Chers Amis et Camarades
français et de toutes nationalités
!
.... Notre rassemblement dans ce
théâtre de verdure reprend une tradition
populaire du mouvement communiste et ouvrier des
Bouches-du-Rhône et des départements
voisins.
....
Renouer avec la fête de
Gémenos, manifestation ouvrière et populaire
sans compromission de quelque nature que ce soit avec la
bourgeoisie, est en effet devenu indispensable pour offrir
aux travailleurs d'autres conditions de rencontre et
d'intervention politique que celles de Foires
organisées sous le signe de la publicité, du
commerce, de la culture et de l'idéologie
capitalistes.
....
De telles initiatives sont
devenues possibles aujourd'hui parce que la poignée
de militants communistes qui ont fondé voilà
bientôt dix ans le Parti communiste
marxiste-léniniste de France s'est
considérablement multipliée et
renforcée.
Gauchistes, casseurs
?
.... Pourtant nos multiples ennemis, les politiciens
de droite ou du centre qui détiennent l'Etat et le
gouvernement, et les politiciens de gauche, aux premiers
rangs desquels les dirigeants révisionnistes modernes
du Parti communiste français recourent contre nous
à des mensonges, à des accusations
calomnieuses pour essayer d'entraver le développement
de notre influence. Les dirigeants révisionnistes par
exemple répandent l'idée que nous serions un "
groupuscule ", que nous ne serions qu'une bande de "
gauchistes " et de " casseurs ", que la composition sociale
de nos rangs n'aurait rien de prolétarien, ils
proclament que notre activité ne comporte que des
attaques et des critiques contre leur Parti, contre la CGT
et l'URSS, allant jusqu'à prétendre que nous
épargnerions la bourgeoisie capitaliste au pouvoir en
France de même que l'impérialisme
américain sur le plan mondial.
....
Rien n'est plus faux. La
vérité, la simple vérité
facilement vérifiable, c'est que seuls les
Marxistes-Léninistes représentent aujourd'hui
de la manière la plus authentique la continuation des
traditions révolutionnaires de notre peuple, la
poursuite inflexible de la mission historique du
prolétariat dont fut porteur autrefois le Parti
communiste français, quand il était encore un
Parti ouvrier et ne s'était pas encore
transformé en Parti bourgeois chargé de
tromper les ouvriers.
....
Les dirigeants
révisionnistes modernes, avec Marchais à leur
tête, ont fait officialiser leur ligne contraire aux
principes du marxisme-léninisme par plusieurs
congrès successifs. Ils récusent maintenant
tous les principes fondamentaux formulés par MARX,
ENGELS, LENINE et STALINE, aussi bien à propos de la
théorie de l'Etat et de la voie inévitablement
violente de la Révolution socialiste qu'à
propos de la dictature du prolétariat. Ils trahissent
délibérément les justes enseignements
avancés par DIMITROV au sujet de la pratique de
l'unité avec les politiciens socialistes. Ils
pratiquent la collaboration de classes avec l'Etat bourgeois
et le patronat capitaliste. Ils tournent le dos au
véritable internationalisme
prolétarien.
....
Mais nous, les Communistes
marxistes-léninistes nous restons fidèle, sur
le plan de la théorie comme dans la pratique, aux
grands enseignement et aux immortels principes du socialisme
scientifique sur l'Etat, sur la nature de la voie
révolutionnaire prolétarienne, sur la pratique
de l'unité, sur la lutte des classes, sur la
dictature du prolétariat, sur l'internationalisme
prolétarien.
....
Ainsi la ligne idéologique
et politique fondamentale qui est la notre exclut totalement
que quiconque puisse nous assimiler à un groupuscule
gauchiste sans influence.
....
Nous continuons l'histoire
révolutionnaire de notre peuple, nous surmontons des
échecs, nous remportons des succès, nous
grandissons à travers les luttes, nous
persévérons depuis plus de 10 ans alors que
les groupuscules ne durent que l'espace d'une mode
intellectuelle révolutionnariste.
....
Et certes, lorsque nous utilisons
la qualification de " gauchiste ", nous nous
référons toujours à la notion exacte
qu'en formula Lénine, et non à celle
bourgeoise donnée par Marchais. Les politiciens qui
essaient de nous minimiser par ces qualificatifs apportent
en réalité par leurs attaques et calomnies
contre nous, la preuve de l'inquiétude que leur
occasionne la croissance de nos forces, les progrès
de l'influence des idées conformes au
marxisme-léninisme que nous soutenons et propageons
dans la classe ouvrière et dans les
masses.
....
Si nous étions aussi
insignifiants qu'ils le proclament, et si nous étions
réellement des gauchistes au sens léniniste,
c'est-à-dire des militants toujours coupés des
masses et incapables de se lier à elles, il y a
longtemps que nous n'existerions plus en tant que force
politique. Marchais et ses acolytes, nous accorderaient-ils
donc tant d'attention ?
....
Ils savent au surplus que nous
faisons partie intégrante du Mouvement Communiste
International, et que nous entretenons, à ce titre,
d'étroites relations avec un grand nombre de partis
communistes fidèles au marxisme-léninisme, et
particulièrement avec des partis aussi glorieux que
le Parti Communiste Chinois et le Parti du Travail
d'Albanie.
Document
....
(…) l'agitation gauchiste (qui) prend
à Martigues l'allure d'une grosse
provocation.
.... Cela n'est pas nouveau.
