10 ANS DE MAOÏSME
UNE HISTOIRE
UN BILAN
UNE POLITIQUE

(pages 35 à 40) LE MARXISTE-LENINISTE n°50-51 -printemps 1981-

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SITUATION MONDIALE,
QUESTION NATIONALE D'AUJOURD'HUI,
INTERNATIONALISME PROLETARIEN
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  - I -
INTRODUCTION: NOS MÉTHODES ET LEUR
HISTOIRE

        Les concepts, l'histoire :

        Périodiquement, des " luttes idéologiques " , qualifiées de "fondamentales" par leurs virtuoses, agitent les groupes se référant au marxisme-léninisme, voire au maoïsme. La plus récente a été celle concernant la théorie des 3 mondes. Dans ce conflit, notre organisation est restée de marbre, refusant de remettre en cause précipitamment un cadre d'analyse issu en vérité de la période de la révolution culturelle, bien que livrée à l'opinion mondiale sous une forme Étatique (le principal objet de cette thèse était d'analyser les rapports entre États, la nature des contradictions entre les superpuissances, les impérialismes secondaires et le tiers- monde -avec les pays socialistes, tiers-monde étant défini comme tout ce qui n'est pas impérialiste).
        Aujourd'hui, ce cadre reste valable. Beaucoup des évènements de la fin des années 70 le confirment.
   * l'accroissement des risques de guerre dans la modalité de la rivalité U.S.A.-U.R.S.S.
   * les hésitations des impérialismes secondaires, européens en particulier, dans cette dure conjoncture dépassant leur capacité d'intervention sur la réalité internationale.
   * face à cette situation, l'importance renouvelée de la question nationale contre les deux formes d'impérialisme, à l'oeuvre positivement -avec des inégalités de développement - au Kampuchéa, en Iran, en Pologne et en Afghanistan; et négativement en Amérique centrale et en Afrique où des peuples entiers sont embarqués dans la rivalité au delà de leurs intérêts.
        On doit observer (pour ceux qui assimilaient Teng Siao Ping et les révisionnistes chinois avec cette théorie d'essence maoïste) qu'aujourd'hui l'État et le Parti chinois ont renié la théorie des 3 mondes -en fait depuis près de 4 ans. Ceux qui confondent la perspective d'alliance contre l'hégémonisme des 2 superpuissances (incluant le Tiers-monde -y compris Chine et Albanie -avec toute force du second monde susceptible de faire front contre la guerre U.S.A.-U.R.S.S.) et l'alliance américaine et occidentale actuelle (allant jusqu'au soutien aux massacres néo-coloniaux Zaïrois et Salvadoriens) est un piètre politique.
        Les marxistes-léninistes et les maoïstes ont toujours estimé que les 4 contradictions fondamentales du monde contemporain étaient:
    -la contradiction entre camp socialiste et camp impérialiste.
     -la contradiction entre bourgeoisie et prolétariat au sein des pays capitalistes.
     -la contradiction entre les nations opprimées et l'impérialisme.
     -les contradictions entre pays impérialistes.
        Ces contradictions ont une histoire, elles ne sont pas statiques. En particulier, il existe toujours - dans le cadre complexe et permanent des 4 contradictions qui dureront tant que l'impérialisme existera - une de ces contradictions qui structure les autres.

        Aujourd'hui, indéniablement, c'est la dernière de ces contradictions qui domine. Celui qui le nie est toujours:
     -- soit un pro-américain, prêt à s'atteler aux tentatives agressives de la nouvelle administration américaine pour reprendre l'initiative.
     -- soit un pro-soviétique, caché ou révélé, prêt à lier son sort aux aventures militaires, aux invasions, à la négation de l'indépendance nationale sous couvert de "l'internationalisme prolétarien".
        Dans les 2 cas, nier le caractère principal aujourd'hui des contradictions inter-impérialistes -sous la forme de la lutte pour l'hégémonie mondiale entre les 2 superpuissances - malgré les arguties dogmatiques usuellement avancées (caractère négatif de tout renforcement de bourgeoisies nationales dans le tiers-monde, soi-disant lutte entre bourgeoisie et prolétariat dans les pays du 1er et 2ème monde, alors que l'élaboration de la ligne de la classe ouvrière en est souvent à ses débuts...), revient à bazarder les 3 autres contradictions et à empêcher tout développement historique positif.
        Que l'heure soit à la guerre impérialiste (et pas à la révolution, comme dans la fin des années 60) ne veut pas dire qu'il n'existe pas d'espace pour le processus révolutionnaire. Au contraire, comme il faut toujours le rappeler: "la révolution conjurera la guerre ou la guerre amènera la révolution".
        Encore faut-il pour cela être les politiques de l'heure, ceux qui avancent dans l'articulation entre la révolution prolétarienne contre les 2 bourgeoisies (l'ancienne fondée sur le capitalisme libéral et la nouvelle sur le capitalisme bureaucratique d'État) et l'indépendance nationale ( contre les 2 superpuissances et les impérialismes secondaires décadents).

