L'HUMANITÉ ROUGE -Journal communiste pour l'application en France du Marxisme-Léninisme et de la pensée-maotsétoung- n°209 -jeudi 13 décembre 1973- page 3

Eléments biographiques de Jacques Jurquet

..... Le camarade Jacques Jurquet est né en 1922 à Marseille, d'une famille d'enseignants d'origine paysanne.
..... Dès 1936, il s'abonne à l'Humanité et engage la lutte contre les " Camelots du roi " et autres fascistes de l'époque.
..... En 1937, il s'engage pour l'Espagne républicaine, mais n'est pas accepté à cause de son âge.
..... En 1941, il demande à Marseille son adhésion au Parti Communiste français (Sa demande n'eut alors pas de suite en raison d'une défaillance de liaison). Il est chargé de recueillir et camoufler des documents de la cellule d'entreprise (clandestine) de la gare Saint-Charles (Marseille).
..... En 1943, il s'évade d'un train l'emmenant en Allemagne au titre du S.T.O., en sautant en pleine marche dans la région de Saint-Amour (Ain). Il rejoint aussitôt un groupe de réfractaires dans les forêts du Jura.
..... A la fin de 1943, il réussit à contacter le P.C.F. à Arbois (Jura) : son adhésion est acceptée. Il reconstitue dans la région 4 triangles clandestins avec des cheminots et des vignerons.
..... Au moment du débarquement (juin 1944), il est nommé secrétaire du chef de l'état major des Forces Françaises de l'Intérieur (F.F.I.) du Nord-Jura. Après l'arrivée des armées alliées, il est intégré dans la 1ère armée (2 bataillons F.F.I., un bataillon F.TP. réunis dans le régiment de Franche-Comté, rattaché à la troisième division d'infanterie algérienne).
..... Le 28 novembre 1944, il est blessé en service commandé à Remiremont dans les Vosges.
..... Il est cité à l'ordre du régiment (titre F.F.I.) pour avoir accompli des " missions dangereuses au milieu des lignes allemandes " dans la Haute-Saône, non loin de Besançon.
..... En 1946, il devient secrétaire parlementaire du député P.C.F. du Jura à l'Assemblée Nationale.
..... En 1947, il est nommé membre du Bureau fédéral du P.C.F. de Seine-et-Marne.
..... A cette époque, les anciens combattants du maquis se trouvaient partagés enter différents partis politique : c'est ce qu'évoquait J. Jurquet dans une lettre à son ancien compagnon l'abbé Jacques Charrière (secrétaire de l'archevêque de Besançon), lettre dans laquelle il parlait des contradictions entre M.R.P. et P.C.F. Il reçut cette réponse de l'abbé Charrière : " Qu'est ce que tu racontes en m'écrivant que la vie pousse des coins entre nous ? Tu resteras toujours pour moi le petit Jacquin (dernier pseudonyme au maquis : aspirant Jacquin) dont j'ai senti l'âme appuyer la mienne le soir terrible de l'affaire d'Ornans ".
..... L'affaire d'Ornans : en 1944, Jurquet avait été avec l'abbé, l'un des 3 hommes refusant au feldmarshall Von Feldert la restitution de déserteurs polonais et ukrainiens de l'Armée nazie, sous menace d'exécution de 200 otages de la ville d'Ornans. Cette position appuyée par les attaques des maquis du Nord-Jura et du Doubs, avait imposé au commandement nazi de renoncer à ses intentions.
..... En février 1949, J. Jurquet est incarcéré à la prison centrale de Melun sous l'inculpation de violences ayant entraîné blessures à un officier municipal (le maire R.P.F. de Melun avait reçu un coup de poing dans l'œil lors d'une bagarre). Une manifestation de masse impose la libération de J. Jurquet puis le non-lieu.
..... Il devient cette même année membre du secrétariat fédéral du P.C.F. de Seine-et-Marne. Il est aussi secrétaire départemental du Mouvement de la Paix.
