16 juin 1979: manifestation contre les lois
racistes Bonnet-Stoléru, pour l'unité
français-immigrés,
plus de 2000 personnes (à l'appel de
l'U.C.F.M.L., P.A.E., U.E.G. ...)
.1.
LES MAOISTES
ET LEUR HISTOIRE
--------------------------------------------------------------------------------------
HISTOIRE
DE L'U.C.F.M.L. :
quelques points de repère.
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- 1969 -
* AUTOMNE : Réunion
du groupe promoteur qui va fonder l'organisation. Il y a 7
camarades (dont 5 sont encore dans l'organisation en 1981).
Les appuis d'unification sont :
- Un
bilan d'ensemble de Mai 68 centré sur le besoin du
parti, et qui étudie surtout les formes
sponténées d'organisation (Comités
d'Action, etc...)
- Une
double lutte, contre la Gauche Prolétarienne ("
putschiste ") et contre l'Humanité Rouge ("
néo-révisionniste ").
- Une
conception fortement idéologiste de la lutte contre
le P.C.F. (lutter contre l'égoïsme et le
révisionnisme, référence à la
G.R.C.P. de l'époque Lin Piao).
- Le
primat affiché de la résolution des
contradictions au sein du peuple, par le travail de masse
prolongé.
- 1970 -
* MARS : Sortie de la
brochure ayant valeur d'appel général : " la
révolution prolétarienne en France. Comment
édifier le parti de l'époque de la
pensée Mao Tsé Toung "
(Maspéro).
*
Engagement dans des situations de masse, autour desquelles
nous rallions des camarades : Bidonville de St-Denis,
immeubles de la R.A.T.P., facultés (Vincennes,
Médecine-St Père), etc...
* PRINTEMPS : Travail
d'implantation en province, à partir de groupes "
maos " autonomes ou de marxistes-léninistes du
P.S.U.
Luttes
de quartier (Kallisté à Marseille). Une
importante circulaire centrale en Mai donne "
priorité au front des usines ".
*
ÉTÉ : Premier stage de l'organisation,
organisé sur les questions du " front de la jeunesse
".
*
OCTOBRE : Grève à Chaussons-Reims. De
là va sortir le premier exemple-type de ce qui est
à l'époque notre ligne sur les usines :
l'organisation autonome de masse, alternative directe au
syndicalisme. C'est la " caisse de solidarité " de
Chausson.
20
Octobre : échec de la mobilisation de la G.P. pour le
procès de A. Geismar. Nous en tirons les
leçons quant aux conditions concrètes de toute
mobilisation démocratique : il doit y avoir un
arrière de classe. Le mouvement de la jeunesse doit
intervenir " directement dans le champs des luttes du peuple
".
Nous
critiquons donc dès cette époque :
- la
stricte logique anti-répréssive
- la
conception moyenne du " soutien ".
*
NOVEMBRE : A partir d'une révolte dans un C.E.T.
à Epernay, tentative d'intervention globale sur la
ville. Le concept politique de " camp de la
révolution " est élaboré.
*
DECEMBRE : Engagement de la campagne " grands magasins ",
illustration de la doctrine de l'intervention directe et
massive dans les situations populaires (orientation
systématisée en Janvier 1971).
- 1971 -
- GRANDS
TEXTES D'ORGANISATION -
* Sur la
question du parti : la ligne reste de construire directement
le parti par rassemblement de la gauche du mouvement de
masse. " La tâche principale des communistes, c'est de
donner des tâches aux éléments
avancés du mouvement de masse ". Dans une lutte
(conception tacticienne du parti), il " existe un moment du
parti. Le manquer est la faute la plus grave pour un
militant maoïste ".
* Sur le
dispositif organisationnel : début de stabilisation,
avec le concept de " région ", qui lie entre elles,
sur une base territoriale, des situations de classe
différentes.
