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          La question de Staline est une grande question, une
         question d'importance mondiale qui a eu des
         répercussions au sein de toutes les classes du monde
         et qui, jusqu'à présent encore, est largement
         controversée. Les classes et les partis politiques ou
         factions politiques qui représentent les
         différentes classes ont des opinions divergentes sur
         cette question. Et il est à prévoir qu'une
         conclusion définitive ne puisse lui être
         donnée en ce siècle. Cependant, au sein de la
         classe ouvrière internationale et des peuples
         révolutionnaires, la majorité des gens ont, au
         fond, des opinions semblables; ils n'approuvent pas la
         répudiation totale de Staline et ne font que
         témoigner d'un attachement accru à la
         mémoire de ce dernier. Il en est de même en
         Union soviétique. Nos controverses avec les
         dirigeants soviétiques ne sont que des controverses
         avec une fraction d'hommes. Notre espoir est de pouvoir
         convaincre cette fraction d'hommes, afin de faire progresser
         la cause de la révolution. C'est là le but que
         nous nous proposons d'atteindre en écrivant le
         présent article.  
         
         
            - Le Parti communiste chinois a toujours soutenu que la
            répudiation totale de Staline par le camarade 
            
            
 - Khrouchtchev au titre de la "lutte contre le culte de
            la personnalité" est entièrement
            erronée, qu'elle a été faite dans
            des intentions inavouées. 
            
            
 - La lettre du 14 juin dernier du Comité central
            du P.C.C. souligne que la "lutte contre le culte de la
            per-
            
            
 - sonnalité" va à l'encontre de la
            doctrine intégrale de Lénine concernant les
            rapports entre les chefs, le Parti, les classes et les
            masses, et porte atteinte au principe du centralisme
            démocratique du Parti.
            
            
 - La lettre ouverte du Comité central du Parti
            communiste de l'Union soviétique évite de
            répondre aux 
            
            
 - arguments de principe avancés par nous, mais
            se contente d'accoler aux communistes chinois les
            étiquettes de "défenseurs du culte de la
            personnalité", de "propagateurs des idées
            erronées de Staline".
            
            
 - Lorsqu'il luttait contre les menchéviks,
            Lénine a dit: "Ne pas répondre à
            l'argument de principe de l'ad-
            
            
 - versaire et se contenter de lui imposer une
            imputation d' 'excitation' -cela signifie ne pas
            débattre mais injurier". L'attitude qu'a
            adoptée dans sa lettre ouverte le Comité
            central du P.C.U.S. est exactement celle des
            menchéviks.
            
            
 - Bien que la lettre ouverte du Comité central
            du P.C.U.S. ait substitué les injures au
            débat, nous, de 
            
            
 - notre côté, préférons ne
            répondre à cette lettre qu'en utilisant des
            arguments de principe et en apportant nombre de faits.
            
            
 - La grande Union soviétique est, dans le monde,
            le premier Etat de la dictature du prolétariat. Ce
            fut
            
            
 - tout d'abord Lénine qui a été le
            principal dirigeant du Parti et du gouvernement de cet
            Etat de la dictature du prolétariat. Après
            la mort de Lénine, ce fut Staline. 
            
            
 - Après la mort de Lénine, Staline non
            seulement fut le dirigeant du Parti et du gouvernement de
            l'Union
            
            
 - Soviétique, mais aussi le guide
            universellement reconnu du mouvement communiste
            international.
            
            
 - Le premier Etat socialiste inauguré par la
            Révolution d'Octobre ne compte jusqu'ici qu'une
            histoire de 
            
            
 - quarante-six ans. Et Staline a été le
            principal dirigeant de cet Etat pendant une
            période qui a duré près de trente
            ans. Par toute son activité, Staline a
            occupé une place extrêmement importante
            aussi bien dans l'histoire de la dictature du
            prolétariat que dans celle du mouvement communiste
            international. 
            
            
 - Le P.C.C. a toujours soutenu, à propos de
            l'appréciation à porter sur Staline et de
            l'attitude à adopter 
            
            
 - à son égard, qu'il ne s'agit pas
            seulement de porter un jugement sur sa personne, mais, ce
            qui est plus important, de faire le bilan de
            l'expérience historique de la dictature du
            prolétariat et du mouvement communiste
            international depuis la mort de Lénine. 
            
            
 - Au XXe Congrès du P.C.U.S., le camarade
            Khrouchtchev a répudié totalement Staline.
            Sur une telle
            
            
 - question de principe, qui concerne le mouvement
            communiste international, les partis frères n'ont
            pas été consultés d'avance, on a
            voulu les obliger à accepter le fait accompli.
            Quiconque porte sur Staline une appréciation autre
            que celle de la direction du P.C.U.S. est
            considéré non seulement comme le
            "défenseur du culte de la personnalité"
            mais comme l'auteur d'une "intervention" dans les
            affaires intérieures du P.C.U.S. Cependant, nul ne
            peut nier la portée internationale de
            l'expérience historique du premier Etat de
            dictature du prolétariat, ni le fait historique
            que Staline a été le dirigeant du mouvement
            communiste international; par conséquent, nul ne
            peut non plus contester que la question du jugement
            à porter sur Staline est une question de principe
            d'importance majeure, une question qui concerne en commun
            le mouvement communiste international. Alors quelles
            raisons les dirigeants du P.C.U.S. ont-ils d'interdire
            aux autres partis frères de faire une analyse sur
            Staline et de donner une appréciation sur lui qui
            répondent aux faits ? 
            
            
 - Le P.C.C. a toujours estimé qu'il faut faire
            une analyse complète, objective et scientifique
            des mérites
            
            
 - et des erreurs de Staline, en recourant à la
            méthode du matérialisme historique et en
            représentant l'histoire telle qu'elle est, et non
            pas répudier Staline de façon totale,
            subjective et grossière, en recourant à la
            méthode de l'idéalisme historique, en
            déformant et en altérant à plaisir
            l'histoire. 
            
            
 - Le P.C.C. a toujours considéré que
            Staline a commis un certain nombre d'erreurs qui ont une
            source 
            
            
 - ou idéologique ou sociale et historique. La
            critique des erreurs de Staline, celles qui effectivement
            furent commises par lui et non pas celles qu'on lui
            attribue sans aucun fondement, est chose
            nécessaire lorsqu'elle est faite à partir
            d'une position et par des méthodes correctes. Mais
            nous avons toujours été contre la critique
            de Staline lorsqu'elle est faite d'une façon
            incorrecte, c'est-à-dire à partir d'une
            position et par des méthodes erronées. 
            
