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NAISSANCE DU PARTI COMMUNISTE MARXISTE-LENINISTE DE FRANCE ...... Jacques Jurquet et François Marty à la tribune du congrès de Puyricard. ..... La tenue du
Congrès constitutif du PARTI COMMUNISTE
MARXISTE-LENINISTE DE FRANCE, les 30 et 31
décembre 1967, à PUYRICARD (dans le
département des Bouches-du-Rhône non loin
d'Aix-en-Provence) consacra une victoire de la ligne
prolétarienne sur la ligne bourgeoise et
petite-bourgeoise hostile à la CREATION DU
PARTI. Mais son aspect principal résida
dans la victoire qu'il représentait d'abord
par rapport au révisionnisme moderne. Les
dirigeants du Parti communiste, français, en envoyant
attaquer le Congrès par un kommando d'hommes
armés, manifestèrent sans équivoque la
signification et la portée fondamentales de
l'événement. Leur agression prouva
irréfutablement que ce qu'ils craignaient le plus, et
de loin, ce n'était pas la " LUTTE INTERNE "
ou les atermoiements sur la question de la CREATION DU
PARTI, mais bel et bien la fondation effective de ce
PARTI REVOLUTIONNAIRE PROLETARIEN. Le 3 janvier 1968
leur quotidien central " l'Humanité " publia un
articulé dont contenu et style, mensonges et injures
témoignent pour l'histoire de leur dépit, de
leur colère, de leur haine et de leur défaite.
Sans parler des mesures prises par l'appareil d'Etat au
service de la bourgeoisie capitaliste, qui visèrent
à s'assurer le contrôle des identités
des délégués venus de toute la France
et sans doute à enregistrer les interventions
prononcées à la tribune du Congrès. Et
sans parier encore de la collusion plus qu'évidente
entre révisionnistes et policiers, ceux-ci retirant
leurs forces pendant deux heures afin de faciliter l'action
prévue par les dirigeants du Parti " communiste "
français. ..... Pour nombre de petits groupes, de contenu intellectualiste petit-bourgeois, souvent issus des débris de l'U.J.C. (ml), entièrement dominés par le subjectivisme et l'esprit fractionniste, le PARTI MARXISTE-LENINISTE en France n'a jamais été créé : celui fondé en 1967, ne représente nullement le PARTI qu'ils souhaitaient, et par conséquent ne mérita pas la moindre considération de leur part. Aussi aujourd'hui encore tous ces groupes dépensent-ils beaucoup d'encre et beaucoup d'énergie à préparer leur prétendu futur " PARTI " ! ..... II y a même, avant les luttes de lignes dont nous allons traiter plus loin en arrivant en 1970, la curieuse attitude du militant qui se fit le pourfendeur de l'U.J.C. (ml) en 1967 et à l'alerte plume duquel nous devons l'excellente réfutation de ses thèses (le document adopté à l'unanimité par le Comité central du M.C.F. m.-l.. dont nous venons de parler), nous désignons ici le sociologue Gilbert Mury. Dans un livre autobiographique intitulé " Pour quoi je vis. On leur fera la peau ", publié au cours du premier trimestre 1973, il n'hésita pas à reprendre l'allégation de l'U.J.C. (ml) contestant à quelque groupe que ce soit d'être l'initiateur de la création d'un PARTI MARXISTE-LENINISTE. Voici ce qu'il écrit: ..... ..... " ... Ce n'est
pas ici le lieu d'expliquer nos naivetés, nos combats
et nos erreurs, ni comment, en fin de compte, je refusais
d'aller au Congrès qui DECRETA (c'est nous qui
soulignons - G.L.) le Parti communiste
marxiste-léniniste de France. Comme si n'importe quel
groupe - déchiré par les querelles
personnelles, rongé par l'opportunisme, coupé
de la classe ouvrière, incapable de diriger une lutte
ou d'analyser le monde réel - était en droit
de se proclamer "parti"... " ..... ..... " ... Son ouverture, retardée d'une heure sur décision du Bureau politique sortant, motivée par le retard de certaines délégations obligées de prendre des chemins détournés pour éviter les contrôles d'identité organisés par le Pouvoir avec l'aide de la gendarmerie et de la Garde républicaine, a été assurée en présence de 104 délégués, tous titulaires de la carte d'adhérents du M.C.F. (ml), les militants encore stagiaires ne pouvant pas être délégués... ..... Dès la première séance, avant même la présentation du rapport du Comité central, un représentant d'une cellule de Clermont-Ferrand proposa qu'aussitôt le Congrès décide par vote de sa transformation en Congrès constitutif du nouveau PARTI communiste. La proposition de cette cellule fut immédiatement ratifiée à l'unanimité et dans un enthousiasme inoubliable... ..... La composition sociale