-
SITUATIONS DE MASSE DE GRANDE AMPLEUR -
" Luttes
d'Avril " à Reims ; des ouvriers dirigés par
l'organisation autonome de l'usine dirigent directement un
affrontement avec la police, sur la question qui n'est pas
de l'usine (prise d'un terrain par des jeunes
organisés par les maoïstes). Manifestation de
masse à l'interieur du B.H.V.
Le
concept-clef est celui du " camp du peuple sous la direction
ouvrière " (première forme
d'anti-ouvrièrisme politique : la classe n'existe que
dans sa capacité dirigeante hors
d'elle-même).
-
TRAVAIL A LA CAMPAGNE - (Nièvre,
Landes).
PRINTEMPS : Première crise
organisationnelle intéressante. La " commission
campagne ", qui prône une ligne de pur soutien aux
paysans moyens syndicalisés, et par ailleurs des
méthodes putchistes proches de celles de la G.P., est
exclue. Le couple " gauchiste " : démocratie plus
violence est ainsi l'enjeu pratique central d'une
démarcation, qui prépare la consolidation
d'une ligne de parti.
- 1972 -
* 26 FEVRIER : Meurtre de
P. Overney, militant de la G.P., devant l'usine
Renault-Billancourt. Nous faisons une grande campagne
dirigée :
- contre
le P.C.F., déchaîné sur une ligne de
délation des maoïstes.
- Contre
la G.P., dont la ligne tourne à la
catastrophe.
Brochure
: " A propos du meutre de P. Overney " (Maspéro).
Début de la fin du " gauchisme politique "
post-68.
* Sortie
d'une brochure rassemblant le bilan de notre travail sur la
période 70-71 (" Un an d'existence d'une organisation
maoïste " - Maspéro).
*
L'orientation fondamentale est celle de " la ligne de masse
en matière d'organisation ", l'idée que
l'antagonisme doit être constitué du
point-de-vue des masses elles-mêmes, et
étayé sur un noyau dirigeant interne à
cette subjectivité.
C'est
l'apparition de l'idée que le subjectif est le
point-clef de la politique.
* Stages
à la campagne en Auvergne ; centralisation sur le
point-de-vue de l'organisation des paysans pauvres.
Idée d'une liaison directe, de type " camp du peuple
" avec la ville (vente directe du lait).
*
Deuxième crise organisationnelle intéressante.
La première région nord de Paris, pratiquant
la ligne " immigrés-immigrés ", s'oppose
à l'unification directe des ouvriers immigrès.
Cette question cruciale est ouverte à partir des
premières révoltes contre les " marchands de
sommeil ", préfiguration des grèves de la faim
pour les papiers. La région nord est exclue
après un débat général sur cette
question, et sur le centralisme démocratique. Ce
dernier point marque l'entrée en scène du
courant anti-parti, du " deuxième gauchisme ", qui
conduira aux nouveaux philosophes d'une part, à
Libération de l'autre.
- 1973 -
* Grandes luttes d'usines
des O.S., sur le thème " à travail
égal, salaire " égal ". Renault, Coder
(Marseille).
*
JANVIER : Participation active et organisée à
la dernière manifestation " unitaire " contre la
guerre américaine au Vietnam. Affrontements violents.
Nous émergeons comme force nationale
reconnue.
* JUIN :
Première Conférence Nationale des Cadres
(CNC). Entrée dans notre deuxième
étape, celle de la " marxisation ".
--
autocritique concernant les " organisations autonomes ",
ligne massiste trop proche d'un syndicalisme dur. A la
lumière des expériences d'usine, nous
proposons le soutien à des " noyaux
révolutionnaires d'usine ", structurés autour
d'un programme de classe.
--
nécessité d'une édification
organisationnel plus léniniste. Projet d'un journal
central.
* Le
dispositif UCFML. est stabilisé nationalement, dans
le systèmes des régions, dotées de leur
direction propre.
*
Intervention dans la grève de la faim des
sans-papiers. Élaboration du concept fondamental de "
prolétariat international de France ", qui s'oppose
à la fragmentation de la classe par
nationalités (la GP. soutient, en revanche, le
Mouvement des Travailleurs Arabes).
