QU'EST-CE QUE LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT ? (5)

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L'HUMANITÉ ROUGE n° 417 -mercredi 28 janvier 1976
Quotidien des communistes marxistes-léninistes de france

 

QU'EST-CE QUE LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT ? (5) 

 

L'Albanie, bastion
de la dictature du
prolétariat en Europe

        Nous avons dit qu'en reniant ouvertement la dictature du prolétariat, Georges Marchais et toute la direction révisionniste du PCF rejettent non seulement Staline, mais aussi Lénine, Engels et Marx.
        En fait, comme il le dit lui-même, c'est la notion de prolétariat elle-même que Georges Marchais renie, avouant du même coup que son parti ne saurait être celui de la classe ouvrière. Selon les dirigeants du PCF le prolétariat ( c'est-à-dire selon le sens scientifique marxiste, la classe des ouvriers salariés modernes qui, privés de leurs propres moyens de production, sont obligés, pour subsister, de vendre leur force de travail) n'existe plus... donc plus besoin de "dictature du prolétariat", il fallait y penser !
        Le plus remarquable, si l'on peut dire, dans l'affaire, c'est que cet argument rejoint celui que les trotskystes faisaient valoir dans certains pays pour "reporter" la révolution : l'argument était que le prolétariat n'y existait pas encore: l'Albanie fut de ces pays. Or en Albanie, c'est le parti révolutionnaire de la classe ouvrière, le Parti communiste d'Albanie qui dirigea une résistance armée héroïque de 1940 à 1944 et instaura la dictature du prolétariat à la Libération du pays...

    Aujourd'hui l'Albanie qui, sous la direction d'Enver Hoxha, a résisté au déferlement révisionniste et aux pressions des révisionnistes de Moscou, constitue le bastion de la dictature du prolétariat en Europe...
    Justement parce qu'elle est un petit pays où la classe ouvrière a le pouvoir dans l'océan de l'Europe capitaliste et révisionniste, l'Albanie socialiste ne se consolide qu'à travers un renforcement permanent de la dictature du prolétariat. Pourquoi ce renforcement et qui en est le moteur ?


Les ouvriers lisent et étudient la presse de leur parti pour renforcer la dictature du prolétariat et l'édification du socialisme.

    Tirant les leçons de la grande tragédie de la patrie de Lénine et Staline où une poignée d'arrivistes bourgeois a réussi à s'emparer du pouvoir, le Parti du travail d'Albanie a développé depuis de longues années une grande campagne pour élever la conscience de tout le peuple sur la nécessité du renforcement de la dictature du prolétariat, arme essentielle de la classe ouvrière contre la restauration du capitalisme.
    C'est en s'appuyant totalement sur le léninisme qu'un tel mouvement est développé: dans les usines, les campagnes, les écoles, une des choses les plus importantes que l'on apprend, c'est que la lutte des classes continue dans les conditions du socialisme et jusqu'à l'extinction des classes. Cette lutte de classe est à maints égards plus opiniâtre et difficile car comme le soulignait Lénine :
    "Oui, en renversant les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, nous avons déblayé la voie au socialisme, mais nous n'avons pas bâti l'édifice. Et, sur le terrain où une génération a fait place nette, on voit constamment paraître dans l'histoire des générations nouvelles, pourvu que la terre enfante, et elle enfante des bourgeois à profusion. Et ceux qui considèrent la victoire sur les capitalistes du point de vue des petits propriétaires : "ils ont empoché, maintenant c'est notre tour !" donnent naissance à une nouvelle génération de bourgeois" (V. Lénine: "Séance du Comité exécutif central de Russie -avril 1918)
    Analysant la situation d'un point de vue léniniste, le Parti du travail d'Albanie lutte également pour l'application de justes méthodes pour résoudre le problème: celles-ci consistent à faire appel largement aux masses. C'est ce qui, entre autres, explique l'importance de la lutte contre la bureaucratie qui freine l'initiative des masses et nuit à la dictature du prolétariat. Voici comment Lénine fixait cet objectif:
    " Il existe une tendance petite-bourgeoise qui vise à transformer les membres des Soviets en "parlementaires" ou, d'autre part, en bureaucrates. Il faut combattre cette tendance en faisant participer pratiquement TOUS les membres des Soviets à la direction des affaires. En maints endroits, les sections des Soviets se transforment en organismes qui fusionnent peu à peu avec les commissariats. Notre but est de faire participer pratiquement TOUS LES PAUVRES SANS EXCEPTION au gouvernement du pays; et toutes les mesures prises dans ce sens -plus elles seront variées, mieux cela vaudra - doivent être soigneusement enregistrées, étudiées, systématisées, mises à l'épreuve d'une expérience plus vaste, et recevoir force de loi. Notre but est de faire remplir GRATUITEMENT les fonctions d'Etat par TOUS les travailleurs, une fois qu'ils ont terminé leurs huit heures de " tâches" dans la production: il est particulièrement difficile d'y arriver, mais là seulement est la garantie de la consolidation définitive du socialisme." (Lénine: "Les tâches immédiates du pouvoir des Soviets" -mars-avril 1918)

    Parmi les mesures variées souhaitées par Lénine pour multiplier la participation " des pauvres sans exception" le peuple albanais a instauré une forme originale préconisée et encouragée par Enver Hoxha: le "contrôle ouvrier". Bien sûr ce contrôle ouvrier existe dans tout Etat de dictature du prolétariat fondamentalement sous la forme de la direction en tout du parti révolutionnaire de la classe ouvrière et des organes populaires du pouvoir d'Etat ( en Albanie les conseils populaires). Cependant en Albanie pour étendre la participation des masses ouvrières les plus larges à tous les secteurs de l'activité du pays et empêcher la bureaucratisation des cadres, ce sont les ouvriers à la production eux-mêmes qui effectuent le contrôle. Par quels moyens ? Tout d'abord n'importe quel ouvrier peut où il veut, quand il veut, sur toute question exprimer son point de vue. Il lui suffit de placarder une affichette appelée "feuille-foudre" (ce qui traduit bien qu'on n'est pas tenu d'y prendre des pincettes pour exprimer sa critique). Mais le contrôle direct de la classe ouvrière ne se limite pas à la discussion et à l'exposé de points de vue : outre les assemblées générales du syndicat, il existe des équipes de "contrôle ouvrier" qui examinent aussi bien les activités de la direction et des cadres que celles d'un secteur de la production, celles des employés etc.

 

" LA LUTTE DE CLASSES, MÊME APRÈS LA LIQUIDATION DES CLASSES EXPLOITEUSES DEMEURE UNE DES PRINCIPALES FORCES MOTRICES DE LA SOCIÉTÉ".

( Enver Hoxha - Documents principaux du Parti du Travail d'Albanie tome V -pages 151-152)

 

    Tel est un aspect de la vie politique intense qui règne dans les masses en Albanie. C'est, sous la direction du parti marxiste-léniniste, la consolidation permanente de la dictature du prolétariat: non seulement les ouvriers et les paysans discutent mais ils ont les moyens d'agir et leur action est protégée et encouragée par le Parti du Travail et Enver Hoxha.
    Voilà ce qu'est la démocratie inégalée pour les masses populaires au service de la dictature sur les exploiteurs et l'idéologie bourgeoise. Tous les visiteurs français, et il sont de plus en plus nombreux, qui se sont rendus dans ce pays, bastion de la dictature du prolétariat en Europe, le disent avec enthousiasme : "le peuple aime et défend la dictature du prolétariat. La dictature de la classe ouvrière c'est vraiment un monde nouveau."

Demain : "En URSS, dictature fasciste" 

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