..... En 1952, lors d'une manifestation de rue à Melun, il est aux cotés d'Alfred Gadois lorsque celui-ci est sauvagement assassiné par les Américains. Il recueille les dernières paroles de l'héroïque militant communiste assassiné pour avoir lutté contre l'impérialisme yankee.
..... En 1954, il rejoint Marseille où il devient membre du Conseil fédéral du P.C.F. des Bouches-du-Rhône.
..... En 1956, il est parmi les défenseurs du local de La Marseillaise contre l'assaut fasciste déclenché à l'occasion des événements de Budapest : il est sauvagement matraqué par les fascistes.
..... A partir du début de 1957, il travaille au contact du F.L.N. algérien dans plusieurs bidonvilles de Marseille.
..... En 1958, il est candidat suppléant aux élections législatives dans la première circonscription de Marseille.
..... En 1959, il est sanctionné et mis à la base pour avoir refusé de rompre ses relations avec une personnalité algérienne dirigeante du F.L.N., sa compagne, ex-membre du Comité Central du Parti communiste algérien et ancienne secrétaire générale de l'Union des Femmes d'Algérie. Pour le P.C.F., cela " présentait un risque de provocation pour le Parti " !…
..... Il continue néanmoins à développer une intense activité en direction des travailleurs algériens. Il voulut faire apporter l'aide du Secours populaire dans les bidonvilles marseillais, mais la Fédération du P.C.F. lui intima l'ordre de cesser toute activité dans cette organisation de masse : il ne put obtenir la moindre justification de cette mesure.
..... Tout au long de sa vie militante, J. Jurquet fut aussi un actif militant syndicaliste, assumant des fonctions dirigeantes de section syndicale, de Syndicat et de Secrétariat départemental de l'Union générale des fédérations de Fonctionnaires.
..... En 1963, il prend position en faveur des thèses chinoises et albanaises. Ces thèses lui apportèrent des solutions aux questions qu'il soulevait souvent dans sa cellule de base.
..... En avril 1964, il est exclu sur ordre du Comité central révisionniste, et nullement sur l'initiative de sa cellule d'entreprise qu'il avait d'ailleurs fondée en 1954. Il s'était opposé à la censure pratiquée à l'encontre des textes chinois et albanais, et avait engagé une activité ouverte pour faire connaître ces textes et défendre les principes marxistes-léninistes.
..... A la suite de cette mesure ordonnée d'en haut et prise en son absence, de nombreux militants lui ont manifesté leur sympathie soit par lettres, soit verbalement, l'assurant qu'il demeurait pour eux un véritable communiste.
..... Deux jours après son exclusion, il est élu membre de la Commission administrative départementale des Bouches-du-Rhône de la C.G.T., malgré l'opposition furieuse, mais dissimulée des révisionnistes. Il va lutter dans cet organisme pendant près de deux années, seul contre 50 autres membres dont seul un docker et une chrétienne accepteront de le traiter autrement qu'un " renégat " ou " un flic ".
..... En juillet 1964, il crée avec françois Marty et 8 autres militants la Fédération des Cercles marxistes-léninistes. En août, il fait son premier voyage en Chine, où il est reçu avec d'autres délégués par le président Mao Tsé-toung.
..... En mai 1965, il se rend en Albanie avec François Marty, où ils sont reçus par le camarade Enver Hoxha.
..... Jacques Jurquet devient successivement secrétaire de la F.CM.L, puis à Lancry du M.C.F.(M.-L.) , et enfin à Puyricard du P.C.M.L.F. (déc. 1967).
..... En 1968, il écrit " Le Printemps révolutionnaire ".
Il est actuellement membre du Comité de rédaction de l'H.R. et directeur politique de la revue Prolétariat.