*
Recrutement d'une nouvelle génération de
militants intellectuels, sur la base de notre conception du
travail de masse et du maoïsme, mais qui ne sont pas
trempés dans les luttes offensives de la
période précédente.
La G.P.
entre dans son crépuscule d'auto-liquidation.
* LUTTES
IDÉOLOGIQUES IMPORTANTES :
- Sur le
Chili, où nous montrons les responsabilités
écrasantes de la ligne d'Unité Populaire (ce
qui anticipe sur le combat contre le programme
commun).
- Sur
Lip, dont nous montrons la faiblesse interne ( ce qui
prépare la lutte contre la conception C.F.D.T. des "
mouvements sociaux ").
* Sortie
des premiers numéros du " Marxiste-Léniniste
".
- 1974 -
* La conjoncture des
élections présidentielles nous contraint pour
la première fois à l'insertion dans la
politique nationale (d'autant que le ralliement à
Mitterand signe l'effondrement idéologique complet du
mouvement révolutionnaire post-68).
Nous
opposons au programme commun un programme de la
révolution, tiré des luttes effectives.
Contre-courant semi-oppositionnel qui va nous structurer
jusqu'en 78.
*
AVRIL-MAI : Premier meeting central de l'UCFML.
Première organisation pour le 1er Mai (avec Front
Rouge), d'une manifestaion marxiste-léniniste
indépendante. Pendant l'été 74,
intervention au Larzac (avec expulsion de Miterrand, et
forum sur la question des femmes).
* Amorce
d'un développement de notre activité
internationaliste (meeting de soutien à la lutte du
peuple martiniquais).
* Mise
au point, dans le cadre d'une campagne contre la crise (" le
capitalisme est malade, qu'il crève ! ") de notre
dispositif organisationnel :
- les
CPACs, conçus alors comme " organisation
révolutionnaire de masse " contre la crise.
- Les
noyaux, structurés autour de l'école
ouvrière.
Dans ce
cadre, ralliements ouvriers et populaires significatifs.
Enthousiasmant meeting pour le 20ème annversaire de
l'insurrection algérienne (nombreux camarades
maghrébins présents).
*
Lancement du " groupe Foudre ", organisation de lutte de
classe sur le front de l'art et de la culture.
- 1975 -
Année très
importante pour ce qui concerne l'édification d'une
organisation communiste complète :
- A
travers les dernières grandes luttes d'usine
(Chausson, Renault...), plein rendement de la ligne des
écoles ouvrières, et stabilisation des
premiers noyaux.
- A
travers le travail de foyer, soutien à la mise en
place du Comité de Coordination et de sa plate-forme
(fin de l'année).
-
Développement des C.P.A.C.s, principalement autour du
thème de l'unité
français-immigrés, qui devient un ressort
majeur de tout notre travail.
- Essor
du groupe Foudre.
Le 1er Mai 1977 réunion des CPACs
parisiens
- Après des
enquêtes au Portugal (après la chute du
fascisme), et sur la base d'une conception interne et
marxiste de l'internationalisme, lancement des
Comités Martins Soares (qui deviendront les
Comités Portugal Rouge Ouvrier Paysan
Vaincra).
Sur le
plan de l'analyse théorique et politique, vaste
mouvement de consolidation.
-
Brochure " le mouvemement ouvrier contre le syndicalisme ",
qui rassemble et fonde les données de
l'antisyndicalisme. Formulation des " quatres points de
l'U.C.F.M.L. ", base d'unification : anti-syndicalisme et
anti-révisionnisme, camp du peuple, politique de
parti.
-
Lancement de la collection Yénan (textes de
philosophie et d'internationalisme).
-
Approche analytique de la situation mondiale : thèmes
du risque de guerre, de l'expansion soviétique, de
l'impérialisme français. Nous nous engageons
à contre-courant sur l'Angola, contre l'intervention
cubaine.
C'est la
dernière année où le thème de la
proximité de la révolution, thème "
impatient " caractéristique du style de
l'après-68, est encore présent. Mais le cours
objectif de notre politique est celui d'une marxisation
lente.