Les changements possibles inquiètent le
pouvoir et en pareil cas, il fait feu de tout bois
: montée de la violence, attentats fascistes
comme à Chalon-sur-Saône et à
Nimes, qui bénéficient d'une grande
impunité, anticommunisme sommaire dont
certains groupes gauchistes sont
particulièrement friands, à croire
qu'il s'agit là de leur vocation
essentielle.
.... C'est le cas à
Martigues. Le mini groupuscule qui s'intitule
pompeusement " Parti Communiste Marxiste
Léniniste " , manipulé qui sait par
quelles forces, malgré la confusion
soigneusement entretenue, à trouvé sa
cible : la Municipalité ouvrière de
Martigues.
.... Faute de trouver le
moindre écho avec son verbiage habituel,
voilà qu'il imagine une atteinte à la
liberté d'expression. Insultes et calomnies
en direction du Parti Communiste Français ,
sont ses seules armes.
.... Travailleurs de
Martigues ne vous laissez pas abuser. La droite
utilise tous les moyens pour conserver son pouvoir,
y compris l'agitation gauchiste qui sert parfois
d'épouvantail. Elle cherche à
réamorcer l'engrenage, violence -
répression, dans l'espoir de créer un
climat de peur tel que renaisse le vieux
réflexe de recours à l'ordre,
à la veille d'élections
capitales.
.... Elle utilisera demain
les mêmes pour combattre la gauche unie,
victorieuse, cela promet pour 1978 !
La Marseillaise du 5/9/77
Edition de Martigues p.3
|
.... En face des abandons, des reniements, des
trahisons du marxisme-léninisme par le vieux parti
communiste, fondé voilà près de 57 ans
à Tours, nous, Marxistes-Léninistes, nous
avons conservé la ligne fondamentale qui lui valut
par le passé, en différentes circonstances, de
mériter la confiance de la classe ouvrière et
des masses populaires.
Notre salut reste le
poing levé
.... Notre salut militant reste le poing
levé, symbole représentant les cinq doigt de
la main serrés et unis pour concentrer leur force.
Notre hymne reste celui composé à
l'époque de la Commune de Paris, première
expérience de dictature du prolétariat de
l'Histoire de l'Humanité, c'est " l'Internationale "
! Notre drapeau reste le drapeau qui a la couleur du sang
versé par les innombrables révolutionnaires de
tous les temps, c'est le drapeau rouge frappé du
sigle des cinq visages de MARX, ENGELS, LENINE, STALINE et
MAO TSE-TOUNG !
....
Oui, Amis et Camarades, le Parti
communiste français a complètement
dégénéré, mais, nous continuons
le mouvement ouvrier révolutionnaire et nous le
continuerons jusqu'à la victoire de la
Révolution prolétarienne.
Démagogie tous
azimuts
.... Notre ennemi fondamental et principal, c'est la
bourgeoisie capitaliste sous ses multiples visages, sans ses
masques, avec ou sans mystificateurs. Notre mot d'ordre
central actuel, c'est " Ni Plan Barre, ni Programme commun !
Action révolutionnaire des masses ouvrières et
populaires ! "
....
Tout est dominé
aujourd'hui, dans notre pays comme dans le monde capitaliste
entier, par la crise générale qui bouleverse
tous les domaines : la politique, l'économie, les
finances, les idéologies, la culture, etc… Aussi la
question centrale qui se trouve posée, c'est de
savoir qui va faire et qui fait d'ores et déjà
les frais de cette crise d'une ampleur
inégalée : les capitalistes ou les ouvriers,
les petits paysans et tous les travailleurs ?
....
Pour l'instant, en France, la
bourgeoisie manœuvre et déploie des efforts
considérables pour s'en sortir sur le dos des masses
laborieuses.
....
Un million et demi de
chômeurs, des prix en augmentation continuelle, les
fruits et légumes achetés à la
production à des tarifs ne permettant même plus
la rémunération normale du travail des petits
paysans, et revendus sur les marché des villes
à des prix prohibitifs, la spéculation
érigée en système avec, pour la
camoufler, l'invocation de la pieuse pénitence de
l'austérité, voyez un peu les
opérations scandaleuses qui l'année
dernière ont procuré des dizaines de milliers
de superprofits à ceux qui stockent le sucre en
faisant courir le bruit qu'il n'y en avait plus, voyez
actuellement la réédition de ces trafics
criminels avec le café, voyez l'affaire des milliers
de tonnes de pommes de terre importées des Etats-Unis
devenues impropres à la consommation parce que
stockées trop longtemps, en vue de provoquer la
hausse et de ne les mettre sur le marché
qu'après la montée de leur prix de
vente.
....
Voilà quelques exemples
parmi tant d'autres qui permettent de caractériser la
société capitaliste pourrie qui opprime notre
peuple, mais qu'à coup sûr, tôt ou tard
et le plus tôt sera le mieux, il finira par
balayer.
....
La démagogie tous azimuts,
les propos courtois et rassurants, les discours
paternalistes et les initiatives économiques,
financières et sociales qui n'ont d'autres
motivations que celles imposées par la perspective
des élections législatives, ne peuvent
dissimuler les réalités.
....
La réalité, c'est la
répression délibérée contre la
classe ouvrière, c'est la répression, les
expulsions et le racisme contre les travailleurs
immigrés, c'est les injustices et les emprisonnements
contre les populations de certaines régions qui
revendiquent leur droits, telle la minorité nationale
de Corse, c'est la chasse aux jeunes dans les quartiers,
dans les blocs d'immeubles, dans les grandes cités
urbaines totalement déshumanisées, et aussi,
à Paris, tout particulièrement dans cette
gigantesque chasse gardée que constitue le
métro, c'est le chômage imposé à
des centaines de milliers d'écoliers et de
lycéens au sortir des établissements
d'enseignement, c'est l'aumône humiliante
accordée aux vieux travailleurs que l'on condamne
à survivre dans les conditions les plus ignobles
comme à l'Hôpital Corentin Celton et dans
d'autres établissements comparables à des
centres de la mort lente dans le plus complet
dénuement.