            
 - Du vivant de Lénine, Staline lutta contre le
            tsarisme et pour la diffusion du marxisme; après
            sa partici-
            
            
 - pation à la direction du Comité central
            du Parti bolchévik ayant à sa tête
            Lénine, il lutta pour préparer la
            Révolution de 1917; après la
            Révolution d'Octobre, il lutta pour
            défendre les conquêtes de la
            révolution prolétarienne. 
            
            
 - Après la mort de Lénine, c'est sous la
            direction de Staline que le Parti communiste et le peuple
            de 
            
            
 - l'Union soviétique ont mené contre tous
            les ennemis, ceux de l'intérieur et ceux de
            l'extérieur, une lutte résolue qui permit
            de défendre et de consolider le premier Etat
            socialiste dans le monde. 
            
            
 - C'est sous la direction de Staline que le Parti
            communiste et le peuple de l'Union soviétique ont
            appli-
            
            
 - qué avec persévérance la ligne
            de l'industrialisation socialiste et de la
            collectivisation agricole, et remporté de grands
            succès dans la transformation et
            l'édification socialistes.
            
            
 - C'est sous la direction de Staline que le Parti
            communiste, le peuple et l'armée de l'Union
            soviétique ont
            
            
 - mené un combat des plus acharnés et
            fait aboutir la guerre antifasciste à une victoire
            grandiose. 
            
            
 - C'est Staline qui, dans la lutte contre les
            opportunistes de toutes nuances, contre les ennemis du
            léni-
            
            
 - nisme, trotskistes, zinoviévistes,
            boukhariniens et autres agents de la bourgeoisie, a
            défendu et développé le
            marxisme-léninisme. 
            
            
 - C'est Staline qui, par une série d'œuvres
            théoriques, littérature immortelle du
            marxisme-léninisme, a 
            
            
 - apporté une contribution ineffaçable au
            mouvement communiste international. 
            
            
 - C'est sous la direction de Staline que le Parti et le
            gouvernement de l'Union soviétique ont
            appliqué
            
            
 - une politique extérieure qui, dans son
            ensemble, fut conforme à l'internationalisme
            prolétarien, et apporté une aide immense
            à la lutte révolutionnaire des peuples du
            monde, dont celle du peuple chinois. 
            
            
 - Staline se tint en tête du courant historique
            pour diriger la lutte, il fut l'ennemi
            irréconciliable de l'impé-
            
            
 - rialisme et de toute la réaction. 
            
            
 - L'activité de Staline fut étroitement
            liée à la lutte du grand Parti communiste
            et du grand peuple de 
            
            
 - l'Union soviétique; elle est
            inséparable de la lutte révolutionnaire des
            peuples du monde entier. 
            
            
 - La vie de Staline fut celle d'un grand
            marxiste-léniniste, d'un grand
            révolutionnaire prolétarien. 
            
            
- Il est vrai que tout en accomplissant des exploits
            méritoires en faveur du peuple soviétique
            et du mou-
            
            
  - vement communiste international, le grand
            marxiste-léniniste et révolutionnaire
            prolétarien que fut Staline commit aussi des
            erreurs. Des erreurs de Staline, certaines sont des
            erreurs de principe, d'autres furent commises dans le
            travail pratique; certaines auraient pu être
            évitées tandis que d'autres étaient
            difficilement évitables en l'absence de tout
            précédent dans la dictature du
            prolétariat auquel on pût se
            référer. 
            
            
 - Dans certains problèmes, la méthode de
            pensée de Staline s'écarta du
            matérialisme dialectique pour 
            
            
 - tomber, dans la métaphysique et le
            subjectivisme, et, de ce fait, il lui arriva parfois de
            s'écarter de la réalité et de se
            détacher des masses. Dans les luttes menées
            au sein du Parti comme en dehors, il confondit, à
            certains moments et dans certains problèmes, les
            deux catégories de contradictions de nature
            différente -contradictions entre l'ennemi et nous,
            et contradictions au sein du peuple- de même que
            les méthodes différentes pour la solution
            de ces deux catégories de contradictions. Le
            travail de liquidation de la contre-révolution,
            entrepris sous sa direction, permit de châtier
            à juste titre nombre d'éléments
            contre-révolutionnaires qui devaient l'être;
            cependant, des gens honnêtes furent aussi
            injustement condamnés, et ainsi il commit l'erreur
            d'élargir le cadre de la répression en 1937
            et 1938. Dans les organisations du Parti et les
            organismes de l'Etat, Staline ne fit pas une application
            pleine et entière du centralisme
            démocratique du prolétariat ou y contrevint
            partiellement, Dans les rapports entre partis
            frères et entre pays frères, il commit
            aussi des erreurs, Par ailleurs, il formula, au sein du
            mouvement communiste international, certains conseils
            erronés. Toutes ces erreurs ont causé des
            dommages à l'Union soviétique et au
            mouvement communiste international. 
            
            
 - Les mérites que Staline s'était acquis
            durant sa vie aussi bien que les erreurs dont il fut
            l'auteur sont un
            
            
 - fait objectif de l'histoire. Si l'on met en
            parallèle ses mérites et ses erreurs, ce
            sont ses mérites qui pré-
            
            
- dominent. Car, dans l'activité de Staline, ce
            qui est juste constitue l'aspect essentiel, ses erreurs
            n'occupant qu'une place secondaire. Lorsqu'il s'agit de
            dresser le bilan de toute l'activité
            idéologique et de tout le travail de Staline,
            chaque communiste honnête, qui respecte l'histoire,
            saura tout d'abord avoir en vue ce qui fut essentiel chez
            Staline. Aussi, lorsqu'il s'agit de connaître et de
            critiquer correctement les erreurs de Staline et de les
            surmonter, doit-on sauvegarder ce qui était
            l'essentiel de sa vie, sauvegarder le
            marxisme-léninisme qu'il a défendu et
            développé. 
            
            
  - Pour ce qui est des erreurs de Staline, lesquelles
            occupent seulement une place secondaire, elles doi-
            
            
 - vent être considérées comme une
            leçon de l'histoire, une mise en garde pour les
            communistes de l'Union soviétique et ceux des
            autres pays, afin qu'ils ne commettent pas, à leur
            tour, pareilles erreurs ou en commettent moins; et cela
            n'est pas inutile. L'expérience historique, sous
            son aspect positif ou négatif, est utile à
            tous les communistes lorsqu'on en fait un bilan correct,
            correspondant à la réalité
            historique, et qu'on s'abstient de lui faire subir toute
            déformation. 
            
