albanie :
LA SANTE PUBLIQUE AU SERVICE DES
OUVRIERS (1)
Parmi les réalisations
de la dictature du prolétariat en Albanie, le
développement d'une politique de la santé
systématiquement au service des travailleurs n'est
pas la moindre. Elle répond à la
définition que donne Enver HOXHA de la construction
du socialisme ; " servir les intérêts du
peuple, lui assurer une vie heureuse et prospère
(...). satisfaire au mieux les croissantes exigences
matérielles et culturelles du peuple ".
Alors que tout était à faire il
y a trente ans, le peuple albanais a réalisé
des progrès sans précédent dans le
développement de la santé publique,
éliminant les maladies contagieuses répandues
sous l'ancien régime (malaria, tuberculose,
syphilis), multipliant le nombre des hôpitaux et
dispensaires, tant à la ville qu'à la
campagne, décrétant enfin la gratuité
totale des soins.
UNE MEDECINE PREVENTIVE
Dès la
Libération, l'accent a été mis sur
l'aspect préventif plus encore que curatif de la
politique populaire de la santé. Alors qu'en France,
le patronat ne lutte pas contre les maladies
professionnelles ou les accidents du travail (les
aménagements de sécurité sont autant
d'investissements non " rentables " pris sur la plus-value),
sachant que le coût financier des accidents et
maladies sera supporté par la Sécurité
Sociale... renflouée par les cotisations
ouvrières ; le principe de base de la santé en
Albanie est d'adapter la machine à l'homme et non
l'inverse. Prophylaxie et ergonomie (étude des postes
de travail) ne sont jamais dissociées.
Ainsi, il existe depuis cinq
ans à Tirana un Institut d'Hygiène et
d'Epidémiologie qui a une triple fonction -
étudier sur des bases scientifiques les conditions de
travail, d'alimentation, de logement et d'instruction du
peuple sur le plan de l'hygiène et de la
santé, afin de décider des mesures à
prendre pour une amélioration constante - former des
cadres sanitaires spécialisés dans les
maladies contagieuses et professionnelles et leur fournir
les médicaments adéquats - étudier plus
spécialement les conditions concrètes de
travail dans les, mines, les usines, les ateliers et les
entreprises, détecter les facteurs qui nuisent
à la santé des travailleurs, et notamment les
gaz toxiques qui se forment au cours de certains processus
technologiques, les poussières industrielles, ainsi
que les maladies professionnelles spécifiques
à certains secteurs industriels, les mesures de
protection nécessaires et les améliorations
à apporter.
DES STRUCTURES MEDICALES PROCHES DES
MASSES
Parallèlement au
développement du travail de l'Institut, on assiste
à des progrès très importants dans le
domaine de la protection des ouvriers dans les mines et les
usines. Les ouvriers ont pu bénéficier du
nombre croissant des travailleurs de la santé depuis
la Libération. Ils profitent des services sanitaires
urbains, mais aussi des services sanitaires spéciaux
créés auprès de certaines unités
de production. Tout grand centre de travail, de même
les chantiers des grands ouvrages en construction ou les
usines éloignées des villes, ont leur propre
service médical dirigé par un médecin,
un aide-médecin ou un infirmier. Le personnel
médical est fixé proportionnellement au nombre
des ouvriers engagés dans un lieu de travail
donné ou selon la nature du travail de
l'entreprise.
Quelle sont les fonctions des travailleurs de
la santé dans les usines ? D'abord, en liaison avec
les unions professionnelles, de développer
l'éducation sanitaire des ouvriers (expositions ou
films) et les aider dans leur contrôle de la juste
application des normes de sécurité et des
mesures de protection. Outre les campagnes de vaccination,
les travailleurs de la santé sont chargés de
dépister les maladies professionnelles, d'assurer
l'examen médical régulier des travailleurs en
vue de leur fournir des travaux compatibles avec leur
état de santé. Pour certaines
catégories de métiers (métallurgie ou
mines) par exemple, le contrôle est constant ; et ces
dernières années la fluorographie des ouvriers
s'est développée sur une très large
échelle.
(La suite dans un prochain numéro).
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