Tout
ceci est concentré dans :
-
Deuxième Confèrence Nationale des Cadres
(C.N.C.). Confirmation de la politique des noyaux
communistes et des C.P.A.C.s (définis comme " organes
de la volonté populaire ", sous l'influence des "
commissions de travaileurs " portugaises). Fixation des
conditions pour une congrès constitutif de l'Union
des Communistes de France Marxiste-Léniniste. Notre
mot d'ordre fondamental est ainsi rédigé : "
remettre la question du parti aux mains de la classe
ouvrière, organiser l'avant-garde, et édifier
l'organisation communiste sous le contrôle du
mouvement de masse ".
Cette formulation fait transition entre deux
époques. Les thèmes de l'avant garde et de
l'édification sont appelés à se
renforcer, avec la fin des mouvements de masse.
-1976-
* FEVIER : Grand meeting
ouvrier des grévistes de la Sonacotra à la
Mutualité. L'U.C.F.M.L. est la seule organisation
politique nationale admise à prendre la parole. De 76
à fin 79, cette lutte va être le
référent majeur - et complexe -, en termes de
mouvement, de notre politique. La ligne sera celle d'un
soutien, sans jamais abdiquer notre indépendance
politique. D'où des tensions, des temps forts, des
paliers, etc...
La ligne
des noyaux et des C.P.A.C.s est maintenue dans une
articulation difficile avec ce que nous appelons " le front
de classe de l'unité français-immigrés
", et dont la lutte des foyers est la " colonne
vertébrale ".
C'est
surtout sur les usines que le problème est obscur.
(Sur tout cela, voir la brochure " Histoire politique de la
grèves des foyers Sonacotra ").
* Acquis
important : caractérisation politique de ce qu'est un
mouvement de masse (nouvelle rupture avec le
spontanéisme).
*
NOVEMBRE : Meeting nationale maoïste à la
Mutualité. Grand succès, présence des
intellectuels qui sont en train d'abandonner le maoïsme
(c'est juste après la mort de Mao et la chute des
Quatre). Définition clarifiée de nos
références (G.R.C.P. et Mai 68). Le
maoïsme est déclaré " marxisme de notre
temps ", sur le fond d'une périodisation de
l'histoire idéologique mondiale.
*
Vigoureuse activité internationaliste, à
travers les Comités P.R.O.P.V. (stages
d'été au Portugal, journaux, campagnes,
etc...).
* Lutte
idéologique, animée entre autres par le groupe
Foudre, autour de la question du fascisme, (forme de
contre-révolution, ou forme dévoyée du
" désir des masses " ?). Cest en fait le début
du vaste contre-couant anti-marxiste chez les
intellectuels.
* Vaste
production de la collection Yénan. Sortie de
brochures sur le maoïsme, sur le plan Barre, etc...
-1977-
* Contre l'ambiance "
programme commun ", l'unité de notre action est
désignée comme " politique
révolutionnaire du peuple ".
Deux
idées :
- la
politique c'est la force, et non l'idéologie.
- Il
faut un programme spécifique, systématisant
des luttes de classes effectives.
Ce
programme est alors le suivant :
. Contre
l'organisation du travail, une seule classe d'O.S.
.
Unité du peuple des campagnes contre le foncier
capitaliste, alliance ouvriers/paysans.
.
Français-immigrés, égalité des
droits.
.
Indépendance pour les colonies.
C'est
sur cette base que nous attaquons les élections
municipales.
* Nous
insistons (contre l'ouvriérisme) sur le rôle de
" noyau dirigeant du peuple entier " de la classe,
c'est-à-dire : diriger la politique
révolutionnaire du peuple. Distinction capitale entre
la classe politique et la classe sociale.
* Sur le
plan de l'analyse intérieure, le concept-clef est
celui de la rivalité des deux bourgeoisies. La "
nouvelle bourrgeoisie " révisionniste et son projet
d'Etat sont pour nous des résultats fondamentaux du
maoïsme, un guide pour l'action, une nouvelle
définition marxiste de l'antagonisme.
