faire.
- Lorsque nous prenons la défense de Staline, ce
ne sont pas ses erreurs que nous défendons. Les
com-
- munistes chinois ont, il y a longtemps, fait par
eux-mêmes l'expérience personnelle de
certaines erreurs de Staline. Des erreurs de ligne furent
commises au sein du P.C.C., ce fut tantôt
l'opportunisme "de gauche", tantôt celui de droite.
Pour ce qui est de leurs causes internationales,
quelques-unes d'entre elles se firent jour sous
l'influence de certaines erreurs de Staline. Dès
la fin des années 20, puis durant les
années 30, enfin au début et au milieu des
années 40, les marxistes-léninistes
chinois, ayant les camarades Mao Tsé-toung et Liou
Chao-chi pour représentants, s'attachaient
à enrayer l'influence de certaines erreurs de
Staline, puis, après être progressivement
venus à bout des lignes erronées, celles
des opportunismes "de gauche" et de droite, ils ont fini
par mener la révolution chinoise à la
victoire.
- Cependant, certains points de vue erronés
préconisés par Staline ayant
été acceptés et mis en applica-
- tion par des camarades chinois, nous, les Chinois,
devions nous-mêmes en porter la
responsabilité. Aussi la lutte menée par
notre Parti contre l'opportunisme "de gauche" et de
droite se limitait-elle toujours par la critique de ceux
de nos camarades qui avaient commis des erreurs, au lieu
de faire retomber la responsabilité sur Staline.
Notre but, en faisant ces critiques, c'était de
distinguer le vrai du faux, tirer des leçons et
faire progresser la cause de la révolution. Tout
ce qu'on demandait aux camarades qui avaient commis des
erreurs, c'était de se corriger. S'ils ne se
corrigeaient pas, on pouvait encore attendre qu'ils
prennent progressivement conscience par
l'expérience pratique, à condition qu'ils
n'organisent pas de groupes secrets et s'abstiennent de
toute activité de sape. La méthode que nous
avons adoptée était la méthode
normale de la critique et de l'autocritique au sein du
Parti, elle consistait à partir du désir
d'unité pour arriver par la critique ou la lutte
à une unité nouvelle, sur une base
nouvelle; c'est pourquoi nous avons obtenu de bons
résultats. Nous estimions qu'il s'agissait de
contradictions au sein du peuple et non de contradictions
entre l'ennemi et nous, et c'est pourquoi il nous fallait
adopter une telle méthode pour les
résoudre.
- Et quelle a été à l'égard
de Staline l'attitude du camarade Khrouchtchev et de
certains autres dirigeants
- du P.C.U.S. depuis le XXe Congrès ?
- Au lieu de faire une analyse complète,
historique et scientifique de l'oeuvre accomplie par
Staline tout
- au long de sa vie, ils l'ont répudiée
en bloc sans distinguer le vrai du faux ;
- au lieu de traiter Staline en camarade, ils le
traitent comme l'on traite l'ennemi;
- au lieu d'adopter la méthode de la critique et
de l'autocritique de faire le bilan des
expériences et d'en
- tirer des leçons, ils rejettent toutes les
erreurs sur Staline ou bien lui imputent des "erreurs"
inventées à loisir;
- au lieu de raisonner, les faits à l'appui, ils
s'en prennent à la personne de Staline, en usant
d'un lan-
- gage insidieux et démagogique. Khrouchtchev a
couvert d'injures Staline, disant qu'il fut "un assassin"
"un criminel" "un bandit" "un joueur", "un despote du
type d'Ivan le Terrible", "le plus grand dictateur de
l'histoire russe", "un imbécile", "un idiot" ...
Nous craignons vraiment de souiller notre papier et notre
plume lorsque nous nous voyons dans l'obligation
d'énumérer des épithètes
aussi grossières, aussi vulgaires et infamantes.
- Khrouchtchev a injurié Staline, disant qu'il
fut "le plus grand dictateur de l'histoire russe". Cela
ne re-
- vient-il pas à dire que le peuple
soviétique a vécu trente ans durant, non
pas en système socialiste, mais sous la "tyrannie"
du "plus grand dictateur de l'histoire russe"? Jamais le
grand peuple soviétique et tous les peuples
révolutionnaires du monde n'approuveront pareille
calomnie !
