- UN AN DE GISCARD :
- UN AN D'AIGUISEMENT DE LA CRISE
POLITIQUE
L'anniversaire
de l'élection de Giscard a été
marqué par une intense campagne pendant laquelle cet
aristocrate méprisant a occupé à 100%
la télévision, la radio, les journaux.
Les journalistes
bourgeois nous abreuvent des " changements " à la
Giscard : il fait du ski à Courchevel, il descend les
Champs Elysées à pied, il reçoit des
éboueurs, il dîne chez " des Français ",
il donne à manger aux journalistes dans des assiettes
à 1500 F nouveaux pièce, il joue du piano et
donne à manger à ses chiens devant les
caméras : tout cela, bien évidemment, ce n'est
pas le fond de sa politique, mais c'est quand même une
insulte permanente aux travailleurs, aux jeunes qui
chôment, aux familles qui ne peuvent vivre.
UNE ANNEE DE " CHANGEMENT " A LA GISCARD
La
publicité volontaire donnée à ces
mascarades du premier anniversaire du succès
électoral de Giscard, n'est nullement fortuite. Les
thèmes sans cesse mis en avant par la nouvelle
équipe présidentielle, c'est le " changement
", et c'est la " crise ".
Le " changement
", renvoie à la volonté maintes fois
répétée depuis un an de donner aux
travailleurs l'illusion qu'ils ne sont pas gouvernés
comme avant, comme du temps de Pompidou ; cherchant à
se démarquer de ses prédécesseurs,
Giscard cherche, y compris dans le style
présidentiel, à imposer aux travailleurs
l'illusion que les choses sont en train de se modifier, que
leurs conditions de vie et de travail sont passibles
d'amélioration du fait des initiatives
gouvernementales. C'est pour accréditer cette
idée du changement que le nouveau gouvernement a
multiplié les réformes, les projets de
réformes : sur l'avortement, sur la majorité
à 18 ans ,sur l'entreprise (rapport Sudreau), sur
l'indemnisation des chômeurs... A chaque fois le but
est le même : tenter de répondre à des
luttes précises qui se sont déroulées
sur ces questions, tenter de dévoyer les aspirations
manifestées par les travailleurs sur ces
problèmes. Mais évidemment (ce qu'ont pu
constater tous les travailleurs en un an de Giscard) la
volonté " réformatrice " du gouvernement
atteint vite ses limites.
Malgré
tout le tapage organisé autour de ces
réformes, les travailleurs en ont très vite
fait l'expérience : combien de chômeurs peuvent
aujourd'hui toucher la fameuse indemnisation à 90%
pendant un an ? Officiellement à peine 4% des 1
million 200.000 chômeurs recencés par l'office
gouvernemental, l'INSEE ! Combien d'hôpitaux, combien
de médecins, acceptent d'accomplir un avortement
réclamé par une femme du peuple : les
dernières luttes ont montré qu'ils
étaient une infime minorité, et que la loi
déjà extrêmement restrictive laissait en
fait toute possibilité de s'opposer légalement
aux avortements. Combien de jeunes ont réellement cru
que le vote à 18 ans, la valorisation de la paye de
l'appelé allaient réellement modifier les
conditions que leur fait le capitalisme à
l'école, à l'armée, dans le vie
active...
Et en même
temps que Giscard parle abondement de " réforme ", il
n'en multiplie pas moins ses appels aux travailleurs
à surmonter la " crise ". Le ressort d'un tel
discours est simple : pour faire face à la crise,
pour en limiter ses effets en France, pour espérer
préserver l'essentiel de ce qui a déjà
été acquis dans le niveau de vie, il faut que
les travailleurs comprennent qu'ils doivent limiter leurs
revendications, renoncer à leurs luttes, serrer les
coudes avec leurs exploiteurs. Cette " politique de crise "
menée par la bourgeoisie a un but assez clair :
masquer les réelles origines de la crise du
capitalisme dans notre pays, présenter la crise comme
venant de l'extérieur (pays producteurs de
pétrole, USA...), et renforcer l'illusion que seule
la collaboration de classes peut atténuer les effets
de la crise. Aux PTT à Renault, partout où ils
ont engagé la lutte, les travailleurs ont dû
affronter ce chantage à la crise.
