LA THÉORIE
DU PRÉSIDENT MAO
SUR LA DIVISION EN
TROIS MONDES,
IMPORTANTE
CONTRIBUTION
AU
MARXISME-LÉNINISME
Rédaction du Renmin Ribao (1er novembre
1977)
Editions en langues
étrangères
PÉKIN
Plus d'un an
s'est écoulé depuis la disparition du
président Mao Tsétoung, notre grand dirigeant
et éducateur. Le président Mao nous a
quittés, mais il nous a légué un
héritage des plus riches et des plus précieux.
La pensée-maotsétoung toujours victorieuse
éclairera à jamais le chemin de notre combat
dans la continuation de la révolution.
Tout au long de sa vie pleine de grandeur et tout
entière consacrée à la
révolution, le président Mao a
continué, sauvegardé et
développé le marxisme-léninisme sur le
plan théorique comme dans la pratique, apportant une
contribution immortelle tant à la révolution
chinoise qu'à la révolution mondiale.
Le
président Mao a conduit le peuple chinois à la
victoire dans la révolution contre
l'impérialisme, le féodalisme et le
capitalisme bureaucratique, et fondé la
République populaire de Chine, Etat socialiste, ce
qui a changé radicalement la situation en Orient et
dans le monde. Au cours des différentes
périodes de la révolution chinoise
menée sous sa direction, il a résolu
correctement une série de problèmes
fondamentaux, notamment celui de la prise du pouvoir en
suivant la voie de la lutte armée et de
l'encerclement des villes à partir de la campagne;
celui de l'instauration de la dictature du
prolétariat et du passage à la
révolution socialiste grâce à la
victoire de la révolution de démocratie
nouvelle dans tout le pays; celui de la promotion du
socialisme et de la prévention de la restauration du
capitalisme par la continuation de la révolution sous
la dictature du prolétariat. Dans une période
et des circonstances nouvelles, il a accumulé une
riche expérience pour ce qui est de la
révolution comme de l'édification et en a
dressé le bilan, développant
considérablement le marxisme-léninisme sur le
plan théorique. Cela constitue un précieux
patrimoine pour le peuple chinois, comme pour le
prolétariat international et le peuple
révolutionnaire du monde entier.
Toujours fidèle à l'internationalisme
prolétarien, le président Mao a défini
pour notre pays la ligne, les principes et les mesures
politiques à suivre dans les affaires
extérieures, et il en a dirigé l'application.
Le président Mao nous a enseigné qu'il faut
renforcer notre union avec les pays socialistes, avec le
prolétariat, les peuples et nations opprimés
du monde entier, et soutenir fermement les luttes
révolutionnaires des peuples; appliquer les cinq
principes de la coexistence pacifique dans le
développement de nos relations avec les autres pays;
poursuivre avec persévérance la lutte contre
la politique d'agression et de guerre, pratiquée par
l'impérialisme et le social-impérialisme, et
contre l'hégémonisme des superpuissances;
combattre toute manifestation de chauvinisme de grande
puissance dans nos relations internationales et ne jamais
prétendre à l'hégémonie. Le
camarade Chou En-laï, proche compagnon d'armes du
président Mao, a, pendant de longues années,
appliqué fermement et remarquablement la ligne
révolutionnaire du président Mao pour les
affaires étrangères. A l'exemple du
respecté et bien-aimé premier ministre Chou
En-laï, le peuple chinois suivra toujours
fidèlement ces enseignements du président
Mao.
En
unissant la vérité universelle du
marxisme-léninisme avec la pratique concrète
de la révolution mondiale, le président Mao a
analysé de façon scientifique la situation
internationale à chaque période donnée,
formulé une série de thèses
clairvoyantes; il a ainsi imprimé un prodigieux essor
à la cause révolutionnaire du
prolétariat et à la cause de
l'émancipation des nations opprimées du monde
entier.
Avec la force de caractère propre à un
révolutionnaire prolétarien, le
président Mao a déclenché, dans le
mouvement communiste international, la grande lutte pour
critiquer le révisionnisme moderne ayant pour centre
la clique des renégats révisionnistes
soviétiques, contribuant ainsi à unir le
prolétariat des divers pays dans la marche en avant
qu'il poursuit sous le drapeau de combat du
marxisme-léninisme.
Tandis que les deux superpuissances -l'Union
soviétique et les Etats-Unis- se disputent avec
acharnement l'hégémonie à travers le
monde et préparent activement une nouvelle guerre, le
président Mao a formulé la théorie sur
la division en trois mondes; celle-ci constitue pour le
prolétariat international, les pays socialistes et
les nations opprimées une puissante arme
idéologique qui leur permet de s'unir
étroitement et de former le front uni le plus large
dans la lutte contre les deux superpuissances et contre leur
politique de guerre, en vue de faire progresser la
révolution mondiale.
Le
président Mao est le plus grand marxiste de notre
temps. Tout comme Lénine, il fut le grand
éducateur du prolétariat international, des
peuples et nations opprimés. Inestimable est sa
contribution au développement de l'Histoire de
l'humanité.
Le
présent article se propose de traiter de la
théorie du président Mao sur la division en
trois mondes et de son importance profonde et durable pour
la lutte révolutionnaire des peuples du monde.
