L'Albanie,
bastion
de la dictature
du
prolétariat en
Europe
Nous avons dit
qu'en reniant ouvertement la dictature du
prolétariat, Georges Marchais et toute la direction
révisionniste du PCF rejettent non seulement Staline,
mais aussi Lénine, Engels et Marx.
En
fait, comme il le dit lui-même, c'est la notion de
prolétariat elle-même que Georges Marchais
renie, avouant du même coup que son parti ne saurait
être celui de la classe ouvrière. Selon les
dirigeants du PCF le prolétariat (
c'est-à-dire selon le sens scientifique marxiste, la
classe des ouvriers salariés modernes qui,
privés de leurs propres moyens de production, sont
obligés, pour subsister, de vendre leur force de
travail) n'existe plus... donc plus besoin de "dictature du
prolétariat", il fallait y penser
!
Le
plus remarquable, si l'on peut dire, dans l'affaire, c'est
que cet argument rejoint celui que les trotskystes faisaient
valoir dans certains pays pour "reporter" la
révolution : l'argument était que le
prolétariat n'y existait pas encore: l'Albanie fut de
ces pays. Or en Albanie, c'est le parti
révolutionnaire de la classe ouvrière, le
Parti communiste d'Albanie qui dirigea une résistance
armée héroïque de 1940 à 1944 et
instaura la dictature du prolétariat à la
Libération du pays...
Aujourd'hui
l'Albanie qui, sous la direction d'Enver Hoxha, a
résisté au déferlement
révisionniste et aux pressions des
révisionnistes de Moscou, constitue le bastion de la
dictature du prolétariat en Europe...
Justement parce qu'elle est un petit pays
où la classe ouvrière a le pouvoir dans
l'océan de l'Europe capitaliste et
révisionniste, l'Albanie socialiste ne se consolide
qu'à travers un renforcement permanent de la
dictature du prolétariat. Pourquoi ce renforcement et
qui en est le moteur ?
Les ouvriers lisent et
étudient la presse de leur parti pour
renforcer la dictature du prolétariat et
l'édification du socialisme.
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Tirant les
leçons de la grande tragédie de la patrie de
Lénine et Staline où une poignée
d'arrivistes bourgeois a réussi à s'emparer du
pouvoir, le Parti du travail d'Albanie a
développé depuis de longues années une
grande campagne pour élever la conscience de tout le
peuple sur la nécessité du renforcement de la
dictature du prolétariat, arme essentielle de la
classe ouvrière contre la restauration du
capitalisme.
C'est
en s'appuyant totalement sur le léninisme qu'un tel
mouvement est développé: dans les usines, les
campagnes, les écoles, une des choses les plus
importantes que l'on apprend, c'est que la lutte des classes
continue dans les conditions du socialisme et jusqu'à
l'extinction des classes. Cette lutte de classe est à
maints égards plus opiniâtre et difficile car
comme le soulignait Lénine :
"Oui, en
renversant les propriétaires fonciers et la
bourgeoisie, nous avons déblayé la voie au
socialisme, mais nous n'avons pas bâti
l'édifice. Et, sur le terrain où une
génération a fait place nette, on voit
constamment paraître dans l'histoire des
générations nouvelles, pourvu que la terre
enfante, et elle enfante des bourgeois à profusion.
Et ceux qui considèrent la victoire sur les
capitalistes du point de vue des petits propriétaires
: "ils ont empoché, maintenant c'est notre tour !"
donnent naissance à une nouvelle
génération de bourgeois" (V. Lénine: "Séance du
Comité exécutif central de Russie -avril
1918)
Analysant la situation d'un point de vue
léniniste, le Parti du travail d'Albanie lutte
également pour l'application de justes
méthodes pour résoudre le problème:
celles-ci consistent à faire appel largement aux
masses. C'est ce qui, entre autres, explique l'importance de
la lutte contre la bureaucratie qui freine l'initiative des
masses et nuit à la dictature du prolétariat.
