LE PROGRAMME COMMUN DE "LA GAUCHE"
=
UN PROGRAMME BOURGEOIS !

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Suite è

  Le Programme Commun:

maintien et renforcement de la dictature bourgeoise.

Une seule voie:

la Révolution Prolétarienne Armée !

 

IL'N'Y A PAS DE "VOIE PACIFIQUE AU SOCIALISME"

Comme tous les démagogues bourgeois, le P"C"F et son allié "socialiste" s'efforcent de faire miroiter aux esclaves du Capital l'illusion qu'ils pourraient se libérer progressivement, par des moyens pacifiques, en maintenant intact l'appareil d'État bourgeois, en "évitant" la Révolution prolétarienne violente.
Ces moyens pacifiques, indolores pour "prendre le pouvoir", ce sont ceux de la bataille électorale et parlementaire.
Le P"C"F fait croire aux masses ouvrières qu'il suffirait qu'une "majorité de gauche" se dessine au parlement pour qu'il soit possible de "destituer" progressivement la bourgeoisie, de "soustraire" peu à peu l'État "à l'emprise des monopoles" et de s'acheminer vers le socialisme.
La position du P"C"F et du PS consiste donc à faire passer le Parlement pour ce qu'il n'est pas: un moyen pour le prolétariat de prendre le pouvoir; et à cacher ce qu'il est en réalité: un instrument parmi d'autres de la dictature bourgeoise.

Le parlement: un moulin à paroles pour duper les masses.

Aux masses qui, instinctivement se méfient du parlement bourgeois, soupçonnent sa véritable nature de simple moulin à paroles pour duper le peuple, les révisionnistes répondent d'abord : oui c'est vrai " l'assemblée nationale est réduite au rôle de Chambre d'enregistrement des décisions prises en dehors d'elle par le pouvoir exécutif " (programme de gouvernement p.118). Mais ils masquent aussitôt que c'est là, depuis près de 100 ans en France, la nature même du parlement bourgeois. Ils présentent cela comme un accident, datant de 1958: " le régime en place depuis 12 ans a progressivement vidé la démocratie politique de tout contenu ". Et avec toute l'hypocrisie propre aux juristes bourgeois, ils assurent qu'il suffira au parlement bourgeois de supprimer et corriger " les dispositions du texte constitutionnel qui ont servi à t'instauration et aux abus du pouvoir personnel " (programme commun p. 150) et le tour sera joué.
Voilà à quoi tendent toutes les rengaines du P"C"F sur le "pouvoir personnel" : à faire croire, qu'avant 58, le système parlementaire bourgeois était, pour les masses, une "démocratie politique" au contenu plus plein ! Certes, le parlement bourgeois d'avant 58 a légiféré, contrôlé l'exécutif et pris les décisions qui lui incombaient ! Résultat, entre autres: répression des mineurs de 48, des manifestants anti-US en 52, guerre coloniale d'Indochine, agression de Suez, guerre coloniale d'Algérie. Quelle "démocratie politique" pour les masses !
Évidemment tout le monde n'est pas forcément convaincu que la démocratie serait plus "avancée" si elle pouvait reculer jusqu'en 58. La méfiance plus ou moins consciente des masses à l'égard du parlementarisme bourgeois vient de leur propre expérience: elles sentent que le parlement bourgeois, d'avant et d'après 58, a toujours beaucoup parlé mais que les questions vraiment importantes pour elles (budget, politique étrangère, répression), se décident toujours en dehors du parlement bourgeois. Quelques exemples :
-- Le budget : c'est en principe une tâche importante du parlement que de le voter. En fait, il se borne à suggérer d'infimes retouches. Le travail est déjà complètement fait et décidé par le ministère des finances. Ainsi, le plan "d'aide à la sidérurgie" où l'état bourgeois engloutissait des milliards n'a jamais été seulement discuté au parlement. Mais pour les masses il a signifié, à court terme, le chômage de milliers d'ouvriers en Lorraine, la surexploitation des mineurs de Mauritanie, les baraquements de Fos, les assassinats du capital sur les chantiers d'Usinor , etc...
-- La politique extérieure : un seul exemple; depuis plus de 4 ans, l'impérialisme français a engagé des guerres coloniales contre le peuple Tchadien. Le parlement bourgeois n'a jamais eu à discuter seulement de ce massacre colonial.