- Khrouchtchev a injurié Staline, le taxant de
"despote du type d'Ivan le Terrible". Cela ne revient-il
pas
- à dire que l'expérience offerte en
trente années par le grand P.C.U.S; et le grand
peuple soviétique aux peuples du monde entier
n'est pas celle de la dictature du prolétariat,
mais est celle de la vie sous la domination d'un "despote
féodal" ? Jamais le grand peuple
soviétique, les communistes soviétiques et
tous les marxistes-léninistes du monde
n'approuveront pareille calomnie !
- Khrouchtchev a injurié Staline, le qualifiant
de "bandit". Cela ne revient-il pas à dire que
pendant une
- longue période le premier pays socialiste du
monde a eu à sa tête un "bandit" ? Jamais le
grand peuple soviétique et tous les peuples
révolutionnaires du monde n'approuveront pareille
calomnie !
- Khrouchtchev a injurié Staline, le traitant
d"'imbécile". Cela ne revient-il pas à dire
que le P.C.U.S., qui
- amené une lutte révolutionnaire
héroïque pendant plusieurs dizaines
d'années, a eu un "imbécile" pour chef ?
- Jamais les communistes soviétiques et tous les
marxistes-léninistes du monde n'approuveront
pareille
- calomnie !
- Khrouchtchev a injurié Staline, disant qu'il
était un "idiot". Cela ne revient-il pas à
dire que la grande
- Armée soviétique sortie victorieuse de
la guerre antifasciste a eu un "idiot" pour commandant
suprême?
- Jamais les glorieux officiers et soldats de
l'Armée soviétique et tous les combattants
antIfascistes du monde n'approuveront pareille calomnie !
- Khrouchtchev a injurié Staline, le
considérant comme un "assassin". Cela ne
revient-il pas à dire que
- durant plusieurs décennies le mouvement
communiste international a eu un "assassin" pour
éducateur ? Jamais les communistes du monde
entier, y compris ceux de l'Union soviétique,
n'approuveront pareille calomnie!
- Khrouchtchev a injurié Staline, affirmant
qu'il était un "joueur". Cela ne revient-il pas
à dire que les
- peuples révolutionnaires en lutte contre
l'impérialisme et la réaction ont pris un
"joueur" comme porte-drapeau ? Jamais les peuples
révolutionnaires du monde, y compris le peuple
soviétique, n'approuveront pareille calomnie !
- De telles injures lancées par Khrouchtchev
contre Staline sont la plus grande insulte que l'on
puisse
- faire au grand peuple soviétique, au P.C.U.S.
et à l'Armée soviétique, la plus
grande insulte que l'on puisse faire à la
dictature du prolétariat et au système
socialiste, la plus grande insulte que l'on puisse faire
au mouvement communiste international, aux peuples
révolutionnaires du monde, au
marxisme-léninisme.
- Lorsqu'il bombe le torse, martèle la table et
crie de toute sa force en injuriant Staline, sur quelle
position
- Khrouchtchev se place-t-il, lui qui, du temps de
Staline, participa à la direction du Parti et de
l'Etat ? Se place-t-il sur la position d'un complice
d'"assassin" et de "bandit" ? ou bien sur celle d'un
"imbécile" et d'un "idiot" ?
- Quelle différence y a-t-il entre ces injures
adressées par Khrouchtchev à Staline et les
injures vomies
- sur ce dernier par les impérialistes, les
réactionnaires et les renégats du
communisme ? Pourquoi cette haine mortelle pour Staline?
Pourquoi s'en prendre à lui avec plus de
férocité même qu'à l'ennemi ?
- Lorsqu'il combat Staline, c'est en
vérité contre le régime
soviétique et l'Etat soviétique que se
déchaîne
- Khrouchtchev. Et en la matière, le langage
qu'il utilise, loin de le céder à celui de
Kautsky, de Trotski, de Tito, de Djilas et d'autres
renégats, le dépasse encore en violence.