Voici comment Lénine fixait cet
objectif:
"
Il existe une tendance
petite-bourgeoise qui vise à transformer les membres
des Soviets en "parlementaires" ou, d'autre part, en
bureaucrates. Il faut combattre cette tendance en faisant
participer pratiquement TOUS les membres des Soviets
à la direction des affaires. En maints endroits, les
sections des Soviets se transforment en organismes qui
fusionnent peu à peu avec les commissariats. Notre
but est de faire participer pratiquement TOUS LES PAUVRES
SANS EXCEPTION au gouvernement du pays; et toutes les
mesures prises dans ce sens -plus elles seront
variées, mieux cela vaudra - doivent être
soigneusement enregistrées, étudiées,
systématisées, mises à l'épreuve
d'une expérience plus vaste, et recevoir force de
loi. Notre but est de faire remplir GRATUITEMENT les
fonctions d'Etat par TOUS les travailleurs, une fois qu'ils
ont terminé leurs huit heures de " tâches" dans
la production: il est particulièrement difficile d'y
arriver, mais là seulement est la garantie de la
consolidation définitive du
socialisme." (Lénine:
"Les tâches immédiates du pouvoir des Soviets"
-mars-avril 1918)
Parmi les
mesures variées souhaitées par Lénine
pour multiplier la participation " des pauvres sans
exception" le peuple albanais a instauré une forme
originale préconisée et encouragée par
Enver Hoxha: le "contrôle ouvrier". Bien sûr ce
contrôle ouvrier existe dans tout Etat de dictature du
prolétariat fondamentalement sous la forme de la
direction en tout du parti révolutionnaire de la
classe ouvrière et des organes populaires du pouvoir
d'Etat ( en Albanie les conseils populaires). Cependant en
Albanie pour étendre la participation des masses
ouvrières les plus larges à tous les secteurs
de l'activité du pays et empêcher la
bureaucratisation des cadres, ce sont les ouvriers à
la production eux-mêmes qui effectuent le
contrôle. Par quels moyens ? Tout d'abord n'importe
quel ouvrier peut où il veut, quand il veut, sur
toute question exprimer son point de vue. Il lui suffit de
placarder une affichette appelée "feuille-foudre" (ce
qui traduit bien qu'on n'est pas tenu d'y prendre des
pincettes pour exprimer sa critique). Mais le contrôle
direct de la classe ouvrière ne se limite pas
à la discussion et à l'exposé de points
de vue : outre les assemblées générales
du syndicat, il existe des équipes de "contrôle
ouvrier" qui examinent aussi bien les activités de la
direction et des cadres que celles d'un secteur de la
production, celles des employés etc.
" LA LUTTE DE CLASSES,
MÊME APRÈS LA LIQUIDATION DES CLASSES
EXPLOITEUSES DEMEURE UNE DES PRINCIPALES FORCES
MOTRICES DE LA SOCIÉTÉ".
( Enver Hoxha - Documents
principaux du Parti du Travail d'Albanie tome V
-pages 151-152)
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Tel est un
aspect de la vie politique intense qui règne dans les
masses en Albanie. C'est, sous la direction du parti
marxiste-léniniste, la consolidation permanente de la
dictature du prolétariat: non seulement les ouvriers
et les paysans discutent mais ils ont les moyens d'agir et
leur action est protégée et encouragée
par le Parti du Travail et Enver Hoxha.
Voilà ce qu'est la démocratie
inégalée pour les masses populaires au service
de la dictature sur les exploiteurs et l'idéologie
bourgeoise. Tous les visiteurs français, et il sont
de plus en plus nombreux, qui se sont rendus dans ce pays,
bastion de la dictature du prolétariat en Europe, le
disent avec enthousiasme : "le peuple aime et défend
la dictature du prolétariat. La dictature de la
classe ouvrière c'est vraiment un monde nouveau."
Demain : "En URSS,
dictature fasciste"
Suite
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