| ----------------------------------------------------------- SITUATION
         MONDIALE,
 QUESTION NATIONALE
         D'AUJOURD'HUI,
 INTERNATIONALISME
         PROLETARIEN
 ------------------------------------------------------------
         
         
         
         
           - I -
 INTRODUCTION: NOS
         MÉTHODES ET LEUR
 HISTOIRE
      
             Les concepts, l'histoire :      
            
         Périodiquement, des " luttes idéologiques " ,
         qualifiées de "fondamentales" par leurs virtuoses,
         agitent les groupes se référant au
         marxisme-léninisme, voire au maoïsme. La plus
         récente a été celle concernant la
         théorie des 3 mondes. Dans ce conflit, notre
         organisation est restée de marbre, refusant de
         remettre en cause précipitamment un cadre d'analyse
         issu en vérité de la période de la
         révolution culturelle, bien que livrée
         à l'opinion mondiale sous une forme Étatique
         (le principal objet de cette thèse était
         d'analyser les rapports entre États, la nature des
         contradictions entre les superpuissances, les
         impérialismes secondaires et le tiers- monde -avec
         les pays socialistes, tiers-monde étant défini
         comme tout ce qui n'est pas impérialiste).Aujourd'hui, ce cadre reste valable.
         Beaucoup des évènements de la fin des
         années 70 le confirment.
 *
         l'accroissement des risques de guerre dans la
         modalité de la rivalité U.S.A.-U.R.S.S.
 *
         les hésitations des impérialismes secondaires,
         européens en particulier, dans cette dure conjoncture
         dépassant leur capacité d'intervention sur la
         réalité internationale.
 *
         face à cette situation, l'importance
         renouvelée de la question nationale contre les deux
         formes d'impérialisme, à l'oeuvre positivement
         -avec des inégalités de développement -
         au Kampuchéa, en Iran, en Pologne et en Afghanistan;
         et négativement en Amérique centrale et en
         Afrique où des peuples entiers sont embarqués
         dans la rivalité au delà de leurs
         intérêts.
 On doit observer (pour ceux qui
         assimilaient Teng Siao Ping et les révisionnistes
         chinois avec cette théorie d'essence maoïste)
         qu'aujourd'hui l'État et le Parti chinois ont
         renié la théorie des 3 mondes -en fait depuis
         près de 4 ans. Ceux qui confondent la perspective
         d'alliance contre l'hégémonisme des 2
         superpuissances (incluant le Tiers-monde -y compris Chine et
         Albanie -avec toute force du second monde susceptible de
         faire front contre la guerre U.S.A.-U.R.S.S.) et l'alliance
         américaine et occidentale actuelle (allant jusqu'au
         soutien aux massacres néo-coloniaux Zaïrois et
         Salvadoriens) est un piètre politique.
 Les marxistes-léninistes et
         les maoïstes ont toujours estimé que les 4
         contradictions fondamentales du monde contemporain
         étaient:
 -la contradiction entre camp socialiste et
         camp impérialiste.
 -la contradiction entre bourgeoisie et
         prolétariat au sein des pays capitalistes.
 -la contradiction entre les nations
         opprimées et l'impérialisme.
 -les contradictions entre pays
         impérialistes.
 Ces contradictions ont une histoire,
         elles ne sont pas statiques. En particulier, il existe
         toujours - dans le cadre complexe et permanent des 4
         contradictions qui dureront tant que l'impérialisme
         existera - une de ces contradictions qui structure les
         autres.
      
             Aujourd'hui,
         indéniablement, c'est la dernière de ces
         contradictions qui domine. Celui qui le nie est toujours:
         -- soit un pro-américain,
         prêt à s'atteler aux tentatives agressives de
         la nouvelle administration américaine pour reprendre
         l'initiative.
 -- soit un pro-soviétique,
         caché ou révélé, prêt
         à lier son sort aux aventures militaires, aux
         invasions, à la négation de
         l'indépendance nationale sous couvert de
         "l'internationalisme prolétarien".
 Dans les 2 cas, nier le
         caractère principal aujourd'hui des contradictions
         inter-impérialistes -sous la forme de la lutte pour
         l'hégémonie mondiale entre les 2
         superpuissances - malgré les arguties dogmatiques
         usuellement avancées (caractère négatif
         de tout renforcement de bourgeoisies nationales dans le
         tiers-monde, soi-disant lutte entre bourgeoisie et
         prolétariat dans les pays du 1er et 2ème
         monde, alors que l'élaboration de la ligne de la
         classe ouvrière en est souvent à ses
         débuts...), revient à bazarder les 3 autres
         contradictions et à empêcher tout
         développement historique positif.
 Que l'heure soit à la guerre
         impérialiste (et pas à la révolution,
         comme dans la fin des années 60) ne veut pas dire
         qu'il n'existe pas d'espace pour le processus
         révolutionnaire. Au contraire, comme il faut toujours
         le rappeler: "la révolution conjurera la guerre ou la
         guerre amènera la révolution".
 Encore faut-il pour cela être
         les politiques de l'heure, ceux qui avancent dans
         l'articulation entre la révolution
         prolétarienne contre les 2 bourgeoisies (l'ancienne
         fondée sur le capitalisme libéral et la
         nouvelle sur le capitalisme bureaucratique d'État) et
         l'indépendance nationale ( contre les 2
         superpuissances et les impérialismes secondaires
         décadents).
      