du Congrès de Puyricard a été la
suivante : 33% d'ouvriers d'usine, 17% d'employés, 3%
de paysans, 26% d'étudiants, 19% de fonctionnaires et
assimilés, 2% de retraités. (A noter que parmi
les employés figurent les cheminots et agents des
usines nationalisées). La moyenne d'âge a
été de 32 ans. Les congressistes passèrent la nuit dans la salle du congrès. ..... Les positions de MURY
et des groupes révolutionnaristes petits-bourgeois
s'expliquent par le contenu de classe de leur
idéologie, de leur conception du monde et de la
révolution qui sont à situer sans
hésitation sous l'influence de la petite-bourgeoise,
de la bourgeoisie tout court en définitive. ..... ..... Le Parti du Travail d'Albanie adresse ses salutations révolutionnaires les plus chaleureuses au IIe Congrès des communistes marxistes-léninistes français et lui souhaite un succès complet dans sa mission historique, la création du Parti communiste Marxiste-Léniniste de France. C'est un événement marquant dans l'histoire du mouvement révolutionnaire français et pour tout le mouvement ouvrier et communiste international. ..... Dans les conditions où les renégats révisionnistes du prétendu Parti " communiste " français ont définitivement trahi la cause du marxisme-léninisme et du socialisme, ont entièrement fait dégénérer le parti prolétarien et s'évertuent à éteindre toute étincelle révolutionnaire, vous, camarades marxistes-léninistes de France, assumez la responsabilité et le grand honneur de prendre entre vos mains et de porter bien haut le drapeau du marxisme-léninisme, le drapeau de la lutte pour la démocratie et le socialisme, de régénérer et de développer davantage les glorieuses traditions révolutionnaires du grand peuple français, des immortels Communards qui " attaquaient le ciel ", de Paul Vaillant-Couturier et de Marcel Cachin, de Gabriel Péri et de Pierre Sémard, des martyrs de Chateaubriand et du Mont Valérien tombés pour la France et le communisme, de faire avancer, jusqu'à la victoire totale, leur cause radieuse. ..... II ne fait aucun doute que votre jeune Parti, en tant qu'un véritable Parti prolétarien de type nouveau, construit sur la base des principes du marxisme-léninisme, s'acquittera avec honneur de sa mission d'avant-garde de combat, d'avant-garde consciente de la classe ouvrière dans la voie de la Révolution. Par sa lutte résolue et pleine d'abnégation pour les droits des travailleurs et le progrès social, contre la bourgeoisie, la réaction et les révisionnistes de toutes couleurs, ils triomphera et méritera entièrement la confiance, le respect et l'amour de la classe ouvrière et de toutes les masses laborieuses de la ville et de la campagne de votre pays, ainsi que des révolutionnaires dans le monde entier. ..... Votre deuxième Congrès se réunit à un moment décisif pour la cause du prolétariat international et du communisme. Nous vivons et militons à l'époque de l'effondrement définitif du capitalisme et de l'impérialisme et de la victoire de la révolution socialiste à l'échelle mondiale. De violentes batailles de classe se livrent partout, à l'échelle nationale et internationale. La révolution est en recrudescence partout dans le monde. Elle marche triomphante en République populaire de Chine et en République populaire d'Albanie. Ses flammes ont déferlé comme un volcan en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Elle s'intensifie de plus en plus en Europe, en Amérique du Nord et en Océanie. ..... Mais la voie de la révolution n'est pas sans obstacles. Les marxistes-léninistes et les révolutionnaires authentiques ne se sont jamais fait d'illusions sur le fait que la bourgeoisie, l'impérialisme et les différentes forces réactionnaires, quitteront volontairement et d'une " façon pacifique " la scène de l'histoire, sans une résistance farouche jusqu'à la mort. L'impérialisme, pourri jusqu'à la moelle, secoué dans ses fondements par les contradictions internes économiques, de classe et politiques, et mortellement frappé par les peuples qui se sont dressés dans la révolution, déploie des efforts désespérés en vue d'empêcher le processus irrésistible de son effondrement total. Par sa stratégie insensée qui vise à dominer le monde et par le rôle de gendarme international qu'il a