        La ligne, l'U.C.F.M.L. :

        Les maoïstes de l'U.C.F.M.L. se sont organisés il y a 10 ans, dans une conjoncture internationale en pleine rupture. Leurs appuis internes et externes (principalement la grande tempête révolutionnaire de Mai 68 -ouvrant en France à l'antirévisionnisme de masse -, et la grande révolution culturelle prolétarienne -ouvrant à la lutte contre le social-fascisme et le social-impérialisme nouveau bourgeois) portaient déjà la marque de cette rupture.
        Les marxistes-léninistes et les maoïstes européens sont nés de la conjonction du sentiment d'exister dans une société impérialiste (dont les révisionnistes étaient une pièce constitutive -mais rivale -à travers les appareils du consensus: syndicats...) et de la nécessité de lutter contre elle aussi bien de l'intérieur (contradiction bourgeoisie/prolétariat dans les métropoles impérialistes) que de l'extérieur (luttes de libération nationale et mouvements révolutionnaires dans le tiers-monde).
        Déjà, à la fin des années 60, le soutien aux luttes de libération nationale était constitutif de l'identité révolutionnaire, jusqu'à l'excès.
        En effet, un certain "tiers-mondisme" fut dominant dans la fin des années 60. Ses pratiquants ne concevaient ni de près ni de loin la possibilité d'un espace révolutionnaire articulé sur les causes internes aux métropoles impérialistes. Ils cherchaient quelque sensation d'exister à travers les luttes en Amérique latine surtout, en particulier dans les guérillas guévaristes.
        Nous, maoïstes de l'U.C.F.M.L., lorsque nous nous sommes organisés, étions porteurs du bilan de cette période: pour nous, soutenir les luttes de libération nationale et les révolutionnaires du monde entier, c'était d'abord progresser sur l'élaboration de la politique révolutionnaire, du processus de parti de type nouveau en France.
        Cette ligne s'opposait au "tiers-mondisme", que nous dénoncions comme d'une part, détournant des vraies questions de la révolution en France, d'autre part comme "romantiques" et idéalistes quant à leur appréciation des différents mouvements dans le tiers-monde, à la mesure de leur vacuité politique (il faut rappeler que la première vague de guérillas guévaristes a mené à des massacres et des désastres politiques marquant encore ces pays).
        Mais elle visait également l'ouvriérisme syndical européo-centriste ignorant la nature impérialiste de la France et méprisant les révoltes des peuples.
        Dès lors, nous avons porté notre attention sur la situation internationale à partir des causes internes à la société impérialiste de France: c'est des discussions au sein de la fraction immigrée de la classe ouvrière internationale de France que nous nous sommes intéressés aux pays d'Afrique sous domination néo-coloniale française, ainsi qu'aux DOM-TOMs par l'intermédiaire de la lutte contre les procès iniques ou pour le soutien aux grèves de la canne à sucre en Guadeloupe, etc...
        C'était, paradoxalement, et cela le reste d'ailleurs, la problématique la moins répandue: on s'enflammait promptement pour lutter idéologiquement contre l'impérialisme U.S., mais rarement pour s'opposer frontalement à l'impérialisme français, l'exemple des interventions du corps expéditionnaire français au Tchad, avec 6000 soldats, et qui furent pratiquement ignorées est révélateur.

        Cependant, si nous étions attentifs à ne pas sombrer dans de stériles discussions sur une situation internationale théorisée à l'extrême jusqu'à la schématisation, où les dogmatiques trouvent à la fois la justification de leur existence et la cause de leur inactivité politique, nous n'en étions pas moins, à travers les causes internes, portés à nous interroger, et à chercher les formes de consciences populaires, sur les grandes contradictions internationales.
        De là nos investigations poussées sur le Portugal, question avancée de l'internationalisme prolétarien dans les années 74-75, mais aussi sur l'Angola, puis les grandes questions nationales de la fin des années 70 (Cambodge, Iran, Afghanistan et enfin Pologne).
        Cette problématique est aujourd'hui renforcée par la nécessité absolue pour les maoïstes et pour les peuples, de prendre de l'avance sur le formidable défi lancé au monde par les 2 superpuissances, les 2 systèmes politiques bourgeois rivaux, qui visent à écraser toutes forces indépendantes dans leur course vers l'affrontement, la guerre pour l'hégémonie mondiale.

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- II -
LA CONFIRMATION DES TENDANCES
AVANCÉES PAR LES MAOISTES.