             La ligne, l'U.C.F.M.L. :      
             Les
         maoïstes de l'U.C.F.M.L. se sont organisés il y
         a 10 ans, dans une conjoncture internationale en pleine
         rupture. Leurs appuis internes et externes (principalement
         la grande tempête révolutionnaire de Mai 68
         -ouvrant en France à l'antirévisionnisme de
         masse -, et la grande révolution culturelle
         prolétarienne -ouvrant à la lutte contre le
         social-fascisme et le social-impérialisme nouveau
         bourgeois) portaient déjà la marque de cette
         rupture. Les marxistes-léninistes et
         les maoïstes européens sont nés de la
         conjonction du sentiment d'exister dans une
         société impérialiste (dont les
         révisionnistes étaient une pièce
         constitutive -mais rivale -à travers les appareils du
         consensus: syndicats...) et de la nécessité de
         lutter contre elle aussi bien de l'intérieur
         (contradiction bourgeoisie/prolétariat dans les
         métropoles impérialistes) que de
         l'extérieur (luttes de libération nationale et
         mouvements révolutionnaires dans le tiers-monde).
 Déjà, à la fin
         des années 60, le soutien aux luttes de
         libération nationale était constitutif de
         l'identité révolutionnaire, jusqu'à
         l'excès.
 En effet, un certain
         "tiers-mondisme" fut dominant dans la fin des années
         60. Ses pratiquants ne concevaient ni de près ni de
         loin la possibilité d'un espace
         révolutionnaire articulé sur les causes
         internes aux métropoles impérialistes. Ils
         cherchaient quelque sensation d'exister à travers les
         luttes en Amérique latine surtout, en particulier
         dans les guérillas guévaristes.
 Nous, maoïstes de l'U.C.F.M.L.,
         lorsque nous nous sommes organisés, étions
         porteurs du bilan de cette période: pour nous,
         soutenir les luttes de libération nationale et les
         révolutionnaires du monde entier, c'était
         d'abord progresser sur l'élaboration de la politique
         révolutionnaire, du processus de parti de type
         nouveau en France.
 Cette ligne s'opposait au
         "tiers-mondisme", que nous dénoncions comme d'une
         part, détournant des vraies questions de la
         révolution en France, d'autre part comme
         "romantiques" et idéalistes quant à leur
         appréciation des différents mouvements dans le
         tiers-monde, à la mesure de leur vacuité
         politique (il faut rappeler que la première vague de
         guérillas guévaristes a mené à
         des massacres et des désastres politiques marquant
         encore ces pays).
 Mais elle visait également
         l'ouvriérisme syndical européo-centriste
         ignorant la nature impérialiste de la France et
         méprisant les révoltes des peuples.
 Dès lors, nous avons
         porté notre attention sur la situation internationale
         à partir des causes internes à la
         société impérialiste de France: c'est
         des discussions au sein de la fraction immigrée de la
         classe ouvrière internationale de France que nous
         nous sommes intéressés aux pays d'Afrique sous
         domination néo-coloniale française, ainsi
         qu'aux DOM-TOMs par l'intermédiaire de la lutte
         contre les procès iniques ou pour le soutien aux
         grèves de la canne à sucre en Guadeloupe,
         etc...
 C'était, paradoxalement, et
         cela le reste d'ailleurs, la problématique la moins
         répandue: on s'enflammait promptement pour lutter
         idéologiquement contre l'impérialisme U.S.,
         mais rarement pour s'opposer frontalement à
         l'impérialisme français, l'exemple des
         interventions du corps expéditionnaire
         français au Tchad, avec 6000 soldats, et qui furent
         pratiquement ignorées est révélateur.
      
             Cependant, si
         nous étions attentifs à ne pas sombrer dans de
         stériles discussions sur une situation internationale
         théorisée à l'extrême
         jusqu'à la schématisation, où les
         dogmatiques trouvent à la fois la justification de
         leur existence et la cause de leur inactivité
         politique, nous n'en étions pas moins, à
         travers les causes internes, portés à nous
         interroger, et à chercher les formes de consciences
         populaires, sur les grandes contradictions internationales.
         --------------------------------------------------------------------------------------
         
         
         - II -De là nos investigations
         poussées sur le Portugal, question avancée de
         l'internationalisme prolétarien dans les
         années 74-75, mais aussi sur l'Angola, puis les
         grandes questions nationales de la fin des années 70
         (Cambodge, Iran, Afghanistan et enfin Pologne).
 Cette problématique est
         aujourd'hui renforcée par la nécessité
         absolue pour les maoïstes et pour les peuples, de
         prendre de l'avance sur le formidable défi
         lancé au monde par les 2 superpuissances, les 2
         systèmes politiques bourgeois rivaux, qui visent
         à écraser toutes forces indépendantes
         dans leur course vers l'affrontement, la guerre pour
         l'hégémonie mondiale.
 LA CONFIRMATION DES
         TENDANCES
 AVANCÉES PAR LES
         MAOISTES.
      