La division en trois inondes, une thèse
scientifique
marxiste sur la situation mondiale actuelle
La
théorie du président Mao sur la division en
trois mondes constitue un bilan scientifique de la
réalité objective de la lutte de classes qui
se déroule actuellement à l'échelle
mondiale. Elle reprend, sauvegarde et développe les
principes fondamentaux du
marxisme-léninisme.
Le
président Mao a déclaré, en
février 1974, lors d'un entretien avec un dirigeant
d'un pays du tiers monde: "A mon avis, les Etats-Unis et
l'Union soviétique constituent le premier monde. Les
forces intermédiaires, telles que le Japon, l'Europe
et le Canada, forment le second monde. Quant à nous,
nous sommes du tiers monde." "Le tiers monde a une
population fort nombreuse. Toute l'Asie, à
l'exception du Japon, fait partie du tiers monde. L'ensemble
de l'Afrique appartient au tiers monde, l'Amérique
latine aussi."
Une telle division est fondée sur la
théorie de Lénine selon laquelle notre
époque est celle de l'impérialisme et de la
révolution prolétarienne; sur la
théorie suivant laquelle l'impérialisme se
développe d'une façon inégale et les
Etats impérialistes recourent inévitablement
à la guerre pour procéder à un nouveau
partage du monde; sur la théorie d'après
laquelle, le monde étant divisé en nations qui
oppriment et nations opprimées du fait de l'existence
de l'impérialisme, le prolétariat
international doit lutter aux côtés de ces
dernières. C'est une thèse scientifique qui
se. dégage de l'analyse de l'évolution des
contradictions fondamentales du monde
contemporain.
Pour comprendre correctement la théorie du
président Mao sur la division en trois mondes, nous
devons envisager les phénomènes politiques
internationaux d'aujourd'hui à la lumière du
matérialisme dialectique, partir dés
réalités concrètes et non de notions
abstraites, et, comme Lénine et Staline l'avaient
indiqué lorsqu'ils parlaient du rapport entre la
question nationale et les problèmes internationaux,
apprécier ces phénomènes "à
l'échelle mondiale -et non pas
isolément",(l) "non du point de vue de la
démocratie formelle, mais du point de vue de leurs
résultats effectifs dans la balance
générale de la lutte contre
l'impérialisme".(2)
En
apparence, la division en trois mondes que le
président Mao a formulée ne concerne que les
relations actuelles entre Etats, entre nations, mais dans le
fond, elle touche précisément au
problème clé de la lutte de classes qui se
déroule à présent à
l'échelle mondiale. La lutte nationale est, en
dernière analyse, une lutte de classes.(3) Il en
est de même des relations entre Etats. Les relations
entre Etats, entre nations, qui reposent sur les rapports de
classes, sont à la fois très complexes et
mutuellement imbriquées. Si l'on examine les
problèmes dans l'abstrait et de façon
isolée en recourant à une méthode
idéaliste et métaphysique, au lieu de partir
de la lutte de classes sur le plan international dans son
ensemble, de soumettre les problèmes concrets
à une analyse concrète en liaison avec le
temps, le lieu et les conditions donnés, il sera
impossible de porter un jugement correct sur les
phénomènes politiques internationaux et
d'établir une classification correcte des forces
politiques mondiales.
Les marxistes-léninistes se tiendront toujours
sur la position du prolétariat international,
défendront avec persévérance
l'intérêt général des peuples
révolutionnaires du monde dans la lutte de classes
sur le plan international et maintiendront sans
défaillance leur programme maximum qui est de
substituer le communisme au capitalisme. Cependant, cette
lutte se poursuit dans des conditions très complexes,
sujettes à d'innombrables changements. La bourgeoisie
internationale n'a jamais formé ni ne saurait former
un bloc monolithique, et de son côté, le
mouvement ouvrier international, sous l'influence des
classes qui lui sont étrangères, a connu des
scissions successives. En menant sa lutte sur le plan
international, le prolétariat doit, en fonction des
nécessités et des possibilités des
différentes périodes historiques, s'unir avec
tous ceux qui sont susceptibles d'être unis, ce qui
lui permettra de développer les forces
progressistes, gagner les forces intermédiaires et
isoler les forces des jusqu'au-boutistes.(4) Par
conséquent, on ne pourra jamais fixer une formule
immuable pour la classification des forces politiques
mondiales {c'est-à-dire la détermination des
rapports entre nos ennemis, nos amis et nous dans la lutte
de classes sur le plan international).
