Blocage des minimas sociaux, loi sur
les 35 heures hyperflexibles ou loi sur le "séjour" des
travailleurs immigrés...Le gouvernement a une seule et
même logique : s'adapter aux besoins de profits maximums des
capitalistes...
"Le gouvernement moderne n'est
qu'un comité qui gère les affaires communes de la
classe bourgeoise "
(Toutes les citations sont
extraites du "manifeste du parti communiste" de K.Marx et F.Engels,
dont nous fêtons les 150° anniversaires cette
année).
LA "GAUCHE"
CONTRE LES CHOMEURS
La diminution des allocations
chômage de 17% tous les 4 mois vient d'un
précédent ministère de gauche sous la tutelle de
Martine Aubry...
La réforme des fonds sociaux du plan Juppé a
été poursuivie par ce gouvernement et la
solidarité plurielle s'y est affirmée dès
l'été dernier pour diminuer l'allocation formation
reclassement (AFR).
L'aumône de 1 milliard de franc, l'indexation des
minimas,...arrachés par la lutte n'est rien comparée
aux centaines de milliards d'aide aux patrons.
Parions que le projet de loi contre l'exclusion ira dans le
même sens que celui que préparait en 97
Chirac-Juppé : il fera payer les pauvres et obligera à
la précarité.
Il n'y a pas
d'erreur: comme ses prédécesseurs, ce gouvernement est
au service de la bourgeoisie.
LA "GAUCHE"
CONTRE LES TRAVAILLEURS
Le vendredi 28 novembre 97,
devant un parterre de 150 patrons, Martine Aubry, ministre du
travail, déclarait:
"Les 35 heures, c'est ce que nous en ferons. Nous n'avons jamais dit
35 heures payées 39. C'est justement ce qu'il ne faut pas
faire. Il faut plus de souplesse. Cette réduction du temps de
travail doit être l'occasion... de réorganiser le
travail, de retrouver de la souplesse... On peut très bien
négocier une moindre augmentation des salaires ou un
blocage...". Tout est dit !
Collaboration de
classe répond en
écho Martine Aubry aux patrons qui se plaignent du droit
social en France:
" Les organisations
syndicales ont quand même considérablement
évolué. Reconnaissez avec moi que les discours sur les
avantages acquis sont beaucoup moins importants aujourd'hui: 85% des
embauches se font en précaire, il n'y a plus d'autorisation
administrative de licenciement, le travail de nuit ou le week-end est
possible. Rappelez-vous: le blocage ou la désindexation des
salaires, c'est la gauche qui a réussi a les
casser". Merci la gauche
!
Comme le journal patronal "Les Echos", les patrons savent compter.
Ils ont trouvé que le projet de loi sur les 35 heures
allège leurs charges de 35 à 60 000 francs par
salarié, soit plus d'un million de nouveaux francs de mieux
que la loi Robien pour une entreprise de 100 salariés. Les
plaintes patronales servent à faire de la surenchère
auprès d'un gouvernement qui les sert déjà
bien.
LA "GAUCHE"
CONTRE LES IMMIGRES
La loi Chevènement sur
l'immigration est dans le prolongement des précédentes
lois Pasqua-Debré, c'est pourquoi le gouvernement a
jugé inutile de les abroger.
Ceux qui ont voté (ou ceux qui se sont abstenus) pour un tel
projet de loi, n'avaient pas le souci de défendre le travail
contre le capital. Car régulariser 1 an ou menacer d'expulsion
en permanence jettent dans l'extrême précarité de
vie.
L'interdiction de circuler aux miséreux n'a jamais rien
empêché: elle précipite cette "main d'oeuvre"
clandestine dans les bras de nouveaux négriers. En attendant
capitaux et marchandises, eux, circulent dans le monde entier...
Le "gauchiste" de la gauche plurielle Julien Dray peut
déclarer le 24 février, après l'adoption de la
loi, au journal France Soir: "les immigrés expulsables (selon la
loi)...doivent repartir", mais "la pratique des charters et les
expulsions-spectacles avaient entraînés de graves
perturbations...". Ah,
que la sainte social-démocratie est humaniste !
UNE GAUCHE
REACTIONNAIRE: ELLE NE PEUT QUE SE SOUMETTRE A LA DICTATURE
ECONOMIQUE DU CAPITAL
Le blocage des minimas sociaux
(même bonifiés), le projet de loi anti-exclusion,... ne
seront qu'une attaque supplémentaire contre l'ensemble de la
classe ouvrière. Ils servent à forcer les travailleurs
à accepter des emplois au rabais, au temps partiel ou
précaires. A alimenter ces emplois "aidés", style CES,
qui n'ont jamais aidé que les patrons et l'Etat à
démolir les emplois en fixe et leurs conditions de
rémunération. Le gouvernement organise donc non
seulement la misère des chômeurs mais aussi la
galère des actifs: les fameux 35 heures serviront à
flexibiliser au maximum tous les travailleurs.
La politique du gouvernement et du patronat est un tout: baisser les
allocations des chômeurs pour favoriser les emplois
précaires, développer la précarité (des
immigrés d'abord, des autres dans la foulée) pour
flexibiliser.
Résultat
global: précarité galopante et baisse des salaires
!
Mais les actions
et les mouvements se poursuivent, la résistance
s'organise..
Dans
l'immédiat exigeons:
Zéro licenciement. Du
travail pour tous ; à défaut, que les capitalistes
paient, sur leurs profits amassés ces dernières
années, un revenu minimum de 8500 F.
Réduction massive du temps de travail, sans diminution de
salaire, sans flexibilité avec embauche proportionnel...
Pour l'égalité de tous les droits, la
régularisation de tous les sans papiers, la libre
circulation...
Travailleurs exploités, chômeurs radiés,
immigrés expulsés :SOLIDARITES
"Le résultat des luttes
ouvrières est moins le succès immédiat que
l'union grandissante des travailleurs"
"Mais toute lutte de classes est politique...Et l'union des
prolétaires modernes,... c'est l'organisation du
prolétariat en classe et donc en parti politique". (Le
manifeste)
Et menons la lutte
politique pour:
Abolir le chômage, c'est abolir le capitalisme
Redistribuer les richesses, c'est redistribuer le capital à
ceux qui l'ont créé, c'est donc abolir le capitalisme.
Exproprions la bourgeoisie
!
La démocratie politique ne peut exister que si la
démocratie économique existe: contrôlons collectivement toute
l'économie !
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