             Sur la division du mouvement de
         libération national:      
             L'Angola a
         marqué la rupture d'avec l'époque où
         l'on pensait qu'un mouvement de libération national
         était toujours un pas vers la révolution
         prolétarienne. Cette conception antérieure
         était homogène à la tendance du
         marxisme européen à sous-estimer la dimension
         nationale dans les processus historiques, tendance
         liée aux conjonctures historiques en Europe de la fin
         du 19ème et du début du 20ème
         siècles, où l'émergence de forces
         nationales était souvent signe de risques
         d'affrontements inter-impérialistes. La
         découverte du mouvement de libération national
         d'après la seconde guerre mondiale a permis de tordre
         le bâton dans l'autre sens en assimilant purement et
         simplement ce mouvement avec le processus
         révolutionnaire. Outre que cela était faux,
         cela détournait également de
         l'appréciation de ces luttes quant à
         l'indépendance RÉELLE par rapport aux deux
         systèmes politiques bourgeois: "En dernier ressort,
         la question nationale est une question de classe" (Mao
         Tsé Toung).
  Troupes Cubaines en Angola ; intervention brutale
         et massive
 sur les causes internes dans une lutte de
         libération nationale.
      
             De nombreux exemples sont venus confirmer et
         aggraver le cas Angolais: -- EN
         ÉTHIOPIE, une vraie révolution nationale,
         renversant dans des convulsions très fortes le plus
         vieil empire du monde, pour finalement accoucher d'une
         société militaro-bureaucratique avec des
         visées annexionnistes locales, appuyée sur le
         social-impérialisme, avec présence de troupes
         cubaines, russes et est-allemandes nombreuses. Les
         rivalités somalo-éthiopiennes, avec la guerre
         de conquête ratée de l'Ogaden parla Somalie, le
         renversement total d'alliance (auparavant l'Ethiopie
         était dans la zone d'influence occidentale, avec base
         d'observation américaine et la Somalie dans la zone
         soviétique, aujourd'hui c'est l'exact inverse), la
         continuation sous une autre forme des troubles en
         Erythrée (l'armée
         éthiopio-cubano-soviétique s'opposant aux
         fronts érythréens anciennement
         pro-soviétiques !), la situation de quasi guerre
         civile dans de nombreuses zones du pays, tout cela
         amène à analyser avec soin cette situation,
         d'autant que la présence d'une force
         marxiste-léniniste, le P.R.P.E., pendant tout ce
         processus, avec semble-t-il une dimension d'échec
         importante, rend possible un bilan provisoire pour une
         situation qui pourrait être comparée aux
         grandes questions nationales de notre temps (Pologne,
         Afghanistan, Iran, Kampuchéa) si le mouvement
         populaire avait eu les moyens de se
         développer.
 -- AU YÉMEN
         DU SUD, l'Etat issu de la lutte contre l'impérialisme
         britannique, dirigé par des authentiques
         nationalistes a été balayé par les
         manoeuvres des pro-soviétiques au sein du parti
         dirigeant, jusqu'à l'assassinat dans un couloir du
         dirigeant national incontesté. Aujourd'hui ce pays
         sert de porte-avions aux soviétiques en Orient.
 -- AU SAHARA
         OCCIDENTAL: les révolutionnaires et progressistes du
         monde entier sont inquiets de la tournure que prend la ligne
         politique du front Polisario. Un certain nombre de signes
         sont là pour indiquer que cette lutte risque de se
         perdre dans les intrications internationales où elle
         s'engage: l'appui exclusif de Cuba, de la Lybie et des pays
         de l'est, la fourniture d'un armement de ligne lourd, les
         prises de position internationale pro-soviétiques,
         les combats sur le territoire marocain, tout cela
         entraîne la juste lutte du peuple Saharaoui sur la
         pente glissante des rivalités locales ou
         internationales. L'absence de point de vue ouvert sur le
         soutien de la lutte en France (celui-ci est le fait exclusif
         des révisionnistes) était déjà
         un sujet d'inquiétude ancien. Nous l'avons
         déjà rencontré nous-mêmes: c'est
         sur nos propres forces et dans l'indifférence du
         groupe chargé par le Front Polisario de canaliser le
         soutien, que nous avons organisé diverses
         activités lors de l'intervention française au
         Sahara occidental (en 78, bombardements des jaguars
         basés alors en Mauritanie) en particulier la
         manifestation clandestine du mois de décembre 1977.
 -- EN
         AMÉRIQUE CENTRALE AUJOURD'HUI: où les
         contradictions internationales se concentrent au moment du
         changement d'administration U.S., la logique des mouvements
         guerilléristes Salvadoriens et autres, et de l'Etat
         Nicaraguayen, de s'atteler au social-impérialisme et
         aux Cubains pour se débarrasser des américains
         est à la fois dangereux pour leur lutte ( exposant
         leurs peuples à être des otages purs et simples
         dans la rivalité des 2 superpuissances), et risque de
         provoquer une confrontation dangereuse dans la région
         (question du blocus éventuel de Cuba, reprise en main
         U.S. dans les Caraïbes...). Tout ceci sans donner
         l'espace du nouveau, permettant d'échapper à
         la sinistre spirale des coups d'Etats militaires pro-U.S.
         après une répression épouvantable des
         luttes populaires directement ou indirectement menée
         par les U.S.A. à travers les oligarchies locales.
      