assumé, l'impérialisme américain est devenu l'ennemi numéro un des peuples du monde, tandis que les révisionnistes modernes, la direction traîtresse soviétique actuelle en tête, par leur ligne de collaboration avec la bourgeoisie et l'impérialisme, sont devenus les plus grands et les plus dangereux renégats que l'histoire du mouvement ouvrier et révolutionnaire mondial ait jamais connus. L'alliance soviéto-américaine, la coopération des révisionnistes khrouchtchéviens avec la bourgeoisie, au détriment des peuples et du mouvement révolutionnaire, constituent un des traits marquants des plus dangereux de la situation internationale actuelle. Contre cette alliance impérialiste-révisionniste, contre la trahison des révisionnistes doivent se dresser toutes les forces révolutionnaires et tous les peuples épris de liberté. ..... La ligne de démarcation entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme moderne est nettement marquée et définitive. ..... ..... ..... Aujourd'hui plus que jamais est actuel l'enseignement du grand LENINE que l'on ne pourrait combattre avec succès l'impérialisme sans combattre à la fois le révisionnisme. Aujourd'hui, plus que jamais, la formation des partis marxistes-léninistes à la place des partis révisionnistes, qui ont dégénéré en " partis ouvriers " de la bourgeoisie, représente une nécessité historique et un impératif pour faire avancer la cause de la révolution. En saluant avec enthousiasme la renaissance du PARTI REVOLUTIONNAIRE MARXISTE-LENINISTE du glorieux prolétariat français, nous vous assurons, chers camarades, que le Parti du Travail d'Albanie et le peuple albanais seront toujours aux côtés des marxistes-léninistes et de l'héroïque classe ouvrière de France, d'inséparables compagnons d'armes de tous les marxistes-léninistes, du prolétariat et des peuples révolutionnaires du monde entier dans la lutte commune pour le triomphe de la grande cause du socialisme et du communisme., ..... ..... Vive le Parti communiste marxiste-léniniste de France ! ..... ..... Vive l'unité de combat entre nos deux partis et l'amitié entre le peuple albanais et le peuple français ! ..... ..... Gloire au marxisme-léninisme ! Le Comité central ..... Est-il besoin
d'insister sur la richesse du contenu de ce message ? Tout
en le replaçant dans le contexte historique du
moment, il nous apparaît aujourd'hui comme une
réfutation de la plus haute portée de toutes
les thèses opportunistes des uns et des autres, dans
le passé comme dans le présent et l'avenir,
visant à contester la juste signification de la
CREATION DU PARTI MARXISTE-LENINISTE en France en
1967, à l'initiative du Comité central du
Mouvement communiste français
(marxiste-léniniste). LE P.C.M.L.F. DE SA NAISSANCE A SA MISE HORS-LA-LOI ..... En vérité, le PARTI MARXISTE-LENINISTE était si réellement et légitimement né que, la bourgeoisie disposant de l'Etat pour assurer sa dictature de classe, n'allait pas hésiter longtemps pour l'interdire à la première occasion venue et sous des prétextes rigoureusement arbitraires et mensongers, le 12 juin 1968, confirmant ainsi la justesse de cette remarque de MAO Tsétoung : ..... ..... " Certains pays capitalistes tolèrent l'existence légale de partis communistes, mais seulement dans la mesure où elle ne lèse pas les intérêts fondamentaux de la bourgeoisie ; au-delà de cette limite, ils ne la tolèrent plus. " ..... Mais, par-delà les affrontements provoqués par les dirigeants révisionnistes du Parti " communiste " français et la répression exercée par le pouvoir de la bourgeoisie capitaliste, le déroulement du Congrès de Puyricard fut aussi marqué par plusieurs luttes de lignes, qui devaient connaître d'importants prolongements au cours des deux sessions " légales " du Comité central réunies avant les événements du printemps 1968. ..... La connaissance de ces luttes entre la ligne prolétarienne et les différentes lignes ayant leurs sources dans l'idéologie de la bourgeoisie est indispensable pour analyser et comprendre ce que, nous allons relater plus loin, sur la foi des renseignements que nous avons pu réunir, au sujet de la profonde crise qui atteignit en 1970 le jeune Parti devenu illégal. ..... Si Gilbert Mury est de bonne foi quand il évoque, en 1973, la création du Parti par un " groupe déchiré par les querelles personnelles ", c'est