Les Editions Prolétariennes appellent tous les travailleurs à rejeter massivement le traité constitutionnel.
Peut-on penser un seul instant que ce projet de constitution soit une bonne chose pour les travailleurs ? Qui appelle à voter " Oui " à ce texte ? La droite, le MEDEF, le PS (bien que dans ce parti, il y a une opposition interne au vote oui) et les Verts ! Bref, tous ceux qui ont participé à la mise en place de politiques anti-ouvrières depuis 30 ans. L'enjeu politique de ce traité est de " graver dans le marbre " le dogme libéral d'une économie toute entière tournée vers les seuls intérêts capitalistes. Les marchandises sont mises au même niveau que les Hommes. Sans oublier l'aspect particulièrement dangereux pour les peuples que représente la constitution d'un bloc militariste et impérialiste sous couvert de barrer la route à l'impérialisme américain. L'Europe policière et militariste ne peut qu'être un rempart illusoire qui se retournera contre les peuples si ceux-ci avaient la fâcheuse idée de prétendre aller vers un autre type de société. Face au matraquage médiatique fait par les tenant du " oui " qui tentent de déconsidérer notre combat contre ce projet de constitution antisociale en effectuant un parallèle pourri avec le " non " d'un Le Pen ou d'un De Villiers, les Editions Prolétariennes rappellent que c'est la fraction dominante de la bourgeoisie qui s'engage derrière le oui. Si une fraction minime de celle-ci, qui compte dans ses rangs parmi les plus réactionnaires ou les plus fascistes, s'engage contre ce traité, c'est sur une base xénophobe, chauvine et hyper nationaliste qu'il faut dénoncer. Ils sont tout autant nos ennemis. Au plan syndical, la CFDT appelle à soutenir le vote " oui " tandis que FO analyse le projet de constitution comme néfaste mais n'ose pas encore appeler à voter contre. En 1992, la CGT avait appelé à voter contre le traité de Maastricht, c'était une position juste. Il n'aurait pas dû être difficile pour ce syndicat d'appeler à voter contre ce nouveau texte. Le Bureau confédéral CGT englué dans la Confédération européenne des syndicats (C.E.S.) a tenté -contre sa base- de mener le syndicat vers une autre voie, alors même que certains de ses dirigeants menaient déjà campagne pour le " oui " (A l'image de l'article paru dans le quotidien " Le Monde " du 16 novembre 2004. Sous le titre " Constitution européenne, un socle pour les luttes à venir ". Joël Decaillon (CGT), secrétaire de la C.E.S. et Daniel Retureau, membre du Comité économique et social de l'Union Européenne et représentant CGT du Bureau International du Travail, s'y répandent dans le sens d'un appel pitoyable en faveur de la constitution). Les pressions ont été particulièrement fortes pour ne pas que la CGT agisse en syndicat défenseur des intérêts des travailleurs. Aujourd'hui, l'important est que la CGT appelle à voter contre ce texte de régression sociale. C'est un point d'appui fort pour tous les anticapitalistes. Les tenants du " oui " savent pertinemment qu'ils n'ont pas encore remporter la bataille. Chirac et Raffarin ont dû monter au créneau pour " dénoncer " la directive Bolkestein mais c'est de la poudre aux yeux, dont les socialistes se font les complices ! Les récentes manifestations du 5 février montrent que les travailleurs n'ont pas perdu espoir, même démoralisés, ils sentent confusément qu'ils ont encore beaucoup à perdre s'ils restent passifs. La combativité ouvrière a remporté une victoire en arrachant cette consigne CGT de vote " non " , contre la bureaucratie collaborationniste du " oui ". Il nous faut nous en emparer afin de construire un véritable front anticapitaliste allant au-delà des luttes anti-libérales actuelles. C'est un combat urgent car, en cas de victoire du " oui " les bourgeoisies européennes et leurs valets politiques nationaux sauront rapidement le mettre en application en prenant pour prétexte que ce n'est pas eux mais " Bruxelles " qui décide. Les militants communistes, marxistes-léninistes, peuvent se trouver aux avant-postes de ce front s'ils savent taire leurs divisions. D'autant que la majorité des organisations politiques se revendiquant de la lutte anti-révisionniste s'est positionné contre ce projet de constitution capitaliste. Divers comités unitaires se sont constitués pour le vote " non ", les Editions Prolétariennes appellent à y participer massivement tout en défendant des positions anticapitalistes et en rejetant toute illusion sur " l'Europe sociale ", véritable tarte à la crème réformiste.
Le 9 février 2005 - Imprimerie spéciale EP - |
Déclaration d’anciens résistants et déportés : " nous appelons à voter NON au Référendum sur le projet de « Constitution » européenne le 19 mai 2005."