            
 - Lénine indiqua à plus d'une reprise que
            les marxistes se distinguent totalement des
            révisionnistes de la
            
            
 - IIe Internationale quant à leur attitude
            envers des gens comme Bebel et Rosa Luxembourg, qui, en
            dépit de leurs erreurs, n'en restèrent pas
            moins de grands révolutionnaires
            prolétariens. Les marxistes ne cachent pas les
            erreurs de Bebel, de Rosa Luxembourg et d'autres; par
            l'exemple de ces erreurs, ils "apprennent à les
            éviter, et se mettent à la hauteur des plus
            strictes exigences du marxisme révolutionnaire".
            Au contraire, les révisionnistes "prennent un
            mauvais plaisir" aux erreurs de Bebel et de Rosa
            Luxembourg et "caquètent" là-dessus. A cet
            effet, Lénine a cité une fable russe pour
            se moquer des révisionnistes: "Il arrive parfois
            que les aigles volent plus bas que les poules, mais les
            poules ne parviendront jamais à s'élever
            à la hauteur des aigles !" Bebel et Rosa
            Luxembourg furent de "grands communistes" et bien qu'il
            leur fût arrivé de commettre des erreurs,
            ils demeurèrent des "aigles" tandis que les
            révisionnistes n'étaient que la "volaille"
            sur "le tas de fumier" de "l'arrière-cour du
            mouvement ouvrier". 
            
            
 - Le rôle joué dans l'histoire par Bebel,
            Rosa Luxembourg et autres est loin de pouvoir être
            comparé à 
            
            
 - celui de Staline. L'appréciation de la
            personne de Staline doit se faire avec d'autant plus de
            circonspection que celui-ci fut, durant toute une
            époque historique, un grand dirigeant de la
            dictature du prolétariat et du mouvement
            communiste international. 
            
            
 - Les dirigeants du P.C.U.S. accusent le P.C.C. de
            "défendre" Staline. Oui, nous le défendons
            et nous 
            
            
 - voulons le défendre. Du moment que
            Khrouchtchev déforme l'histoire et répudie
            totalement Staline, nous avons naturellement le devoir
            irrécusable, dans l'intérêt du
            mouvement communiste international, de nous dresser pour
            le défendre. 
            
            
 - En prenant la défense de Staline, le P.C.C.
            défend ce qu'il eut de juste, il défend la
            glorieuse histoire de
            
            
 - la lutte du premier Etat de la dictature du
            prolétariat instauré dans le monde par la
            Révolution d'Octobre, il défend la
            glorieuse histoire de la lutte du P.C.U.S., il
            défend le renom du mouvement communiste
            international auprès des peuples laborieux du
            monde entier. En un mot, il défend tant la
            théorie du marxisme-léninisme que sa
            pratique. Les communistes chinois ne sont pas seuls
            à agir ainsi, tous les communistes fidèles
            au marxisme-léninisme, tous les hommes qui sont
            décidés à faire la
            révolution, tous les honnêtes gens ont agi
            de la sorte ou sont en train de le faire. 
            
            
 - Lorsque nous prenons la défense de Staline, ce
            ne sont pas ses erreurs que nous défendons. Les
            com-
            
            
 - munistes chinois ont, il y a longtemps, fait par
            eux-mêmes l'expérience personnelle de
            certaines erreurs de Staline. Des erreurs de ligne furent
            commises au sein du P.C.C., ce fut tantôt
            l'opportunisme "de gauche", tantôt celui de droite.
            Pour ce qui est de leurs causes internationales,
            quelques-unes d'entre elles se firent jour sous
            l'influence de certaines erreurs de Staline. Dès
            la fin des années 20, puis durant les
            années 30, enfin au début et au milieu des
            années 40, les marxistes-léninistes
            chinois, ayant les camarades Mao Tsé-toung et Liou
            Chao-chi pour représentants, s'attachaient
            à enrayer l'influence de certaines erreurs de
            Staline, puis, après être progressivement
            venus à bout des lignes erronées, celles
            des opportunismes "de gauche" et de droite, ils ont fini
            par mener la révolution chinoise à la
            victoire. 
            
            
 - Cependant, certains points de vue erronés
            préconisés par Staline ayant
            été acceptés et mis en applica-
            
            
 - tion par des camarades chinois, nous, les Chinois,
            devions nous-mêmes en porter la
            responsabilité. Aussi la lutte menée par
            notre Parti contre l'opportunisme "de gauche" et de
            droite se limitait-elle toujours par la critique de ceux
            de nos camarades qui avaient commis des erreurs, au lieu
            de faire retomber la responsabilité sur Staline.
            Notre but, en faisant ces critiques, c'était de
            distinguer le vrai du faux, tirer des leçons et
            faire progresser la cause de la révolution. Tout
            ce qu'on demandait aux camarades qui avaient commis des
            erreurs, c'était de se corriger. S'ils ne se
            corrigeaient pas, on pouvait encore attendre qu'ils
            prennent progressivement conscience par
            l'expérience pratique, à condition qu'ils
            n'organisent pas de groupes secrets et s'abstiennent de
            toute activité de sape. La méthode que nous
            avons adoptée était la méthode
            normale de la critique et de l'autocritique au sein du
            Parti, elle consistait à partir du désir
            d'unité pour arriver par la critique ou la lutte
            à une unité nouvelle, sur une base
            nouvelle; c'est pourquoi nous avons obtenu de bons
            résultats. Nous estimions qu'il s'agissait de
            contradictions au sein du peuple et non de contradictions
            entre l'ennemi et nous, et c'est pourquoi il nous fallait
            adopter une telle méthode pour les
            résoudre. 
            
            
 - Et quelle a été à l'égard
            de Staline l'attitude du camarade Khrouchtchev et de
            certains autres dirigeants
            
            
 - du P.C.U.S. depuis le XXe Congrès ? 
            
            
 - Au lieu de faire une analyse complète,
            historique et scientifique de l'oeuvre accomplie par
            Staline tout 
            
            
 - au long de sa vie, ils l'ont répudiée
            en bloc sans distinguer le vrai du faux ; 
            
            
 - au lieu de traiter Staline en camarade, ils le
            traitent comme l'on traite l'ennemi; 
            
            
- au lieu d'adopter la méthode de la critique et
            de l'autocritique de faire le bilan des
            expériences et d'en 
            
            
  - tirer des leçons, ils rejettent toutes les
            erreurs sur Staline ou bien lui imputent des "erreurs"
            inventées à loisir; 
            
            
 - au lieu de raisonner, les faits à l'appui, ils
            s'en prennent à la personne de Staline, en usant
            d'un lan-
            
            
 - gage insidieux et démagogique. Khrouchtchev a
            couvert d'injures Staline, disant qu'il fut "un assassin"
            "un criminel" "un bandit" "un joueur", "un despote du
            type d'Ivan le Terrible", "le plus grand dictateur de
            l'histoire russe", "un imbécile", "un idiot" ...
            Nous craignons vraiment de souiller notre papier et notre
            plume lorsque nous nous voyons dans l'obligation
            d'énumérer des épithètes
            aussi grossières, aussi vulgaires et infamantes. 
            