Après l'apparition d'un Etat socialiste dans
le monde, Lénine a déclaré, en 1921,
à propos des diplomaties bourgeoise et
prolétarienne: "Il existe aujourd'hui deux mondes:
l'ancien, le capitalisme... et le monde nouveau,
grandissant..."(5) Staline a dit en 1919: "Le monde
s'est scindé nettement et sans retour en deux camps:
celui de l'impérialisme et celui du
socialisme."(6) Certes, ces thèses
reflétaient la nouvelle contradiction fondamentale,
apparue dans le monde à la suite de la
Révolution d'Octobre. Mais Lénine et Staline
n'avaient jamais estimé qu'il ne pouvait y avoir
d'autres contradictions fondamentales dans le monde et qu'il
était impossible de délimiter autrement les
forces politiques mondiales. Par exemple, dans son rapport
sur les questions nationales et coloniales au Ile
Congrès de l'Internationale communiste tenu en 1920,
Lénine a dit: "Le trait caractéristique de
l'impérialisme est que le monde entier... se divise
actuellement en un grand nombre de peuples opprimés
et un nombre infime de peuples oppresseurs, qui disposent de
richesses colossales et d'une force militaire
puissante."(7) En 1924, lorsqu'il traitait de la
question nationale dans son oeuvre Des principes du
léninisme, Staline aussi indiqua: "Le monde est
divisé en deux camps: le camp d'une petite
poignée de nations civilisées qui
détiennent le capital financier et exploitent
l'immense majorité de la population du globe, et le
camp des peuples opprimés et exploités des
colonies et des pays dépendants qui forment cette
majorité."(8) Ces thèses
reflétaient précisément l'autre
contradiction fondamentale qui existait dans le monde. Ces
deux classifications, établies par Lénine et
Staline, sont justes l'une comme l'autre, la seule
différence, c'est qu'ils n'envisageaient pas la
question sous le même angle. Quand s'imposait une
délimitation concrète de toutes les forces
politiques mondiales d'une période donnée,
Lénine et Staline procédaient toujours
à un examen d'ensemble des diverses contradictions
fondamentales du monde.
Le
passage du capitalisme au socialisme, à
l'échelle mondiale, est un long processus plein de
détours, jalonné de luttes innombrables et
complexes. Et, tout au long de ce processus, la composition
des forces politiques mondiales varie d'une étape
à l'autre. C'est en fonction de la
réalité objective de la lutte de classes dans
le monde que le prolétariat procède à
la classification des forces politiques mondiales et
détermine la stratégie et la tactique à
suivre dans la lutte de classes. Pour aider à
comprendre la théorie de la division en trois mondes,
il ne serait pas superflu d'évoquer ici certains
faits historiques nous montrant comment Marx, Engels,
Lénine, Staline et le président Mao
procédaient à la classification des forces
politiques du monde.
Marx et Engels partaient toujours de la situation
générale en Europe et dans le monde lorsqu'ils
examinaient les problèmes de la lutte de classes dans
les divers pays, bien que leur activité
révolutionnaire se poursuivit surtout en Europe
occidentale. Pour la première fois dans l'Histoire,
ils lancèrent ce grand appel: "Prolétaires
de tous les pays, unissez-vous !" et firent remarquer en
même temps que la cause du prolétariat
international est inséparablement liée
à la lutte de libération des nations
opprimées. Engels disait: "Une nation ne peut pas
devenir libre tout en continuant d'opprimer d'autres
nations. La libération de l'Allemagne ne peut donc
pas être réalisée sans que l'on
libère la Pologne de l'oppression allemande."(9)
Marx, de son côté, indiquait: "Des
années d'étude de la question irlandaise m'ont
fait conclure que le coup décisif contre les classes
au pouvoir d'Angleterre (décisif pour le mouvement
ouvrier du monde entier) ne pourra être porté
qu'en Irlande et non en Angleterre."(10) Marx et Engels
accordaient une très grande importance non seulement
à la lutte pour l'indépendance des nations
européennes comme la Pologne et l'Irlande, mais aussi
à celles de la Chine et de l'Inde, pays se trouvant
bien loin de l'Europe. C'est toujours en partant du point de
vue de l'intérêt global du prolétariat
international qu'ils envisageaient un mouvement
d'indépendance nationale donné et les diverses
forces politiques. Citons, à titre d'exemple, ce qu'a
dit Lénine à ce sujet: "Marx était
pour l'indépendance de la Pologne du point de vue des
intérêts de la démocratie
européenne dans sa lutte contre les forces et
l'influence- on peut dire: contre la toute-puissance et
l'influence réactionnaire prédominante -du
tsarisme."(11) D'après Engels, c'est à
Marx que revient le mérite d'avoir été
le premier à montrer, en 1848 et plus d'une fois par
la suite, qu'étant donné que l'Empire des
tsars constituait la principale position fortifiée de
la réaction européenne, qu'il nourrissait
toujours des ambitions expansionnistes vis-à-vis de
l'Europe et que son but était de rendre impossible la
victoire du prolétariat européen, "cette
situation entraînait, pour les partis ouvriers de
l'Europe occidentale, la nécessité de mener
une guerre implacable contre le tsarisme."(12) Jusque
dans les dernières années de leur vie, Marx et
Engels persistaient à considérer la
fermeté dans la résistance à la
politique d'agression de l'Empire des tsars comme le
critère permettant de délimiter les forces
politiques en Europe et de décider si tel ou tel
mouvement national européen devait
bénéficier du soutien du prolétariat
international. De toute évidence, loin d'avoir
oublié la lutte de classes sur le plan international,
Marx et Engels avaient précisément en vue
l'intérêt fondamental du prolétariat
dans cette lutte. Que doit-on apprendre ici de Marx et
d'Engels ? Au moins deux choses: Premièrement, il
nous faut, à leur exemple, saluer chaleureusement le
grand essor du mouvement révolutionnaire national qui
entraîne toutes les nations opprimées et
ébranle le monde entier, et le considérer
comme une importante condition préalable et la
garantie sûre de la victoire du prolétariat
international; deuxièmement, nous devons, toujours
à l'exemple de Marx et d'Engels, suivre de
près les contradictions existant entre les pays
capitalistes, discerner l'ennemi principal du mouvement
ouvrier international et lutter résolument contre les
bastions principaux des forces réactionnaires du
monde actuel, le social-impérialisme
soviétique et l'impérialisme
américain.