La
politique révolutionnaire du peuple est moins
greffée sur l'idée des révoltes et des
luttes, que sur celle de l'autonomie politique par rapport
aux deux bourgeoisies.
* Sur le
plan organisationnel:
-Mensualisation du ML et consolidation de
l'appareil.
-3ème crise intéressante (mais
assez peu), venue des intellectuels du groupe Foudre. Il
s'agit en fait des ravages de l'anti-marxisme dans la petite
bourgeoisie. Refus d'aller jusqu'au bout dans la lutte sur
deux fronts, volonté de repli personnel.
* A
travers la nouvelle étape de la lutte des foyers,
soutien à la constitution des Permanences
Anti-Expulsion, nées au regard des décrets
Stoléru contre l'immigration familiale, et de la
brutalité extrême des rafles, des expulsions,
etc...
Ce sont
les effets de la politique de crise, qui vont amener
progressivement une réorientation.
-1978-
* L'U.C.F.M.L. organise la
première (et unique) manifestation à Paris
contre l'intervention française au Sahara Occidental.
De la même manière, nous jouons un rôle
dirigeant dans l'unique manifestation contre l'intervention
française au Zaïre (Kolwézi).
* Cette
attaque contre l'impérialisme français est
liée à un nouveau concept politique: celui de
société impérialiste. Parlementarisme
et syndicalisme y sont les organisateurs internes du
consensus impérialiste.
C'est
dans ce cadre que nous faisons campagne pour l'abstention
aux législatives de 78. Opposer le parti de type
nouveau au parlementarisme impérialiste.
* Grand
meeting le 25 Février à la Mutualité.
Résumé de notre politique du moment:
--LA
POLITIQUE MAOISTE A SES ACTIONS DE MASSE ET SES MOTS D'ORDRE
PROPRES, DANS L'ACTUALITÉ DE LA LUTTE DES
CLASSES:
-Abrogation des mesures Stoléru;
Révolte générale contre les crimes
racistes, les expulsions, les brimades policières;
Français-Immigrés, égalité des
droits politiques !
-Soutien
à la juste lutte du peuple Saharaoui; Troupes et
"coopérants" français hors d'Afrique;
Indépendance nationale pour les colonies !
-A bas
le nucléaire capitaliste ! Cassation du remembrement
bourgeois; Contrôle des terres par le peuple des
campagnes! A bas le système de l'intérim,
embauche de tous les intérimaires !
-Blocage
de la " convention anti-terroriste européenne " ; Un
révolutionnaire est partout chez lui !
--ELLE A
SES ORGANISATIONS PROPRES : -l'U.C.F.M.L., organisation
nationale maoïste.
-les
noyaux communistes, forme actuelle d'existence de
l'avant-garde ouvrière, pour l'édification du
Parti de type nouveau.
-les
Comités Populaires Anti-Capitalistes (CPAC),
organisations du peuple pour sa révolte, son
programme, sa politique.
-les
Comités Portugal Rouge Ouvrier et Paysan Vaincra
(PROPV), organisation de l'internationalisme de notre
temps.
-le
groupe Foudre, organisation de l'intervention maoïste
dans l'art et la littérature.
*
Campagne active de soutien au peuple breton après la
marée noire.
* Nous
mettons au point une politique de campagnes
démocratiques sur des enjeux de classes. Deux
victoires impor.tantes:
-la
non-extradition de Kennedy-Mac Cann (patriote
Irlandais).
-la
libération de Gildas Le Coënt, paysan breton
interné en hôpital psychiatrique parce qu'il
menait la lutte de classe contre le remembrement
autoritaire.
* A
partir de Juin 78: mouvement de rectification,
caractéristique de notre histoire: comme les
organisations du pôle maoïste (C.P.A.Cs,
noyaux...) se développent de façon trop
cloisonnée, nous devons renforcer ( "
réidentifier" ) l' U.C.F.M.L. proprement
dite.