- On devrait précisément interpeller
Khrouchtchev en lui citant ce passage de la lettre
ouverte du Comité
- central du P.C.U.S.: "Comment ont-ils le courage de
dire des choses pareilles à l'adresse du Parti du
grand Lénine, de la patrie du socialisme, du
peuple qui, le premier au monde, a fait la
révolution socialiste, a sauvegardé ses
grandes conquêtes dans des combats acharnés
contre l'impérialisme international et la contre-r
évolution intérieure, qui manifeste des
miracles d'héroïsme et d'abnégation
dans la lutte pour l'édification du communisme, en
s'acquittant honnêtement de son devoir
international envers les travailleurs du monde."
- Dans l'article "De la signification politique des
injures", Lénine a dit: "...en politique, les
injures cachent
- fréquemment, l'absence d'idées et
l'impuissance totale, l'impuissance hargneuse des
insulteurs." N'est-ce pas précisément le
cas des dirigeants du P.C.U.S.. qui, constamment
hantés par le spectre de Staline, essaient, par
des injures contre ce dernier, de couvrir leur absence
d'idées, leur impuissance totale, leur impuissance
hargneuse ?
- Les Soviétiques, dans leur écrasante
majorité; n'approuvent pas qu'on injurie ainsi
Staline. Ils se mon-
- trent toujours plus attachés à sa
mémoire. Les dirigeants du P.C.U.S. se sont
dangereusement détachés des masses. Si,
à tout moment, ils se sentent hantés et
menacés par le spectre de Staline, c'est en
réalité qu'ils se heurtent au profond
mécontentement des larges masses populaires
à l'égard de la répudiation totale
de Staline. Khrouchtchev n'ose toujours pas faire
connaître au peuple soviétique et aux
peuples de tout le camp socialiste le rapport secret
répudiant totalement Staline qu'il prononça
au XXe Congrès, car c'est bien d'un rapport
indigne qu'il s'agit, d'un rapport qui
l'éloignerait dangereusement des masses.
- Ce qui mérite une attention toute
particulière, c'est que les dirigeants du
P.C.U.S., tout en s'appliquant
- à injurier Staline, expriment "respect et
confiance" à Eisenhower, à Kennedy et
à leurs congénères ! On impose
à Staline des qualificatifs comme "despote du type
d'Ivan le Terrible", "le plus grand dictateur de
l'histoire russe", par contre, ce sont des compliments
qu'on adresse à Eisenhower et à Kennedy,
affirmant qu'ils "jouissent. du soutien de
l'écrasante majorité du peuple
américain" ! On injurie Staline en le traitant
d"'idiot" et par contre, on fait l'éloge de la
"lucidité" d'Eisenhower et de Kennedy ! D'une
part, on flétrit impitoyablement celui qui fut un
grand marxiste-léniniste, un grand
révolutionnaire prolétarien, un grand chef
du mouvement communiste international, d'autre part on
fait le panégyrique du chef de file de
l'impérialisme. Se pourrait-il que la connexion
entre ces phénomènes soit le fait du hasard
? N'est-elle pas l'aboutissement logique de la
répudiation du marxisme-léninisme ?
- Si Khrouchtchev n'a pas la mémoire courte, il
doit se rappeler que c'est lui précisément
qui, à l'occa-
- sion d'un meeting tenu à Moscou en janvier
1937, condamna avec raison ceux qui attaquaient Staline,
disant "qu'en attaquant le camarade Staline, ils nous
attaquent nous tous, ils attaquent la classe
ouvrière et le peuple travailleur ! qu'en
attaquant le camarade Staline, ils attaquent les
doctrines de Marx, d'Engels et de Lénine !" Il
doit se rappeler qu'il a lui-même, à maintes
reprises, loué Staline, en disant que celui-ci
était un "proche ami et compagnon d'armes du grand
Lénine", "le plus grand génie,
éducateur et chef de l'humanité", "le grand
maréchal toujours victorieux", "l'ami
sincère du peuple", qu'il a été son
"propre père".
- Si l'on compare les remarques faites par Khrouchtchev
du vivant de Staline à celles qu'il a faites
après
- sa mort, on verra qu'il a fait volte-face dans le
jugement porté sur Staline.