Lénine indiqua, pour la première fois
dans l'Histoire, que le monde était entré dans
l'époque de l'impérialisme et de la
révolution prolétarienne, et fonda le premier
Etat socialiste de dictature du prolétariat; il fut
le premier à considérer la lutte des nations
opprimées contre l'impérialisme comme une
partie composante du mouvement socialiste du
prolétariat mondial, et formula le principe
stratégique "Prolétaires du monde entier et
nations opprimées, unissez-vous !" Dans l'article
"Les Destinées historiques de la doctrine de Karl
Marx", Lénine écrivait en 1913: "Les
opportunistes n'avaient pas encore fini de glorifier la
'paix sociale' et la possibilité d'éviter les
tempêtes sous la 'démocratie', que s'ouvrait en
Asie une nouvelle source de grandes tempêtes
mondiales. La révolution russe a été
suivie des révolutions turque, persane, chinoise.
Nous vivons aujourd'hui justement à l'époque
de ces tempêtes et de leurs 'répercussions' en
Europe."(13) En 1916, à propos du rapport entre
le mouvement révolutionnaire du prolétariat
international et celui des nations opprimées,
Lénine dit encore: "La révolution sociale
ne peut se produire autrement que sous la forme d'une
époque alliant la guerre civile du prolétariat
contre la bourgeoisie dans les pays avancés à
toute une série de mouvements démocratiques et
révolutionnaires, y compris des mouvements de
libération nationale, dans les nations non
développées, retardataires et
opprimées."(14) Ces vues de Lénine sont
encore valables aujourd'hui.
Après la Révolution d'Octobre et au
lendemain de la Première guerre mondiale,
Lénine présenta au IIe Congrès de
l'Internationale communiste tenu en 1920 le "Rapport sur la
situation internationale et les tâches fondamentales
de l'Internationale communiste" dans lequel il classe de
façon explicite en trois catégories les pays
du monde qui totalisaient alors 1 milliard 750 millions
d'habitants, et fait de cette classification le point de
départ fondamental pour déterminer la
stratégie et la tactique du prolétariat
international. Il dit: "Cela nous donne, en ses traits
généraux, le tableau du monde tel qu'il
apparaît après la guerre impérialiste.
Un milliard et quart d'hommes dans les colonies
opprimées, les pays démembrés comme la
Perse, la Turquie, la Chine, et les pays vaincus,
réduits à l'état de colonies.
(Lénine fait ici allusion à l'Empire
austro-hongrois, à l'Allemagne et à la
Bulgarie, ainsi qu'à la Russie des Soviets que la
guerre a rejetée... dans une situation analogue
à celle des colonies. -Note de la
Rédaction) Un quart de milliard d'hommes, tout
au plus, pour les pays qui se sont maintenus dans leur
situation d'antan, mais qui sont tous tombés sous la
dépendance économique de l'Amérique et
qui, durant toute la guerre, furent sous sa
dépendance militaire, car la guerre s'est
étendue à tout l'univers et n'a permis
à aucun pays de rester neutre en fait. Enfin, l'on
compte encore un quart de milliard d'habitants, tout au
plus, dans les pays (Lénine désigne ici
notamment les Etats-Unis, le Japon et la Grande-Bretagne.
-Note de la Rédaction) dont, bien entendu,
seul le haut du panier, seuls les capitalistes ont
profité du partage du globe... Je tiens à vous
rappeler ce tableau du monde, car toutes les
contradictions fondamentales du capitalisme, de
l'impérialisme, qui mènent à la
révolution, toutes les contradictions fondamentales
du mouvement ouvrier qui ont amené la lutte
acharnée contre la IIe Internationale, tout cela est
lié au partage de la population du
globe."(15)
Comme ces propos de Lénine sont justes ! On
croirait que, dans la répartition des forces
politiques du monde, c'est la réalité actuelle
qu'il avait en vue. Il accordait une très grande
importance aux contradictions entre les nations
opprimées et les nations qui oppriment ainsi
qu'à celles entre les Etats impérialistes,
c'est pourquoi il a classé les divers pays du monde
en trois catégories et cela en liaison étroite
avec toutes les contradictions fondamentales du monde
impérialiste et toutes celles au sein du mouvement
ouvrier international. Or, cette idée est
diamétralement opposée à l'opportunisme
de la IIe Internationale qui avait toujours
méprisé la lutte des nations opprimées,
c'est-à-dire au "socialisme bourgeois".(16)
Dans ce rapport, Lénine ne classe pas simplement les
pays en deux catégories: pays capitalistes et pays
socialistes. Au contraire, il place chacun des pays du monde
capitaliste dans une des trois catégories dont la
première comprend les pays coloniaux et
semi-coloniaux opprimés et les pays vaincus; la
deuxième, les pays qui se sont maintenus dans leur
situation d'antan; et la troisième, les pays
vainqueurs qui ont profité du partage du globe; en
même temps, il met la Russie socialiste dans la
même catégorie que les nations et les pays
opprimés. Lénine apprécie pleinement le
rôle important d'une population forte d'un milliard et
quart d'hommes dans la lutte révolutionnaire du monde
contre l'impérialisme. "Il est impossible,
a-t-il dit, qu'un milliard et quart d'hommes,
représentant les 70 pour cent de la population du
globe, vivent dans les conditions d'asservissement qu'entend
leur imposer le capitalisme 'avancé' et
civilisé."(17) Evoquant peu avant sa mort la
certitude de la victoire définitive du socialisme
dans le monde entier, Lénine insistait toujours sur
ce point de vue: "L'issue de la lutte dépend
finalement de ce fait que la Russie, l'Inde, la Chine, etc.,
forment l'immense majorité de la population du globe.