....
Mais la réalité,
c'est aussi la peur grandissante des capitalistes criminels
devant la possibilité d'un nouvel essor des luttes
ouvrières et populaires, c'est donc aussi les
campagnes forcenées pour endormir, pour chloroformer
le peuple, pour l'appeler à de bons sentiments, au
calme, à la dignité, à l'apaisement,
à la collaboration et à la participation avec
les bons patrons et les bons politiciens bourgeois.
Ecouté avec attention, le camarade Jurquet devait
poursuivre son intervention en stigmatisant la venue de
Brejnev en France et l'attitude du gouvernement
capitaliste.
Il continuait en lançant un
appel aux militants de base et électeurs de l'union
de la gauche. (1)
.... Actuellement toutes les forces politiciennes
qui entendent conserver ou aspirent à gérer le
système capitaliste sont engagées dans la
bataille des élections législatives
prévues pour mars 1978. Les mass-médias,
c'est-à-dire les organes d'information presse, radio,
télévision et cinéma servent activement
la politique de la bourgeoisie sous ses
|
... "
Travailleurs, un " Programme commun " avec les
Mollet, Deferre et autres Mitterand ne peut
être qu'une manœuvre électorale
destinée à vous tromper "
... C'est ce
que proclamait cette affiche du MCF il y a plus de
dix ans !
... (exposition
d'affiches de marxistes-léninistes à
Gémenos).
|
diverses moutures et participent
à la mise en condition permanente de l'opinion
publique.
Les contradictions des
forces politiciennes
.... Cependant il n'est pas douteux que des
contradictions internes opposent les politiciens de droite
et les politiciens de gauche, les seconds soutenant une
offensive générale pour parvenir à
remplacer les premiers dans l'exercice du pouvoir et
l'administration de l'Etat capitaliste.
....
Il n'est pas non plus douteux que
d'autres contradictions opposent ces politiciens entre eux
tant à l'intérieur de la droite que de la
gauche. Enfin il y a aussi des oppositions
sévères entre leaders et tendances
différentes à l'intérieur de chaque
Parti.
....
Ces phénomènes
reflètent les luttes de classes en France qui se
transforment en profonds bouleversements et tendent à
déchaîner la tempête. La bourgeoisie dans
son ensemble éprouve des difficultés de plus
en plus aiguës pour surmonter les conséquences
politiques, économiques, financières et
sociales de la crise, que la classe ouvrière, les
petits paysans et les masses populaires refusent de
payer.
....
Mais en vérité la
contradiction principale qui caractérise notre
société est celle qui oppose depuis longtemps
déjà, fondamentalement, les
intérêts de la classe ouvrière, et les
intérêts de la bourgeoisie exploiteuse,
oppresseuse et répressive.
....
La contradiction historique
actuelle, que cherchent à camoufler tous les Partis
bourgeois, c'est la contradiction " classe contre classe ".
Elle oppose le prolétariat, tous les travailleurs qui
ont intérêt à la Révolution et la
bourgeoisie qui a intérêt à
empêcher la Révolution.
....
Nous, Communistes
marxistes-léninistes, nous ne poursuivons pas le vain
et illusoire objectif d'un simple changement de
majorité et de gouvernement. Nous savons que les
changements légitimes auxquels aspirent les ouvriers
et le peuple ne seront possibles qu'à l'issue de la
destruction des structures politiques, idéologiques,
économiques et sociales du capitalisme. C'est
pourquoi nouas attaquons sans répit les exploiteurs
qui sont actuellement au pouvoir. C'est pourquoi nous
dénonçons en même temps les politiciens
carriéristes et démagogues qui aspirent
à conquérir ce pouvoir sans en détruire
les structures d'exploitation de l'homme par l'homme, sans
en détruire l'Etat au service de la classe bourgeoise
capitaliste.
....
Notre ligne politique n'est autre
que celle élaborée par les éminents
théoriciens et praticiens révolutionnaires que
furent MARX, ENGELS, LENINE, STALINE et MAO TSE-TOUNG. Nous
voulons que triomphe la Révolution
prolétarienne pour instaurer le socialisme garanti
par la dictature du prolétariat.
Nous ne sommes pas des
hommes politiques
.... Nous ne sommes pas des " hommes politiques " au
sens habituel, nous ne sommes pas des politiciens, mais nous
sommes de simples ouvriers, employés, paysans et
intellectuels d'avant garde. Nous sommes des
Révolutionnaires prolétariens. Notre raison de
vivre et de lutter consiste exclusivement et totalement
à servir le peuple, tout en lui soumettant nos
décisions et nos actes ! Nous voulons être des
Communistes véritables, dignes de la confiance des
plus larges masses ouvrières et populaires. Alors,
Amis et Camarades, discernez-vous le fossé
infranchissable qui nous sépare des politiciens qui
dirigent le cartel électoraliste du Mouvement des
Radicaux de gauche, du Parti socialiste et du Parti
communiste français ?
....
Pourtant, si nous stigmatisons les
dirigeants de l'Union de la Gauche, nous ne leur identifions
nullement les militants de base et les sympathisants de
leurs Partis respectifs.
....