            
 - Khrouchtchev a injurié Staline, disant qu'il
            fut "le plus grand dictateur de l'histoire russe". Cela
            ne re-
            
            
 - vient-il pas à dire que le peuple
            soviétique a vécu trente ans durant, non
            pas en système socialiste, mais sous la "tyrannie"
            du "plus grand dictateur de l'histoire russe"? Jamais le
            grand peuple soviétique et tous les peuples
            révolutionnaires du monde n'approuveront pareille
            calomnie ! 
            
            
 - Khrouchtchev a injurié Staline, le taxant de
            "despote du type d'Ivan le Terrible". Cela ne revient-il
            pas
            
            
 - à dire que l'expérience offerte en
            trente années par le grand P.C.U.S; et le grand
            peuple soviétique aux peuples du monde entier
            n'est pas celle de la dictature du prolétariat,
            mais est celle de la vie sous la domination d'un "despote
            féodal" ? Jamais le grand peuple
            soviétique, les communistes soviétiques et
            tous les marxistes-léninistes du monde
            n'approuveront pareille calomnie ! 
            
            
 - Khrouchtchev a injurié Staline, le qualifiant
            de "bandit". Cela ne revient-il pas à dire que
            pendant une 
            
            
 - longue période le premier pays socialiste du
            monde a eu à sa tête un "bandit" ? Jamais le
            grand peuple soviétique et tous les peuples
            révolutionnaires du monde n'approuveront pareille
            calomnie ! 
            
            
 - Khrouchtchev a injurié Staline, le traitant
            d"'imbécile". Cela ne revient-il pas à dire
            que le P.C.U.S., qui 
            
            
 - amené une lutte révolutionnaire
            héroïque pendant plusieurs dizaines
            d'années, a eu un "imbécile" pour chef ?  
            
            
- Jamais les communistes soviétiques et tous les
            marxistes-léninistes du monde n'approuveront
            pareille
            
            
- calomnie ! 
            
            
   - Khrouchtchev a injurié Staline, disant qu'il
            était un "idiot". Cela ne revient-il pas à
            dire que la grande 
            
            
 - Armée soviétique sortie victorieuse de
            la guerre antifasciste a eu un "idiot" pour commandant
            suprême? 
            
            
- Jamais les glorieux officiers et soldats de
            l'Armée soviétique et tous les combattants
            antIfascistes du monde n'approuveront pareille calomnie !
            
            
            
  - Khrouchtchev a injurié Staline, le
            considérant comme un "assassin". Cela ne
            revient-il pas à dire que 
            
            
 - durant plusieurs décennies le mouvement
            communiste international a eu un "assassin" pour
            éducateur ? Jamais les communistes du monde
            entier, y compris ceux de l'Union soviétique,
            n'approuveront pareille calomnie! 
            
            
 - Khrouchtchev a injurié Staline, affirmant
            qu'il était un "joueur". Cela ne revient-il pas
            à dire que les 
            
            
 - peuples révolutionnaires en lutte contre
            l'impérialisme et la réaction ont pris un
            "joueur" comme porte-drapeau ? Jamais les peuples
            révolutionnaires du monde, y compris le peuple
            soviétique, n'approuveront pareille calomnie ! 
            
            
 - De telles injures lancées par Khrouchtchev
            contre Staline sont la plus grande insulte que l'on
            puisse 
            
            
 - faire au grand peuple soviétique, au P.C.U.S.
            et à l'Armée soviétique, la plus
            grande insulte que l'on puisse faire à la
            dictature du prolétariat et au système
            socialiste, la plus grande insulte que l'on puisse faire
            au mouvement communiste international, aux peuples
            révolutionnaires du monde, au
            marxisme-léninisme. 	
            
            
 - Lorsqu'il bombe le torse, martèle la table et
            crie de toute sa force en injuriant Staline, sur quelle
            position
            
            
 - Khrouchtchev se place-t-il, lui qui, du temps de
            Staline, participa à la direction du Parti et de
            l'Etat ? Se place-t-il sur la position d'un complice
            d'"assassin" et de "bandit" ? ou bien sur celle d'un
            "imbécile" et d'un "idiot" ? 
            
            
 - Quelle différence y a-t-il entre ces injures
            adressées par Khrouchtchev à Staline et les
            injures vomies 
            
            
 - sur ce dernier par les impérialistes, les
            réactionnaires et les renégats du
            communisme ? Pourquoi cette haine mortelle pour Staline?
            Pourquoi s'en prendre à lui avec plus de
            férocité même qu'à l'ennemi ? 
            
            
 - Lorsqu'il combat Staline, c'est en
            vérité contre le régime
            soviétique et l'Etat soviétique que se
            déchaîne
            
            
 - Khrouchtchev. Et en la matière, le langage
            qu'il utilise, loin de le céder à celui de
            Kautsky, de Trotski, de Tito, de Djilas et d'autres
            renégats, le dépasse encore en violence. 
            
            
 - On devrait précisément interpeller
            Khrouchtchev en lui citant ce passage de la lettre
            ouverte du Comité 
            
            
 - central du P.C.U.S.: "Comment ont-ils le courage de
            dire des choses pareilles à l'adresse du Parti du
            grand Lénine, de la patrie du socialisme, du
            peuple qui, le premier au monde, a fait la
            révolution socialiste, a sauvegardé ses
            grandes conquêtes dans des combats acharnés
            contre l'impérialisme international et la contre-r
            évolution intérieure, qui manifeste des
            miracles d'héroïsme et d'abnégation
            dans la lutte pour l'édification du communisme, en
            s'acquittant honnêtement de son devoir
            international envers les travailleurs du monde." 
            
            
 - Dans l'article "De la signification politique des
            injures", Lénine a dit: "...en politique, les
            injures cachent
            
            
 - fréquemment, l'absence d'idées et
            l'impuissance totale, l'impuissance hargneuse des
            insulteurs." N'est-ce pas précisément le
            cas des dirigeants du P.C.U.S.. qui, constamment
            hantés par le spectre de Staline, essaient, par
            des injures contre ce dernier, de couvrir leur absence
            d'idées, leur impuissance totale, leur impuissance
            hargneuse ? 
            