        Sur la division du mouvement de libération national:

        L'Angola a marqué la rupture d'avec l'époque où l'on pensait qu'un mouvement de libération national était toujours un pas vers la révolution prolétarienne.
        Cette conception antérieure était homogène à la tendance du marxisme européen à sous-estimer la dimension nationale dans les processus historiques, tendance liée aux conjonctures historiques en Europe de la fin du 19ème et du début du 20ème siècles, où l'émergence de forces nationales était souvent signe de risques d'affrontements inter-impérialistes. La découverte du mouvement de libération national d'après la seconde guerre mondiale a permis de tordre le bâton dans l'autre sens en assimilant purement et simplement ce mouvement avec le processus révolutionnaire. Outre que cela était faux, cela détournait également de l'appréciation de ces luttes quant à l'indépendance RÉELLE par rapport aux deux systèmes politiques bourgeois: "En dernier ressort, la question nationale est une question de classe" (Mao Tsé Toung).


Troupes Cubaines en Angola ; intervention brutale et massive
sur les causes internes dans une lutte de libération nationale.

        De nombreux exemples sont venus confirmer et aggraver le cas Angolais:
   -- EN ÉTHIOPIE, une vraie révolution nationale, renversant dans des convulsions très fortes le plus vieil empire du monde, pour finalement accoucher d'une société militaro-bureaucratique avec des visées annexionnistes locales, appuyée sur le social-impérialisme, avec présence de troupes cubaines, russes et est-allemandes nombreuses. Les rivalités somalo-éthiopiennes, avec la guerre de conquête ratée de l'Ogaden parla Somalie, le renversement total d'alliance (auparavant l'Ethiopie était dans la zone d'influence occidentale, avec base d'observation américaine et la Somalie dans la zone soviétique, aujourd'hui c'est l'exact inverse), la continuation sous une autre forme des troubles en Erythrée (l'armée éthiopio-cubano-soviétique s'opposant aux fronts érythréens anciennement pro-soviétiques !), la situation de quasi guerre civile dans de nombreuses zones du pays, tout cela amène à analyser avec soin cette situation, d'autant que la présence d'une force marxiste-léniniste, le P.R.P.E., pendant tout ce processus, avec semble-t-il une dimension d'échec importante, rend possible un bilan provisoire pour une situation qui pourrait être comparée aux grandes questions nationales de notre temps (Pologne, Afghanistan, Iran, Kampuchéa) si le mouvement populaire avait eu les moyens de se développer.
   -- AU YÉMEN DU SUD, l'Etat issu de la lutte contre l'impérialisme britannique, dirigé par des authentiques nationalistes a été balayé par les manoeuvres des pro-soviétiques au sein du parti dirigeant, jusqu'à l'assassinat dans un couloir du dirigeant national incontesté. Aujourd'hui ce pays sert de porte-avions aux soviétiques en Orient.
   -- AU SAHARA OCCIDENTAL: les révolutionnaires et progressistes du monde entier sont inquiets de la tournure que prend la ligne politique du front Polisario. Un certain nombre de signes sont là pour indiquer que cette lutte risque de se perdre dans les intrications internationales où elle s'engage: l'appui exclusif de Cuba, de la Lybie et des pays de l'est, la fourniture d'un armement de ligne lourd, les prises de position internationale pro-soviétiques, les combats sur le territoire marocain, tout cela entraîne la juste lutte du peuple Saharaoui sur la pente glissante des rivalités locales ou internationales. L'absence de point de vue ouvert sur le soutien de la lutte en France (celui-ci est le fait exclusif des révisionnistes) était déjà un sujet d'inquiétude ancien. Nous l'avons déjà rencontré nous-mêmes: c'est sur nos propres forces et dans l'indifférence du groupe chargé par le Front Polisario de canaliser le soutien, que nous avons organisé diverses activités lors de l'intervention française au Sahara occidental (en 78, bombardements des jaguars basés alors en Mauritanie) en particulier la manifestation clandestine du mois de décembre 1977.
   -- EN AMÉRIQUE CENTRALE AUJOURD'HUI: où les contradictions internationales se concentrent au moment du changement d'administration U.S., la logique des mouvements guerilléristes Salvadoriens et autres, et de l'Etat Nicaraguayen, de s'atteler au social-impérialisme et aux Cubains pour se débarrasser des américains est à la fois dangereux pour leur lutte ( exposant leurs peuples à être des otages purs et simples dans la rivalité des 2 superpuissances), et risque de provoquer une confrontation dangereuse dans la région (question du blocus éventuel de Cuba, reprise en main U.S. dans les Caraïbes...). Tout ceci sans donner l'espace du nouveau, permettant d'échapper à la sinistre spirale des coups d'Etats militaires pro-U.S. après une répression épouvantable des luttes populaires directement ou indirectement menée par les U.S.A. à travers les oligarchies locales.

