En France comme en
Belgique, soutenons ceux qui osent lutter et qui sont victimes de la
répression.
Nous association les " Editions
Prolétariennes " avons pris connaissance des poursuites
à l'encontre de quatre militants CGT de l'entreprise Cegelec:
Michel
Berteran
(secrétaire du CCE),
Gérald Le Corre
(rapporteur de la commission écomnomique du CCE),
Pierre
Priet
(délégué central), et Laurent Santoire (représentant syndical au CCE) ils
passeront en procés le 25 janvier 1999 devant le tribunal
correctionnel de Nanterre, ils risquent de lourdes condamnations.
. Nous tenons
à affirmer notre soutien total à ces quatre
militants.
Nous refusons la criminalisation
de l'action de grève avec occupation du CCE qu'ils ont
menée collectivement avec leurs collègues de travail
les 4 et 5 juin.
Nous exigeons la levée immédiate des poursuites
engagées contre ces quatre militants syndicaux.
Nous demandons le respect du droit syndical, en particulier le droit
de défendre les revendications décidées
démocratiquement au sein des instances syndicales.
Aujourd'hui, on peut constater
une aggravation de la situation militante de tous ceux qui ne
rentrent pas dans " le moule ".
D'autres cas de
répressions nous sont parvenus :
-A Lorient, la police aux ordres
du système capitaliste ose convoquer le responsable du
Comité C.G.T. de Lutte pour l'Emploi suite à
l'occupation des locaux lorientais des A.S.S.E.D.I.C. le jeudi 10
décembre dernier.
-Pour la première fois, un
secrétaire général d'UD-CGT, celui de
Clermont-Ferrand est victime des lois sur l'immigration. Menotte dans
le dos, humilié, Michel Beurier a été gardé à vue
24 heures, mis sous contrôle judiciaire, pour avoir
assisté a une séance du Tribunal Administratif (qui
examinait le cas d'un "Sans-Papiers" arrêté à
Aurillac). Les poursuites dont il fait l'objet traduisent
scandaleusement l'état de la législation touchant les
étrangers dans ce pays, et démontrent une fois de plus
le caractère répressif de ces lois, que M. Chevenement
a même renforcé dans sa dernière loi.
Tout cela parce qu'à cette
séance du tribunal les policiers n'ont pas pu emmener le
Sans-Papiers, à la suite d'une bousculade, dans laquelle
M.
Beurier n'était
pas impliqué.
Le secrétaire
de l'UD est mis en examen :
* pour aide au séjour
irrégulier (article 21 de l'Ordonnance du 2 novembre 1945
modifié Pasqua et Chevenement)
* pour violences sur agent de la
force publique par plusieurs personnes avec
préméditation le 21 août 1998 a Clermont-Ferrand
(art. 222-13, al 6, 8, 9 du Code Penal).
Avec l'interdiction faite
à Michel
Beurier de se rendre au
Tribunal Administratif et la mise sous contrôle de ses
activités de Secrétaire général permanent
de la CGT, preuve est faite que ces lois frappent, au - delà
de l'immigration, l'ensemble des libertés fondamentales. On ne
réglera pas la situation des Sans-Papiers par des
décisions de justice, secrètes et
scandaleuses.
Les " Editions
Prolétariennes " exigent que soit rapidement prise une
décision de non-lieu, la levée immédiate du
contrôle judiciaire, et la régularisation de tous les
Sans-Papiers.
-Le 26 novembre 1998 a débuté (en Belgique) un
procès exceptionnel contre treize représentants
syndicaux et travailleurs, parce qu'ils ont mené une lutte de
principe pour leurs emplois et contre la fermeture de leur
usine.
Treize délégués syndicaux et travailleurs des
Forges de
Clabeq sont cités
au tribunal pour
rébellion armée, attaque contre les forces de l'ordre
avec bulldozers, tentative d'incendie d'un commissariat de police,
séquestration de deux agents du service secret, coups et
blessures contre des gendarmes, vol de matériel et
perturbation de la circulation.
Ils risquent des années
de prison ferme et des amendes ruineuses.
Il faut retourner à 1886 pour retrouver dans l'histoire
sociale belge un procès d'une telle envergure.
Les EP expriment
leurs entières solidarités à " ceux de Clabeq "
et notamment à Roberto D'Orazio et Silvio
Marra.