" Politique du
changement " et " politique de crise ", voilà en quoi
résident les nouveautés de la politique
giscardienne.
LES MASSES CONTESTENT DE
PLUS EN PLUS LA DOMINATION
DE LA BOURGEOISIE
En fait la mise
en œuvre de cette nouvelle politique, si elle rompt
effectivement avec le caractère extrêmement
conservateur de la politique de Pompidou, est un signe des
difficultés importantes de la bourgeoisie à
maintenir sa domination en utilisant les mêmes
thèmes de collaboration de classes qu'auparavant. La
classe capitaliste ne peut plus aujourd'hui régler
ses rapports avec les masses de la même manière
; c'est en cela que ses difficultés sont dans leur
fond des difficultés politiques, que la crise qui
secoue la bourgeoisie est dans son fond une crise politique.
Parce que ce
qu'il y a de nouveau dans la situation aujourd'hui, c'est
que les masses rejettent assez massivement le modèle
de société capitaliste qui leur est
proposé, manifestent aujourd'hui de manière
assez claire leurs aspirations à construire une
société nouvelle, débarrassée de
l'exploitation et de l'oppression quotidienne que leur
impose la bourgeoisie. Par exemple, pendant des
années la bourgeoisie a pu fonder la collaboration de
classes sur le " modèle de la société
de consommation ", selon la bourgeoisie, le travailleur
était intéressé à l'expansion,
à l'extension de la production puisqu'il pouvait,
à partir de là, étendre sa propre
consommation. Un tel modèle de collaboration de
classes a pu pendant un temps tromper les travailleurs
abusés par le fait qu'ils ont pu acquérir dans
les vingt dernières années des produits jusque
là peu répandus : mobylette, voiture,
télévision, frigidaire... Mais aujourd'hui les
travailleurs mesurent clairement comment cette relative
extension de leur consommation, s'est
systématiquement accompagnée d'une
détérioration constante de leur niveau de vie
: temps de transport sans cesse allongé, conditions
de logement et de vie familiale de plus en plus difficiles
avec les nouveaux logements, le travail posté,
conditions de travail de plus en plus exténuantes
avec l'intensification du travail forcenée qui est la
règle dans les bagnes capitalistes... En face de
cette paupérisation bien réelle de la classe
ouvrière, même l'acquisition de quelques
nouveaux produits par les travailleurs est loin de leur
permettre de reconstituer leur force de travail comme avant.
Et c'est cela dont les travailleurs prennent aujourd'hui de
plus en plus conscience et contestent massivement dans leurs
luttes : les luttes sur le transport, sur le logement, les
luttes où les travailleurs refusent de monnayer
contre une prime ou une augmentation de salaire leurs
conditions de travail et les risques que veut leur imposer
la bourgeoisie. La bourgeoisie en est arrivée
à une situation où elle doit substituer
à l'ancien " modèle de la
société de consommation " un autre
modèle de collaboration de classes ; c'est la
fonction de la politique de crise.
Un
autre fait nouveau qui témoigne des
difficultés nouvelles de la bourgeoisie à
régler ses rapports avec les masses comme auparavant,
ce sont les brèches importantes apparues dans la
domination du révisionnisme. Elément
décisif pour le maintien de la domination des
idées bourgeoises dans la classe ouvrière, le
révisionnisme s'est vu dans les dernières
années largement contesté par la classe
ouvrière. Des luttes caractéristiques comme
celle de Lip ont montré le plus clairement possible
comment les travailleurs remettent en cause la tutelle des
révisionnistes sur leurs luttes, tiennent à se
démarquer du programme commun, affirment leur
aspiration à une société bien
différente que celle proposée par le P"C"F.
