Tournus le 25/12/98

Message de solidarité
des
EDITIONS PROLETARIENNES

En France comme en Belgique, soutenons ceux qui osent lutter et qui sont victimes de la répression.

Nous association les " Editions Prolétariennes " avons pris connaissance des poursuites à l'encontre de quatre militants CGT de l'entreprise Cegelec: Michel Berteran (secrétaire du CCE), Gérald Le Corre (rapporteur de la commission écomnomique du CCE), Pierre Priet (délégué central), et Laurent Santoire (représentant syndical au CCE) ils passeront en procés le 25 janvier 1999 devant le tribunal correctionnel de Nanterre, ils risquent de lourdes condamnations.

. Nous tenons à affirmer notre soutien total à ces quatre militants.

Nous refusons la criminalisation de l'action de grève avec occupation du CCE qu'ils ont menée collectivement avec leurs collègues de travail les 4 et 5 juin.
Nous exigeons la levée immédiate des poursuites engagées contre ces quatre militants syndicaux.
Nous demandons le respect du droit syndical, en particulier le droit de défendre les revendications décidées démocratiquement au sein des instances syndicales.

Aujourd'hui, on peut constater une aggravation de la situation militante de tous ceux qui ne rentrent pas dans " le moule ".

D'autres cas de répressions nous sont parvenus :

-A Lorient, la police aux ordres du système capitaliste ose convoquer le responsable du Comité C.G.T. de Lutte pour l'Emploi suite à l'occupation des locaux lorientais des A.S.S.E.D.I.C. le jeudi 10 décembre dernier.

-Pour la première fois, un secrétaire général d'UD-CGT, celui de Clermont-Ferrand est victime des lois sur l'immigration. Menotte dans le dos, humilié, Michel Beurier a été gardé à vue 24 heures, mis sous contrôle judiciaire, pour avoir assisté a une séance du Tribunal Administratif (qui examinait le cas d'un "Sans-Papiers" arrêté à Aurillac). Les poursuites dont il fait l'objet traduisent scandaleusement l'état de la législation touchant les étrangers dans ce pays, et démontrent une fois de plus le caractère répressif de ces lois, que M. Chevenement a même renforcé dans sa dernière loi.

Tout cela parce qu'à cette séance du tribunal les policiers n'ont pas pu emmener le Sans-Papiers, à la suite d'une bousculade, dans laquelle M. Beurier n'était pas impliqué.

Le secrétaire de l'UD est mis en examen :

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pour aide au séjour irrégulier (article 21 de l'Ordonnance du 2 novembre 1945 modifié Pasqua et Chevenement)
*
pour violences sur agent de la force publique par plusieurs personnes avec préméditation le 21 août 1998 a Clermont-Ferrand (art. 222-13, al 6, 8, 9 du Code Penal).
Avec l'interdiction faite à Michel Beurier de se rendre au Tribunal Administratif et la mise sous contrôle de ses activités de Secrétaire général permanent de la CGT, preuve est faite que ces lois frappent, au - delà de l'immigration, l'ensemble des libertés fondamentales. On ne réglera pas la situation des Sans-Papiers par des décisions de justice, secrètes et scandaleuses.

Les " Editions Prolétariennes " exigent que soit rapidement prise une décision de non-lieu, la levée immédiate du contrôle judiciaire, et la régularisation de tous les Sans-Papiers.

-Le 26 novembre 1998 a débuté (en Belgique) un procès exceptionnel contre treize représentants syndicaux et travailleurs,
parce qu'ils ont mené une lutte de principe pour leurs emplois et contre la fermeture de leur usine.
Treize délégués syndicaux et travailleurs des
Forges de Clabeq sont cités au tribunal pour rébellion armée, attaque contre les forces de l'ordre avec bulldozers, tentative d'incendie d'un commissariat de police, séquestration de deux agents du service secret, coups et blessures contre des gendarmes, vol de matériel et perturbation de la circulation.
Ils risquent des années de prison ferme et des amendes ruineuses.
Il faut retourner à 1886 pour retrouver dans l'histoire sociale belge un procès d'une telle envergure.

Les EP expriment leurs entières solidarités à " ceux de Clabeq " et notamment à Roberto D'Orazio et Silvio Marra.

 

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