PROLETARIAT n°1 -Revue théorique et politique marxiste, léniniste et de la pensée - Maotsétoung
-2è trimestre 1973 -Document d'Albanie (Radio Tirana)
"Le PCMLF fête le 5è anniversaire de sa fondation" page 88.

Document d'Albanie

Le Parti Communiste
Marxiste-Léniniste de France
fête le 5e anniversaire de sa fondation

Radio Tirana

 

" Ouvre donc les yeux camarade
Et vois où sont les renégats
Sors du brouillard de cette rade
Rejoins tes frères de combat.
Crie : " A bas le révisionnisme !
A bas les mystificateurs !
Vive le marxisme-léninisme
Notre idéal libérateur ! "

..... C'est en entonnant avec force ces paroles rédigées par un travailleur du Nord sur une musique révolutionnaire (1), que les 104 délégués du Congrès de Puyricard se séparèrent le 31 décembre 1967, bien résolus à multiplier les efforts pour édifier ce jeune Parti qu'ils venaient de fonder: le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France. II y a 5 ans, à ce Congrès Constitutif, fut fondé le P.C.M.L.F., parti authentiquement communiste qui résultait d'une longue lutte menée par certains militants restés fidèles aux principes du marxisme-léninisme contre le révisionnisme moderne qui avait submergé le P." C". F. L'enjeu, l'objectif de cette bataille historique était de redonner à la classe ouvrière et aux masses travailleuses un authentique détachement d'avant-garde, un Parti révolutionnaire prolétarien pour mener à la révolution prolétarienne les travailleurs désorientés et désarmés par la trahison révisionniste. Cette lutte idéologique de longue haleine est pleine d'enseignements dans la situation actuelle.

..... C'est à partir de 1963 que commencèrent à se regrouper des militants communistes qui refusaient d'accepter la ligne politique imposée bureaucratiquement par les dirigeants du P.C.F.. De fait, c'est sur les questions de principe qui faisaient l'objet d'une âpre lutte idéologique au sein du mouvement communiste international que s'est faite la rupture d'avec le révisionnisme. Thorez, Waldeck Rochet et Cie, qui avaient déjà sombré dans l'opportunisme et le révisionnisme, suivant servilement la clique du renégat Khrouchtchev, s'alignèrent 'inconditionnellement sur les positions du Kremlin. Ils tentèrent d'imposer leur ligne de trahison de tous les principes du marxisme-léninisme, en déversant des flots de calomnies haineuses contre le P.T.A. et le P.C.C. Mais, à la base du P.C.F., des communistes refusèrent de cracher sur les enseignements de Lénine et de Staline, ils cherchèrent à faire connaître les positions des partis communistes qui étaient restés sur de fermes positions révolutionnaires. C'est ainsi que se formèrent les premiers regroupements de militants, les premiers cercles marxistes-léninistes.

..... Mais, si la rupture d'avec le révisionnisme se fit sur cette question, il y avait déjà longtemps que des militants de base du P.C.F. avaient réagi à la dégénérescence rapide qui gangrenait ce " Parti des Fusillés " qui avait su autrefois inspirer et organiser la résistance héroïque à l'envahisseur fasciste. C'est donc aussi et surtout contre la trahison de ce passé glorieux que commencèrent à se rassembler les communistes restés fidèles à la cause de la révolution prolétarienne en France et dans le monde.

..... C'est après 4 ans d'une lutte acharnée contre la bourgeoisie et les dirigeants révisionnistes que se réunit leur premier Congrès. Mais, écoutons plutôt comment " l'Humanité Nouvelle " décrivait les conditions dans lesquelles se déroula ce Congrès constitutif :

" Les provocations et les contrôles des gendarmes envoyés par le pouvoir bourgeois, en coordination avec l'agression armée d'un commando de nervis socio-fascistes envoyés par les dirigeants du Parti révisionniste n'entamèrent pas la résolution et l'ardeur des congressistes. Cela montrait que le Congrès de Puyricard restera devant l'Histoire l'acte de naissance du Parti révolutionnaire du Prolétariat, une victoire remportée de haute lutte contre la bourgeoisie et ses laquais révisionnistes. Le jeune P.C.M.L.F. est le digne continuateur de la ligne révolutionnaire prolétarienne qui représente au sein du P.C.F., de 1920 à 1956, dans une alternance de succès et de revers, les plus profondes et légitimes aspirations de la classe ouvrière et du peuple de France. Le P.C.M.L.F. est né pour reprendre le flambeau des luttes mémorables de la classe ouvrière et continuer le combat jusqu'à la victoire de la révolution prolétarienne instaurant le socialisme et la dictature du prolétariat. "