            
 - Les Soviétiques, dans leur écrasante
            majorité; n'approuvent pas qu'on injurie ainsi
            Staline. Ils se mon-
            
            
 - trent toujours plus attachés à sa
            mémoire. Les dirigeants du P.C.U.S. se sont
            dangereusement détachés des masses. Si,
            à tout moment, ils se sentent hantés et
            menacés par le spectre de Staline, c'est en
            réalité qu'ils se heurtent au profond
            mécontentement des larges masses populaires
            à l'égard de la répudiation totale
            de Staline. Khrouchtchev n'ose toujours pas faire
            connaître au peuple soviétique et aux
            peuples de tout le camp socialiste le rapport secret
            répudiant totalement Staline qu'il prononça
            au XXe Congrès, car c'est bien d'un rapport
            indigne qu'il s'agit, d'un rapport qui
            l'éloignerait dangereusement des masses. 
            
            
 - Ce qui mérite une attention toute
            particulière, c'est que les dirigeants du
            P.C.U.S., tout en s'appliquant
            
            
 - à injurier Staline, expriment "respect et
            confiance" à Eisenhower, à Kennedy et
            à leurs congénères ! On impose
            à Staline des qualificatifs comme "despote du type
            d'Ivan le Terrible", "le plus grand dictateur de
            l'histoire russe", par contre, ce sont des compliments
            qu'on adresse à Eisenhower et à Kennedy,
            affirmant qu'ils "jouissent. du soutien de
            l'écrasante majorité du peuple
            américain" ! On injurie Staline en le traitant
            d"'idiot" et par contre, on fait l'éloge de la
            "lucidité" d'Eisenhower et de Kennedy ! D'une
            part, on flétrit impitoyablement celui qui fut un
            grand marxiste-léniniste, un grand
            révolutionnaire prolétarien, un grand chef
            du mouvement communiste international, d'autre part on
            fait le panégyrique du chef de file de
            l'impérialisme. Se pourrait-il que la connexion
            entre ces phénomènes soit le fait du hasard
            ? N'est-elle pas l'aboutissement logique de la
            répudiation du marxisme-léninisme ? 
            
            
 - Si Khrouchtchev n'a pas la mémoire courte, il
            doit se rappeler que c'est lui précisément
            qui, à l'occa-
            
            
 - sion d'un meeting tenu à Moscou en janvier
            1937, condamna avec raison ceux qui attaquaient Staline,
            disant "qu'en attaquant le camarade Staline, ils nous
            attaquent nous tous, ils attaquent la classe
            ouvrière et le peuple travailleur ! qu'en
            attaquant le camarade Staline, ils attaquent les
            doctrines de Marx, d'Engels et de Lénine !" Il
            doit se rappeler qu'il a lui-même, à maintes
            reprises, loué Staline, en disant que celui-ci
            était un "proche ami et compagnon d'armes du grand
            Lénine", "le plus grand génie,
            éducateur et chef de l'humanité", "le grand
            maréchal toujours victorieux", "l'ami
            sincère du peuple", qu'il a été son
            "propre père". 
            
            
 - Si l'on compare les remarques faites par Khrouchtchev
            du vivant de Staline à celles qu'il a faites
            après
            
            
 - sa mort, on verra qu'il a fait volte-face dans le
            jugement porté sur Staline. 
            
            
 - Khrouchtchev, s'il n'a pas la mémoire courte,
            devrait évidemment se souvenir qu'il a
            lui-même soutenu 
            
            
 - et appliqué avec un zèle particulier,
            au temps de la direction de Staline, la politique de
            liquidation de la contre-
            
            
- révolution. 
            
            
  - Le 6 juin 1937, à la Cinquième
            Conférence du Parti de la Région de Moscou,
            Khrouchtchev a dit: 
            
            
 - "Notre Parti écrasera sans pitié la
            bande de traîtres et de renégats,
            éliminera de la surface de la terre toute la
            canaille trotskiste de droite. ... Le gage en est la
            direction inébranlable de notre Comité
            central, la direction inébranlable de notre chef,
            le camarade Staline. .. Nous détruirons tous les
            ennemis -jusqu'au dernier homme - et disperserons leurs
            cendres au vent." 
            
            
 - Le 8 juin 1938, Khrouchtchev a déclaré
            à la Quatrième Conférence du Parti
            de la Région de Kiev: 
            
            
 - "Les Yakyirs, les Balyitskys, les Lyubcjenkys, les
            Zatonskys et autre racaille veulent introduire en Ukraine
            les propriétaires fonciers polonais, veulent
            amener ici les fascistes, propriétaires fonciers
            et capitalistes allemands. ... Nous avons liquidé
            pas mal d'ennemis, mais pas encore tous. C'est pourquoi
            il faut nous tenir sur nos gardes. Nous devons bien
            retenir ce qu'a dit le camarade Staline: Tant qu'existe
            l'encerclement capitaliste, les espions et les saboteurs
            s'introduiront dans notre pays." 
            
            
 - Pourquoi Khrouchtchev, qui participa à la
            direction du Parti et de l'Etat du temps de Staline et
            qui 
            
            
 - soutint activement et appliqua résolument,
            à l'époque, la politique de liquidation de
            la contre-révolution, répudie-t-il en bloc
            tout ce qui a été fait pendant cette
            période et rejette-t-il toutes les erreurs sur
            Staline, tout en ayant soin de s'en laver lui-même
            les mains ? 
            
            
 - Lorsqu'il s'était trompé, Staline
            était encore capable de se critiquer. Par exemple,
            Staline avait donné 
            
            
 - des conseils erronés à propos de la
            révolution chinoise, mais après la victoire
            de celle-ci, il reconnut son erreur. Même les
            erreurs commises dans l'épuration du Parti, il les
            avait reconnues dans son rapport au XVIIIe Congrès
            du P.C.(b) de l'U.R.S.S. en 1939. Et qu'en est-il pour
            Khrouchtchev ? Il ne sait pas ce que c'est que
            l'autocritique. Il ne sait qu'une seule chose: rejeter
            toutes les erreurs sur les autres et s'attribuer tous les
            mérites. 
            
            
 - Que ces actes indignes aient été commis
            par Khrouchtchev, à une époque où
            déferle le révisionnisme
            
            
 - moderne, n'est pas fait pour surprendre. Comme l'a
            dit Lénine en 1915 lorsqu'il critiquait les actes
            par les-
            
            
- quels les révisionnistes de la Ile
            Internationale avaient trahi le marxisme: "A notre
            époque de mots oubliés, de principes
            perdus, de conceptions du monde renversées, de
            résolutions et de promesses solennelles mises au
            rebut, il n'y a là rien dont on puisse
            s'étonner." 
            