- Khrouchtchev, s'il n'a pas la mémoire courte,
devrait évidemment se souvenir qu'il a
lui-même soutenu
- et appliqué avec un zèle particulier,
au temps de la direction de Staline, la politique de
liquidation de la contre-
- révolution.
- Le 6 juin 1937, à la Cinquième
Conférence du Parti de la Région de Moscou,
Khrouchtchev a dit:
- "Notre Parti écrasera sans pitié la
bande de traîtres et de renégats,
éliminera de la surface de la terre toute la
canaille trotskiste de droite. ... Le gage en est la
direction inébranlable de notre Comité
central, la direction inébranlable de notre chef,
le camarade Staline. .. Nous détruirons tous les
ennemis -jusqu'au dernier homme - et disperserons leurs
cendres au vent."
- Le 8 juin 1938, Khrouchtchev a déclaré
à la Quatrième Conférence du Parti
de la Région de Kiev:
- "Les Yakyirs, les Balyitskys, les Lyubcjenkys, les
Zatonskys et autre racaille veulent introduire en Ukraine
les propriétaires fonciers polonais, veulent
amener ici les fascistes, propriétaires fonciers
et capitalistes allemands. ... Nous avons liquidé
pas mal d'ennemis, mais pas encore tous. C'est pourquoi
il faut nous tenir sur nos gardes. Nous devons bien
retenir ce qu'a dit le camarade Staline: Tant qu'existe
l'encerclement capitaliste, les espions et les saboteurs
s'introduiront dans notre pays."
- Pourquoi Khrouchtchev, qui participa à la
direction du Parti et de l'Etat du temps de Staline et
qui
- soutint activement et appliqua résolument,
à l'époque, la politique de liquidation de
la contre-révolution, répudie-t-il en bloc
tout ce qui a été fait pendant cette
période et rejette-t-il toutes les erreurs sur
Staline, tout en ayant soin de s'en laver lui-même
les mains ?
- Lorsqu'il s'était trompé, Staline
était encore capable de se critiquer. Par exemple,
Staline avait donné
- des conseils erronés à propos de la
révolution chinoise, mais après la victoire
de celle-ci, il reconnut son erreur. Même les
erreurs commises dans l'épuration du Parti, il les
avait reconnues dans son rapport au XVIIIe Congrès
du P.C.(b) de l'U.R.S.S. en 1939. Et qu'en est-il pour
Khrouchtchev ? Il ne sait pas ce que c'est que
l'autocritique. Il ne sait qu'une seule chose: rejeter
toutes les erreurs sur les autres et s'attribuer tous les
mérites.
- Que ces actes indignes aient été commis
par Khrouchtchev, à une époque où
déferle le révisionnisme
- moderne, n'est pas fait pour surprendre. Comme l'a
dit Lénine en 1915 lorsqu'il critiquait les actes
par les-
- quels les révisionnistes de la Ile
Internationale avaient trahi le marxisme: "A notre
époque de mots oubliés, de principes
perdus, de conceptions du monde renversées, de
résolutions et de promesses solennelles mises au
rebut, il n'y a là rien dont on puisse
s'étonner."
- La série d'événements survenus
depuis le XXe Congrès du P.C.U.S. prouve à
suffisance la gravité des
- conséquences qu'a entraînées la
répudiation totale de Staline par la direction du
P.C.U.S;
- La répudiation totale de Staline fournit
à l'impérialisme et à toute la
réaction des munitions antisovié-
- tiques et anticommunistes qu'ils ne sont que trop
heureux d'obtenir. Aussitôt après que le X
Xe Congrès du P.C.U.S. eut clôturé
ses travaux, l'impérialisme utilisa le rapport
secret de Khrouchtchev contre Staline pour
déclencher dans le monde une vaste campagne
antisoviétique et anticommuniste.
L'impérialisme, la réaction, la clique Tito
et les opportunistes de toutes nuances ont tous
sauté sur l'occasion pour prendre à partie
l'Union soviétique, le camp socialiste, les partis
communistes, tant et si bien que nombre de partis
frères et de pays frères se
trouvèrent dans une situation très
difficile.
