..... Le Parti communiste marxiste-léniniste
de France est né des contradictions internes au sein
du Parti communiste français sur deux points
essentiels :
-- les luttes
anticolonialistes, notamment pendant la guerre
d'ALGERIE;
-- l'unité sans
principe dans la pratique de l'unité avec le Parti
socialiste.
Le PCMLF est né
également des contradictions intervenues au niveau
international entre le Parti communiste d'Union
soviétique suivi par le Parti communiste
français, et d'autres Partis communistes comme le
Parti communiste chinois et le Parti du Travail
d'Albanie.
..... Depuis
maintenant des années, ces contradictions n'ont plus
le caractère principal qu'elles avaient à
cette époque, et ce ne sont plus 100 militants
communistes issus du Parti communiste français qui
constituent la base activiste et idéologique du Parti
communiste marxiste-léniniste. Ce Parti s'est
transformé dans son contenu global comme dans son
recrutement. Ses références
idéologiques et politiques se sont modifiées
au fil des années.
Vous récusez son
histoire et taisez ce qui fit sa raison d'être et les
justes positions historiques dont il eut le mérite.
Par exemple la critique du soutien du PCF à la
candidature MITTERRAND à la Présidence de la
République dés le premier tour des
élections en 1965, ou encore la critique de la
signature par le PCF de l'Union de la Gauche et du Programme
commun avec le Parti socialiste. Vous ne rappelez que les
erreurs commises.
Il est normal que,
privé de ses raisons d'origine, vous ayiez
normalisé ces mutations en abandonnant le sigle se
référant au marxisme-léninisme, pour
lui donner un sigle dont la référence,
à la mode actuelle, porte sur une alternative
à laquelle vous n'avez fourni jusqu'ici aucun
élément composant sérieux et
fondamental.
A mon avis -ce n'est pas
une injure, mais un constat personnel- la tendance
majoritaire qui ressort de ce Congrès comme de ceux
qui l'ont précédé est une tendance
sociale-démocrate de gauche, un peu comme celui du
PSU, dont je reconnais l'apport à l'époque de
la guerre d'Algérie, mais dont on sait ce qu'il est
devenu depuis lors.
Le PAC ne m'a servi et ne
me sert en rien à l'occasion des très
importantes activités politiques de masse auxquelles
je participe.
Si j'ai pu faire un bout
de chemin avec vous, et si à l'avenir, je me
retrouverai dans des actions en commun avec certains d'entre
vous, notamment avec mes camarades de MARSEILLE, à
l'occasion d'actions ponctuelles, mes convictions
communistes ne me permettent nullement tant sur le plan
idéologique que sur les plans politique et
organisationnel, de rester membre d'une formation comme la
vôtre. Je garde amitié et sympathie pour la
majorité d'entre vous. Pour ceux que je critique le
plus vivement, je m'abstiens de toute position de
caractère antagonique et outrancier. D'ailleurs, vous
le savez, je n'ai ni participé à l'institution
du PAC, ni adhéré à cette formation. Ma
présence ici aujourd'hui n'est que la
conséquence de mon élection par le Vè
Congrès du PCML au Comité central et au
Secrétariat politique.
Je poursuis le combat de
classe dans lequel je me suis engagé depuis 43 ans,
à l'époque de la Résistance
armée contre l'occupant nazi, combat combien
varié, difficile parfois, et qui concerna cette
région de MELUN-DAMMARIE LES LYS où je connus
la prison en 1949, et dans les rues de laquelle mourut entre
mes bras, en 1952, le camarade communiste Alfred GADOIS,
membre de la même cellule que moi,
écrasé volontairement lors d'une manifestation
revendicative par un camion de l'armée
impérialiste américaine alors
stationnée à FONTAINEBLEAU.
Je vais poursuivre dans
d'autres structures où je suis déja
engagé, essentiellement dans des structures
antiracistes et antifascistes. Je contribuerai par ailleurs,
dans la mesure de mes modestes moyens, à ce qu'existe
et agisse en FRANCE un PARTI COMMUNISTE FRANCAIS fondant sa
théorie et son action sur les principes
révolutionnaires du marxisme et du léninisme,
actualisés et appliqués aux conditions
spécifiques de notre pays et à celle du Monde
contemporain, sachant pratiquer l'autocritique, et se liant
profondément à la classe ouvrière et
aux masses populaires.
Vive le marxisme, le
léninisme et la pensée de Maotsetoung, dans
leurs principes universels dans l'espace,
irréversibles et indélébiles dans le
temps !
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