A
d'autres moments, il faut au contraire relancer l'autonomie
relative de ces organisations.
Cette
dialectique est la forme concrète du processus par
quoi l'avant-garde se sédimente dans les
masses.
*
Importante réévaluation de Mai 68, à
l'occasion du 10ème anniversaire (conférences
publiques, écoles ouvrières etc...). Nous en
montrons les limites politiques (la faiblesse antagonique,
l'intériorité pratique à la
société impérialiste), en même
temps que la force historique et idéologique.
Conscience nouvelle de la largeur de la
séquence historique dans laquelle nous sommes
engagés.
*
Manifestation (8 Juillet) à Barbès, en soutien
à la grève des loyers des foyers. Nous
développons le concept de " front de classe" de
l'égalité des droits. Organisation de la
vigilance pendant tout l'été.
*
Décembre 78: important meeting:
-où nous donnons notre vision de la
situation mondiale et de nos tâches (soutien à
l'Iran et au Kampuchéa en particulier, soutien
à la lutte des paysans du Sud du Portugal).
-où nous revenons sur la Révolution
Culturelle. Jusqu'ici évaluée à partir
des questions de l'Etat et du communisme (travail
intellectuel/travail manuel, etc...), elle l'est cette fois
à partir des questions de la politique et du Parti.
-1979 -
Très importante année d'engagement
de masse, de bilan, et de transition à une
3ème ÉTAPE de notre existence (après la
phase "gauchiste" et la marxisation
oppositionnelle).
* Sur le
plan de l'internationalisme: définition d'une ligne
dont le coeur est la question nationale, contre les
superpuissances, les impérialismes et la
guerre.
Kampuchéa: soutien, à
contre-courant, des Khmers rouges, contre l'invasion
vietnamienne. Interruptions offensives de réunions
P.C.F.
Analyse
de la révolution nationale en Iran.
Lutte
contre les extraditions et la "convention européenne
anti-terroriste" (Allemagne, Italie) .Manifestations
(Piperno ), mobilisations pour les procès, documents
et meetings.
* En ce
qui concerne le front de classe de l'unité
français.immigrés: engagement contre les lois
racistes Barre-Bonnet-Stoléru, en même temps
qu'aux côtés des résidents des foyers
contre les expulsions. Soutien développé aux
Permanences Anti-Expulsion.
L'arrivée de la marche du 1er juillet
1979, à l'appel de l'UCFML et des PAE, de
Saint-Denis
au campement de Garges, en appui à la
résistance des expulsés.
Temps
forts: manifestation (à notre appel) à
Barbès le 16 Juin. Marche du 1er Juillet de St-Denis
à Garges, pour soutenir les résidents
immigrés grévistes chassés de leur
foyer. Élaboration d'une Charte des droits.
Division
en deux du mouvement et lutte idéologique de classe,
après l'écroulement du Comité de
Coordination des foyers. L'unité directe
français-immigrés, contre les 2 bourgeoisies,
d'un côté. De l'autre, le syndicalisme et le
repli sur soi de la " force sociale"
immigrée.
Interventions contre les rafles et attentats
racistes (Boissy-St Léger).
* En ce
qui concerne la crise: enquête prolongée et
interventions à Longwy. Bilan minutieux qui
permet:
-d'annoncer la fin de la "gauche
ouvrière", du vieux mouvement ouvrier syndicaliste.
Nécessité absolue d'une politique
d'avant-garde, d'une politique de noyaux.
-d'analyser la faillite complète du
"centrisme" CFDT.
* A la
campagne: bilan minutieux du "Comité contre le
remembrement autoritaire en Bretagne" (une grande
réussite démocratique).
Nécessité de l'unification communiste de
paysans.
Tout cet
effort, avec en arrière-plan la crise comme
caractéristique d'ensemble de la conjoncture, exige
de nous une véritable politique d'avant-garde -avec
comme substance ce que nous nommons la nécessaire
RESISTANCE à l'agressivité des bourgeoisies.