- La folle campagne de la direction du P.C.U.S. contre
Staline fit que les trotskistes, qui depuis long-
- temps n'étaient plus que des cadavres
politiques, se ranimèrent et clamèrent
qu'il fallait "réhabiliter" Trotski. Lorsque le
XXIIe Congrès du P.C.U.S. allait se
clôturer, en novembre 1961, dans une "Lettre au
XXIIe Congrès du P.C.U.S. et au Comité
central du P.C.U.S.", le Secrétariat international
de la soi-disant IVe Internationale écrivit que
Trotski avait déclaré en 1937 qu'à
l'avenir "un monument serait érigé en
l'honneur des victimes de Staline", "aujourd'hui, affirme
la lettre, cette prédiction se vérifie.
Devant votre Congrès, le premier secrétaire
de votre Parti a promis l'érection de ce
monument", La lettre demande en particulier que le nom de
Trotski soit "gravé en lettres d'or sur le
monument érigé en l'honneur des victimes de
Staline". Les trotskistes ne dissimulaient pas leur joie,
ils estimaient que le mouvement lancé par la
direction du P.C.U.S. contre Staline avait "ouvert la
porte au trotskisme" et que ce mouvement était
"très favorable à la progression du
trotskisme et de son organisation -la IVe
Internationale".
- En répudiant totalement Staline, la direction
du P.C.U.S. a des fins inavouées.
- Staline est mort en 1953; trois ans après, au
XXe Congrès, la direction du P.C.U.S.
déclencha de vio-
- lentes attaques contre lui; huit ans après sa
mort, au XXIIe Congrès, elle s'en prit encore une
fois à Staline dont elle fit enlever et
incinérer la dépouille mortelle. En
s'acharnant encore et encore sur Staline, la direction du
P.C.U.S. a voulu effacer l'influence impérissable
de ce grand révolutionnaire prolétarien sur
le peuple soviétique et les autres peuples du
monde, et aussi frayer la voie à sa
répudiation du marxisme-léninisme, que
Staline avait défendu et développé,
et à l'application
généralisée de sa ligne
révisionniste. La ligne révisionniste de la
direction du P.C.U.S. débuta
précisément avec le XXe Congrès pour
devenir un système achevé au XXIIe
Congrès. Les événements ont, par la
suite, prouvé avec toujours plus de clarté
que l'altération par la direction du P.C.U.S. de
la doctrine marxiste-léniniste sur
l'impérialisme, la guerre et la paix, la
révolution prolétarienne et la dictature du
prolétariat, la révolution dans les
colonies et semi-colonies, le parti du
prolétariat, etc. est liée à sa
répudiation totale de Staline.
- La répudiation totale de Staline par la
direction du P.C.U.S. a été faite sous
l'enseigne de la "lutte
- contre le culte de la personnalité".
- La "lutte contre le culte de la personnalité"
formulée par la direction du P.C.U.S. ne tend
nullement,
- comme elle le proclame, à rétablir ce
qu'elle appelle les "principes léninistes de la
vie intérieure et de la direction du Parti". Tout
au contraire, elle contrevient à la doctrine de
Lénine concernant les rapports entre les chefs, le
Parti, les classes et les masses, et au principe du
centralisme démocratique du Parti.
- Les marxistes-léninistes soutiennent que pour
devenir un véritable état-major de combat
du prolétariat.
- Le parti révolutionnaire du prolétariat
doit résoudre correctement les rapports entre les
chefs, le Parti, les classes et les masses et s'organiser
selon le principe du centralisme démocratique. Un
tel parti doit avoir un noyau dirigeant relativement
stable. Celui-ci doit être constitué par des
chefs éprouvés, des chefs qui sachent unir
la vérité universelle du
marxisme-léninisme à la pratique
concrète de la révolution.
- C'est dans la lutte de classes et le mouvement
révolutionnaire des masses que surgissent les
chefs du
- parti prolétarien, ces chefs, qu'ils soient
membres du Comité central ou d'un comité
local du Parti, sont d'une fidélité absolue
envers les masses, ils sont la chair de la chair des
masses, ils savent rassembler de façon correcte
les idées des masses et en faire une application
conséquente. De tels chefs sont les vrais
représentants du prolétariat. Ils sont
reconnus des masses. La présence de tels chefs
à la tête d'un parti du prolétariat
est la manifestation de sa maturité politique, et
c'est en cette présence que réside l'espoir
de la victoire de la cause du prolétariat.