        Sur les risques de guerres :
        Pendant ces dix ans, le cours des choses s'est accéléré. Alors qu'en 1970, seuls les maoïstes alertaient sans répit sur le caractère dangereux pour la paix du monde de la rivalité croissante des 2 superpuissances (ce terme même d' ailleurs était nié purement et simplement des anciens bourgeois aux révisionnistes, trotskystes compris, et devait être décortiqué longuement pour le faire comprendre), aujourd'hui, la question de la guerre fait la une des journaux, chacun doit prendre position dessus, Etats, partis, journalistes, clients du Café du Commerce... Pour peu que certains dissimulent cette prise de position (tels les révisionnistes qui utilisent "impérialisme Yankee" et "camp socialiste" - parfois dégénéré pour les mouches du coche trotskystes - en lieu et place d'impérialisme américain et de social-impérialisme soviétique, ainsi que "internationalisme prolétarien" et "actions visant à la conservation de la paix" pour intervention brutale sur les causes internes à un pays et pour menées expansionnistes) on sait combien aujourd'hui le moindre articulet de " L'Humanité" sur la situation internationale est lourd de sens.
        L'ancienne bourgeoisie quant à elle est le plus souvent plus franche, exposant ses vues, soit agressives et revanchardes pour Reagan, soit pleutres et calculatrices pour l'essentiel des bourgeoisies d'Europe occidentale.
        On sait que les faucons nord-américains préparent la guerre avec entrain ( des experts américains parmi les moins bellicistes -peut-être intimidés par la vague Reaganienne - annoncent comme probable une guerre nucléaire dans les 5 ans).
        Face à cela, et dans une hâte qui peut avoir plusieurs sens (appel à la recomposition d'un niveau durable de rivalité dans l'équilibre relatif après le choc des élections U.S.
OU préparation à l'éventualité de cette guerre) les bourgeoisies européennes (qui se sentent visées à juste titre) multiplient les manoeuvres tous azimuts. Il semble que ces actions visent à donner des gages à chacune des 2 superpuissances en espérant garantir une neutralité salvatrice.
        Mais plus le temps passe et plus il devient évident que l'Europe est l'enjeu fondamental de la rivalité: l'Europe occidentale s'affaiblit sous les coups des peuples du tiers-monde révoltés contre sa rapacité d'impérialisme au petit pied niant les processus politiques nationaux à coups de fantoches dérisoires. Ceci a commencé avec les luttes de libération nationale contre le colonialisme direct (Indochine, Algérie, Cameroun...) et continue avec l'émergence de processus nationaux et peut-être révolutionnaires plus tard, de caractères divers, mais opposés aux impérialismes en général et européens en particulier. Concernant l'impérialisme français on peut voir ces tendances à travers l'exemple du Tchad .
        Mais l'Europe perd aussi de ses prérogatives au fur et à mesure de l'extension de la lutte pour l'hégémonie des superpuissances: les pressions deviennent de plus en plus nettes ( de l'exigence des américains de déployer de nouveaux missiles en R.F.A. aux rodomontades diverses et aux menaces de Brejnev).
        Quant à l'Europe centrale et orientale, elle voit son statut incontesté de zone russe remise en cause par le formidable mouvement polonais.
        Dans cette conjoncture, l'Europe est ENTRE les 2 superpuissances, à la fois géographiquement et quant à la lutte pour l'hégémonie. Son incapacité à apparaître comme force impérialiste crédible et unifiée pouvant influer sur les chemins de la guerre, ne font qu'aggraver les risques.
        Pour l'ancienne bourgeoisie française, bien que divisée, les choses sont claires: la guerre doit être écourtée, ou retardée au plus loin. Rien ne peut être gagné pour elle de la confrontation U.S./U.R.S.S. C'est pourquoi par exemple des généraux français de toutes armes expliquent que le potentiel matériel de l'armée française (armes atomiques, sous-marins, porte-avions...) serait utilisé à la mesure de son importance ( conception de la défense nationale bien dans la tradition de trahison des armées bourgeoises impérialistes depuis un siècle, qui est de ne concevoir la guerre que comme un rapport de force quantitatif et formel, sans ressort quant à l'indépendance nationale), mais que si ces armements étaient "insuffisants ou inutiles quant à la décision" une solution de type "Finlandaise" pourrait "être estimée préférable" .


Munich (26/9/80) : En Europe, attentats fascistes, coups d'État (Espagne...),
" terrorisme " ... signes de décomposition du consensus impérialiste.

        Il est à noter que l'Europe occidentale connaît aujourd'hui une série de crises politiques, liées à la crise économique, caractérisées par une remise en cause soit d'équilibres anciens soit de nouvelles voies :
        -Ainsi en Espagne, la " démocratisation" parlementaire est secouée par des tentatives de coups militaires, par des séparatismes armés tenaces; il est malaisé de voir la vraie nature de l'attaque des Cortés par un groupe de gardes civils (vraie tentative militaire ou piège tendu par le roi pour se faire mousser et unifier la droite...) cependant la situation apparaît comme non solidifiée.
        -En Italie, terrorisme d'Etat et d'officines politiques s'enchevêtrent sans trouver d'issue renouvelée au compromis DC/PCI.
        -En République Fédérale d'Allemagne, la social-démocratie commence à payer le prix de la crise qui s'installe plus lentement qu'ailleurs, mais avec esprit de système.
        -En Grande-Bretagne, pour la première fois depuis longtemps, le bipartisme semble menacé par la scission du parti travailliste. Ce signe d'instabilité dans le pays de la gestion petite-bourgeoise des profits de feu l'empire, ajouté à ceux mentionnés ci-dessus (et dans une moindre mesure à l'éclatement en 4 tendances de l'opposition et de la majorité parlementaires en France) indique une certaine atomisation des bourgeoisies en Europe. Tout ceci, dans l'atmosphère de décadence du système impérialiste européen, est porteur de troubles, de fascisation...