Donc:
-le
redéploiement du travail usines
-une
vigoureuse relance des C.P.A.Cs
-un
effort théorique pour maîtriser l'étape
en cours du marxisme.
-1980 -
.
* Février-Mars:
campagne exemplaire et victorieuse pour la libération
de Bouaziz, délégué du foyer de
Gennevilliers, emprisonné sur dénonciation
calomnieuse de la C.G.T. Film (réalisé par le
C.R.A.C.), rassemblements, manifestations, pétition,
alliances nouvelles.
S'ouvre
une séquence où la question du racisme du
P.C.F. devient centrale.
*
Intervention publique après la mort de Sartre (
conférence, brochure). Les maoistes s'avèrent
seuls capables de produire un bilan divisé de
l'histoire du marxisme en France durant les vingt
dernières années.
*
Rassemblements militants contre la politique de violence
civile mise en oeuvre par l'Etat et par le P.C.F. dans les
cités (Bondy, Vitry). Ce sera la base concrète
d'une orientation nouvelle des C.P.A.Cs: travailler en
direction des couches sociales issues de la crise.
*
Redéploiement effectif du travail dans les usines,
sous le signe de la politique des noyaux. Conférences
de travail sur ce point.
*
Afghanistan, Pologne: acuité de la question nationale
et de la guerre. Analyse du mouvement ouvrier polonais comme
croisement de la révolte anti-révisionniste et
du problème national.
*
Processus politique nouveau après l'attentat
antisémite de la rue Copernic. Extension nationale de
la question de l'anti-racisme. Réalisation d'une
manifestation Marais-Barbès contre tous les racismes
(13 Décembre). La lutte antagonique contre le P.C.F.
devient la pierre de touche pour l'anti-racisme de classe.
Mot d'ordre de la période: "Stoléru raciste !
P.C.F. raciste ! Unité
français-immigrés vaincra !".
*
Présence immédiate pour riposter au bulldozer
social- fasciste de Vitry .
Les
lignes de force, à l'issue de l'année 80,
dessinent la nouvelle étape:
-Caractérisation de l'époque
post-léniniste du marxisme, comme
nécessité, pour le parti, d'être
effectivement révolutionnaire ET communiste.
-L'analyse globale de conjoncture (la crise )
remplace la conception des fronts et des batailles.
-L'édification organisationnelle est au
coeur des processus politiques.
-L'antagonisme au P.C.F. et la lutte sur deux
fronts doivent et peuvent être des forces populaires
concrètes.
-1981 -
* Les écoles
ouvrières et les noyaux se consolident. A travers le
débat sur l'intérim, la position d'avant-garde
sur la composition de la classe de l'époque de la
crise se clarifie.
*
Interventions (meetings...) contre les procès de
Pékin. Lié aux concepts du
post-léninisme, nouveau bilan de la Révolution
Culturelle, prise dans ses limites (sur le Parti).
Caractérisation du maoïsme comme étape
OUVERTE de la politique marxiste.
*
Riposte immédiate contre la campagne anti-peuple et
anti-immigrés du P.C.F. (Montigny). Analyse
d'ensemble de la politique anti-communiste de ce
parti.
*
Meeting du 28 Février (Mutualité). Explication
générale de notre politique:
-La
conjoncture de crise comme donnée concrète de
la société impérialiste
aujourd'hui.
-Les
noyaux, pour faire exister la classe ouvrière
à l'usine
-Les
C.P.A.C.s et leurs quatre points (Jeunes immigrés,
santé, chômeurs, école).
-Les
P.A.E., l'anti-racisme sur deux fronts.
-Les
groupes culturels, appuis de l'indépendance de
jugement contre l'indifférencié et la
régression artistique.
-La
Chine et la révolution culturelle: bilan et questions
du post-léninisme.
-Le
P.C.F., que faire contre sa politique ?
-L'histoire de l'U.C.F.M.L.
L'avant-garde existe, elle doit déployer
sa politique comme force matérielle dans la classe et
dans le peuple.
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