- Lénine dit avec justesse: "Aucune classe dans
l'histoire n'est parvenue à la domination sans
avoir trouvé
- dans son sein des chefs politiques, des
représentants d'avant-garde capables d'organiser
le mouvement et de le diriger". "Les chefs
expérimentés et influents du Parti, dit-il
aussi, se forment lentement et difficilement. Or, sans
cela, la dictature du prolétariat, 'l'unité
de sa volonté' est une phrase creuse."
- Le P.C.C. s'en est toujours tenu fermement à
la"doctrine du marxisme-léninisme sur le
rôle des masses
- populaires et de l'individu dans l'histoire, à
la doctrine du marxisme-léninisme sur les rapports
entre les chefs, le Parti, les classes et les masses, au
centralisme démocratique du Parti. Il a toujours
persisté dans la. direction collective mais il
s'oppose à ce que l'on rabaisse le rôle des
dirigeants. Il accorde de l'importance au rôle de
ces derniers, mais s'oppose à ce qu'on fasse un
éloge outré de l'individu, un éloge
qui ne correspond pas à la réalité,
à ce qu'on exagère le rôle de
l'individu. Dès 1949, suivant une proposition du
camarade Mao Tsé-toung, le Comité central
du P.C.C. décida d'interdire toute manifestation
en l'honneur des dirigeants du Parti à l'occasion
de leur anniversaire, et l'emploi du nom d'un dirigeant
du Parti comme nom de lieu, de rue, d'entreprise.
- Ces vues que nous avons toujours maintenues, et qui
sont correctes, se différencient
foncièrement de
- la "lutte contre le culte de la personnalité"
préconisée par la direction du P.C.U.S.
- Il devient toujours plus clair qu'en fait, en
proclamant ce qu'elle appelle la "lutte contre le culte
de la
- personnalité", la direction du P.C.U.S. ne
vise point, comme elle le prétend, à
développer la démocratie, à
appliquer une direction collective, à s'opposer
à l'exagération du rôle de
l'individu, mais a en vue un tout autre objectif.
- En quoi consiste donc au fond la prétendue
"lutte contre le culte de la personnalité"
menée par la direc-
- tion du P.C.U.S. ?
-
- Le fond de la question, pour aller droit au but,
n'est autre que ceci:
- Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
de la personnalité", opposer le dirigeant du
Parti, Staline, à l'organisation du Parti, au
prolétariat, aux masses populaires ;
- Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
de la personnalité", défigurer le parti du
prolétariat, défigurer la"dictature du
prolétariat, défigurer le système
socialiste;
- Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
de la personnalité", faire valoir sa propre
personnalité, attaquer les révolutionnaires
fidèles au marxisme-léninisme et frayer le
chemin aux intrigants révisionnistes pour qu'ils
puissent usurper la direction du Parti et de l'Etat;
- Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
de la personnalité", s'ingérer dans les
affaires intérieures des partis frères et
des pays frères et s'appliquer à
entreprendre, à sa convenance, la subversion de la
direction de partis frères et de pays
frères;
- Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
de la personnalité", frapper les partis
frères qui s'en tiennent avec fermeté au
marxisme-léninisme et créer la scission
dans le mouvement communiste international.
- Khrouchtchev, en formulant la "lutte contre le culte
de la personnalité", ne poursuit qu'une ignoble
- machination politique. Comme celui que décrit
Marx, "s'il est une nullité en tant que
théoricien, en tant qu'intrigant, il est dans son
élément".
- Dans sa lettre ouverte, le Comité central du
P.C.U.S. a dit qu'"en dénonçant le culte de
la personnalité
- et en luttant contre ses conséquences", il
"apprécie hautement" "les personnalités"
qui "jouissent d'un prestige bien mérité".
Que veut-on entendre par là ? Simplement ceci: La
direction du P.C.U.S. foule aux pieds Staline tout en
portant Khrouchtchev aux nues.