Et c'est justement cette majorité de la population
qui, depuis quelques années, est
entraînée avec une rapidité incroyable
dans la lutte pour son affranchissement; à cet
égard, il ne saurait y avoir une ombre de doute quant
à l'issue finale de la lutte à
l'échelle mondiale. Dans ce sens, la victoire
définitive du socialisme est absolument et pleinement
assurée."(18) De toute évidence, à
l'exception des sociaux-impérialistes
soviétiques, traîtres achevés à
la cause de Lénine, nul ne dira de ces propos,
imprégnés de l'esprit. d'internationalisme
prolétarien et débordant de confiance dans la
victoire du mouvement communiste, qu'ils "rejettent le
principe de classe" ou "prônent la géopolitique
réactionnaire"(19), etc. Que devons-nous apprendre de
Lénine à ce sujet ? Au moins ceci: il nous
faut, à son exemple, acclamer et soutenir le
mouvement de libération des nations opprimées
d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et des autres
régions, en le considérant comme une
composante importante du mouvement révolutionnaire
socialiste du prolétariat mondial; classer, sur la
base des nouveaux rapports de classe à
l'échelle internationale, les pays en trois nouvelles
catégories et voir, dans la lutte commune du
prolétariat international et des peuples du tiers
monde qui représentent plus de 70 pour cent de la
population globale, la garantie pleine et absolue de la
victoire définitive du socialisme dans le
monde.
Après la mort de Lénine, Staline a
défendu le principe léniniste, suivant lequel
le prolétariat doit s'unir avec les nations
opprimées; de plus, il a indiqué que le
mouvement de libération nationale doit englober
toutes les forces qui sont contre l'agression
impérialiste, sans distinction de classe et de points
de vue politiques. Il donne cet exemple: Même si
l'émir afghan défend la monarchie, et
même si les leaders du mouvement de libération
nationale égyptien appartiennent à la
bourgeoisie et sont contre le socialisme, la lutte qu'ils
mènent pour l'indépendance nationale de leur
pays est objectivement révolutionnaire, car elle
"affaiblit, désagrège et sape
l'impérialisme".(20) Critiquant l'opposition
trotskiste, Staline soulignait: "La
déchéance de l'opposition, ici, est qu'elle
rompt définitivement avec ce point de vue de
Lénine et glisse vers celui de la IIe Internationale
qui nie l'utilité qu'il y aurait à soutenir
les guerres révolutionnaires des pays coloniaux
contre l'impérialisme."(21)
Staline a plus d'une fois évoqué
l'antagonisme entre le monde capitaliste et le monde
socialiste, mais en établissant, à des
périodes différentes, une classification
concrète des forces politiques du monde, il s'est
basé sur l'ensemble de la conjoncture
résultant de l'évolution de la situation dans
la lutte de classes sur le plan international. Dès
1927, au XVe Congrès du Parti communiste
(bolchévik) de l'U.R.S.S., il a réparti comme
suit les forces politiques mondiales d'alors: "Jugez-en
vous-mêmes. Sur les 1 905 millions d'habitants du
globe, 1134 millions vivent dans les colonies et les
pays dépendants, 143 millions vivent en U.R.S.S., 264
millions dans des pays intermédiaires et 363 millions
seulement dans les grands pays impérialistes qui
oppriment les colonies et les pays
dépendants."(22) En mars 1939, au XVIIIe
Congrès du parti communiste (bolchévik) de
l'U.R.S.S., il a classé l'Allemagne, l'Italie et le
Japon pays agresseurs, la Grande-Bretagne, la France et les
Etats-Unis pays non agresseurs. Lorsque l'Allemagne
hitlérienne eut déclenché en 1941
l'attaque contre l'U.R.S.S., Staline fit en sorte que
celle-ci forme avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et
d'autres pays le camp antifasciste, et il dit en 1942:
"On peut dès maintenant tenir pour certain que
dans le cours de la guerre imposée aux peuples par
l'Allemagne hitlérienne, il s'est fait une
délimitation radicale de forces, il s'est
formé deux camps opposés, celui de la
coalition italo-allemande et celui de la coalition
anglo-soviéto-américaine." " Ainsi la logique
des choses l'emporte sur toute autre logique."(23) Il va
de soi qu'il n'y a pas dans le monde actuel de nouvelles
alliances italo-allemande et
anglo-soviéto-américaine, mais qu'on a
assisté à l'avènement des deux
superpuissances -l'Union soviétique et les
Etats-Unis- et du front uni des peuples du monde contre ces
deux superpuissances. Ce que nous tenons à souligner
ici, c'est qu'en procédant comme il l'avait fait,
Staline n'avait nullement affecté l'existence de
l'U.R.S.S. en tant qu'Etat socialiste, ni le
développement de la lutte révolutionnaire du
prolétariat international; bien au contraire, cela
constituait la seule orientation juste permettant de
sauvegarder les intérêts fondamentaux de cet
Etat socialiste qu'était l'U.R.S.S. ainsi que ceux du
prolétariat international. Pourrions-nous reprocher
à Staline de ne pas s'être cantonné, sur
ce point, dans la formule de l'antagonisme entre monde
capitaliste et monde socialiste ? Pourrions-nous mettre en
doute la grande signification de la classification des
forces politiques mondiales de l'époque en camp
fasciste et camp antifasciste ? La classification des forces
politiques du monde devrait-elle obéir non pas
à la logique des choses, mais à une certaine
logique transcendant les événements
?