qu'il méconnaît le principe marxiste-léniniste suivant lequel les idées de chaque individu ne peuvent être exclusivement " personnelles ", mais reflètent les positions d'une classe sociale donnée, se rattachent toujours à une idéologie, celle de la classe bourgeoise ou celle du prolétariat à notre époque. Mais nous savons bien que l'éminent sociologue n'est pas si naïf ! Et peut-être a-t-il quelque avantage justement " personnel " (mais alors cela ne révèle-t-il pas la nature de classe de son idéologie ?) à présenter " sa " version de l'événement, ne serait-ce que pour justifier son comportement d'alors, en oubliant résolument l'autocritique qu'il en fit deux ou trois mois plus tard. ..... Au demeurant, ce fut au sujet de l'attitude de ce délégué " absent " qu'apparurent les lignes opposées, non seulement au cours, de la première séance du Congrès, mais encore lors des deux sessions du Comité central qui suivirent pendant le premier semestre de l'année 1968. Naturellement ce phénomène dépassait largement la seule personne d'un militant. Il reflétait avec éclat l'existence de conceptions différentes sur la question décisive du moment, la question fondamentale du Congrès : quel parti fallait-il construire ? ..... Désigné comme délégué non seulement par un organisme de base de la région parisienne du M.C.F. (m.-l.), mais aussi en sa qualité de membre invité du Bureau politique et du Comité central sortants (il ne fut jamais titulaire de ces organismes, mais seulement " invité "), Gilbert Mury, adoptant une attitude idéologique non prolétarienne, viola gravement la discipline de l'organisation en deux circonstances précises : ..... ..... 1. Sous le coup de menaces téléphoniques répétées émanant de l'appareil policier parallèle du P." C. "F., intimidation méprisable visant à ébranler ses nerfs et porter atteinte à son moral, Mury décida d'assurer lui-même sa protection. II eut alors recours à un élément totalement incontrôlé, non adhérent du M.C.F. pour en faire son propre garde du corps. Le Bureau politique lui proposa d'organiser sa venue au Congrès, sous escorte de militants marxistes-léninistes, mais Mury refusa et, faisant preuve d'individualisme, rejoignit le rendez-vous fixé à Aix-en-Provence dans sa propre voiture, avec sa famille, sous la " protection " de ce garde du corps privé. Que l'état de santé de Mury justifie la présence de son épouse, bien que non déléguée au Congrès, personne ne songea à le nier. Mais il ne pouvait en être de même au sujet du " boxeur " dont il se faisait escorter. Les marxistes-léninistes ne recrutent pas de " gorilles ", mais assurent leur sécurité après en avoir discuté et décidé collectivement dans les organismes réguliers de leur parti, ou de leur organisation quand le Parti n'existe pas encore en tant que tel ;
..... Le Congrès s'ouvrit donc sans la participation du délégué Mury, qui reprit en sens inverse la route qui l'avait amené jusqu'à Aix-en-Provence. ..... François Marty
donna d'abord connaissance de la lettre de l'absent aux
membres du Bureau politique et, fort sagement, proposa d'en
ajourner la communication aux congressistes pour
éviter 1) que la discussion ne dévie de
l'ordre du jour, à savoir la création du Parti
et 2) que l'indignation des délégués,
dans sa chaleur spontanée, n'aboutisse à une
décision d'exclusion immédiate et brutale,
à l'endroit d'un militant qui pouvait avoir une
défaillance, grave certes mais peut-être
temporaire seulement. Le Bureau politique approuva le
président du Congrès. C'est alors que se
manifestèrent avec vigueur les représentants
d'une ligne subjectiviste et sectaire, qui exigeaient la
lecture de la lettre de Mury devant le Congrès ainsi
qu'une mesure de sanction sur-le-champ à
l'égard du récalcitrant; certains
parlèrent aussitôt d'exclusion, dont au moins
un se trouve actuellement à la direction du groupe
scissionniste auquel Mury accorde volontiers les faveurs de
son éloquence ! Comme quoi, au passage, les
extrêmes se regroupent toujours sous la houlette de
l'opportunisme pour s'opposer à la ligne juste. Mais
passons, nous reviendrons sur cette question. LE P.C.M.L.F. GRANDIT DANS LES LUTTES DU PRINTEMPS REVOLUTIONNAIRE DE 1968 ..... Les luttes
commencées dans toute la France au début du
mois de mai 1968 mirent immédiatement à
l'épreuve le jeune PARTI MARXISTE-LENINISTE.