- Elle exalte Khrouchtchev qui n'était pas
encore communiste au moment de la Révolution
d'Octobre, qui
- était un cadre subalterne du travail politique
durant la guerre civile en le présentant comme le
"créateur actif de l'Armée rouge".
- Elle attribue entièrement à
Khrouchtchev le grand mérite de la bataille
décisive de la Grande guerre
- patriotique de l'Union soviétique,
prétendant que dans la bataille de Stalingrad on
"entendait très fréquemment la voix de
Khrouchtchev", que "Khrouchtchev était l'âme
de ceux de Stalingrad".
- Elle inscrit entièrement à l'actif de
Khrouchtchev les grandes réalisations obtenues
dans le domaine de
- l'arme nucléaire et de la technique des
fusées, et l'appelle "le père du cosmos".
Or, nul n'ignore que la fabri-
- cation par l'Union soviétique des bombes
atomiques et à hydrogène fut de grandes
réalisations accomplies, du temps de la direction
de Staline, par le personnel scientifique et technique et
le peuple travailleur de l'U.R.S.S. C'est durant cette
période également que furent jetés
les fondements de la technique des fusées. Comment
peut-on biffer d'un trait de plume ces faits historiques
d'importance ? Comment peut-on attribuer tous les
mérites à Khrouchtchev ?
- La direction du P.C.U.S. exalte Khrouchtchev qui a
révisé les principes fondamentaux du
marxisme-
- léninisme et qui considère le
léninisme comme périmé,
prétendant qu'il a donné un "brillant
exemple de développement et d'enrichissement
créateurs de la théorie du
marxisme-léninisme".
- Tout ceci qui a été fait par la
direction du P.C.U.S., sous le couvert du mot d'ordre de
la "lutte contre
- le culte de la personnalité", revient en
réalité, comme l'a dit Lénine;
à substituer "des chefs nouveaux qui
débitent des choses prodigieusement stupides et
embrouillées" "aux anciens chefs qui s'en tenaient
à des idées humaines sur les choses
simples".
- La lettre ouverte du Comité central du
P.C.U.S, qualifie calomnieusement notre position qui est
de
- s'en tenir fermement au marxisme-léninisme de
"tentative d'imposer aux autres partis l'ordre des
choses, l'idéologie, la morale, les formes et les
méthodes de direction qui dominaient durant la
période du culte de la personnalité".
Pareille assertion ne fait que révéler
davantage l'absurde et le ridicule de la "lutte contre le
culte de la personnalité".
- A entendre les dirigeants du P.C.U.S., après
que la Révolution d'Octobre eut mis fin à
la période
- du capitalisme en Russie, il serait apparu en Union
soviétique une "période du culte de la
personnalité". A ce qu'il semble, le
"régime social", les "idéologie et morale"
de cette période ne seraient pas socialistes.
Durant cette période, le peuple travailleur
soviétique aurait supporté un "terrible
fardeau", il aurait régné un "climat de
crainte, de suspicion, d'incertitude qui empoisonnait la
vie du peuple", et le développement de la
société soviétique aurait
été entravé.
- Dans son discours au Meeting de l'Amitié
soviéto-hongroise, le 19 juillet 1963,
Khrouchtchev s'étendit
- sur la domination "terroriste" de Staline,
prétendant que celui-ci "maintenait son pouvoir
par la hache". Décrivant l'ordre social d'alors,
il affirma qu'"à l'époque, il arrivait
souvent qu'on partît au travail sans savoir si on
reviendrait chez soi, si on reverrait sa femme et ses
enfants".
- La "période du culte de la
personnalité" dont parle la direction du P.C.U.S.
aurait donc été celle d'une
- société qui, littéralement, fut
plus "haïssable" et plus "barbare" que celles du
féodalisme et du capitalisme.
- Suivant les affirmations de la direction du P.C.U.S.,
la dictature du prolétariat, le régime
social
- socialiste instaurés par la Révolution
d'Octobre n'auraient pas, durant toutes ces
décennies, délivré le peuple
travailleur du fardeau qu'il supportait, n'aurait pas
accéléré le développement de
la société soviétique; et c'est
après le XXe Congrès du P.C.U.S., lequel
entreprit la "lutte contre le culte de la
personnalité", que le peuple travailleur a
été délivré de son "terrible
fardeau" et le "développement de la
société soviétique" subitement
"accéléré".