             Sur les risques de guerres : Pendant ces dix
         ans, le cours des choses s'est
         accéléré. Alors qu'en 1970, seuls les
         maoïstes alertaient sans répit sur le
         caractère dangereux pour la paix du monde de la
         rivalité croissante des 2 superpuissances (ce terme
         même d' ailleurs était nié purement et
         simplement des anciens bourgeois aux révisionnistes,
         trotskystes compris, et devait être
         décortiqué longuement pour le faire
         comprendre), aujourd'hui, la question de la guerre fait la
         une des journaux, chacun doit prendre position dessus,
         Etats, partis, journalistes, clients du Café du
         Commerce... Pour peu que certains dissimulent cette prise de
         position (tels les révisionnistes qui utilisent
         "impérialisme Yankee" et "camp socialiste" - parfois
         dégénéré pour les mouches du
         coche trotskystes - en lieu et place d'impérialisme
         américain et de social-impérialisme
         soviétique, ainsi que "internationalisme
         prolétarien" et "actions visant à la
         conservation de la paix" pour intervention brutale sur les
         causes internes à un pays et pour menées
         expansionnistes) on sait combien aujourd'hui le moindre
         articulet de " L'Humanité" sur la situation
         internationale est lourd de sens.
 L'ancienne
         bourgeoisie quant à elle est le plus souvent plus
         franche, exposant ses vues, soit agressives et revanchardes
         pour Reagan, soit pleutres et calculatrices pour l'essentiel
         des bourgeoisies d'Europe occidentale.
 On sait que les
         faucons nord-américains préparent la guerre
         avec entrain ( des experts américains parmi les moins
         bellicistes -peut-être intimidés par la vague
         Reaganienne - annoncent comme probable une guerre
         nucléaire dans les 5 ans).
 Face à
         cela, et dans une hâte qui peut avoir plusieurs sens
         (appel à la recomposition d'un niveau durable de
         rivalité dans l'équilibre relatif après
         le choc des élections U.S.
 OU préparation à
         l'éventualité de cette guerre) les
         bourgeoisies européennes (qui se sentent
         visées à juste titre) multiplient les
         manoeuvres tous azimuts. Il semble que ces actions visent
         à donner des gages à chacune des 2
         superpuissances en espérant garantir une
         neutralité salvatrice.
 Mais plus le temps
         passe et plus il devient évident que l'Europe est
         l'enjeu fondamental de la rivalité: l'Europe
         occidentale s'affaiblit sous les coups des peuples du
         tiers-monde révoltés contre sa rapacité
         d'impérialisme au petit pied niant les processus
         politiques nationaux à coups de fantoches
         dérisoires. Ceci a commencé avec les luttes de
         libération nationale contre le colonialisme direct
         (Indochine, Algérie, Cameroun...) et continue avec
         l'émergence de processus nationaux et peut-être
         révolutionnaires plus tard, de caractères
         divers, mais opposés aux impérialismes en
         général et européens en particulier.
         Concernant l'impérialisme français on peut
         voir ces tendances à travers l'exemple du Tchad .
 Mais l'Europe perd
         aussi de ses prérogatives au fur et à mesure
         de l'extension de la lutte pour l'hégémonie
         des superpuissances: les pressions deviennent de plus en
         plus nettes ( de l'exigence des américains de
         déployer de nouveaux missiles en R.F.A. aux
         rodomontades diverses et aux menaces de Brejnev).
 Quant à
         l'Europe centrale et orientale, elle voit son statut
         incontesté de zone russe remise en cause par le
         formidable mouvement polonais.
 Dans cette
         conjoncture, l'Europe est ENTRE les 2 superpuissances,
         à la fois géographiquement et quant à
         la lutte pour l'hégémonie. Son
         incapacité à apparaître comme force
         impérialiste crédible et unifiée
         pouvant influer sur les chemins de la guerre, ne font
         qu'aggraver les risques.
 Pour l'ancienne
         bourgeoisie française, bien que divisée, les
         choses sont claires: la guerre doit être
         écourtée, ou retardée au plus loin.
         Rien ne peut être gagné pour elle de la
         confrontation U.S./U.R.S.S. C'est pourquoi par exemple des
         généraux français de toutes armes
         expliquent que le potentiel matériel de
         l'armée française (armes atomiques,
         sous-marins, porte-avions...) serait utilisé à
         la mesure de son importance ( conception de la
         défense nationale bien dans la tradition de trahison
         des armées bourgeoises impérialistes depuis un
         siècle, qui est de ne concevoir la guerre que comme
         un rapport de force quantitatif et formel, sans ressort
         quant à l'indépendance nationale), mais que si
         ces armements étaient "insuffisants ou inutiles quant
         à la décision" une solution de type
         "Finlandaise" pourrait "être estimée
         préférable" .
  Munich (26/9/80) : En Europe,
         attentats fascistes, coups d'État (Espagne...),
 " terrorisme " ... signes de
         décomposition du consensus
         impérialiste.
      
             Il est à noter que l'Europe occidentale
         connaît aujourd'hui une série de crises
         politiques, liées à la crise
         économique, caractérisées par une
         remise en cause soit d'équilibres anciens soit de
         nouvelles voies :- III --Ainsi en Espagne,
         la " démocratisation" parlementaire est
         secouée par des tentatives de coups militaires, par
         des séparatismes armés tenaces; il est
         malaisé de voir la vraie nature de l'attaque des
         Cortés par un groupe de gardes civils (vraie
         tentative militaire ou piège tendu par le roi pour se
         faire mousser et unifier la droite...) cependant la
         situation apparaît comme non
         solidifiée.
 -En Italie,
         terrorisme d'Etat et d'officines politiques
         s'enchevêtrent sans trouver d'issue renouvelée
         au compromis DC/PCI.
 -En
         République Fédérale d'Allemagne, la
         social-démocratie commence à payer le prix de
         la crise qui s'installe plus lentement qu'ailleurs, mais
         avec esprit de système.
 -En
         Grande-Bretagne, pour la première fois depuis
         longtemps, le bipartisme semble menacé par la
         scission du parti travailliste. Ce signe
         d'instabilité dans le pays de la gestion
         petite-bourgeoise des profits de feu l'empire, ajouté
         à ceux mentionnés ci-dessus (et dans une
         moindre mesure à l'éclatement en 4 tendances
         de l'opposition et de la majorité parlementaires en
         France) indique une certaine atomisation des bourgeoisies en
         Europe. Tout ceci, dans l'atmosphère de
         décadence du système impérialiste
         européen, est porteur de troubles, de fascisation...
 LES CHOSES NOUVELLES
      