Même aujourd'hui où le P"C"F tente, pour
refaire le terrain qu'il a perdu dans la classe
ouvrière, de durcir son langage, de ne pas s'opposer
de front aux luttes et même dans certains endroits
d'en prendre l'initiative, il ne réussit pas à
faire adhérer les travailleurs à ses
perspectives. Les luttes d'Usinor ou de Chausson sont
révélatrices à ce sujet : malgré
les extrêmes précautions prises par les
révisionnistes qui participent à ces luttes
pour ne pas se couper des travailleurs, ils ne
réussissent pas à éviter que les
problèmes sur le rôle qu'ils jouent dans les
syndicats, la vraie nature de leurs propositions politiques
soient posés . Et les propositions du P"C"F sur le
programme commun ont d'autant mois d'écho aujourd'hui
que les travailleurs peuvent constater directement que
nombre des réformes prévues par le programme
commun sont déjà mise en œuvre par Giscard
avec le succès que l'on sait.
UNE POLITIQUE IMPUISSANTE A
MASQUER L'AIGUISEMENT
DE LA CRISE POLITIQUE
Mais dans ses
tentatives de mettre en œuvre une nouvelle politique pour
répondre à cette situation nouvelle dans les
masses, Giscard en une année n'est guère
arrivé à résoudre les problèmes
qu'affronte la bourgeoisie. Loin de masquer la situation de
faiblesse de l'impérialisme français aux yeux
des masses, la politique giscardienne n'a fait que renforcer
les questions que se posent les travailleurs.
o Comment par
exemple, les travailleurs pourraient ne pas mettre en doute
toutes les affirmations néolibérales de
Giscard, alors que ces affirmations se doublent du
renforcement de la répression des travailleurs en
lutte (PTT, Usinor...), du renforcement de l'appareil
répressif de la bourgeoisie. Les opérations
coup de poing, la publicité élogieuse faite en
toute circonstance de la brigade anti-gang y compris quand
elle agresse de simples passants, tout cela permet de
prendre la mesure exacte du " néolibéralisme
du gouvernement ". La division du travail entre Giscard et
Ponatowski, recouvre en fait l'unité de la politique
giscardienne : une politique résolument
anti-ouvrière.
o Comment par
exemple les travailleurs ne s'interrogeraient-ils pas sur la
faiblesse de la bourgeoisie alors que, toutes les
initiatives internationales de l'impérialisme
français révèlent sa situation
d'impérialisme secondaire, soumis à une double
pression, celle des deux super-puissances, et celle d'une
nature différente des pays du Tiers-Monde.
Aujourd'hui dans leurs voyages dans les pays du Tiers-Monde
les dirigeants français apparaissent comme de simples
commis voyageurs des capitalistes français,
chargés d'arracher des contrats. On est très
éloigné de l'image que l'impérialisme
français tentait de se donner auprès des
travailleurs, celui d'une grande puissance qui noue des
relations sur un pied d'égalité avec les
autres puissances impérialistes, qui exerce sa
tutelle dans toute une série de régions...
o Comment par
exemple, les travailleurs ne mesureraient-ils pas la
faiblesse et l'instabilité de l'actuelle
majorité présidentielle, alors que la
première année Giscard est
émaillée d'incidents entre l'UDR et les autres
composantes de cette majorité, émaillée
de projets de lois votés avec l'opposition contre une
partie de cette majorité (avortement par exemple).
Les réajustements nécessaires entre l'UDR et
ses alliés gouvernementaux ne sont visiblement pas
terminés, et empêchent l'impérialisme
français de définir clairement ses projets sur
des problèmes comme l'Europe, les relations avec
l'impérialisme US…
POLITIQUE DEGRISE, POLITIQUE DE FAIBLESSE
Tous ces
éléments montrent à l'évidence
que " notre " impérialisme est en position de
faiblesse et qu'on est loin, dans l'année Giscard, de
la domination relativement stable des années 60. Les
mots d'ordre de notre Parti " à la bourgeoisie de
payer la crise ", " oui, la révolution est possible "
rencontrent chaque jour un écho de plus en plus
grand.