On
peut rappeler à cet effet la thèse suivante de
Staline dans l'ouvrage Les Problèmes
économiques du socialisme en U.R.S.S., qu'il
écrivit un an avant sa mort: "On dit que les
contradictions entre capitalisme et socialisme sont plus
fortes que celles existant entre les pays capitalistes.
Théoriquement, c'est juste, bien sûr." "Et
cependant, la Seconde guerre mondiale n'a pas
commencé par la guerre contre l'U.R.S.S., mais par
une guerre entre pays capitalistes." "Par conséquent,
la lutte des pays capitalistes pour la possession des
marchés et le désir de noyer leurs concurrents
se sont pratiquement révélés plus forts
que les contradictions entre le camp du capitalisme et celui
du socialisme." Staline soulignait en outre que
"l'inévitabilité des guerres entre pays
capitalistes reste entière."(24) Aujourd'hui,
l'inévitabilité d'une guerre mondiale se
manifeste principalement entre les Etats-Unis, pays
capitaliste, et l'Union soviétique, pays où le
capitalisme a été restauré. Il
apparaît donc que le principe suivant lequel la
logique des choses l'emporte sur toute autre logique n'est
nullement dépassé.
On
peut conclure de tout ceci que dans la classification des
forces politiques du monde, les éducateurs
révolutionnaires du prolétariat se sont
toujours basés sur une analyse objective et
approfondie de la situation générale de la
lutte de classes sur le plan international aux diverses
périodes, et non pas sur une quelconque formule
figée. La classification des forces politiques
mondiales d'aujourd'hui en trois mondes
énoncée par le président Mao, le plus
grand marxiste de notre temps, a été
précisément le résultat historique de
l'observation et de l'analyse de l'évolution des
contradictions fondamentales du monde, qu'il a
effectuées pendant de longues années en
appliquant de manière créatrice le
marxisme.
Dans La Démocratie nouvelle,
écrit publié en 1940, le président Mao
reprend, sauvegarde et développe la thèse de
Lénine et de Staline suivant laquelle le mouvement de
libération nationale des différents pays est
devenu, avec la Première guerre mondiale, et plus
particulièrement après la Révolution
d'Octobre, une composante de la révolution mondiale
socialiste prolétarienne. Il souligne en termes
explicites: "Peu importe, chez les peuples
opprimés, quelles classes, quels partis ou individus
participent à la révolution, et peu importe
qu'ils soient conscients ou non de ce que nous venons
d'exposer, qu'ils le comprennent ou non, il suffit qu'ils
s'opposent à l'impérialisme pour que leur
révolution devienne une partie de la
révolution mondiale socialiste prolétarienne
et qu'ils en soient les alliés."(25) Cette
analyse du président Mao correspondait-elle à
la réalité objective de la lutte de classes
à l'échelle mondiale ? Il est bien
évident que nul ne saurait le mettre en doute, car
c'est précisément en partant de ce point de
vue que le Parti communiste chinois forma, durant
l'agression de l'impérialisme japonais contre la
Chine, un front uni avec toutes les forces antijaponaises, y
compris le Kuomintang de Tchiang Kaï-chek, ce qui lui
permit de remporter la victoire dans la Guerre de
Résistance contre le Japon; et c'est en partant du
même point de vue qu'après la guerre, il s'unit
avec toutes les forces démocratiques
anti-impérialistes qu'il pouvait gagner à lui
pour renverser la domination des réactionnaires du
Kuomintang et fonder la République populaire de
Chine, Etat de dictature du prolétariat.
Après la Seconde guerre mondiale,
l'impérialisme américain lança sans
arrêt des clameurs antisoviétiques.
Le président Mao mit en
lumière, avec une sagacité extraordinaire,
leur signification essentielle. Il souligna : "Une zone
très vaste englobant de nombreux pays capitalistes,
coloniaux et semi-coloniaux en Europe, en Asie et en Afrique
sépare les Etats-Unis de l'Union soviétique."