Comme tous les partis et groupements politiques, chaque
militapt, chaque cellule, chaque organisme responsable du
P.C.M.L.F. se trouvèrent confrontés avec les
exigences d'une situation entièrement
nouvelle. ..... Mais n'en jetons plus
! Si nos lecteurs ne sont pas convaincus, qu'ils lisent cet
" essai " ils y découvriront la plus vieille camelote
de la bourgeoisie contre les conceptions léninistes
et staliniennes du Parti de type nouveau. ..... En tant que formation politique se réclamant du marxisme-léninisme et de la pensée-maotsétoung, seul le P.C.M.L.F. adopta une ligne juste lui permettant de conserver son autonomie et son indépendance, tout en liant étroitement son, activité aux luttes ouvrières, étudiantes et populaires. ..... Mais, le 12 juin 1968,
la bourgeoisie au pouvoir l'honora donc de ses coups en
décrétant son interdiction simultanée
avec celle de dix autres formations. On apprit alors que
François Marty, ancien commandant de l'Ecole des
officiers F.T.P. du Sud-Ouest de la France pendant
l'occupation nazie, figurait en tête de la liste
établie par le ministère de l'Intérieur
pour classer les militants révolutionnaires dans
l'ordre déclinant du " danger " qu'ils
représentaient pour la société
capitaliste. Au surplus, en prenant connaissance de
l'exposé du ministre de l'Intérieur, Raymond
Marcellin, devant l'Assemblée nationale, le 14
novembre 1968, on put se rendre compte que le gouvernement
tenait le P.C.M.L.F. pour la formation
révolutionnaire la plus " dangereuse ". L'orateur
tenta de justifier son point de vue en commençant par
lire des citations extraites d'articles publiés dans
" l'Humanité nouvelle " et fit étalage
de nombreux tracts édités par le
P.C.M.L.F. N'était-ce point là quelque
hommage de qualité qu'un parti du prolétariat
pouvait recevoir de la bourgeoisie au pouvoir ? Au surplus,
après les premières arrestations intervenues,
le militant dont le maintien arbitraire en prison se
prolongea le plus longtemps ne fut autre qu'un membre du
P.C.M.L.F., Henri Blasquez, ouvrier maçon, membre du
Comité central élu par le Congrès de
Puyricard. APRES LE 12 JUIN 1968... ..... A partir d'ici, disons-le clairement, à partir du 12 juin 1968, l'auteur de cette étude ne bénéficie plus de moyens légaux pour accéder à une connaissance complète et indiscutable de la vie politique et organisationnelle du P.C.M.L.F. Il ne peut donc recourir qu'à des informations souvent non confirmées ni contrôlables, ou à des textes particulièrement difficiles à trouver. C'est pourquoi l'analyse qui va suivre est présentée de manière provisoire et reste susceptible de modifications et d'enrichissements. Ce qui importe dans le propos poursuivi, c'est la démonstration qu'un PARTI MARXISTE-LENINISTE ne s'édifie réellement et valablement qu'à travers d'incessantes luttes menées à l'extérieur comme à l'intérieur de ses rangs. ..... Toutefois, les difficultés rencontrées pour l'élaboration du travail qui suit n'interdisent pas à son auteur de dire publiquement qu'il se réjouit des succès remportés par la ligne prolétarienne du P.C.M.L.F. dans son processus d'édification, dans la mesure où, avec d'autres et tout spécialement aux côtés du regretté et respecté François Marty, il fut lui même l'un des humbles mais sincères militants communistes fondateurs de ce Parti révolutionnaire du Prolétariat de France. (à suivre...) |
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