Les chômeurs à la pointe de la lutte de tous les travailleurs
Blocage des minimas sociaux, projets
de loi sur les 35 heures hyperflexibles ou sur le "séjour" des
travailleurs immigrés... le gouvernement a une seule et
même logique : L'
ADAPTATION DE LA MAIN D'OEUVRE AUX BESOINS DE PROFITS
MAXIMUM des patrons... ce
qu'il appelle pudiquement la défense de la
compétitivité des entreprises ou la recherche d'un
certain équilibre.
LA GAUCHE CONTRE
LES CHOMEURS
Comme n'importe quel chef
d'entreprise, on a vu, face aux chômeurs, ce gouvernement
"solidaire" manier la
"carotte" (négociation
+ miettes + promesses pour un avenir éloigné) et le
bâton : expulsion par la force des locaux occupés par le
mouvement de solidarité avec les chômeurs. Cette
attitude n'a rien de bien
nouveau.
-1992: l'allocation chômage est diminuée de 17% tous les
4 mois. Cette décision est prise sous la présidence de
N. Notat et sous la tutelle de Martine Aubry, déjà
ministre de gauche. La même qui nous prépare les pires
contreparties à la réduction du temps de travail.
-1997: la réforme des fonds sociaux du plan Juppé est
poursuivie par le gouvernement de la gauche plurielle qui
n'hésite pas à diminuer l'Allocation Formation
Reclassement. -janvier 1998: l'aumône de 1 milliard de francs
débloquée pour les fonds sociaux sera distribuée
sur dossier selon le principe diviseur du cas par cas : le même
que Debré puis Chevènement ont utilisé pour
tenter de casser la lutte des sans-papiers.
Des centaines de milliards d'aide aux patrons, des centaines de fois
moins pour les chômeurs ! Il n'y a pas d'erreur ! Comme ses
prédécesseurs, ce gouvernement est au service de la
bourgeoisie.
Le blocage des minimas sociaux
est une attaque contre l'ensemble de la classe ouvrière. Il
sert à forcer les travailleurs à accepter des emplois
au rabais, au temps partiel ou précaire. A alimenter ces emplois "aidés",
style CES, qui n'ont jamais aidé que les patrons et l'Etat
à démolir les emplois en fixe et leurs conditions de
rémunération.
Le gouvernement organise donc non seulement la misère des
chômeurs, mais aussi la galère des actifs.
La politique du gouvernement
et du patronat est un tout :
baisser les allocations des chômeurs pour favoriser les emplois
précaires, développer la précarité (des
immigrés d'abord, des autres dans la foulée)
pour flexibiliser au maximum
tous les travailleurs.
Aveugles ou complices sont
ceux qui jugent que "ça va dans le bon sens". Ignorent-ils les déclarations
suivantes des ténors de cette gauche plurielle sur les 35
heures ou sur l'immigration (où nous avons souligné les
formules les plus directement patronales):
LA VRAIE NATURE
DU PROJET DE LOI SUR LES 35 HEURES
Le vendredi 28 novembre 97,
devant un parterre de 150 patrons réunis à la
préfecture de Strasbourg, voici comment Martine Aubry,
ministre du travail, a vanté les mérites de la gauche
et de la flexibilité contenue dans son projet de loi sur les
35 heures:
"Nous n'avons jamais dit 35 heures
payées 39, c'est justement
ce qu'il ne faut pas faire...
Cette réduction du temps de travail doit être
l'occasion, comme pour la loi Robien, de réorganiser
le travail, de retrouver de la
souplesse... |
MEMES OBJECTIFS
ANTI-OUVRIERS DANS LES PROJETS SUR L'
IMMIGRATION |
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