- III -
LES CHOSES NOUVELLES

        Sur la question nationale de notre temps : "Les Prolétaires n'ont pas de patrie" Oui, mais les "patries" ont des prolétaires. Voici l'introduction de la brochure de l'U.C.F.M.L.: "La question nationale aujourd'hui: Kampuchéa, Iran, Afghanistan, Pologne" :
        " La question nationale fait, aujourd'hui comme depuis des siècles, partie des grandes médiations de masse de la Politique.
        Notre camarade Paul Sandevince, dans ses essais marxistes (non publiés), propose de désigner trois grandes médiations qui constituent ce qu'il appelle: "la matière de la politique" : le social, le national et l'institutionnel. Tout processus politique de masse de grande ampleur unifie des formes de conscience dont la base matérielle, l'adossement concret, touche à l'un au moins de ces trois termes.
        Le monde contemporain justifie amplement cette analyse.
        Dans un champ général dominé par la rivalité des superpuissances et les préparatifs de guerre, l'affairement des impérialismes secondaires pour conserver leurs positions branlantes dans la crise, et la fin du vieux système colonial, la question des nations, de l'identité nationale des peuples, est une donnée décisive de la subjectivité politique de masse. Soit qu'il faille défendre ou reconquérir l'indépendance nationale face à une invasion directe (Afghanistan, Cambodge); soit qu'il faille briser un système de main-mise impérialiste installé de longue date, en finir avec l'appartenance directe à la zone de domination d'une superpuissance {l'Iran face aux U.S.A.; la Pologne face à l'U.R.S.S.); soit qu'il faille édifier, identifier une nation, quand le pays a hérité du système colonial ou semi-colonial toutes sortes de faiblesses et d'inconsistances (c'est le cas d'innombrables pays, en particulier en Afrique et en Amérique latine); soit qu'il faille anticiper sur le risque d'une agression, d'une invasion venue de telle ou telle puissance qui prétend à l'hégémonie. Et ceci peut fort bien concerner les peuples de l'Europe de l'Ouest.
        Reconnaître la portée fondamentale de cette question est, depuis Lénine en particulier, une pierre de touche du vrai marxisme. Deux classes ont la capacité étatique: la bourgeoisie et le prolétariat. Dans la capacité étatique, il y a la capacité nationale. Là où cette question est historiquement décisive, c'est pour autant qu'il peut en assurer la direction que dépend le succès, voire l'existence, du prolétariat comme classe politique. Mao l'a montré contre les japonais, Enver Hoxha contre les allemands.
        Dire qu'il y a lutte de classes au regard de la question nationale exige qu'on prenne au sérieux la capacité nationale de la bourgeoisie. Certains qui bornent leur vision à la vieille Europe, prétendent que l'ère des bourgeoisies actives dans l'édification d'une nation (et donc aussi dans les guerres nationales) est révolue depuis longtemps, et que toute guerre (par exemple) dirigée par la bourgeoisie est impérialiste. C'est une erreur que le marxisme paierait cher. Une grande caractéristique de notre temps est au contraire l'activité nationale multiforme, créatrice, quoique combattue par les impérialismes installés, de forces politiques bourgeoises qui cherchent à s'édifier elles-mêmes dans l'épreuve et la tourmente historique. Ces forces ont pu agir dès l'époque des guerres de libération nationale: qui niera que l'Algérie dispose d'une telle capacité nationale ? Elles agissent aujourd'hui dans de nouvelles formes: qui niera que Bani Sadr dirige en Iran une guerre nationale, et que l'église polonaise, cherche à structurer le sentiment national polonais ?

