Eléments
biographiques de Jacques Jurquet
..... Le camarade Jacques
Jurquet est né en 1922 à Marseille, d'une
famille d'enseignants d'origine paysanne.
..... Dès
1936, il s'abonne à l'Humanité et
engage la lutte contre les " Camelots du roi " et autres
fascistes de l'époque.
..... En 1937,
il s'engage pour l'Espagne républicaine, mais n'est
pas accepté à cause de son âge.
..... En 1941,
il demande à Marseille son adhésion au Parti
Communiste français (Sa demande n'eut alors pas de
suite en raison d'une défaillance de liaison). Il est
chargé de recueillir et camoufler des documents de la
cellule d'entreprise (clandestine) de la gare Saint-Charles
(Marseille).
..... En 1943,
il s'évade d'un train l'emmenant en Allemagne au
titre du S.T.O., en sautant en pleine marche dans la
région de Saint-Amour (Ain). Il rejoint
aussitôt un groupe de réfractaires dans les
forêts du Jura.
..... A la fin
de 1943, il réussit à contacter le P.C.F.
à Arbois (Jura) : son adhésion est
acceptée. Il reconstitue dans la région 4
triangles clandestins avec des cheminots et des
vignerons.
..... Au moment
du débarquement (juin 1944), il est nommé
secrétaire du chef de l'état major des Forces
Françaises de l'Intérieur (F.F.I.) du
Nord-Jura. Après l'arrivée des armées
alliées, il est intégré dans la
1ère armée (2 bataillons F.F.I., un bataillon
F.TP. réunis dans le régiment de
Franche-Comté, rattaché à la
troisième division d'infanterie
algérienne).
..... Le 28
novembre 1944, il est blessé en service
commandé à Remiremont dans les Vosges.
..... Il est
cité à l'ordre du régiment (titre
F.F.I.) pour avoir accompli des " missions dangereuses au
milieu des lignes allemandes " dans la Haute-Saône,
non loin de Besançon.
..... En 1946,
il devient secrétaire parlementaire du
député P.C.F. du Jura à
l'Assemblée Nationale.
..... En 1947,
il est nommé membre du Bureau fédéral
du P.C.F. de Seine-et-Marne.
..... A cette
époque, les anciens combattants du maquis se
trouvaient partagés enter différents partis
politique : c'est ce qu'évoquait J. Jurquet dans une
lettre à son ancien compagnon l'abbé Jacques
Charrière (secrétaire de l'archevêque de
Besançon), lettre dans laquelle il parlait des
contradictions entre M.R.P. et P.C.F. Il reçut cette
réponse de l'abbé Charrière : " Qu'est
ce que tu racontes en m'écrivant que la vie pousse
des coins entre nous ? Tu resteras toujours pour moi le
petit Jacquin (dernier pseudonyme au maquis : aspirant
Jacquin) dont j'ai senti l'âme appuyer la mienne le
soir terrible de l'affaire d'Ornans ".
..... L'affaire
d'Ornans : en 1944, Jurquet avait été avec
l'abbé, l'un des 3 hommes refusant au feldmarshall
Von Feldert la restitution de déserteurs polonais et
ukrainiens de l'Armée nazie, sous menace
d'exécution de 200 otages de la ville d'Ornans. Cette
position appuyée par les attaques des maquis du
Nord-Jura et du Doubs, avait imposé au commandement
nazi de renoncer à ses intentions.
..... En
février 1949, J. Jurquet est incarcéré
à la prison centrale de Melun sous l'inculpation de
violences ayant entraîné blessures à un
officier municipal (le maire R.P.F. de Melun avait
reçu un coup de poing dans l'œil lors d'une bagarre).
Une manifestation de masse impose la libération de J.
Jurquet puis le non-lieu.
..... Il devient
cette même année membre du secrétariat
fédéral du P.C.F. de Seine-et-Marne. Il est
aussi secrétaire départemental du Mouvement de
la Paix.
..... En 1952,
lors d'une manifestation de rue à Melun, il est aux
cotés d'Alfred Gadois lorsque celui-ci est
sauvagement assassiné par les Américains. Il
recueille les dernières paroles de
l'héroïque militant communiste assassiné
pour avoir lutté contre l'impérialisme
yankee.
..... En 1954,
il rejoint Marseille où il devient membre du Conseil
fédéral du P.C.F. des
Bouches-du-Rhône.