- Khrouchtchev a dit: " Ah! si seulement Staline
était mort dix ans plus tôt!" On sait que
Staline est mort
- en 1953; s'il était mort dix ans plus
tôt, cela aurait été en 1943
exactement, année où l'Union
soviétique passa à la contre-offensive dans
la Grande guerre patriotique. Qui souhaitait alors la
mort de Staline ? Hitler !
- Dans l'histoire du mouvement communiste
international, l'utilisation par les ennemis du marxisme-
- léninisme de mots d'ordre du genre de celui de
la "lutte contre le culte de la personnalité" pour
diffamer les dirigeants du prolétariat et saper la
cause du prolétariat n'est pas une
nouveauté, mais une manoeuvre ignoble depuis
longtemps mise en lumière.
- Bakounine, conspirateur de l'époque de la
1ère Internationale, utilisa des propos de ce
genre dans ses
- invectives contre Marx. Au début, pour gagner
la confiance de Marx, il écrivit: "Je suis ton
disciple et je suis fier de l'être." Par la suite,
lorsque sa tentative d'usurper la direction de la
1ère Internationale eut échoué, il
en vint à injurier Marx en ces termes: "En tant
qu'Allemand et Juif, il est un autoritaire de la
tête aux pieds", "un dictateur".
- Kautsky, renégat de l'époque de la IIe
Internationale, utilisa également des propos du
même genre
- pour injurier Lénine. Il calomnia
Lénine, le présentant comme "le Dieu des
monothéistes" qui avait "réduit le marxisme
non seulement au statut d'une religion d'Etat, mais
encore à une foi médiévale ou
orientale".
- Trotski, renégat de l'époque de la IIIe
Internationale, fit de même, en injuriant Staline
en termes
- analogues. Il dit que Staline était "un
despote" et que "le bureaucrate Staline a entretenu un
vil culte du chef, en attribuant à celui-ci un
caractère sacré".
- La clique Tito, une clique de révisionnistes
modernes, a aussi utilisé des termes analogues
pour injurier
- Staline, prétendant que celui-ci était
un "dictateur" d'un "pouvoir absolu".
- Il ressort de tout ceci que le mot d'ordre de la
"lutte contre le culte de la personnalité"
lancé par la di-
- rection du P.C.U.S. vient en droite ligne de chez
Bakounine, Kautsky, Trotski et Tito, qu'il sert à
combattre les chefs du prolétariat et à
saper le mouvement révolutionnaire du
prolétariat.
- Les opportunistes dans l'histoire du mouvement
communiste international n'ont pu oblitérer
l'oeuvre
- de Marx, Engels et Lénine par la diffamation.
Khrouchtchev, non plus, ne parviendra à effacer
l'oeuvre de Staline en usant du même moyen.
- Lénine a indiqué qu'une position
privilégiée n'assure pas le succès
de la diffamation.
- Khrouchtchev a pu profiter de sa position
privilégiée pour faire retirer du
Mausolée de Lénine la dé-
- pouille mortelle de Staline, mais s'il veut profiter
de cette même position privilégiée
pour effacer la grande figure de Staline dans le coeur du
peuple soviétique et des peuples du monde entier,
il n'y parviendra jamais.
- Khrouchtchev peut profiter de sa position
privilégiée pour apporter telle ou telle
altération au
- marxisme-léninisme, mais, jamais il ne
parviendra à son but s'il veut profiter de cette
position privilégiée pour abattre le
marxisme-léninisme que Staline et les
marxistes-léninistes du monde entier ont
défendu.
- Nous voudrions donner sincèrement ce conseil
au camarade Khrouchtchev: nous espérons que vous
- reviendrez de vos égarements, et que, quittant
une voie totalement erronée, vous reprendrez le
chemin du "marxisme- léninisme.
- Vive la grande doctrine révolutionnaire de
Marx, Engels, Lénine et Staline !
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