        Qui plus est, l'activité nationale est non seulement le fait des forces bourgeoises classiques, plus ou moins prises dans l'alliance "occidentale", mais aussi le fait de forces nouvelles bourgeoises, prises dans l'alliance soviétique. Heng Samrin est un fantoche, c'est vrai, Babrak Karmal aussi. Mais c'est beaucoup moins vrai de Mengistu en Ethiopie et pas vrai du tout de Le Duan à Hanoi: Les Vietnamiens sont nouveaux bourgeois, alliés aux russes, mais la nation vietnamienne existe indubitablement de façon indépendante, jusqu'à assumer cette forme typiquement bourgeoise de l'identité nationale: la guerre d'expansion et de pillage.
        Il est absurde de confondre l'appartenance d'un pays à un système d'alliances avec une incapacité nationale. A ce compte, l'Angleterre ou la France ne seraient pas des nations indépendantes. A l'exception des superpuissances, toute nation est prise, à des degrés divers, dans les contraintes d'une alliance. Cela ne veut nullement dire que tous les gouvernements de ces nations soient fantoches, ni que les bourgeoisies au pouvoir y soient dépourvues de toute indépendance politique.
        En vérité, les bourgeoisies lancent aujourd'hui au prolétariat un véritable défi sur la question nationale. Il faut savoir reconnaître la vitalité historique de ces processus, et dans certains cas, leur valeur historiquement (mais non Politiquement) positive. L'émergence de nouvelles nations indépendantes, capables dans une certaine mesure de limiter l'hégémonie des superpuissances et d'accélérer le déclin des vieux impérialismes fait partie de la dynamique mondiale, et contribue, ce qui n'est pas négligeable, à retarder la guerre.
        Est-ce à dire qu'il faille "rallier" les forces bourgeoises nationales ? Nullement. La tâche impérative du prolétariat, partout et toujours, est de forger son indépendance politique complète, avec comme axe l'édification de partis communistes de type nouveau, de partis maoïstes. Mais il est certain que la capacité de s'engager à fond dans la question nationale et d'unifier le peuple autour de propositions d'indépendance alternatives à celles (toujours limitées et circonstancielles au bout du compte) des bourgeoisies, fait intégralement partie de l'auto-organisation du prolétariat comme classe politique. Il s'agit là d'une lutte de classe acharnée au sein du peuple, où la confusion des étapes, le dogmatisme ( ou le suivisme) ont des conséquences catastrophiques. Nous en avons fait l'expérience en France même, où le P.C.F., face à l'agression nazie, est passé d'une ligne capitularde pseudo " défaitiste" en 1940, à une ligne suiviste à l'égard de de Gaulle et des nationalistes bourgeois avec les conséquences que l'on sait.
        Loin de contredire l'internationalisme prolétarien, la capacité nationale du prolétariat en est la base nécessaire. Car c'est justement au coeur de sa conception propre de l'édification nationale que le prolétariat inscrit l'internationalisme, à travers l'idée, dont il est seul porteur, d'une unité du peuple anti-impérialiste, anti-chauvine, ouverte à l'histoire idéologique mondiale et aux révolutions menées partout dans le monde.
        C'est ainsi qu'en France, c'est autour de l'idée de la classe politique unifiant les nationalités de la classe ouvrière (le prolétariat international de France), autour d'une idée du peuple organisant sans les détruire les communautés différentes, que le parti communiste de type nouveau peut s'édifier, dans un cadre national qui exclut et combat antagoniquement l'impérialisme, le chauvinisme et le racisme.
        Notre intérêt internationaliste pour la question nationale dans le monde est donc vigilant, militant. "

    -- SUR LE KAMPUCHÉA --
        La première lutte de libération nationale contre l'impérialisme U.S. qui a su s'opposer également au social-impérialisme (sous la modalité du formidable arrachement de l'hégémonie régionale vietnamienne qu'a constitué la création du P.C.K., la victoire contre les américains sur les propres forces du peuple Khmer, la constitution d'un Etat autonome enfin) a connu on le sait des difficultés extrêmes. Après la sinistre invasion vietnamienne, sombre évènement pour tous les révolutionnaires, dont l'appréciation fait aujourd'hui séparation des camps, la résistance khmère s'est organisée dans des conditions héroïques.
        Aujourd'hui, la situation militaire est mauvaise pour les vietnamiens: les résistants leur disputent de larges zones et interviennent pratiquement partout. Malgré leur tentative d'installer des colons à l'Est du pays, les vietnamiens ne consolident rien: famine, pillage, répression ( des journalistes occidentaux font état de la multiplication des prisonniers dans les geôles).
        Dans ces conditions, les Khmers rouges, seuls à mener une réelle lutte contre l'envahisseur, travaillent à l'unité maximale pour aller vers la libération nationale, tâche principale du jour. Dans ce processus, ils multiplient les concessions pour rallier les forces nationalistes bourgeoises, dans des conditions favorables (c'est-à-dire pour les mettre sous leur direction de fait, compte-tenu de leur force pratique). C'est dans ce sens qu'il faut comprendre les négociations avec N. Sihanouk (dont le déroulement est plein d'aléas).
        Une appréciation correcte de la période 1975-78, quant à l'opportunité de la prise du pouvoir des khmers rouges seuls, sur le traitement du "nouveau peuple"...
peut être tirée du bilan de cette période quant à la sanction qu'a constituée l'invasion sur le plan de l'indépendance nationale. (Ce point est particulièrement développé dans un texte de la brochure sur la question nationale. Un livre de C. Quiminal sur les éléments historiques est à paraître prochainement ).