             Sur la question nationale de notre
         temps : "Les Prolétaires
         n'ont pas de patrie" Oui, mais les "patries" ont des
         prolétaires. Voici l'introduction de la brochure de
         l'U.C.F.M.L.: "La question nationale aujourd'hui:
         Kampuchéa, Iran, Afghanistan, Pologne" :
         " La question
         nationale fait, aujourd'hui comme depuis des siècles,
         partie des grandes médiations de masse de la
         Politique.
 Notre camarade
         Paul Sandevince, dans ses essais marxistes (non
         publiés), propose de désigner trois grandes
         médiations qui constituent ce qu'il appelle: "la
         matière de la politique" : le social, le national et
         l'institutionnel. Tout processus politique de masse de
         grande ampleur unifie des formes de conscience dont la base
         matérielle, l'adossement concret, touche à
         l'un au moins de ces trois termes.
 Le monde
         contemporain justifie amplement cette analyse.
 Dans un champ
         général dominé par la rivalité
         des superpuissances et les préparatifs de guerre,
         l'affairement des impérialismes secondaires pour
         conserver leurs positions branlantes dans la crise, et la
         fin du vieux système colonial, la question des
         nations, de l'identité nationale des peuples, est une
         donnée décisive de la subjectivité
         politique de masse. Soit qu'il faille défendre ou
         reconquérir l'indépendance nationale face
         à une invasion directe (Afghanistan, Cambodge); soit
         qu'il faille briser un système de main-mise
         impérialiste installé de longue date, en finir
         avec l'appartenance directe à la zone de domination
         d'une superpuissance {l'Iran face aux U.S.A.; la Pologne
         face à l'U.R.S.S.); soit qu'il faille édifier,
         identifier une nation, quand le pays a hérité
         du système colonial ou semi-colonial toutes sortes de
         faiblesses et d'inconsistances (c'est le cas d'innombrables
         pays, en particulier en Afrique et en Amérique
         latine); soit qu'il faille anticiper sur le risque d'une
         agression, d'une invasion venue de telle ou telle puissance
         qui prétend à l'hégémonie. Et
         ceci peut fort bien concerner les peuples de l'Europe de
         l'Ouest.
 Reconnaître
         la portée fondamentale de cette question est, depuis
         Lénine en particulier, une pierre de touche du vrai
         marxisme. Deux classes ont la capacité
         étatique: la bourgeoisie et le prolétariat.
         Dans la capacité étatique, il y a la
         capacité nationale. Là où cette
         question est historiquement décisive, c'est pour
         autant qu'il peut en assurer la direction que dépend
         le succès, voire l'existence, du prolétariat
         comme classe politique. Mao l'a montré contre les
         japonais, Enver Hoxha contre les allemands.
 Dire qu'il y a
         lutte de classes au regard de la question nationale exige
         qu'on prenne au sérieux la capacité nationale
         de la bourgeoisie. Certains qui bornent leur vision à
         la vieille Europe, prétendent que l'ère des
         bourgeoisies actives dans l'édification d'une nation
         (et donc aussi dans les guerres nationales) est
         révolue depuis longtemps, et que toute guerre (par
         exemple) dirigée par la bourgeoisie est
         impérialiste. C'est une erreur que le marxisme
         paierait cher. Une grande caractéristique de notre
         temps est au contraire l'activité nationale
         multiforme, créatrice, quoique combattue par les
         impérialismes installés, de forces politiques
         bourgeoises qui cherchent à s'édifier
         elles-mêmes dans l'épreuve et la tourmente
         historique. Ces forces ont pu agir dès
         l'époque des guerres de libération nationale:
         qui niera que l'Algérie dispose d'une telle
         capacité nationale ? Elles agissent aujourd'hui dans
         de nouvelles formes: qui niera que Bani Sadr dirige en Iran
         une guerre nationale, et que l'église polonaise,
         cherche à structurer le sentiment national polonais ?
      