..... En élaborant les statuts du Parti, le Congrès avait précisé, dans le préambule, quelles étaient ses tâches :

" Le P.C.M.L.F. est le détachement d'avant-garde révolutionnaire de la classe ouvrière de France dont il représente la forme suprême d'organisation de classe. II est guidé dans son action par le marxisme, le léninisme et la pensée maotsétoung. Son but est le renversement du système capitaliste d'exploitation de l'homme par l'homme et l'édification d'une société socialiste sans exploiteurs ni exploités, étape décisive vers la société communiste. II rejette toutes les illusions électoralistes quant à la possibilité d'un prétendu " passage pacifique " du capitalisme au socialisme.

La bourgeoisie n'ayant pas changé de nature, son pouvoir ne pourra lui être arraché que par la violence révolutionnaire. "


François Marty (1904-1971). Président d'honneur du P.C.M:L.F, à titre posthume. Après trente-huit ans d'activité militante dans les rangs du vieux Parti communiste français, il rejeta le révisionnisme moderne et assuma la présidence effective du congrès constitutif du nouveau Part communiste

..... Pour atteindre ses objectifs, le programme élaboré par le congrès constitutif, précisait que les deux principaux mots d'ordre tactique du parti devaient être : " arracher la classe ouvrière au révisionnisme et lui rendre confiance en la réorganisant " et d'autre part " unité à la base et dans l'action. "

..... C'est sur ces bases que le jeune Parti se lança résolument dans la lutte en se trempant dans le combat de classe. Les mots d'ordre que lançait " l'Humanité Nouvelle " tels que : " Occupez les usines, séquestrez les patrons, classe contre classe " préfiguraient la grande tempête révolutionnaire qui déferla sur la France en Mai 68 mettant en marche plus de 10 millions de grévistes et des centaines de milliers de jeunes étudiants et lycéens.

..... Dès les premiers jours, le P.C.M.L.F. se jeta dans cette grande bataille de classe en soutenant et en participant activement à ce formidable mouvement de masse. II dénonça les dirigeants traîtres du parti révisionniste qui avaient cherché dès le début à briser la lutte, d'abord en l'injuriant et ensuite en essayant de prendre le train en marche pour mieux saboter de l'intérieur ce combat de classe. Le P.C.M.L.F. mit aussi en garde contre le spontanéisme et le gauchisme qui voulaient faire croire que toutes les conditions étaient mûres pour la révolution. II montra la nécessité impérieuse du parti révolutionnaire prolétarien pour diriger les masses travailleuses vers la révolution. II montra aussi que les étudiants et la jeunesse progressiste devaient se ranger résolument sous la direction de la classe ouvrière et de son avant-garde marxiste-léniniste.

..... Prise de panique devant ce mouvement de masse sans précédent et devant l'activité intense et le renforcement du Parti, la bourgeoisie voulut le détruire en décrétant sa dissolution le 12 juin 1968. Mais loin de disparaître, le P.C.M.L.F. continua son combat dans la clandestinité. En effet, en analysant la vague de répression très dure qui suivit mai-juin 68, le parti comprit que la bourgeoisie ne pouvait plus tolérer l'existence légale d'un véritable parti révolutionnaire qui représentait un très grave danger pour les intérêts du capital. II comprit qu'il n'y avait plus aucune illusion à se faire sur la légalité bourgeoise qui était violée constamment par la bourgeoisie elle-même. Dans ces conditions, le parti décida de se réorganiser en liant le plus possible travail légal et travail illégal, en poursuivant la publication de " l'Humanité Nouvelle " clandestine en tant qu'organe central du parti et en utilisant toutes les possibilités pour avoir une presse légale. " L'Humanité Rouge ", journal des communistes marxistes-léninistes de France expliquant pourquoi le P.C.M.L.F. continuait le combat dans la clandestinité, déclarait : " Sans doute a-t-il tiré de ces événements des enseignements au terme desquels, pour être efficace et conséquente, la lutte pour la révolution prolétarienne ne peut s'accommoder d'une soumission au légalisme bourgeois. "