            
  - La série d'événements survenus
            depuis le XXe Congrès du P.C.U.S. prouve à
            suffisance la gravité des
            
            
 - conséquences qu'a entraînées la
            répudiation totale de Staline par la direction du
            P.C.U.S; 
            
            
 - La répudiation totale de Staline fournit
            à l'impérialisme et à toute la
            réaction des munitions antisovié-
            
            
 - tiques et anticommunistes qu'ils ne sont que trop
            heureux d'obtenir. Aussitôt après que le X
            Xe Congrès du P.C.U.S. eut clôturé
            ses travaux, l'impérialisme utilisa le rapport
            secret de Khrouchtchev contre Staline pour
            déclencher dans le monde une vaste campagne
            antisoviétique et anticommuniste.
            L'impérialisme, la réaction, la clique Tito
            et les opportunistes de toutes nuances ont tous
            sauté sur l'occasion pour prendre à partie
            l'Union soviétique, le camp socialiste, les partis
            communistes, tant et si bien que nombre de partis
            frères et de pays frères se
            trouvèrent dans une situation très
            difficile. 
            
            
 - La folle campagne de la direction du P.C.U.S. contre
            Staline fit que les trotskistes, qui depuis long-
            
            
 - temps n'étaient plus que des cadavres
            politiques, se ranimèrent et clamèrent
            qu'il fallait "réhabiliter" Trotski. Lorsque le
            XXIIe Congrès du P.C.U.S. allait se
            clôturer, en novembre 1961, dans une "Lettre au
            XXIIe Congrès du P.C.U.S. et au Comité
            central du P.C.U.S.", le Secrétariat international
            de la soi-disant IVe Internationale écrivit que
            Trotski avait déclaré en 1937 qu'à
            l'avenir "un monument serait érigé en
            l'honneur des victimes de Staline", "aujourd'hui, affirme
            la lettre, cette prédiction se vérifie.
            Devant votre Congrès, le premier secrétaire
            de votre Parti a promis l'érection de ce
            monument", La lettre demande en particulier que le nom de
            Trotski soit "gravé en lettres d'or sur le
            monument érigé en l'honneur des victimes de
            Staline". Les trotskistes ne dissimulaient pas leur joie,
            ils estimaient que le mouvement lancé par la
            direction du P.C.U.S. contre Staline avait "ouvert la
            porte au trotskisme" et que ce mouvement était
            "très favorable à la progression du
            trotskisme et de son organisation -la IVe
            Internationale". 
            
            
 - En répudiant totalement Staline, la direction
            du P.C.U.S. a des fins inavouées. 
            
            
- Staline est mort en 1953; trois ans après, au
            XXe Congrès, la direction du P.C.U.S.
            déclencha de vio-
            
            
  - lentes attaques contre lui; huit ans après sa
            mort, au XXIIe Congrès, elle s'en prit encore une
            fois à Staline dont elle fit enlever et
            incinérer la dépouille mortelle. En
            s'acharnant encore et encore sur Staline, la direction du
            P.C.U.S. a voulu effacer l'influence impérissable
            de ce grand révolutionnaire prolétarien sur
            le peuple soviétique et les autres peuples du
            monde, et aussi frayer la voie à sa
            répudiation du marxisme-léninisme, que
            Staline avait défendu et développé,
            et à l'application
            généralisée de sa ligne
            révisionniste. La ligne révisionniste de la
            direction du P.C.U.S. débuta
            précisément avec le XXe Congrès pour
            devenir un système achevé au XXIIe
            Congrès. Les événements ont, par la
            suite, prouvé avec toujours plus de clarté
            que l'altération par la direction du P.C.U.S. de
            la doctrine marxiste-léniniste sur
            l'impérialisme, la guerre et la paix, la
            révolution prolétarienne et la dictature du
            prolétariat, la révolution dans les
            colonies et semi-colonies, le parti du
            prolétariat, etc. est liée à sa
            répudiation totale de Staline.  
            
            
 - La répudiation totale de Staline par la
            direction du P.C.U.S. a été faite sous
            l'enseigne de la "lutte 
            
            
 - contre le culte de la personnalité". 
            
            
 - La "lutte contre le culte de la personnalité"
            formulée par la direction du P.C.U.S. ne tend
            nullement, 
            
            
 - comme elle le proclame, à rétablir ce
            qu'elle appelle les "principes léninistes de la
            vie intérieure et de la direction du Parti". Tout
            au contraire, elle contrevient à la doctrine de
            Lénine concernant les rapports entre les chefs, le
            Parti, les classes et les masses, et au principe du
            centralisme démocratique du Parti. 
            
            
 - Les marxistes-léninistes soutiennent que pour
            devenir un véritable état-major de combat
            du prolétariat.
            
            
 - Le parti révolutionnaire du prolétariat
            doit résoudre correctement les rapports entre les
            chefs, le Parti, les classes et les masses et s'organiser
            selon le principe du centralisme démocratique. Un
            tel parti doit avoir un noyau dirigeant relativement
            stable. Celui-ci doit être constitué par des
            chefs éprouvés, des chefs qui sachent unir
            la vérité universelle du
            marxisme-léninisme à la pratique
            concrète de la révolution. 
            
            
 - C'est dans la lutte de classes et le mouvement
            révolutionnaire des masses que surgissent les
            chefs du
            
            
 - parti prolétarien, ces chefs, qu'ils soient
            membres du Comité central ou d'un comité
            local du Parti, sont d'une fidélité absolue
            envers les masses, ils sont la chair de la chair des
            masses, ils savent rassembler de façon correcte
            les idées des masses et en faire une application
            conséquente. De tels chefs sont les vrais
            représentants du prolétariat. Ils sont
            reconnus des masses. La présence de tels chefs
            à la tête d'un parti du prolétariat
            est la manifestation de sa maturité politique, et
            c'est en cette présence que réside l'espoir
            de la victoire de la cause du prolétariat. 
            
            
 - Lénine dit avec justesse: "Aucune classe dans
            l'histoire n'est parvenue à la domination sans
            avoir trouvé
            
            
 - dans son sein des chefs politiques, des
            représentants d'avant-garde capables d'organiser
            le mouvement et de le diriger". "Les chefs
            expérimentés et influents du Parti, dit-il
            aussi, se forment lentement et difficilement. Or, sans
            cela, la dictature du prolétariat, 'l'unité
            de sa volonté' est une phrase creuse." 
            