             Qui plus est, l'activité nationale est
         non seulement le fait des forces bourgeoises classiques,
         plus ou moins prises dans l'alliance "occidentale", mais
         aussi le fait de forces nouvelles bourgeoises, prises dans
         l'alliance soviétique. Heng Samrin est un fantoche,
         c'est vrai, Babrak Karmal aussi. Mais c'est beaucoup moins
         vrai de Mengistu en Ethiopie et pas vrai du tout de Le Duan
         à Hanoi: Les Vietnamiens sont nouveaux bourgeois,
         alliés aux russes, mais la nation vietnamienne existe
         indubitablement de façon indépendante,
         jusqu'à assumer cette forme typiquement bourgeoise de
         l'identité nationale: la guerre d'expansion et de
         pillage.Il est absurde de
         confondre l'appartenance d'un pays à un
         système d'alliances avec une incapacité
         nationale. A ce compte, l'Angleterre ou la France ne
         seraient pas des nations indépendantes. A l'exception
         des superpuissances, toute nation est prise, à des
         degrés divers, dans les contraintes d'une alliance.
         Cela ne veut nullement dire que tous les gouvernements de
         ces nations soient fantoches, ni que les bourgeoisies au
         pouvoir y soient dépourvues de toute
         indépendance politique.
 En
         vérité, les bourgeoisies lancent aujourd'hui
         au prolétariat un véritable défi sur la
         question nationale. Il faut savoir reconnaître la
         vitalité historique de ces processus, et dans
         certains cas, leur valeur historiquement (mais non
         Politiquement) positive. L'émergence de nouvelles
         nations indépendantes, capables dans une certaine
         mesure de limiter l'hégémonie des
         superpuissances et d'accélérer le
         déclin des vieux impérialismes fait partie de
         la dynamique mondiale, et contribue, ce qui n'est pas
         négligeable, à retarder la guerre.
 Est-ce à
         dire qu'il faille "rallier" les forces bourgeoises
         nationales ? Nullement. La tâche impérative du
         prolétariat, partout et toujours, est de forger son
         indépendance politique complète, avec comme
         axe l'édification de partis communistes de type
         nouveau, de partis maoïstes. Mais il est certain que la
         capacité de s'engager à fond dans la question
         nationale et d'unifier le peuple autour de propositions
         d'indépendance alternatives à celles (toujours
         limitées et circonstancielles au bout du compte) des
         bourgeoisies, fait intégralement partie de
         l'auto-organisation du prolétariat comme classe
         politique. Il s'agit là d'une lutte de classe
         acharnée au sein du peuple, où la confusion
         des étapes, le dogmatisme ( ou le suivisme) ont des
         conséquences catastrophiques. Nous en avons fait
         l'expérience en France même, où le
         P.C.F., face à l'agression nazie, est passé
         d'une ligne capitularde pseudo " défaitiste" en 1940,
         à une ligne suiviste à l'égard de de
         Gaulle et des nationalistes bourgeois avec les
         conséquences que l'on sait.
 Loin de contredire
         l'internationalisme prolétarien, la capacité
         nationale du prolétariat en est la base
         nécessaire. Car c'est justement au coeur de sa
         conception propre de l'édification nationale que le
         prolétariat inscrit l'internationalisme, à
         travers l'idée, dont il est seul porteur, d'une
         unité du peuple anti-impérialiste,
         anti-chauvine, ouverte à l'histoire
         idéologique mondiale et aux révolutions
         menées partout dans le monde.
 C'est ainsi qu'en
         France, c'est autour de l'idée de la classe politique
         unifiant les nationalités de la classe
         ouvrière (le prolétariat international de
         France), autour d'une idée du peuple organisant sans
         les détruire les communautés
         différentes, que le parti communiste de type nouveau
         peut s'édifier, dans un cadre national qui exclut et
         combat antagoniquement l'impérialisme, le chauvinisme
         et le racisme.
 Notre
         intérêt internationaliste pour la question
         nationale dans le monde est donc vigilant, militant. "
    
          -- SUR LE
         KAMPUCHÉA -- La première
         lutte de libération nationale contre
         l'impérialisme U.S. qui a su s'opposer
         également au social-impérialisme (sous la
         modalité du formidable arrachement de
         l'hégémonie régionale vietnamienne qu'a
         constitué la création du P.C.K., la victoire
         contre les américains sur les propres forces du
         peuple Khmer, la constitution d'un Etat autonome enfin) a
         connu on le sait des difficultés extrêmes.
         Après la sinistre invasion vietnamienne, sombre
         évènement pour tous les
         révolutionnaires, dont l'appréciation fait
         aujourd'hui séparation des camps, la
         résistance khmère s'est organisée dans
         des conditions héroïques.
 Aujourd'hui, la
         situation militaire est mauvaise pour les vietnamiens: les
         résistants leur disputent de larges zones et
         interviennent pratiquement partout. Malgré leur
         tentative d'installer des colons à l'Est du pays, les
         vietnamiens ne consolident rien: famine, pillage,
         répression ( des journalistes occidentaux font
         état de la multiplication des prisonniers dans les
         geôles).
 Dans ces
         conditions, les Khmers rouges, seuls à mener une
         réelle lutte contre l'envahisseur, travaillent
         à l'unité maximale pour aller vers la
         libération nationale, tâche principale du jour.
         Dans ce processus, ils multiplient les concessions pour
         rallier les forces nationalistes bourgeoises, dans des
         conditions favorables (c'est-à-dire pour les mettre
         sous leur direction de fait, compte-tenu de leur force
         pratique). C'est dans ce sens qu'il faut comprendre les
         négociations avec N. Sihanouk (dont le
         déroulement est plein d'aléas).
 Une
         appréciation correcte de la période 1975-78,
         quant à l'opportunité de la prise du pouvoir
         des khmers rouges seuls, sur le traitement du "nouveau
         peuple"...
 peut être tirée du
         bilan de cette période quant à la sanction
         qu'a constituée l'invasion sur le plan de
         l'indépendance nationale. (Ce point est
         particulièrement développé dans un
         texte de la brochure sur la question nationale. Un livre de
         C. Quiminal sur les éléments historiques est
         à paraître prochainement ).
      