..... Ainsi c'est une nouvelle époque qui s'ouvrait pour ce parti dans les difficiles conditions de la clandestinité et d'une répression policière permanente, alors que de nombreux jeunes militants rejoignaient les rangs du parti. C'est dans ces conditions que le parti dût poursuivre son édification, dans la lutte contre l'opportunisme de droite et l'opportunisme de " gauche ", lutte qui prit parfois des formes très dures. Sorti victorieux de toutes ces épreuves, le parti plus uni que jamais, développa sa presse et renforça son organisation. La conférence Nationale du P.C.M.L.F. qui se tint le 12 juin 1971 eut une importance capitale. En effet elle montra la nécessité impérieuse de l'édification prolétarienne du parti, de sa prolétarisation en implantant profondément le parti au sein de la classe ouvrière par l'intermédiaire de ses cellules d'entreprise. Une des thèses les plus importante approuvée par cette conférence Nationale disait en effet :

" Pour se lier étroitement à la classe ouvrière et mériter sa confiance, notre parti doit s'implanter profondément dans ses rangs afin de constituer le plus authentiquement possible son " organisation indépendante de classe " comme le disait Marx. Le P.C.M.L.F. doit, aux yeux de tous les travailleurs s'identifier à l'avant-garde de la classe ouvrière. La structure fondamentale d'organisation d'un parti de type léniniste, c'est la cellule d'entreprise. L'implantation de cellules d'entreprises n'est pas une tâche facile, aussi exige-t-elle la préoccupation et les efforts constants du parti à tous les niveaux. "

..... Les cellules d'entreprise se multiplièrent aux quatre coins de la France et de nombreux ouvriers avancés demandèrent leur adhésion au parti ce qui fait que d'ores et déjà, dans certaines régions, les ouvriers représentent plus de 50 % des effectifs du Parti. En appliquant la tactique " Classe contre classe ", classe ouvrière contre bourgeoisie, des cellules d'entreprise participent voire même dirigent des luttes contre le capital, démasquant ainsi les dirigeants traîtres du parti révisionniste qui essayent toujours de briser les luttes et d'attaquer violemment les marxistes-léninistes. Par toute son activité, par les actions qu'il organise comme la manifestation qui a eu lieu contre la visite du fasciste Suharto en France, le P.C.M.L.F. montre dans la pratique qu'il s'efforce de prendre toujours mieux en main ses tâches pour le développement du parti et du mouvement révolutionnaire en France.

..... Préparant activement la deuxième conférence Nationale du Parti qui traitera principalement du problème des alliés du prolétariat dans la lutte pour le renversement du système capitaliste, le parti poursuit en même temps un intense travail pour développer et préciser sa ligne politique et pour la propager dans les masses. Dans ce cadre, la troisième session ordinaire du C.C. du P.C.M.L.F. a défini quelles devaient être les objectifs et les formes de la lutte révolutionnaire en France. Après avoir fixé les tâches du Parti, le C.C. du P.C.M.L.F. a déclaré :

" Dans la période qui vient, l'activité de notre Parti, sous ses deux formes, peut et doit connaître un très important développement. Soyons convaincus de la justesse et de l'efficacité du rôle historique révolutionnaire de notre parti dans la préparation des grandes luttes décisives de notre peuple. "

..... Cinq ans après sa fondation, le P.C.M.L.F. s'édifie, se développe et se renforce, conscient de la mission historique qui est la sienne : guider la classe ouvrière et le peuple travailleur de France vers la révolution prolétarienne pour arracher le pouvoir des mains de la bourgeoisie afin d'instaurer la dictature du prolétariat, préparant ainsi l'avènement d'une société communiste. II a fait sienne cette devise des travailleurs marxistes-léninistes du port de Marseille :

..... ..... ..... " Le P.C.M.L.F. n'a plus de siège, il n'a plus d'adresse, mais partout où la classe ouvrière aura besoin de lui, elle le trouvera. "

(1) L'Internationale (NdR).

 

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