INTRODUCTION
Il y a
plus de 10ans que le groupe pour la Fondation de l'Union des
Communistes de France Marxiste-Léniniste (U.C.F.M.L.)
définit une voie irréductible de la
politique.
Les
maoïstes, c'est nous, c'est nous seuls. Nous existons
et nous nous fortifions.
-
parce qu'à la différence des groupes
gauchistes et impatients issus de Mai 68, comme la Gauche
Prolétarienne, nous connaissons les lois de la
politique, de sa force, de sa nouveauté. Ces groupes
sont morts, nous sommes vivants.
-
Parce qu'à la différence des groupes "
pro-chinois " (P.C.M.L.), nous partons de la lutte des
classes ici et maintenant, de la dialectique, du projet de
parti de type nouveau, et non de l'Etat chinois, devenu
réactionnaire. Ces groupes sont des cadavres, nous
sommes l'existence en acte de la politique de
classe.
Après 10 ans d'histoire maoïste, nous
abordons la nouvelle étape, les années
80.
Nous
l'avons dit : la réaction a changé. C'est
vrai. L'élément général est la
crise, la division des politiques, la tentation de la
violence, la volonté de briser et abaisser le
peuple.
Aux
élections de 78 encore, les bourgeoisies rivalisaient
à travers des programmes. Le " programme commun "
était le cheval syndicaliste de cette
compétition des promesses matérielles.
Aujourd'hui, les promesses ne sont plus, si l'on
ose dire, que spirituelles. Les bourgeoisies donnent, avec
la fureur du vide, dans l'idéologie : la
sécurité, le racisme, l'ordre, la
république, l'autorité, le redressement : tels
sont les thèmes, le plus souvent abjects, grâce
auxquels on espère terroriser et rallier les gens
dont la crise démantèle la vielle conscience
impérialiste, qu'elle soit repue ou
légère.
Aujourd'hui, chacun voit bien que revendiquer et
pleurnicher ne sert à rien. L'ère des
révoltes revendicatives, du mouvement pour le
mouvement est révolue. Il faut une politique.
Nous
étions une maintenance. Certains se tournent
désormais vers nous pour demander : est-ce vrai que
vous proposez une politque ? Et que encore peut-être
ils se demandent, nous regardant, quels sont les appuis pour
un cheminement possible de leur propre subjectivité
politique. Ils hésitent encore, parce qu'ils
cherchent une confirmation dans la réalité
immédiate. Ils nous objectent notre petit nombre, ou
que les vieux partis peuvent encore changer, ou qu'on peut
attendre un grand mouvement de masse.
Nous
acceptons, nous souhaitons, ces questions, ces
hésitations. Nous disons à ces camarades deux
choses, pour soutenir la conviction qu'il existe dors et
déjà une politique marxiste complète,
dont nous déclarons être la forme
organisée.
-- Nous
proposons, à travers l'idée de la
société impérialiste française,
et de sa crise, une méthode d'investigation marxiste
militante qui brise ou renouvelle dans ses effets toutes les
idées reçues concernant le mouvement ouvrier,
les bourgeois, les parties politiques, le syndicalisme et
les forces sociales agissantes. Nous avons donc une base
objective, matérialiste, pour un travail collectif de
très vastes portée.
-- Nous
proposons, à travers l'idée du
post-léninisme, du maoïsme, une vision
transformée de la crise du marxisme, et donc une
tâche théorique et idéologique
général. Nous avons donc un arrière
subjectif qui nous inscrit dans une vision ample, mondiale,
des ressources actuelles et de conscience
communiste.
Chaque
grand évènement de la vie politque exige qu'on
l'interprète. Face à un mouvement de masse,
face à des formes de consciences nouvelles, il n'est
pas suffisant de penser lutte ou riposte.
Une
raison essentielle pour laquelle il faut être
organisé et marxiste, c'est que chaque
évènement est aussi un signe d'une
transformation d'ensemble. Il faut chercher partout, dans
toutes les situations, le point particulier sur lequel le
nouveau retentit, et qui définit le point-de-vue de
classe à partir duquel unifier une avant-garde, et
livrer bataille.
Nous
appelons à ce que les effets, tant de l'offensive
raciste du P.C.F. que des agissements de l'Etat giscardien
en crise, soient par tous récherchés et pris
en main jusqu'au plus loin de leurs centres apparents. Qu'il
s'agisse des intérimaires dans les usines, des
mouvements étudiants, de l'abatement des
employés, des courants idéologiques chez les
intellectuels, il convient de saisir le fil de l'antagonisme
dans son actualité, de capter les nouvelles formes de
conscience et d'organiser la politique.
C'est
aussi et surtout cela, une politique de parti : avoir les
moyens, à l'école de
l'évènement, d'être partout contemporain
du futur proche ; et d'être ainsi d'autant plus libre
à l'égard du présent qu'on est plus
près de sa contrainte comme de sa surprise.
Pendant
quelques années, nos références
internes et externes étaient historiquement
situées. Il y avait en Chine la Révolution
Culturelle, première grande révolution contre
les nouveaux bourgeois qui s'organisent dans le Parti-Etat
de la tradition léniniste ; il y avait en France mai
68, qui ramenait le drapeau rouge de la révolution,
et jetait les ouvriers et les jeunes les plus résolus
contre le P.C.F. et les syndicats en même temps que
contre la société gaulliste.
Ces
référents sont aujourd'hui sans puissance
propre. Nous portons leur questions plutôt que leur
issues.
Contre
Mai 68, nous savons qu'il faut la politique, le parti, la
rupture ; et que la classe ouvrière comme
réalité politique est une tâche
plutôt qu'une donnée.
Au
regard de la Révolution Culturelle, nous savons
qu'elle a échoué, et que le maoïsme a
pour centre cet échec plutôt que ce qui a eu
lieu.
Nous,
qui avons commencé dans le croisement de Mai 68 et de
la G.R.C.P., avons conscience d'avoir duré pour
d'autres raisons : la ténacité politique, et
la certitude que le communisme est une processus
plutôt qu'un résultat. Processus dont la
matière et l'enjeu sont le Parti de type nouveau, le
Parti de l'époque post-léniniste, qui commence
à peine, et qui est elle-même prise dans le
commencement général de cette civilisation
énorme qui a le nom du marxisme.
Notre
fidélité à notre origine nous enjoint
de tenir un deuxième commencement. Qui connait la
période et le risque de son histoire a la consistance
de ce qui peut vaincre et durer.
Nous
avons un peu plus de 10 ans. Que ces années ne
fassent nul obstacle à votre ralliement, car nous
avons besoin de votre façon propre de rompre, de vous
engager, de vous unifier. C'est parce que nous ne la
connaissons pas toujours qu'elle fait partie de notre
recommencement.
A BAS L'ÉTAT GISCARDIEN, PILIER DE
LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALISTE EN CRISE
!
A BAS LE P.C.F., ORGANISATEUR RACISTE DE L'ANTI
COMMUNISME DU PEUPLE !
VIVE LA POLITIQUE MAOISTE !
A BAS LES SUPERPUISSANCES, A BAS LES
IMPÉRIALISMES,
ET SPÉCIALEMENT L'IMPÉRIALISME
FRANCAIS !
VIVE LES PEUPLES DU MONDE
POUR L'INDÉPENDANCE NATIONALE ET LA
RÉVOLUTION !
LONQUE VIE A LA CLASSE OUVRIÈRE
INTERNATIONALE DE FRANCE
DANS SA RENAISSANCE POLITIQUE MARXISTE !
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