Aussi, à l'occasion de
cette manifestation de Gémenos, désirons-nous
nous adresser à ces hommes, à ces femmes qui
se réjouissent déjà d'une victoire
électorale dont ils ne doutent pas.
....
Nous les mettons en garde
solennellement contre les mensonges, les illusions, les
manœuvres et autres manipulations. A tous et toutes qui
aspirent à de réels changements, à
celles et ceux qui croient à l'avenir du socialisme,
nous voulons adresser une déclaration de deux
points.
....
1°- Il n'est absolument pas certain que les
élection législatives de 1978 consacrent la
victoire de l'Union de la Gauche. Rien n'est joué. Et
nous ne croyons pas que le seul recours au suffrage
universel puisse conduire au socialisme. Mars 1978 ne sera
en aucune manière une fin, pas plus d'ailleurs qu'un
commencement. Parce que la lutte des classes se
développe depuis longtemps et qu'elle devra se
poursuivre avec acharnement quel que soit le résultat
de ces prochaines Elections législatives.
Rien n'est joué
pour 78
.... L'exemple tragique de l'Union Populaire au
CHILI atteste devant l'Histoire de la grave
responsabilité des dirigeants qui endorment et
démobilisent le peuple en minimisant ou en niant
l'aiguisement de la lutte des classes. Le fascisme au CHILI
démontre quelle peut être l'issue à
laquelle conduisent les chantres de la théorie du
passage pacifique au socialisme.
....
L'Histoire mondiale n'offre aucun
exemple d'instauration du socialisme par d'autres recours
que celui de la violence prolétarienne,
opposée à la violence bourgeoise. Nous,
Communistes fidèles au marxisme-léninisme,
nous ne préconisons pas la violence pour le plaisir
de la violence, et sans une longue et sérieuse
préparation idéologique et politique des
masses populaires. Comme vous tous, militants qui croyez
à la voie électoraliste proposée par
l'Union de la gauche, comme vous tous, nous n'aimons pas la
violence. Nous préférerions sans nulle
ambiguïté la voie pacifique à la
violence, car nous n'avons aucune inclinaison, aucun
penchant vers les souffrances qu'entraînent
inévitablement les luttes violentes. Nous n'aimons
pas la guerre en elle-même et nous voulons
détruire à jamais ce fléau sanglant de
l'Humanité.
|
Une partie de la tribune du meeting.
" Nous voulons être de
véritables communistes dignes de la
confiance des plus larges masses populaires. "
|
.... Mais l'expérience de la
société humaine à travers les
millénaires de son développement, depuis
qu'existent les classes et les Etats, confirme ce principe
valable pour toute classe comme pour tout peuple " Le
pouvoir est au bout du fusil ! " Voilà pourquoi nous
dénonçons la mystification
développée par les politiciens qui proclament
que le scrutin de 1978 peut constituer le premier pas dans
la voie d'un passage pacifique et bien tranquille au
socialisme.
....
L'instauration du socialisme en
France comme ailleurs ne sera possible que par la
destruction de l'Etat bourgeois. Elle ne s'accomplira
qu'à travers des luttes de classe recourant
inéluctablement à la violence
révolutionnaire. C'est là tout simplement une
loi de l'Histoire, indépendante de la volonté
des hommes, des Partis et des classes. Le changement d'une
société ne peut résulter que de la
Révolution.
.... 2°-
Militants et électeurs de l'Union de la gauche, si,
comme vous le croyez, vos élus constituent en mars
1978 une nouvelle majorité parlementaire, vous vous
réjouirez sans doute des résultats acquis sur
le plan électoral. Mais alors, et alors
sûrement, commenceront les difficultés
insurmontables du moins dans le cadre de vos actuels projet
politiques. Vos représentant auront à
gérer la crise et le gouvernement " de gauche " devra
mettre en pratique son programme commun.
Des difficultés
insurmontables
.... Or, dores et déjà, des voix
autorisées, et non des moindres, vous mettent en
garde. MENDES-FRANCE, dont nous ne contestons ni
l'intégrité ni l'expérience politique
même si nous ne le tenons pas pour un
Révolutionnaire prolétarien… vous a
déjà lancé à plusieurs reprises
ce sérieux avertissement :
.... " … La gauche ne doit promettre que ce qu'elle
pourra tenir… seule la cohérence entre promesses
faites et promesses tenues justifiera et maintiendra la foi
populaire… " et MARCHAIS devant une Conférence
Nationale des Elus de son Parti, polémiquant avec
MITTERRAND, a souligné la nécessité de
réactualiser et chiffrer le budget du Programme
commun pour que la victoire espérée en 1978 ne
débouche pas sur la " désillusion ". Le mot
est de lui. Ce Marchais-là a le bon odorat. Il sent
déjà monter la colère des travailleurs
qui rejetteront massivement la ligne bourgeoise qu'il
incarne quand ils auront commencé à souffrir
de son expérience concrète. L'Union
électorale en 1978, ce n'est pas certain, mais c'est
possible, en effet cette victoire n'amènera pas les
changements réels auxquels aspirent les travailleurs
et les masses laborieuses parce que la France restera
dominée par le système capitaliste et qu'elle
n'échappera pas, sur le plan international, aux
conséquences funestes d'une crise
générale qui est mondiale et qui est encore
loin d'être surmontée.
Rivalité,
duplicité, division…
.... En vérité les incertitudes
à ce sujet, qui sont pour nous des certitudes,
provoquent déjà entre les Partis de l'Union de
la gauche, la zizanie. La rivalité et la
duplicité président aux relations de leurs
dirigeants.