     -- EN IRAN --
        La libération des otages américains une heure après le remplacement de Carter par Reagan a marqué l'ampleur de la victoire Iranienne dans cette affaire. Les affrontements Bani Sadr/partis islamiques réactionnaires continuent sur un fond de lutte contre l'agression Irakienne. Celui qui arrivera à tirer le bénéfice de la défaite Irakienne aura des armes nouvelles.
        Les révolutionnaires et marxistes-léninistes Iraniens sont bien mal partis, quant à eux, à cause du retard énorme, voire l'absence de point de vue, qu'ils ont sur la compréhension de l'articulation question nationale/guerre de classe. Leur fixation absolue sur l'impérialisme U.S. (par exemple, au meeting des Fédayins-fraction minoritaire à Paris, la banderole centrale était: "l'impérialisme Yankee, ennemi principal des peuples du monde" !), leur qualification ambigüe de la nature de la guerre lrako-lranienne, leur manque de rigueur quand au rapport avec des organisations liées au social-impérialisme, en particulier Kurdes et autres minorités nationales ayant des fronts de lutte contre l'Etat central Iranien, nous font craindre le pire.

     -- EN AFGHANISTAN --
        La lutte armée se poursuit, pour l'essentiel dans la même division qu'au début de l'invasion. La résistance interne, composée de fronts organisés par des révolutionnaires ou des nationalistes progressistes, travaille à rallier les multiples résistances spontanées à échelle de villages ou de sociétés traditionnelles. La résistance extérieure polarise l'information internationale sur l'Afghanistan en interpellant 1'"occident". L'annonce de livraisons d'armes américaines par l'administration Reagan devrait profiter à ces groupes de féodaux ou de réactionnaires, installés au Pakistan. Il faut espérer que cela les mènera à se battre effectivement contre les occupants russes et que la logique d'une alliance renforcera la résistance Afghane.

     -- EN POLOGNE --
        L'entrée en scène massive de la paysannerie confirme l'ampleur du mouvement national polonais. La situation politique locale oppose clairement l'ancienne bourgeoisie et - la nouvelle sous la forme de la direction de Solidarité et de l'église contre l'Etat et le P.O.U.P. La voie autonome des 2 bourgeoisies n'est pas encore clairement constituée en tant que direction politique, mais il ne fait pas de doute que les directions réactionnaires précitées ont le plus grand mal à contrôler le mouvement de masse dont les aspirations sont nettement démarquées des plans bourgeois.


Walesa et la pape

        A cet égard, la fiction que le mouvement de l'été 80 aurait été une lutte négociable entre un patron-Etat et une classe ouvrière-syndicat pour des revendications économiques, ne peut plus guère masquer la vraie nature des contradictions de classe en Pologne, à savoir la question nationale face au social-impérialisme, question niée et refoulée depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
        Outre cela, la logique de la rivalité des 2 bourgeoisies est très complexe dans un pays comme la Pologne ( questions géopolitiques) et est porteuse d'affrontements décisifs.
On voit mal comment dans ces conditions l'U.R.S.S. pourrait laisser s'aggraver encore le pourrissement de la situation.

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        Dans ces quatre cas où la question nationale d'aujourd'hui est en jeu (logique de lutte sur 2 fronts), les maoïstes de l'U.C.F.M.L. soutiennent que l'existence de forces constituées ayant clairement l'objectif de tracer une voie autonome des 2 superpuissances est un facteur:
   -- de paix face au libre jeu de la rivalité U.S.A/U.R.S.S., chaque situation de ce type bloquant les montées aux extrêmes avec les peuples comme monnaies d'échange.
   -- de révolution prolétarienne, dans la mesure où les tâches des marxistes-léninistes, des maoïstes, sont de mener à bien, dans ces situations, l'avancée du processus de parti de type nouveau, pour porter en avant la lutte nationale contre les 2 superpuissances, vers la lutte contre les 2 modèles bourgeois.

        Sur l'impérialisme français: déclin et renforcement agressif:

        La fin des années 70 et l'année 80 ont été marquées ; par plusieurs évènements concernant l'impérialisme français:,
        * une augmentation sensible de l'opposition au colonialisme direct dans les soi-disant "DOM-TOMs" (développement du sentiment national, apparition d'un "terrorisme" anti-colonialiste): en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, en Guyane, en Guadeloupe.
        * la disparition d'un certain nombre de fantoches hérités des " indépendances" formelles des années 60 (dont Léopold Sédar Senghor, dans un processus particulier).
        * le changement du système de la "chasse gardée" absolue dans les néo-colonies d'Afrique: progressivement, au travers des rapports C.E.E./ Afrique ( convention de Lomé), par l'intermédiaire de l'impérialisme français; enfin avec l'ouverture large à l'impérialisme U.S. (affaire de la couverture sanitaire de l'Afrique comme révélateur), on constate une tendance à l'affaiblissement des prérogatives de l'impérialisme français dans une domination hégémonique locale.
        * l'affaire du Tchad corrobore ce point de vue: face aux convulsions complexes de la question nationale Tchadienne ( ou de la non-question nationale ? ), l'impérialisme français, après s'être accroché 20 ans avec hargne (aucun massacre n'a été épargné) a jeté le gant, au moins quant à essayer de contrôler le Nord et le Centre du pays, ses cartes au Sud étant encore importantes.
        Mais, cette tendance s'accompagne aussi des interventions au Zaïre, des tentatives de constituer une force inter-africaine dirigée par lui pour s'opposer aux peuples. On peut aussi s'attendre à des répressions brutales contre les aspirations nationales dans les DOM-TOMs.