" A l'heure actuelle, le slogan d'une guerre contre l'Union
soviétique lancé par les Etats-Unis signifie
en fait l'oppression du peuple américain et
l'expansion des forces agressives des Etats-Unis dans le
monde capitaliste."(26) Il appela le peuple
américain et tous les pays et peuples menacés
par l'agression américaine à s'unir pour faire
front aux assauts des réactionnaires des Etats-Unis
et de leurs laquais. Cette analyse du président Mao
répondait-elle à la réalité
objective de la lutte de classes qui se déroulait
alors dans le monde ? Il est bien évident que nul ne
saurait le mettre en doute. Car elle a été
confirmée par des faits historiques très
nombreux à l'époque même et aussi par la
suite.
L'affaire du Canal de Suez en 1956 a
révélé l'exacerbation des
contradictions entre les pays impérialistes. Le
président Mao indiqua alors: "Cette affaire permet
de voir où se trouve le point clé de la lutte
dans le monde d'aujourd'hui. Certes, les contradictions
entre les pays impérialistes et les pays socialistes
sont très aiguës, mais actuellement les pays
impérialistes se disputent des territoires sous
prétexte de s'opposer au communisme....
Là-bas, il y a deux types de contradictions et trois
forces qui sont en conflit. Voyons d'abord les deux types de
contradictions: celles qui existent entre les pays
impérialistes, c'est-à-dire entre les
Etats-Unis et la Grande-Bretagne ou entre les Etats-Unis et
la France; et celles qui opposent l'impérialisme aux
nations opprimées. Passons ensuite aux trois forces:
la première, ce sont les Etats-Unis, le pays
impérialiste le plus puissant; en second lieu, il y a
la Grande-Bretagne et la France, pays impérialistes
de deuxième ordre; et troisièmement, les
nations opprimées."(27) Cette, analyse du
président Mao était-elle conforme à la
réalité objective de la lutte de classes qui
se déroulait alors dans le monde ? Ici encore, il est
bien évident que nul ne saurait le mettre en doute,
étant donné qu'elle a été
confirmée par de très nombreux faits
historiques à l'époque même et aussi par
la suite.
On
constatera sans peine que l'analyse que le président
Mao donne ici des trois forces constitue
précisément le prélude de sa
théorie ultérieure sur la division en trois
mondes. La différence entre les deux est due
principalement au fait qu'à l'époque il
existait encore tant bien que mal un camp socialiste. Par la
suite, la clique Khrouchtchev-Brejnev ayant
complètement trahi la cause du communisme, l'Union
soviétique a été le
théâtre d'une restauration du capitalisme et a
dégénéré en pays
social-impérialiste. La Chine et certains autres pays
demeuraient des Etats socialistes, mais le camp socialiste
n'existait plus; et d'ailleurs, les conditions historiques
n'ont pas rendu nécessaire la reconstitution d'un
camp socialiste. En outre, de nombreux pays du camp
impérialiste n'obéissaient plus aux ordres des
Etats-Unis et allaient jusqu'à leur tenir tête
ouvertement. A l'issue d'une âpre lutte, la
majorité écrasante des pays coloniaux et
semi-coloniaux d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine
ont successivement proclamé leur indépendance.
A la suite de grands bouleversements, de profondes divisions
et de vastes regroupements, les différentes forces
politiques du monde se trouvaient déjà en
présence d'une situation historique nouvelle. Dans
les années 60, la clique dominante de l'Union
soviétique a trahi irrémédiablement le
socialisme; toutefois, l'impérialisme
américain est resté, pendant un certain temps,
l'ennemi N° 1 des peuples du monde. Et ce n'est
qu'après une série d'événements
graves que l'Union soviétique est devenue non
seulement une superpuissance impérialiste à
l'égal des Etats-Unis et qui menace le monde, mais
encore le plus dangereux foyer de guerre mondiale. La
trahison de la clique dominante de l'Union soviétique
a inévitablement provoqué, à des
degrés divers, une scission et créé des
difficultés temporaires au sein du mouvement ouvrier
international et dans les rangs de la lutte
révolutionnaire mondiale contre
l'impérialisme. Où se trouve l'issue ?
Pourrait-on faire mine d'ignorer tous les
événements qui se sont produits au cours de
cette période, en estimant qu'il existe toujours un
camp impérialiste et un camp socialiste et en
considérant l'antagonisme entre eux comme la
contradiction principale dans la politique mondiale ? Ou
bien maintenir cette formule en se contentant d'exclure du
camp socialiste l'Union soviétique et les pays sous
sa dépendance et en estimant, par ailleurs,
qu'à part les Etats socialistes, tous les autres pays
forment une même masse-réactionnaire du monde
capitaliste ? Il est bien évident que si l'on
agissait de cette façon, on ne pourrait
qu'empêcher les peuples de voir les faits tels qu'ils
sont et, par conséquent, de discerner l'orientation
correcte dans leur marche en avant. Puisqu'un changement
énorme s'est opéré dans la situation
internationale, que la force des peuples des
différents pays grandit de jour en jour, et que les
facteurs de la révolution ne cessent de
s'accroître, le besoin se fait sentir de
procéder à une nouvelle répartition des
forces politiques du monde, afin d'établir, en
fonction des nouveaux rapports entre nos ennemis, nos amis
et nous, la nouvelle stratégie mondiale du
prolétariat international et des peuples
opprimés. La théorie de la division en trois
mondes, formulée par le président Mao,
répond justement à un tel besoin.