....
Le spectacle de leurs divisions
est déjà en scène depuis le jour
même de la signature de leur accord électoral,
mais il a pris d'avantage de relief depuis l'accès
à la gestion de nouvelles mairies par leurs listes
communes.
....
Militants radicaux et socialistes
de base, quelles manœuvres préparent dès
maintenant vos dirigeants auxquels Giscard d'Estaing et son
Premier Ministre Raymond BARRE ne cessent de lancer des
clins d'œil ? Pourquoi Mitterand conduit-il une lutte
acharnée afin que son Parti arrive en tête de
la compétition électorale et soit, ce qu'il
est déjà d'ailleurs, le Premier Parti de
France ?
....
Nous vous mettons en garde,
à propos de vos sincères illusions par rapport
aux légitimes aspirations populaires à des
changements profonds, réels et durables. La politique
que vous soutenez et à laquelle vous croyez
sincèrement ne peut et ne pourra que vous apporter
les plus graves désillusions, si elle ne conduit pas
la France à une expérience encore plus
grave.
....
Mais nous désirons aussi
nous adresser plus particulièrement aux militants et
sympathisants du vieux Parti communiste. Nous savons la
sincérité et les espérances de tous ces
jeunes militants qui ont donné leur adhésion
au Parti communiste français.
à ceux qui ont
soif d'honnêteté, de justice, de
révolution
.... Nous pensons aussi que dans leur immense
majorité ils sont loin d'avoir été
définitivement pervertis par l'idéologie du
révisionnisme moderne et qu'ils ont soif
d'honnêteté de justice et de révolution
tout en étant convaincus que la tactique du Programme
commun va conduire notre classe ouvrière et notre
peuple jusqu'au socialisme, en passant par l'étape
préalable d'un gouvernement d'Union de la
gauche.
....
A ces jeunes communistes, nous
demandons simplement de prendre connaissance de quelques
indications anciennes qui ne peuvent être suspectes
à leurs yeux… et nous voulons leur suggérer
d'y réfléchir sans parti pris
préalable.
....
Le Programme commun prévoit
comme mesure d'ordre économique et social une
série de nationalisations, qui d'ailleurs constituent
une pomme de discorde entre les dirigeants du PCF et ceux
des deux autres partis de l'Union de la
gauche.
....
Nous tenons Maurice THOREZ pour le
premier et le principal responsable de l'évolution
révisionniste qui a conduit le Parti communiste
français de ses positions prolétariennes
à ses positions actuelles, mais il se trouve que
parfois, le Secrétaire général du PCF a
avancé des thèses justes, notamment quand,
avant 1936, il se référait strictement au
marxisme et au léninisme. Voyons donc un passage
qu'on peut trouver dans le livre 2 - tome 7 - des Œuvres
complètes de Maurice THOREZ dans les pages 140
à 150 (ce tome concerne la période allant de
septembre 1934 à janvier 1935).
|
Pour faire
connaître ces citations de Thorez,
l'appel de Gémenos a
été édité en
tract par l'Humanité Rouge
(1)
|
|
.... Jeunes militants du PCF, lisez ce passage ;
Maurice THOREZ y déclarait ceci :
.... " Les
nationalisations dans le cadre du régime capitaliste
ne pourraient conduire qu'à un renforcement de l'Etat
bourgeois, à une plus grande concentration des moyens
de domination et d'oppression entre les mains de
l'oligarchie financière. Ce serait simplement
accélérer le processus de fascisation de
l'Etat.
....
Est-ce que nous sommes
contre les nationalisations ? Non, nous sommes pour les
nationalisations. Mais la condition pour nationaliser, la
condition pour socialiser, c'est la prise du pouvoir.
L'expropriation sans rachat.
....
Quand nous serons en France
à une situation révolutionnaire, alors,
à l'exemple de LENINE en 1917 nous demanderons la
nationalisation. Ce sera conforme au programme de
l'Internationale communiste. A ce moment, les
nationalisations, le contrôle ouvrier, l'expropriation
sans rachat, tout cela sera devenu le programme du
gouvernement ouvrier et paysan, de la dictature du
prolétariat à instaurer dans les jours les
plus proches, au terme de l'insurrection armée qui
nous conduira au pouvoir. "
.... Voilà, Camarades, nous Communistes
marxistes-léninistes, nous restons entièrement
d'accord avec ces propos de Maurice THOREZ et nous
souhaitons que vous, les jeunes adhérents et
sympathisants du Parti qu'il dirigea pendant plusieurs
décennies, vous en preniez connaissance, vous les
étudiez, et que vous exigiez de vos dirigeant qu'ils
vous indiquent si la position de Maurice THOREZ a fait ou
non l'objet d'une critique, d'une autocritique ou d'une
autre remise en cause sous quelque forme que ce
soit.
....
Mais voici d'autres indications
précises de Maurice THOREZ que peut être vous
ignorez. Dans un fameux discours autocritique qu'il
présenta devant le Comité central les 29 et 30
octobre 1947, le Secrétaire général du
PCF déclara notamment :
.... " … On peut se
demander… si nous avons su tirer la leçon de toutes
nos expériences passées, afin d'en instruire
le Parti et la classe ouvrière… Avions-nous par
exemple éclairé suffisamment le Parti et les
masses sur les défauts du Front populaire et sur les
causes de son effondrement final, afin d'éviter aux
travailleurs le retour de pareilles déconvenues
?
Les défauts du
front populaire et de la résistance
....