Le 14 juillet 80 à Mayotte (Comores) : la légion dans ses délices coloniaux.
Gare aux coups de pied de l'âne de l'impérialisme français en déclin.

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- IV -
NOS TACHES INTERNATIONALISTES AUJOURD'HUI

        -1) Soutien fondamental à l'émergence de forces faisant fonctionner la question nationale de notre temps: la lutte pour l'indépendance nationale contre les 2 superpuissances. Dans ce cadre, développement de campagnes de soutien aux forces indépendantes des peuples Khmer, Afghan, Iranien et Polonais.
        Réaffirmation, et lutte idéologique là où c'est possible, qu'il n'y a pas de libération nationale sans lutte contre les 2 forces impérialistes dominantes.
        Dans ce cadre, dénonciation inlassable des menées de l'une ou l'autre des superpuissances -en Amérique centrale par exemple -avec critiques franches des dégâts occasionnés pour leurs peuples par des organisations chevillées au social-impérialisme (ou éventuellement à l'impérialisme U.S.).

        -2) Rechercher et faire travailler les formes de conscience internes à la classe ouvrière et au peuple de France quant à la situation internationale: en particulier sur les risques de guerre et la nécessité de la lutte prolongée pour l'indépendance nationale en cas d'invasion.

        -3) Renforcer la dénonciation du caractère impérialiste interne de la société française (racisme anti-immigrés et immigration, redéploiement industriel, mesures anti-paysannes, nucléaire impérialiste...) par l'opposition résolue à toutes initiatives de renforcement de l'édifice branlant de l'impérialisme français (lutte contre les expéditions militaires, les coups d'Etat téléguidés, les échanges inégaux...).
        Oeuvrer à développer la solidarité internationaliste avec les organisations marxistes-léninistes, maoïstes ou nationales des peuples colonisés ou dominés par l'impérialisme français .
        Avoir une attention particulière quant aux révoltes dans les "DOM-TOMs" pour mener campagne contre les procès anti-indépendantistes de la Cour de Sûreté de l'Etat ou autres juridictions (visant des militants Guyanais et Guadeloupéens, après des Polynésiens).

        -4) Travailler à faire avancer, à la mesure de la réalité et de nos capacités, à la reconstitution par étapes d'une unité internationaliste des maoïstes des différents pays.

L'U.C.F.M.L :
UNE POLITIQUE
DIALECTIQUE


Meeting du 28 Février 1981 à la Mutualité.

        L'U.C.F.M.L., l'organisation communiste, est depuis toujours dans une logique spéciale. Elle est, peut-on dire, la médiation directrice de tout ce qu'elle organise hors d'elle-même. Les noyaux communistes ouvriers, les C.P.A.Cs, les groupes culturels, et plus encore les P.A.E (Permanences Anti-Expulsion) , sont pour nous un extérieur. Mais cet extérieur définit dans le réel notre intérieur politique. Dans la classe, dans le peuple, le parti maoïste se fait et s'accumule par le réseau des organisations militantes de type noyau et C.P.A.C. L' U.C.F.M.L. fait ainsi exister sa ligne politique, sa ligne de Parti, dans le ralliement subjectif à ce qui n'est ni tout à fait elle-même, ni non plus entièrement autre chose.

        Plus encore: l'U.C.F.M.L. rallie souvent à elle-même à l'intérieur des noyaux ou des C.P.A.Cs, ou des groupes culturels, dans un processus long et particulier, cependant que la politique de l'U.C.F.M.L. n'est rien d'autre, pour l'essentiel, que ce qui rend possible la naissance et la croissance de ces organisations.

        Noyaux et C.P.A.Cs sont la réalité de notre politique. L'U.C.F.M.L. en est le processus.

        Ainsi se noue, entre la classe ouvrière d'avant-garde, le peuple, et le projet du Parti, un lien entièrement neuf. Centralisé par l'unité d'une politique, greffé sur les formes de conscience de masse, à l'école de l'histoire et de l'antagonisme.

        A tous ceux que cette figure de la politique de parti persuade; à tous ceux qui veulent en soutenir le processus général; à tous ceux qui veulent croire à nouveau que le marxisme existe dans la dialectique du réel, dans la politique d'avant-garde, nous disons: unifiez-vous à l'U.C.F.M.L. !

VIVE LA DIALECTIQUE ! VIVE LA POLITIQUE, VIVE LE PROCESSUS DU PARTI !

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