 

Nos camarades François Marty et Jacques Jurquet entourant le premier secrétaire du Comité Central du Parti du Travail d'Albanie, le camarade Enver Hodja

A l'occasion de la Fête du 1er Mai

Rencontre fraternelle de nos responsable avec les dirigeants du Parti du Travail d'Albanie

Tirana, 30 avril

..... L'agence télégraphique albanaise communique :

" Le premier secrétaire du Comité Central du Parti du Travail Albanais Enver Hodja a reçu aujourd'hui au siège du Comité Central du Parti les représentants de la Fédération des Cercles Marxistes-Léninistes de France, présidée par le camarade Jacques Jurquet secrétaire de la Fédération, qui sont venus dans notre pays pour participer aux festivités du Premier Mai.

..... A cette réception, qui s'est déroulée dans une athmosphère très cordiale et amicale, ont participé les membre du Bureau Politique et secrétaire du Comité Central du Parti du Travail Albanais Husni Kapo et le Directeur des Relations extérieures du Comité Central du Parti, Piro Bita ".

..... Précisons que la délégation française comprenait, outre le camarade Jurquet, François Marty, également secrétaire de la Fédération et un jeune militant, membre du Bureau National.

 

 

 

 

l'Humanité nouvelle du 14.9.67

 

Le camarade Kang-Chen, membre du Comité Permanent du Comité Central du Parti Communiste Chinois, accueille le camarade Jacques Jurquet, secrétaire politique du Mouvement Communiste Français (marxiste-léniniste) et chef de la délégation du Comité Central du MCF (m-l) en République Populaire de Chine.

 

Pour un vrai Parti Communiste
Vive la pensée de Mao Tse-Toung

..... A en croire Léonid Brejnev, les communistes chinois ne sont plus communistes ; il s'agit même, ni plus ni moins, de contre-révolutionnaires ! Ainsi tente-t-on depuis des mois de faire prendre le vrai pour le faux, le blanc pour le noir. Mais jamais personne n'était allé aussi loin dans l'acte.
..... On comprend cependant la hargne du secrétaire général du Parti Communiste de l'Union Soviétique. Tout lui est bon pour calomnier la Chine populaire et ses dirigeants et il n'y a pas quinze jours que les " Izvestia " osaient même affirmer que la Chine était responsable de " l'intervention américaine armée en Asie du sud-est ". Du même coup on tentait de discréditer la Chine et de dédouaner, de blanchir l'impérialisme yankee. Honte sur les révisionnistes de l'U.R.S.S. ! Honte sur Leroy, l'un des chefs de file du révisionnisme français, qui n'a pas manqué, dimanche, devant le public venu à la kermesse commerciale de Vincennes d'attaquer à son tour la grande République populaire de Chine, son Parti communiste et son grand dirigeant, le camarade Mao Tsé-toung , n'osant toutefois pas reprendre la calomnie des " Izvestia " en présence d'une délégation syndicale vietnamienne qui sait, comme tout le peuple vietnamien, quelle aide considérable la Chine communiste apporte à la guerre contre l'agresseur américain et que celui-ci n'a pas besoin de stimulant pour accélérer son escalade mortelle.
..... Mais disons-nous, on comprend fort bien la hargne de Brejnev et de ses agents.
..... La grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours en Chine, lancée et dirigée par Mao Tsé-toung, qui a enrichi le marxisme-léninisme en soulignant que sous la dictature du prolétariat les classes et les luttes de classe subsistent, accélère la lutte entre la voie capitaliste et la voie socialiste, entre la voie révisionniste réactionnaire et la voie révolutionnaire prolétarienne et la victoire de la seconde sur la première. Elle assure que la Chine ne reviendra pas en arrière, qu'elle restera rouge, que la dictature du prolétariat sera consolidée.
..... Il y a bien là de quoi indigner les révisionnistes de tout acabit comme les réactionnaires de tout calibre à travers le monde. Tous leurs plans sont déjoués par la grande révolution Culturelle Prolétarienne. Eux qui n'ont que le mot humanisme à la bouche sont incapable de comprendre le ses d'une révolution inédite qui, sous la dictature du prolétariat, est destinée à défendre celle-ci, à l'assurer et à la renforcer, et qui, pour ce faire, vise à transformer l'homme au plus profond de lui même. Marx n'avait-il pas déjà appelé de ses vœux cette société capable de transformer l'homme au point qu'il soit lui même incapable de se reconnaître ?
..... Et la hargne révisionniste est décuplée du fait que la grande Révolution Culturelle Prolétarienne a une portée qui va bien au-delà des frontières de l'immense Chine. Elle inspire les prolétaires, les peuples opprimés du monde entier. Ils feignent de rire quand nous affirmons que la pensée de Mao Tsé-toung éclaire le monde, mais ils rient jaune quand ils constatent en regardant autour d'eux que nous disons vrai. 

 

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