Le défaut capital du
Front populaire… c'est qu'il était devenu une simple
entente de sommet… En raison de la formule exclusive
d'entente par le sommet, nous avions admis dans le Front
populaire la présence d'Individus qui ne songeant
qu'à trahir le mouvement à la première
occasion… Voilà pourquoi le Front populaire s'est peu
à peu désagrégé pour s'effondrer
complètement à l'approche de la
guerre.
....
Nous avions dit et
répété ces choses bien avant 1939. En
avons-nous tenu compte dans l'organisation et la direction
de la Résistance ? Il faut reconnaître que non…
Nous avons accepté… que le Conseil National de la
Résistance, au lieu d'être l'émanation
des comités de base et de leurs organisations
militaires, soit constitué par la
représentation directe de partis et de gouvernements
divers comme l'avait été le Front
Populaire…
....
Il faut considérer
comme une grave faute que nous ayons toléré
dans l'organisation et la conduite de la Résistance
les mêmes défauts qui avaient été
fatals au Front Populaire, et qui se sont
révélés tout aussi pernicieux pour le
mouvement de la Libération
nationale… "
.... Amis et Camarades, nous nous adressons aux
jeunes membres du PCF, mais nous savons qu'ils ne sont
certainement pas très nombreux dans notre
Rassemblement. Aussi nous vous demandons de porter ces
textes à leur connaissance. Ne s'agit-il pas en effet
de documents auxquels leur ancienneté n'enlève
nullement le caractère d'une brûlante
actualité ?
....
Un grand nombre de nos amis nous
demandent souvent ce que nous proposons, dans la mesure
où notre référence à la
Révolution prolétarienne constitue un but
final dont la réalisation ne peut être
proposée dans l'immédiat.
....
En quelque sorte, on nous demande
d'exposer un programme immédiat.
....
Disons tout d'abord qu'entre notre
programme stratégique ayant pour objectif la
Révolution prolétarienne et la situation
actuelle, il n'y a aucune étape transitoire.
Dès 1920, LENINE a démontré de
manière éclatante que le capitalisme
monopoliste d'Etat est " l'antichambre du socialisme " et "
la veille de la Révolution prolétarienne ". En
effet le développement industriel, agricole,
technique et scientifique du capitalisme avancé a
créé dans notre pays les conditions
générales les plus favorables pour passer
directement au socialisme.
Le socialisme est pour
demain
Dans les pays non
développés à cause des crimes
colonialistes, le passage au socialisme impose une phase de
construction économique indispensable. Les pays en
voie de développement, après leur
indépendance, sont obligés de soutenir de
longs et difficiles efforts pour édifier une
industrie et une agriculture de caractère
socialiste.
....
Chez nous, ces problèmes
d'édification et leurs difficultés ne se
posent pas dans les même conditions. Le socialisme est
pour demain, il bénéficiera pleinement du
développement de l'économie atteint par le
capitalisme tout en détruisant ses structures et
principes de base.
....
Par contre, les problèmes
qui présenteront des difficultés
résulteront des habitudes et mœurs individualistes,
survivances de l'idéologie bourgeoise. La mise en
place des nouvelles structures étatiques, politiques,
économiques se réalisera par le fonctionnement
d'innombrables assemblées populaires
rassemblées sur toutes les bases de la production, de
la distribution, de l'administration des unités de
vie à tous les niveaux. Des luttes implacables
devront être soutenues pour détruire les
pratiques de l'ancienne société basée
sur l'égoïsme et l'individualisme, et leur
substituer celles d'une société basée
sur le collectivisme et l'altruisme.
|
Les assemblées
populaires seront la base d'une
société fondée sur le
collectivisme et l'altruisme
(Photo : une partie de
l'assistance pendant le meeting)
|
.... Des révolutions culturelles
prolétariennes seront indispensables pour
préserver et consolider la dictature du
prolétariat.
....
De plus le problème que le
Mouvement communiste international n'a pas encore
solutionné dans la pratique, c'est celui de la prise
du pouvoir par le prolétariat, c'est celui de la
Révolution dans un pays capitaliste
développé, parvenu au stade le plus
avancé du capitalisme monopoliste d'Etat. L'exemple
de la Révolution d'Octobre est sans nul doute le plus
précieux, et nous en retenons les principes
fondamentaux ; mais il s'est déroulé dans un
pays où les conditions politiques, économiques
et sociales n'étaient pas encore celles
spécifiques de la France de la seconde moitié
du XXème siècle.
....
Nous retenons aussi les principes
fondamentaux mis en œuvre pour la victoire de la
révolution chinoise et de la révolution
albanaise, mais nous ne pouvons ignorer les
différences importantes que présentent les
conditions spécifiques de la France des années
1970-1980 et celles respectives de la Chine et de l'Albanie
dans les années 40. La seule certitude que nous
puissions avancer, grâce aux indications de
Lénine, c'est que dans un pays comme le nôtre
aucune étape transitoire ne nous sépare
désormais du socialisme, de même que la voie de
la Révolution ne peut être que la voie de la
violence armée. A ces deux points de vue, la
conception du Programme commun mis en avant par le Parti
communiste français constitue une violation absolue
du léninisme.
Mais nous ne sommes
pas des aventuristes
.... Ces précisions un peu théoriques
étant présentées, devons-nous en
déduire que nous, Communistes
Marxistes-léninistes de France, nous appelons donc,
immédiatement, dès ce soir ou dès
demain matin, au soulèvement armé et que, par
conséquent, nous ignorons et méprisons les
luttes indispensables pour défendre les travailleurs
victimes de l'exploitation, contre les mesures
économiques et sociales que tentent de leur imposer
les bourgeois de droite, du centre ou de gauche
?