..... En 1956,
il est parmi les défenseurs du local de La
Marseillaise contre l'assaut fasciste
déclenché à l'occasion des
événements de Budapest : il est sauvagement
matraqué par les fascistes.
..... A partir
du début de 1957, il travaille au contact du F.L.N.
algérien dans plusieurs bidonvilles de
Marseille.
..... En 1958,
il est candidat suppléant aux élections
législatives dans la première circonscription
de Marseille.
..... En 1959,
il est sanctionné et mis à la base pour avoir
refusé de rompre ses relations avec une
personnalité algérienne dirigeante du F.L.N.,
sa compagne, ex-membre du Comité Central du Parti
communiste algérien et ancienne secrétaire
générale de l'Union des Femmes
d'Algérie. Pour le P.C.F., cela " présentait
un risque de provocation pour le Parti " !…
..... Il
continue néanmoins à développer une
intense activité en direction des travailleurs
algériens. Il voulut faire apporter l'aide du Secours
populaire dans les bidonvilles marseillais, mais la
Fédération du P.C.F. lui intima l'ordre de
cesser toute activité dans cette organisation de
masse : il ne put obtenir la moindre justification de cette
mesure.
..... Tout au
long de sa vie militante, J. Jurquet fut aussi un actif
militant syndicaliste, assumant des fonctions dirigeantes de
section syndicale, de Syndicat et de Secrétariat
départemental de l'Union générale des
fédérations de Fonctionnaires.
..... En 1963,
il prend position en faveur des thèses chinoises et
albanaises. Ces thèses lui apportèrent des
solutions aux questions qu'il soulevait souvent dans sa
cellule de base.
..... En avril
1964, il est exclu sur ordre du Comité central
révisionniste, et nullement sur l'initiative de sa
cellule d'entreprise qu'il avait d'ailleurs fondée en
1954. Il s'était opposé à la censure
pratiquée à l'encontre des textes chinois et
albanais, et avait engagé une activité ouverte
pour faire connaître ces textes et défendre les
principes marxistes-léninistes.
..... A la suite
de cette mesure ordonnée d'en haut et prise en son
absence, de nombreux militants lui ont manifesté leur
sympathie soit par lettres, soit verbalement, l'assurant
qu'il demeurait pour eux un véritable
communiste.
..... Deux jours
après son exclusion, il est élu membre de la
Commission administrative départementale des
Bouches-du-Rhône de la C.G.T., malgré
l'opposition furieuse, mais dissimulée des
révisionnistes. Il va lutter dans cet organisme
pendant près de deux années, seul contre 50
autres membres dont seul un docker et une chrétienne
accepteront de le traiter autrement qu'un " renégat "
ou " un flic ".
..... En juillet
1964, il crée avec françois Marty et 8 autres
militants la Fédération des Cercles
marxistes-léninistes. En août, il fait son
premier voyage en Chine, où il est reçu avec
d'autres délégués par le
président Mao Tsé-toung.
..... En mai
1965, il se rend en Albanie avec François Marty,
où ils sont reçus par le camarade Enver
Hoxha.
..... Jacques
Jurquet devient successivement secrétaire de la
F.CM.L, puis à Lancry du M.C.F.(M.-L.) , et enfin
à Puyricard du P.C.M.L.F. (déc. 1967).
..... En 1968,
il écrit " Le Printemps révolutionnaire
".
Il est actuellement membre du Comité
de rédaction de l'H.R. et directeur politique de la
revue Prolétariat.
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Nos camarades François Marty et
Jacques Jurquet entourant le premier
secrétaire du Comité Central du Parti
du Travail d'Albanie, le camarade Enver Hodja
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A l'occasion de la Fête du 1er
Mai
Rencontre fraternelle de
nos responsable avec les dirigeants du Parti du
Travail d'Albanie
Tirana, 30 avril
..... L'agence
télégraphique albanaise communique :
" Le premier secrétaire du
Comité Central du Parti du Travail Albanais
Enver Hodja a reçu aujourd'hui au
siège du Comité Central du Parti les
représentants de la Fédération
des Cercles Marxistes-Léninistes de France,
présidée par le camarade Jacques
Jurquet secrétaire de la
Fédération, qui sont venus dans notre
pays pour participer aux festivités du
Premier Mai.