            
 - Le P.C.C. s'en est toujours tenu fermement à
            la"doctrine du marxisme-léninisme sur le
            rôle des masses 
            
            
 - populaires et de l'individu dans l'histoire, à
            la doctrine du marxisme-léninisme sur les rapports
            entre les chefs, le Parti, les classes et les masses, au
            centralisme démocratique du Parti. Il a toujours
            persisté dans la. direction collective mais il
            s'oppose à ce que l'on rabaisse le rôle des
            dirigeants. Il accorde de l'importance au rôle de
            ces derniers, mais s'oppose à ce qu'on fasse un
            éloge outré de l'individu, un éloge
            qui ne correspond pas à la réalité,
            à ce qu'on exagère le rôle de
            l'individu. Dès 1949, suivant une proposition du
            camarade Mao Tsé-toung, le Comité central
            du P.C.C. décida d'interdire toute manifestation
            en l'honneur des dirigeants du Parti à l'occasion
            de leur anniversaire, et l'emploi du nom d'un dirigeant
            du Parti comme nom de lieu, de rue, d'entreprise.  
            
            
 - Ces vues que nous avons toujours maintenues, et qui
            sont correctes, se différencient
            foncièrement de
            
            
 - la "lutte contre le culte de la personnalité"
            préconisée par la direction du P.C.U.S. 
            
            
 - Il devient toujours plus clair qu'en fait, en
            proclamant ce qu'elle appelle la "lutte contre le culte
            de la 
            
            
 - personnalité", la direction du P.C.U.S. ne
            vise point, comme elle le prétend, à
            développer la démocratie, à
            appliquer une direction collective, à s'opposer
            à l'exagération du rôle de
            l'individu, mais a en vue un tout autre objectif. 
            
            
 - En quoi consiste donc au fond la prétendue
            "lutte contre le culte de la personnalité"
            menée par la direc-
            
            
 - tion du P.C.U.S. ? 
            
            
 -  
            
            
- Le fond de la question, pour aller droit au but,
            n'est autre que ceci:
         
   
         
         
            - Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
            de la personnalité", opposer le dirigeant du
            Parti, Staline, à l'organisation du Parti, au
            prolétariat, aux masses populaires ; 
            
            
 - Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
            de la personnalité", défigurer le parti du
            prolétariat, défigurer la"dictature du
            prolétariat, défigurer le système
            socialiste; 
            
            
 - Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
            de la personnalité", faire valoir sa propre
            personnalité, attaquer les révolutionnaires
            fidèles au marxisme-léninisme et frayer le
            chemin aux intrigants révisionnistes pour qu'ils
            puissent usurper la direction du Parti et de l'Etat; 
            
            
 - Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
            de la personnalité", s'ingérer dans les
            affaires intérieures des partis frères et
            des pays frères et s'appliquer à
            entreprendre, à sa convenance, la subversion de la
            direction de partis frères et de pays
            frères; 
            
            
 - Sous le prétexte de la "lutte contre le culte
            de la personnalité", frapper les partis
            frères qui s'en tiennent avec fermeté au
            marxisme-léninisme et créer la scission
            dans le mouvement communiste international. 
         
  
         
         
            - Khrouchtchev, en formulant la "lutte contre le culte
            de la personnalité", ne poursuit qu'une ignoble 
            
            
 - machination politique. Comme celui que décrit
            Marx, "s'il est une nullité en tant que
            théoricien, en tant qu'intrigant, il est dans son
            élément". 
            
            
 - Dans sa lettre ouverte, le Comité central du
            P.C.U.S. a dit qu'"en dénonçant le culte de
            la personnalité
            
            
 - et en luttant contre ses conséquences", il
            "apprécie hautement" "les personnalités"
            qui "jouissent d'un prestige bien mérité".
            Que veut-on entendre par là ? Simplement ceci: La
            direction du P.C.U.S. foule aux pieds Staline tout en
            portant Khrouchtchev aux nues. 
            
            
 - Elle exalte Khrouchtchev qui n'était pas
            encore communiste au moment de la Révolution
            d'Octobre, qui 
            
            
 - était un cadre subalterne du travail politique
            durant la guerre civile en le présentant comme le
            "créateur actif de l'Armée rouge". 
            
            
 - Elle attribue entièrement à
            Khrouchtchev le grand mérite de la bataille
            décisive de la Grande guerre 
            
            
 - patriotique de l'Union soviétique,
            prétendant que dans la bataille de Stalingrad on
            "entendait très fréquemment la voix de
            Khrouchtchev", que "Khrouchtchev était l'âme
            de ceux de Stalingrad".  
            
            
 - Elle inscrit entièrement à l'actif de
            Khrouchtchev les grandes réalisations obtenues
            dans le domaine de
            
            
 - l'arme nucléaire et de la technique des
            fusées, et l'appelle "le père du cosmos".
            Or, nul n'ignore que la fabri-
            
            
- cation par l'Union soviétique des bombes
            atomiques et à hydrogène fut de grandes
            réalisations accomplies, du temps de la direction
            de Staline, par le personnel scientifique et technique et
            le peuple travailleur de l'U.R.S.S. C'est durant cette
            période également que furent jetés
            les fondements de la technique des fusées. Comment
            peut-on biffer d'un trait de plume ces faits historiques
            d'importance ? Comment peut-on attribuer tous les
            mérites à Khrouchtchev ? 
            
            
  - La direction du P.C.U.S. exalte Khrouchtchev qui a
            révisé les principes fondamentaux du
            marxisme-
            
            
 - léninisme et qui considère le
            léninisme comme périmé,
            prétendant qu'il a donné un "brillant
            exemple de développement et d'enrichissement
            créateurs de la théorie du
            marxisme-léninisme".  
            
            
 - Tout ceci qui a été fait par la
            direction du P.C.U.S., sous le couvert du mot d'ordre de
            la "lutte contre 
            
            
 - le culte de la personnalité", revient en
            réalité, comme l'a dit Lénine;
            à substituer "des chefs nouveaux qui
            débitent des choses prodigieusement stupides et
            embrouillées" "aux anciens chefs qui s'en tenaient
            à des idées humaines sur les choses
            simples". 
            
            
 - La lettre ouverte du Comité central du
            P.C.U.S, qualifie calomnieusement notre position qui est
            de 
            
            
 - s'en tenir fermement au marxisme-léninisme de
            "tentative d'imposer aux autres partis l'ordre des
            choses, l'idéologie, la morale, les formes et les
            méthodes de direction qui dominaient durant la
            période du culte de la personnalité".
            Pareille assertion ne fait que révéler
            davantage l'absurde et le ridicule de la "lutte contre le
            culte de la personnalité". 
            