....
Nous avons déjà dit
que nous ne sommes ni des aventuriers ni des
gauchistes.
....
Aussi consacrons-nous nos forces
à toutes les luttes de la classe ouvrière et
du peuple, sur tous les fronts où elles se produisent
A travers ces luttes de classes, nous faisons tout pour
élever la conscience révolutionnaire des
masses, pour les préparer au recours ultérieur
à des formes de lutte plus radicales, plus
décisives, les conduisant finalement à la
Révolution prolétarienne.
....
Illustrons brièvement les
tâches que nous considérons donc comme les plus
urgentes aujourd'hui.
1°- La lutte de
classe contre classe
.... Les communistes marxistes-léninistes de
France pratiquent la lutte de classe, participent activement
à tous les combats soutenus par la classe
ouvrière et par l'ensemble des salariés,
contre la bourgeoisie capitaliste au pouvoir, contre le
patronat et contre les réformistes et
révisionnistes qui préconisent la
collaboration de classes.
....
Dans les entreprises, les
Communistes marxistes-léninistes militent pour faire
triompher la ligne " classe contre classe ", pour imposer la
véritable démocratie prolétarienne,
pour faire prévaloir les tactiques les plus efficaces
de " l'Unité à la base et dans l'action " et
du " Tous ensemble et en même temps ".
....
A cet égard, nous devons
saluer la participation considérable de nos
Frères les travailleurs immigrés à
toutes les luttes en cours. Ils font partie
intégrante de la classe ouvrière de notre
pays, en constitue 20% avec 2 millions d'ouvriers et sont
affectés aux travaux les plus pénibles et les
plus mal payés.
....
Les grèves soutenues par
les travailleurs immigrés sont exemplaires à
plusieurs titres : parce qu'ils pratiquent la
démocratie ouvrière la plus conséquente
; parce qu'ils déjouent collectivement tous les
pièges du pouvoir, du patronat et des
éléments réformistes et
révisionnistes ; parce qu'ils imposent une
idéologie révolutionnaire
prolétarienne. Aussi soutenons-nous sans
réserve, et sans aucune ingérence dans leurs
affaires, nous ne sommes pas des " donneurs de leçons
" mais préférons apprendre auprès de
ceux qui sont en lutte, oui, nous soutenons la grande
grève historique prolongée dirigée et
animée par le Comité de coordination des
locataires des foyers-prisons de la Sonacotra, comme nous
avons soutenu ou soutenons les mouvements plus
récents des éboueurs ou des nettoyeurs du
métro.
....
Les luttes " classe contre classe
" constituent ainsi l'une de nos activités les plus
actuelles, au cours desquelles les ouvriers communistes
marxistes-léninistes se lient toujours plus
étroitement avec leurs camarades de travail
français et immigrés, et avec la masse de leur
classe, la classe des esclaves modernes.
2°- La lutte
contre les 2 superpuissances, l'impérialisme et le
colonialisme
.... Les Communistes marxistes-léninistes de
France dénoncent les préparatifs de guerre des
deux superpuissances, tout en considérant que la plus
agressive et la plus dangereuse à l'heure actuelle en
Europe est le social-impérialisme
russe.
....
Les Marxistes-léninistes
agissent en toute circonstance pour soutenir activement les
peuples du monde contre les entreprises impérialistes
de ces deux super-grands, aussi bien contre le criminel
impérialisme américain que contre le
social-impérialisme russe qui dissimule son vrai
visage en essayant d'utiliser le prestige ancien de l'Union
des Républiques Socialistes
Soviétiques.
....
Les Marxistes-léninistes
agissent en même temps contre l'impérialisme le
colonialisme et le néo-colonialisme français,
soutenant sans réserve les peuples
révolutionnaires à qui l'on impose encore avec
cynisme et par la violence que leurs ancêtres soient
les Gaulois !
....
Les Marxistes-léninistes
luttent pour l'indépendance nationale réelle
et totales des peuples des Comores, de la Guadeloupe, de la
Martinique, de la Réunion, de la Guyane, de la
Nouvelle Calédonie, etc… de Djibouti, ainsi que de
tous les peuples africains victimes de l'hypocrite violence
néo-colonialiste française.
|
Les
marxistes-léninistes soutiennent les peuples
révolutionnaires à qui l'ont impose
avec cynisme et par la violence que leurs "
ancêtres soient les Gaulois "
(Photo : la chorale des
étudiants comoriens à
Gémenos)
|
.... Les luttes contre les deux superpuissances et
contre l'impérialisme français constituent
ainsi l'une de nos activités les plus actuelles , au
cours desquelles les militants marxistes-léninistes
défendent l'indépendance du peuple de France
et non de la bourgeoisie capitaliste, et soutiennent les
peuples révolutionnaires du monde de manière
concrète, conformément au principe de
l'internationalisme prolétarien.
3°- La Bataille
politique de mars 78
.... Les Communistes marxistes-léninistes de
France participeront à la bataille politique des
Elections législatives prévues pour mars
1978.
....
A ce sujet une
consultation démocratique en cours auprès de
leurs militants de base n'est pas encore centralisée
et l'on ne peut présager de ses résultats
définitifs (2).
....
Nous pouvons cependant vous
indiquer quel est l'objet de cette enquête, car il est
utile qu'elle déborde les rangs des seuls militants
et qu'elle s'adresse aussi à nos amis et aux masses
populaires.
....