         -- EN IRAN -- La
         libération des otages américains une heure
         après le remplacement de Carter par Reagan a
         marqué l'ampleur de la victoire Iranienne dans cette
         affaire. Les affrontements Bani Sadr/partis islamiques
         réactionnaires continuent sur un fond de lutte contre
         l'agression Irakienne. Celui qui arrivera à tirer le
         bénéfice de la défaite Irakienne aura
         des armes nouvelles.
 Les
         révolutionnaires et marxistes-léninistes
         Iraniens sont bien mal partis, quant à eux, à
         cause du retard énorme, voire l'absence de point de
         vue, qu'ils ont sur la compréhension de
         l'articulation question nationale/guerre de classe. Leur
         fixation absolue sur l'impérialisme U.S. (par
         exemple, au meeting des Fédayins-fraction minoritaire
         à Paris, la banderole centrale était:
         "l'impérialisme Yankee, ennemi principal des peuples
         du monde" !), leur qualification ambigüe de la nature
         de la guerre lrako-lranienne, leur manque de rigueur quand
         au rapport avec des organisations liées au
         social-impérialisme, en particulier Kurdes et autres
         minorités nationales ayant des fronts de lutte contre
         l'Etat central Iranien, nous font craindre le pire.
      
         -- EN AFGHANISTAN -- La lutte
         armée se poursuit, pour l'essentiel dans la
         même division qu'au début de l'invasion. La
         résistance interne, composée de fronts
         organisés par des révolutionnaires ou des
         nationalistes progressistes, travaille à rallier les
         multiples résistances spontanées à
         échelle de villages ou de sociétés
         traditionnelles. La résistance extérieure
         polarise l'information internationale sur l'Afghanistan en
         interpellant 1'"occident". L'annonce de livraisons d'armes
         américaines par l'administration Reagan devrait
         profiter à ces groupes de féodaux ou de
         réactionnaires, installés au Pakistan. Il faut
         espérer que cela les mènera à se battre
         effectivement contre les occupants russes et que la logique
         d'une alliance renforcera la résistance Afghane.
      
         -- EN POLOGNE -- L'entrée en
         scène massive de la paysannerie confirme l'ampleur du
         mouvement national polonais. La situation politique locale
         oppose clairement l'ancienne bourgeoisie et - la nouvelle
         sous la forme de la direction de Solidarité et de
         l'église contre l'Etat et le P.O.U.P. La voie
         autonome des 2 bourgeoisies n'est pas encore clairement
         constituée en tant que direction politique, mais il
         ne fait pas de doute que les directions
         réactionnaires précitées ont le plus
         grand mal à contrôler le mouvement de masse
         dont les aspirations sont nettement démarquées
         des plans bourgeois.
  Walesa et la pape
      
             A cet égard, la fiction que le mouvement
         de l'été 80 aurait été une lutte
         négociable entre un patron-Etat et une classe
         ouvrière-syndicat pour des revendications
         économiques, ne peut plus guère masquer la
         vraie nature des contradictions de classe en Pologne,
         à savoir la question nationale face au
         social-impérialisme, question niée et
         refoulée depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
         ---------------------------------------------------------Outre cela, la
         logique de la rivalité des 2 bourgeoisies est
         très complexe dans un pays comme la Pologne (
         questions géopolitiques) et est porteuse
         d'affrontements décisifs.
 On voit mal comment dans ces
         conditions l'U.R.S.S. pourrait laisser s'aggraver encore le
         pourrissement de la situation.
      
             Dans ces quatre cas où la question
         nationale d'aujourd'hui est en jeu (logique de lutte sur 2
         fronts), les maoïstes de l'U.C.F.M.L. soutiennent que
         l'existence de forces constituées ayant clairement
         l'objectif de tracer une voie autonome des 2 superpuissances
         est un facteur: -- de paix face au
         libre jeu de la rivalité U.S.A/U.R.S.S., chaque
         situation de ce type bloquant les montées aux
         extrêmes avec les peuples comme monnaies
         d'échange.
 -- de
         révolution prolétarienne, dans la mesure
         où les tâches des marxistes-léninistes,
         des maoïstes, sont de mener à bien, dans ces
         situations, l'avancée du processus de parti de type
         nouveau, pour porter en avant la lutte nationale contre les
         2 superpuissances, vers la lutte contre les 2 modèles
         bourgeois.
      
             Sur l'impérialisme français:
         déclin et renforcement agressif:       
             La fin des années 70 et l'année 80
         ont été marquées ; par plusieurs
         évènements concernant l'impérialisme
         français:,* une augmentation
         sensible de l'opposition au colonialisme direct dans les
         soi-disant "DOM-TOMs" (développement du sentiment
         national, apparition d'un "terrorisme" anti-colonialiste):
         en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, en
         Guyane, en Guadeloupe.
 * la disparition
         d'un certain nombre de fantoches hérités des "
         indépendances" formelles des années 60 (dont
         Léopold Sédar Senghor, dans un processus
         particulier).
 * le changement du
         système de la "chasse gardée" absolue dans les
         néo-colonies d'Afrique: progressivement, au travers
         des rapports C.E.E./ Afrique ( convention de Lomé),
         par l'intermédiaire de l'impérialisme
         français; enfin avec l'ouverture large à
         l'impérialisme U.S. (affaire de la couverture
         sanitaire de l'Afrique comme révélateur), on
         constate une tendance à l'affaiblissement des
         prérogatives de l'impérialisme français
         dans une domination hégémonique locale.
 * l'affaire du
         Tchad corrobore ce point de vue: face aux convulsions
         complexes de la question nationale Tchadienne ( ou de la
         non-question nationale ? ), l'impérialisme
         français, après s'être accroché
         20 ans avec hargne (aucun massacre n'a été
         épargné) a jeté le gant, au moins quant
         à essayer de contrôler le Nord et le Centre du
         pays, ses cartes au Sud étant encore importantes.
 Mais, cette
         tendance s'accompagne aussi des interventions au Zaïre,
         des tentatives de constituer une force inter-africaine
         dirigée par lui pour s'opposer aux peuples. On peut
         aussi s'attendre à des répressions brutales
         contre les aspirations nationales dans les DOM-TOMs.
  Le 14 juillet 80 à
         Mayotte (Comores) : la légion dans ses délices
         coloniaux.
 Gare aux coups de pied de
         l'âne de l'impérialisme français en
         déclin.
         