            
 - A entendre les dirigeants du P.C.U.S., après
            que la Révolution d'Octobre eut mis fin à
            la période 
            
            
 - du capitalisme en Russie, il serait apparu en Union
            soviétique une "période du culte de la
            personnalité". A ce qu'il semble, le
            "régime social", les "idéologie et morale"
            de cette période ne seraient pas socialistes.
            Durant cette période, le peuple travailleur
            soviétique aurait supporté un "terrible
            fardeau", il aurait régné un "climat de
            crainte, de suspicion, d'incertitude qui empoisonnait la
            vie du peuple", et le développement de la
            société soviétique aurait
            été entravé. 
            
            
 - Dans son discours au Meeting de l'Amitié
            soviéto-hongroise, le 19 juillet 1963,
            Khrouchtchev s'étendit
            
            
 - sur la domination "terroriste" de Staline,
            prétendant que celui-ci "maintenait son pouvoir
            par la hache". Décrivant l'ordre social d'alors,
            il affirma qu'"à l'époque, il arrivait
            souvent qu'on partît au travail sans savoir si on
            reviendrait chez soi, si on reverrait sa femme et ses
            enfants". 
            
            
 - La "période du culte de la
            personnalité" dont parle la direction du P.C.U.S.
            aurait donc été celle d'une 
            
            
 - société qui, littéralement, fut
            plus "haïssable" et plus "barbare" que celles du
            féodalisme et du capitalisme. 
            
            
 - Suivant les affirmations de la direction du P.C.U.S.,
            la dictature du prolétariat, le régime
            social
            
            
 - socialiste instaurés par la Révolution
            d'Octobre n'auraient pas, durant toutes ces
            décennies, délivré le peuple
            travailleur du fardeau qu'il supportait, n'aurait pas
            accéléré le développement de
            la société soviétique; et c'est
            après le XXe Congrès du P.C.U.S., lequel
            entreprit la "lutte contre le culte de la
            personnalité", que le peuple travailleur a
            été délivré de son "terrible
            fardeau" et le "développement de la
            société soviétique" subitement
            "accéléré". 
            
            
 - Khrouchtchev a dit: " Ah! si seulement Staline
            était mort dix ans plus tôt!" On sait que
            Staline est mort
            
            
 - en 1953; s'il était mort dix ans plus
            tôt, cela aurait été en 1943
            exactement, année où l'Union
            soviétique passa à la contre-offensive dans
            la Grande guerre patriotique. Qui souhaitait alors la
            mort de Staline ? Hitler ! 
            
            
 - Dans l'histoire du mouvement communiste
            international, l'utilisation par les ennemis du marxisme-
            
            
 - léninisme de mots d'ordre du genre de celui de
            la "lutte contre le culte de la personnalité" pour
            diffamer les dirigeants du prolétariat et saper la
            cause du prolétariat n'est pas une
            nouveauté, mais une manoeuvre ignoble depuis
            longtemps mise en lumière. 
            
            
 - Bakounine, conspirateur de l'époque de la
            1ère Internationale, utilisa des propos de ce
            genre dans ses
            
            
 - invectives contre Marx. Au début, pour gagner
            la confiance de Marx, il écrivit: "Je suis ton
            disciple et je suis fier de l'être." Par la suite,
            lorsque sa tentative d'usurper la direction de la
            1ère Internationale eut échoué, il
            en vint à injurier Marx en ces termes: "En tant
            qu'Allemand et Juif, il est un autoritaire de la
            tête aux pieds", "un dictateur". 
            
            
 - Kautsky, renégat de l'époque de la IIe
            Internationale, utilisa également des propos du
            même genre 
            
            
 - pour injurier Lénine. Il calomnia
            Lénine, le présentant comme "le Dieu des
            monothéistes" qui avait "réduit le marxisme
            non seulement au statut d'une religion d'Etat, mais
            encore à une foi médiévale ou
            orientale". 
            
            
 - Trotski, renégat de l'époque de la IIIe
            Internationale, fit de même, en injuriant Staline
            en termes
            
            
 - analogues. Il dit que Staline était "un
            despote" et que "le bureaucrate Staline a entretenu un
            vil culte du chef, en attribuant à celui-ci un
            caractère sacré". 
            
            
 - La clique Tito, une clique de révisionnistes
            modernes, a aussi utilisé des termes analogues
            pour injurier 
            
            
 - Staline, prétendant que celui-ci était
            un "dictateur" d'un "pouvoir absolu". 
            
            
 - Il ressort de tout ceci que le mot d'ordre de la
            "lutte contre le culte de la personnalité"
            lancé par la di-
            
            
 - rection du P.C.U.S. vient en droite ligne de chez
            Bakounine, Kautsky, Trotski et Tito, qu'il sert à
            combattre les chefs du prolétariat et à
            saper le mouvement révolutionnaire du
            prolétariat. 
            
            
 - Les opportunistes dans l'histoire du mouvement
            communiste international n'ont pu oblitérer
            l'oeuvre
            
            
 - de Marx, Engels et Lénine par la diffamation.
            Khrouchtchev, non plus, ne parviendra à effacer
            l'oeuvre de Staline en usant du même moyen. 
            
            
 - Lénine a indiqué qu'une position
            privilégiée n'assure pas le succès
            de la diffamation. 
            
            
- Khrouchtchev a pu profiter de sa position
            privilégiée pour faire retirer du
            Mausolée de Lénine la dé-
            
            
  - pouille mortelle de Staline, mais s'il veut profiter
            de cette même position privilégiée
            pour effacer la grande figure de Staline dans le coeur du
            peuple soviétique et des peuples du monde entier,
            il n'y parviendra jamais. 
            
            
 - Khrouchtchev peut profiter de sa position
            privilégiée pour apporter telle ou telle
            altération au 
            
            
 - marxisme-léninisme, mais, jamais il ne
            parviendra à son but s'il veut profiter de cette
            position privilégiée pour abattre le
            marxisme-léninisme que Staline et les
            marxistes-léninistes du monde entier ont
            défendu. 
            
            
 - Nous voudrions donner sincèrement ce conseil
            au camarade Khrouchtchev: nous espérons que vous 
            
            
 - reviendrez de vos égarements, et que, quittant
            une voie totalement erronée, vous reprendrez le
            chemin du "marxisme- léninisme. 
            
            
 - Vive la grande doctrine révolutionnaire de
            Marx, Engels, Lénine et Staline !
         
  
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