Non, quoi qu'en dise Giscard, les travailleurs
manuels ne sont pas " isolés dans la
société " aujourd'hui, ils en constituent au
contraire le cœur, la force vive et ils montrent la voie
à Chausson, à Usinor, à Renault,
à Besancon, partout dans le pays
!
- MANIFESTATION
ANTI-FASCISTE
- A BERLIN-EST
A l'occasion du
30ème anniversaire de la libération du
fascisme, une trentaine de personnes (la police de la RDA en
avait refoulées près de 200 à la
frontière) se sont rassemblées devant le
monument aux victimes de guerre de Berlin-Treptow.
Un
hommage à la lutte de l'Armée Rouge
soviétique, à l'enthousiasme des ouvriers
soviétiques pour défendre la patrie
socialiste, fut rendu : la grande victoire de Stalingrad,
qui brisa net l'offensive nazie, prouva de façon
éclatante qu'on pouvait vaincre le fascisme. Les
révisionnistes modernes du PCUS et du SED (Parti
Socialiste Unifié/RDA) furent dénoncés
pour leur tentative de se présenter comme les vrais
successeurs de Ia lutte anti-fasciste.
L'impérialisme US et le
social-impérialisme soviétique qui aujourd'hui
dominent le monde et sont les principaux fauteurs de guerre.
Après le discours, les manifestants
déposèrent une couronne au monument et
finirent la manifestation en chantant
l'Internationale.
Malgré les provocations de membres du SED,
malgré la présence de très nombreux
mouchards, le nombre des spectateurs n'a cessé de
grandir, approuvant les mots d'ordre qui condamnaient
l'occupation de la Tchécoslovaquie par les troupes de
l'URSS et de la RDA.
A
la fin de la manifestation, rapporte notre correspondant, 18
personnes ont été arrêtées dont
des militants du KPD. Ils risquent de un à cinq ans
de prison ou plus.
Exigeons la libération immédiate des 18
militants emprisonnés !
Le 24/5/75.
Dernière minute : ces militants auraient
été relâchés le
25.5.
- PORTUGAL :
- GRANDES MANOEUVRES PS -
P"C"
Cette semaine,
l'impérialisme US et les impérialismes
européens ont accentué leur double offensive
en direction du Portugal. A l'intérieur, le Parti
Socialiste de Soarès est l'instrument de cette
campagne. L'occasion en a été fournie par
l'affaire du journal " Républica ": les travailleurs
de l'imprimerie ayant remis en cause la direction socialiste
du journal ; le PS en a profité pour organiser des
manifestations, menacer de se retirer du gouvernement. Ses
exigences essentielles portent sur l'élimination des
révisionnistes des postes de direction auxquels ils
se sont infiltré dans la presse, les syndicats et les
municipalités.
Fait nouveau, le
PS est allé cette fois jusqu'à mettre en cause
le Mouvement des Forces Armées, duquel il a
exigé qu'il " prenne position " dans cette querelle,
l'accusant en fait de faire le jeu du Parti " Communiste "
Portugais. En même temps, Ford, président des
U.S.A., déclarait à propos du Portugal qu'il
ne voyait pas " comment vous pouvez avoir un
élément communiste " qui joue un rôle
dans l'OTAN. Par ailleurs, le PS exige un " code des
investissements étrangers ", et le gouvernement
allemand discute précisément de cette question
avec Mélo Antunes, ministre des affaires
étrangères portugais. L'objectif des
impérialismes occidentaux et du PS est clair :
obtenir du M.F.A. 1°) la limitation des pouvoirs du
P"C"P, point d'appui du concurrent
social-impérialiste ; 2°) des garanties que
leurs investissements au Portugal, laissés intacts
jusqu'ici, continueront à ne pas être
touchés.