Selon cette théorie du président Mao,
les deux superpuissances impérialistes, l'Union
soviétique et les Etats-Unis, forment le premier
monde; elles sont devenues les plus grands exploiteurs,
oppresseurs et agresseurs internationaux et les ennemis
communs des peuples du monde entier, leur rivalité
conduira nécessairement à une nouvelle guerre
mondiale. Leur rivalité en vue de
l'hégémonie mondiale, la menace qu'elles font
peser sur les peuples du monde entier et la
résistance que ceux-ci leur opposent, tout cela se
trouve d'ores et déjà au centre de la
politique mondiale à l'heure actuelle. Les pays
socialistes, piliers du prolétariat international, et
les nations opprimées, victimes de l'exploitation et
de l'oppression les plus cruelles et représentant la
grande majorité de la population du globe, forment le
tiers monde; ils se tiennent aux premiers rangs dans la
lutte contre les deux superpuissances, l'Union
soviétique et les Etats-Unis, et constituent la force
principale dans la lutte contre l'impérialisme et
l'hégémonisme. Quant aux pays
développés qui se trouvent entre les deux, ils
forment le second monde; ils oppriment et exploitent les
nations opprimées tout en étant victimes de la
mainmise et des vexations des superpuissances, des
contradictions les opposent aussi bien au premier monde
qu'au tiers monde, ils ont un double caractère; et
ils représentent une force que celui-ci peut gagner
ou rallier dans la lutte contre l'hégémonisme.
Cette théorie donne un aperçu
général de la conjoncture stratégique
de la lutte de classes la plus importante de notre
époque à l'échelle mondiale, lutte qui
oppose les peuples du monde entier aux deux supersuissances
-l'Union soviétique et les Etats-Unis.
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Notes:
(1) V. I. Lénine: "Bilan d'une discussion sur le
droit des nations à disposer d'elles-mêmes",
OEuvres de Lénine, tome, 22.
(2) J. V. Staline: "Des principes du léninisme",
OEuvres complètes de Staline, tome 6.
(3) Mao Tsétoung: "Déclaration pour
soutenir les Afro-Américains dans leur juste lutte
contre la discrimination raciale pratiquée par
l'impérialisme américain", 8 août 1963.
(4) Mao Tsétoung: "La Tactique actuelle dans le
front uni de résistance contre le Japon", OEuvres
choisies de Mao Tsétoung, tome II.
(5) V. I. Lénine: "IXe Congrès des Soviets
de Russie", OEuvres de Lénine, tome 33.
(6) J. V. Staline: "Deux camps", OEuvres
complètes de Staline, tome 4.
(7) V. I. Lénine: "Le IIe Congrès de
l'Internationale communiste. Rapport de la commission
nationale et coloniale", OEuvres de Lénine,
tome 31.
(8) J. V. Staline: "Des principes du léninisme",
OEuvres complètes de Staline, tome 6.
(9) K. Marx et F. Engels: "Sur la Pologne", OEuvres
complètes de Marx et d'Engels, tome 4.
(10) K. Marx: "Lettre à Siegfried Meyer et August
Vogt", Lettres choisies de Marx et d'Engels.
(11) V. I. Lénine: "Bilan d'une discussion sur le
droit des nations à disposer d'elles-mêmes",
OEuvres de Lénine, tome 22.
(12) F. Engels: "La Politique extérieure du
tsarisme", OEuvres complètes de Marx et
d'Engels, tome 22.
(13) V.I. Lénine: "Les Destinées
historiques de la doctrine de Karl Marx", OEuvres de
Lénine, tome 18.
(14) V. I. Lénine: "Une caricature du marxisme et
à propos de l' 'économisme
impérialiste' ", OEuvres de Lénine,
tome 23.
(15) V. I. Lénine: "Le IIe Congrès de
l'Internationale communiste. Rapport sur la situation
internationale et les tâches fondamentales de
l'Internationale communiste", OEuvres de Lénine, tome
31.
(16) Ibidem.
(17) Ibidem.
(18) V. I. Lénine: "Mieux vaut moins, mais mieux",
OEuvres de Lénine, tome 33.
(19) La Vie internationale, revue soviétique,
N° 6, 1974.
(20) J. V. Staline: "Des principes du léninisme",
OEuvres complètes de Staline, tome 6.
(21) J. V. Staline: "Rapport politique du Comité
central au XVe Congrès du Parti communiste (b) de
l'U.R.S.S.", OEuvres complètes de Staline,
tome 10.
(22) Ibidem.
(23) J. V. Staline: "XXVe anniversaire de la Grande
Révolution socialiste d'Octobre", Pravda,
journal soviétique, 7 novembre 1942.
(24) J. V. Staline: Les Problèmes
économiques du socialisme en U.R.S.S.
(25) Mao Tsétoung: "La Démocratie
nouvelle", OEuvres choisies de Mao Tsétoung,
tome II.
(26) Mao Tsétoung: "Entretien avec la journaliste
américaine Anna Louise Strong", OEuvres choisies
de Mao Tsétoung, tome IV.
(27) Mao Tsétoung: "Discours prononcés
à la conférence des secrétaires des
comités du Parti pour les provinces,
municipalités et régions autonomes", OEuvres
choisies de Mao Tsétoung, tome V.
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