         -----------------------------------------------------------------------------------------------
         
         
         - IV -
 NOS TACHES INTERNATIONALISTES
         AUJOURD'HUI
      
             -1) Soutien fondamental à
         l'émergence de forces faisant fonctionner la question
         nationale de notre temps: la lutte pour
         l'indépendance nationale contre les 2
         superpuissances. Dans ce cadre, développement de
         campagnes de soutien aux forces indépendantes des
         peuples Khmer, Afghan, Iranien et Polonais. Réaffirmation, et lutte
         idéologique là où c'est possible, qu'il
         n'y a pas de libération nationale sans lutte contre
         les 2 forces impérialistes dominantes.
 Dans ce cadre,
         dénonciation inlassable des menées de l'une ou
         l'autre des superpuissances -en Amérique centrale par
         exemple -avec critiques franches des dégâts
         occasionnés pour leurs peuples par des organisations
         chevillées au social-impérialisme (ou
         éventuellement à l'impérialisme U.S.).
      
             -2) Rechercher et faire travailler les formes de
         conscience internes à la classe ouvrière et au
         peuple de France quant à la situation internationale:
         en particulier sur les risques de guerre et la
         nécessité de la lutte prolongée pour
         l'indépendance nationale en cas d'invasion. 
               
             -3) Renforcer la dénonciation du
         caractère impérialiste interne de la
         société française (racisme
         anti-immigrés et immigration, redéploiement
         industriel, mesures anti-paysannes, nucléaire
         impérialiste...) par l'opposition résolue
         à toutes initiatives de renforcement de
         l'édifice branlant de l'impérialisme
         français (lutte contre les expéditions
         militaires, les coups d'Etat
         téléguidés, les échanges
         inégaux...). Oeuvrer à
         développer la solidarité internationaliste
         avec les organisations marxistes-léninistes,
         maoïstes ou nationales des peuples colonisés ou
         dominés par l'impérialisme français .
 Avoir une
         attention particulière quant aux révoltes dans
         les "DOM-TOMs" pour mener campagne contre les procès
         anti-indépendantistes de la Cour de
         Sûreté de l'Etat ou autres juridictions (visant
         des militants Guyanais et Guadeloupéens, après
         des Polynésiens).
      
             -4) Travailler à faire avancer, à
         la mesure de la réalité et de nos
         capacités, à la reconstitution par
         étapes d'une unité internationaliste des
         maoïstes des différents pays.
          
            
               | L'U.C.F.M.L : UNE POLITIQUE
 DIALECTIQUE
  Meeting du 28 Février 1981
                  à la Mutualité.
    
                    
                     L'U.C.F.M.L., l'organisation
                  communiste, est depuis toujours dans une logique
                  spéciale. Elle est, peut-on dire, la
                  médiation directrice de tout ce qu'elle
                  organise hors d'elle-même. Les noyaux
                  communistes ouvriers, les C.P.A.Cs, les groupes
                  culturels, et plus encore les P.A.E (Permanences
                  Anti-Expulsion) , sont pour nous un
                  extérieur. Mais cet extérieur
                  définit dans le réel notre
                  intérieur politique. Dans la classe, dans le
                  peuple, le parti maoïste se fait et s'accumule
                  par le réseau des organisations militantes
                  de type noyau et C.P.A.C. L' U.C.F.M.L. fait ainsi
                  exister sa ligne politique, sa ligne de Parti, dans
                  le ralliement subjectif à ce qui n'est ni
                  tout à fait elle-même, ni non plus
                  entièrement autre chose.      
                      Plus encore: l'U.C.F.M.L.
                  rallie souvent à elle-même à
                  l'intérieur des noyaux ou des C.P.A.Cs, ou
                  des groupes culturels, dans un processus long et
                  particulier, cependant que la politique de
                  l'U.C.F.M.L. n'est rien d'autre, pour l'essentiel,
                  que ce qui rend possible la naissance et la
                  croissance de ces organisations.      
                      Noyaux et C.P.A.Cs sont
                  la réalité de notre politique.
                  L'U.C.F.M.L. en est le processus.      
                      Ainsi se noue, entre la
                  classe ouvrière d'avant-garde, le peuple, et
                  le projet du Parti, un lien entièrement
                  neuf. Centralisé par l'unité d'une
                  politique, greffé sur les formes de
                  conscience de masse, à l'école de
                  l'histoire et de l'antagonisme.      
                      A tous ceux que cette
                  figure de la politique de parti persuade; à
                  tous ceux qui veulent en soutenir le processus
                  général; à tous ceux qui
                  veulent croire à nouveau que le marxisme
                  existe dans la dialectique du réel, dans la
                  politique d'avant-garde, nous disons: unifiez-vous
                  à l'U.C.F.M.L. !VIVE LA DIALECTIQUE !
                  VIVE LA POLITIQUE, VIVE LE PROCESSUS DU PARTI
                  ! |  |