Face à
cette offensive, qui se poursuit sous diverses formes depuis
les élections, comment réagit le M.F.A. ? On
sait qu'il est le siège de tendances contradictoires,
favorables soit aux révisionnistes, soit au PS ou
à la vieille réaction, soit encore au rejet
des projets politiques de l'un ou l'autre de ces partis, met
l'accent sur la nécessité d'un
développement indépendant du Portugal, va
même jusqu'à défendre l'idée de
rapports privilégiés du Portugal avec le
Tiers-Monde, allant-même jusqu'à vouloir
calquer l'organisation politique de la classe dominante dans
ces pays. De l'équilibre actuel entre ces diverses
tendances que résulte-t-il au niveau des
décisions d'ensemble du M.F.A ? D'une part, il se
démarque de plus du PS : c'est le M.F.A. qui a pris
la décision que seule l'intersyndicale (autrement dit
le P"C"P), aurait la parole le 1° mai ; fait sans
précédent, les militants du PS se sont fait
quelque peu frotter les côtes par le service d'ordre
militaire lors de la manifestation qui s'en est suivie ; le
bulletin du M.F A. dénonce " les partis qui se
prétendent socialistes ". C'est que, aujourd'hui, la
situation oblige le M.F.A. à conserver ses liens avec
les révisionnistes : le P"C"P est pour l'instant la
seule force organisée capable d'imposer dans la
classe ouvrière la " bataille pour la production "
indispensable au régime bourgeois portugais. Les
travailleurs développent en effet une puissante vague
de luttes revendicatives, suivant en cela leur propre
logique et non celle des différents courants de la
bourgeoisie (150.000 grévistes à la date du 7
mai). Aussi dans le même temps, le M.F.A. cherche
à se donner les moyens d'avoir moins besoin du P"C"P,
en tissant directement des liens avec des organismes de base
des travailleurs, comme l'a décidé son
assemblée générale réunie lundi
19. L'adoption d'une telle mesure montre qu'il existe au
sein du M F.A. des forces favorables à un
développement indépendant de la bourgeoisie
portugaise rejetant les pressions des deux super-puissances,
et capables d'imposer aux masses la bataille de la
production.
la " liaison directe " Que le MFA
voudrait établir avec les masses.
Ici, une réunion publique
du MFA.
Cependant, les
militaires cherchent parallèlement à desserrer
la pression des impérialismes occidentaux en prenant
directement langue avec eux : Antunes a promis à Bonn
que le Portugal resterait dans l'OTAN, qu'il y aurait un
code des investissements étrangers et un projet de
coopération avec la communauté
européenne. Costa Martins, de retour des Etats Unis,
fait étal de la bonne volonté qu'il y aurait
rencontrée, et indique qu'il y a souligné que
le M.F.A. était indépendant des partis (donc
du P"C"P).
Dans la situation où le PS et le P"C"P, se
disputent comme des chiffonniers, le M.F.A., qui dispose de
l'essentiel du pouvoir, peut être amené
à se débarrasser des partis bourgeois pour
gouverner seul. Le pacte partis M.F.A. signé avant
les élections lui laissait déjà les
mains très libres. La dernière
assemblée générale du M. F.A.
réunie lundi 19, a fait un pas de plus dans cette
direction, en prônant une " liaison directe " (sans
passer par les partis) " entre le M.F.A. et le peuple ". La
pression de cette perspective explique probablement les
reculs tactiques du PS après chacune de ses
offensives. Cette solution ne sourit pas non plus aux
révisionnistes : Cunhal multiplie depuis quelques
jours les prises de position contre " une condamnation
globale des partis ", contre " une dictature militaire ".
Cette solution, qui pourrait tenter les
éléments du M.F.A. les plus favorables
à l'indépendance nationale, ne
réglerait cependant rien définitivement :
d'une part, le PS et le P"C"P conserveraient leurs appuis
respectifs au sein du M.F.A., et continueraient à
comploter en s'appuyant sur les mêmes atouts
qu'aujourd'hui. D'autre part, et surtout, les officiers
bourgeois du M.F.A. ne pourront pas se substituer aux masses
populaires, seules capables de conquérir pour le
Portugal une véritable indépendance.
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