..... A cette
réception, qui s'est déroulée
dans une athmosphère très cordiale et
amicale, ont participé les membre du Bureau
Politique et secrétaire du Comité
Central du Parti du Travail Albanais Husni Kapo et
le Directeur des Relations extérieures du
Comité Central du Parti, Piro Bita ".
.....
Précisons que la
délégation française
comprenait, outre le camarade Jurquet,
François Marty, également
secrétaire de la Fédération et
un jeune militant, membre du Bureau National.
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l'Humanité nouvelle du
14.9.67
Le camarade Kang-Chen, membre du Comité
Permanent du Comité Central du Parti
Communiste Chinois, accueille le camarade Jacques
Jurquet, secrétaire politique du Mouvement
Communiste Français
(marxiste-léniniste) et chef de la
délégation du Comité Central
du MCF (m-l) en République Populaire de
Chine.
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Pour un vrai Parti Communiste
Vive la pensée de Mao Tse-Toung
..... A en croire
Léonid Brejnev, les communistes chinois ne sont plus
communistes ; il s'agit même, ni plus ni moins, de
contre-révolutionnaires ! Ainsi tente-t-on depuis des
mois de faire prendre le vrai pour le faux, le blanc pour le
noir. Mais jamais personne n'était allé aussi
loin dans l'acte.
..... On
comprend cependant la hargne du secrétaire
général du Parti Communiste de l'Union
Soviétique. Tout lui est bon pour calomnier la Chine
populaire et ses dirigeants et il n'y a pas quinze jours que
les " Izvestia " osaient même affirmer que la Chine
était responsable de " l'intervention
américaine armée en Asie du sud-est ". Du
même coup on tentait de discréditer la Chine et
de dédouaner, de blanchir l'impérialisme
yankee. Honte sur les révisionnistes de l'U.R.S.S. !
Honte sur Leroy, l'un des chefs de file du
révisionnisme français, qui n'a pas
manqué, dimanche, devant le public venu à la
kermesse commerciale de Vincennes d'attaquer à son
tour la grande République populaire de Chine, son
Parti communiste et son grand dirigeant, le camarade Mao
Tsé-toung , n'osant toutefois pas reprendre la
calomnie des " Izvestia " en présence d'une
délégation syndicale vietnamienne qui sait,
comme tout le peuple vietnamien, quelle aide
considérable la Chine communiste apporte à la
guerre contre l'agresseur américain et que celui-ci
n'a pas besoin de stimulant pour accélérer son
escalade mortelle.
..... Mais
disons-nous, on comprend fort bien la hargne de Brejnev et
de ses agents.
..... La grande
Révolution Culturelle Prolétarienne en cours
en Chine, lancée et dirigée par Mao
Tsé-toung, qui a enrichi le marxisme-léninisme
en soulignant que sous la dictature du prolétariat
les classes et les luttes de classe subsistent,
accélère la lutte entre la voie capitaliste et
la voie socialiste, entre la voie révisionniste
réactionnaire et la voie révolutionnaire
prolétarienne et la victoire de la seconde sur la
première. Elle assure que la Chine ne reviendra pas
en arrière, qu'elle restera rouge, que la dictature
du prolétariat sera consolidée.
..... Il y a
bien là de quoi indigner les révisionnistes de
tout acabit comme les réactionnaires de tout calibre
à travers le monde. Tous leurs plans sont
déjoués par la grande révolution
Culturelle Prolétarienne. Eux qui n'ont que le mot
humanisme à la bouche sont incapable de comprendre le
ses d'une révolution inédite qui, sous la
dictature du prolétariat, est destinée
à défendre celle-ci, à l'assurer et
à la renforcer, et qui, pour ce faire, vise à
transformer l'homme au plus profond de lui même. Marx
n'avait-il pas déjà appelé de ses vœux
cette société capable de transformer l'homme
au point qu'il soit lui même incapable de se
reconnaître ?
..... Et la
hargne révisionniste est décuplée du
fait que la grande Révolution Culturelle
Prolétarienne a une portée qui va bien
au-delà des frontières de l'immense Chine.
Elle inspire les prolétaires, les peuples
opprimés du monde entier. Ils feignent de rire quand
nous affirmons que la pensée de Mao Tsé-toung
éclaire le monde, mais ils rient jaune quand ils
constatent en regardant autour d'eux que nous disons
vrai.
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