En 1978, quelle sera l'attitude la
plus juste et la plus efficace que devront adopter les
Communistes marxistes-léninistes de France pour faire
connaître leurs raisons d'être, leurs
idées, leurs propositions et leurs objectifs
?
....
Devront-ils préconiser
l'abstention en laissant face à face les partis
bourgeois de droite, du centre et de gauche ?
....
Ou devront-ils présenter
leurs propres candidats, des ouvriers et des petits paysans
authentiques, des hommes et des femmes du peuple,
intervenant sous le signe de l'Union du prolétariat
et des masses populaires pour des changements
révolutionnaires, pour ouvrir la voie
révolutionnaire au socialisme ?
....
Ce que nous pouvons proclamer
dès aujourd'hui, quelle que soit la forme retenue par
le jeu du centralisme démocratique, c'est qu'en mars
1978, ou plus tôt si nécessaire, les
Marxistes-léninistes lanceront toutes leurs forces
dans la bataille des Législatives pour expliquer aux
électeurs et électrices qu'ils n'auront rien
à attendre des résultats de ce scrutin. Ils
leur diront que quel que soit le résultat de ces
élections, la seule voie efficace pour imposer des
changements profonds, réels et durables exigera de
porter à des niveaux toujours plus combatifs et plus
élevés les actions prolétariennes,
populaires et révolutionnaires contre le patronat,
contre le gouvernement qu'il soit de droite ou de gauche,
comme contre les menaces des deux
superpuissances.
....
Préparer
concrètement et activement l'intervention des
Communistes marxistes-léninistes de France dans la
bataille politique de 1978, sans pour autant la
considérer comme un début ou une fin en soi,
voilà encore l'une des tâches actuelles
auxquelles nous devons consacrer tous nos efforts.
4°-
L'édification du Parti communiste
marxiste-léniniste
.... Pour mener à bien toutes ces
activités, et certes bien d'autres encore que nous ne
pouvons toutes énoncer, il faut un authentique Parti
communiste reconnu par la classe ouvrière comme son
avant-garde et reconnu par les masses
populaires.
....
Fondé en décembre
1967, ce Partie existe et poursuit son activité, bien
qu'il ait été arbitrairement interdit le 12
juin 1968. C'est le Parti Communiste
Marxiste-Léniniste de France. Il a surmonté
d'innombrables difficultés, dues certes à son
enfance et au manque d'expérience de ses dirigeants
et de ses militants, mais aussi et surtout dues aux attaques
incessantes dont il a été l'objet de la part
de tous les ennemis de classe du prolétariat et des
masses révolutionnaires. Il a commis des erreurs, a
su les reconnaître et les a corrigées. Il a
pris l'initiative, voilà plusieurs années,
d'œuvrer pour l'unification idéologique, politique et
organisationnelle dans un Parti marxiste-léniniste
unique de tous les militants et de toutes les formations
nationales ou locales, qui se réclament du
marxisme-léninisme et de la pensée
maotsetoung.
.... Ce processus d'unification donne lieu à
une inévitable lutte idéologique entre deux
voies, entre deux lignes et donc entre représentants
de deux classes, la classe ouvrière et la petite
bourgeoisie. Mais la classe ouvrière et son
idéologie prolétarienne l'emporteront
inéluctablement à travers les épreuves
des luttes de classe et des luttes révolutionnaires.
Le critère de la pratique idéologique et
politique sur la base d'une ligne fondamentalement
marxiste-léniniste sera déterminant et
décisif. Aussi sommes nous profondément
convaincus que demain, contre l'idéologie et la
politique de la bourgeoisie conservatrice, libérale
réformiste et révisionniste, demain, oui,
agiront ensemble, étroitement unis par leur commune
adhésion aux principes du marxisme léninisme
et à la pensée-maotsetoung, tous les ouvriers,
tous les petits paysans, tous les intellectuels
révolutionnaires prolétariens de notre
pays.
....
L'édification de ce Parti
communiste unique passe par la poursuite de
l'édification de celui fond " à Puyricard
voilà bientôt dix années ; nous savons
qu'à travers les voies difficiles et tortueuses des
luttes historiques en cours et à venir, elle se
réalisera irrésistiblement.
Du pain et des roses
.... Amis et Camarades français et de toutes
nationalités, nous luttons pour la
société universelle de liberté, de
justice et de paix qu'ont annoncés en leur temps Karl
MARX et Frédéric ENGELS en affirmant qu'elle
procurerait à tout être humain " du pain et des
roses ". Cette société rejettera
l'égoïsme, l'individualisme et l'exploitation de
l'homme par l'homme, elle répondra au grand appel du
" Manifeste communiste " enrichi par LENINE, STALINE, et MAO
TSE-TOUNG : " Prolétaires de tous les pays, peuples
et nations opprimées, unissez-vous". Etroitement unis
dès maintenant, agissons ensemble, lançons
toutes nos forces contre la bourgeoisie capitaliste,
réactionnaire, réformiste ou
révisionniste, contre les entreprises
hégémoniques des deux superpuissances contre
tout impérialisme, fascisme colonialisme ou
néocolonialisme contre le sionisme et contre le
racisme.
....
Pour la Révolution
prolétarienne et la dictature du prolétariat
!
....
Pour le socialisme
!
....
Pour le communisme !
FIN
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1) Pour
se procurer cet appel écrire à :
L'Humanité rouge BP 61 75861 Paris-cedex 18
2) Cette
discussion dont parlait le camarade Jacques JURQUET le 19
juin est aujourd'hui centralisée. L'éditorial
de ce numéro fait le point sur le débat
engagé et sur ces conclusions
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