C.R.S. gardant le Palais Bourbon

-- La répression: l'appareil policier ne s'arrête pas de ficher, filer, quadriller, tabasser, assassiner. Le parlement bourgeois, quelques jours par an, discute, lui, des libertés, de la justice. En juin dernier, dans un bel élan d'humanisme, tous les députés, de l'UDR au P"C"F, votaient une loi "anti-raciste". Quelques jours plus tard les CRS réprimaient brutalement à Lyon une manifestation de protestation contre un crime raciste. C'est logique: le parlement parle et vote; mais c'est l'exécutif qui exécute. Quant aux décrets Fontanet qui livrent encore plus complètement des centaines de milliers de travailleurs immigrés à l'appareil policier, c'est une simple "circulaire" administrative. Rien à voir avec le parlement !
Les révisionnistes ont trouvé la encore le remède. Certes il ne suffira pas de revenir au parlement d'avant 58. En crétins parlementaires achevés, ils n'ont rien trouvé de mieux que de proposer, pour régler ces questions vitales, des modifications dérisoires aux règles du petit jeu parlementaire:
" le système du vote bloqué sera revu et limité par l'usage d'une procédure nouvelle applicable aux textes portant sur les points suivants: les projets de loi de finance, le plan, les projets de lois de programme, les accords internationaux, les projets de lois relatifs aux libertés publiques" (p. 152). Mais quelle est donc cette procédure nouvelle ? "le vote bloqué ne pourra être utilisé lors de la 1ère lecture de ces textes... la 2 ème délibération ne pourra avoir lieu que 48h après... Le délai écoulé le vote bloqué aura lieu à la demande du gouvernement". Ainsi les députés, au lieu d'avoir à avaler, du 1er coup, sans broncher, certaines décisions de l'exécutif, auront désormais le droit de les avaler au 2ème coup, 48 h après ! Ce n'est qu'un exemple: les révisionnistes prévoient de supprimer, de réviser, de faire adopter etc... toute une série de règles du jeu de ce genre. C'est de la poudre aux yeux. Tout cela ne changera absolument rien à la règle, elle fondamentale, du parlementarisme bourgeois: le parlement parle pour duper les masses; l'appareil militaire et bureaucratique d'état, lui, décide, agit, exerce la dictature de la bourgeoisie.

Le parlement, assiette au beurre.

De même, les révisionnistes du P"C"F et le PS préconisent toute une série de dispositions pour "éviter" la corruption et soustraire le Parlement à l'influence des "puissances d'argent".
Si le parlement bourgeois est à ce point une assemblée de figurants, de toutous dociles, qui plastronnent et pérorent pour la galerie, c'est, en particulier, parce que la bourgeoisie a depuis longtemps organisé et mis au point un système bien simple pour se soumettre complètement ces quelques centaines de soi-disant représentants du peuple. Ce système, c'est la corruption. Le parlementarisme bourgeois est pourri jusqu'à la moelle: il repose entièrement sur la prostitution politique.
-- La bourgeoisie recrute ses bateleurs
: c'est la caisse des partis bourgeois, directement alimentée par elle, qui décide de donner les moyens à tel ou tel d'entrer en lice; de lui payer affiches, salles, colleurs, nervis, journalistes, secrétariats, locaux, etc... tout cela n'est qu'un début...
-- L' "élu" fait ses preuves
: s'il montre d'une part sa capacité à duper les masses, à organiser son réseau d'agents électoraux, à organiser lui-même la corruption ; si d'autre part, il montre sa capacité à se laisser corrompre, à servir ses maîtres, à développer des relations étendues et fructueuses dans l'appareil d'État, il reçoit de plus en plus d'enveloppes, de commissions, de précieux tuyaux pour spéculer en bourse, etc...
-- Enfin c'est le couronnement
: l'élu devient si précieux, si indispensable que la bourgeoisie lui procure, au besoin après un passage dans les cabinets ministériels une série de sinécures grassement payées: des sièges dans différents conseils d'administration de sociétés privées ou publiques.
Ce système de corruption
, si bien au point, le P"C"F le nie, le masque autant qu'il peut: Au contraire, il entretient le culte de "l'élu", "représentant de la nation", il défend l'honneur du parlement français. Devant les quelques tripotages (courants, quotidiens) rendus publics par Aranda, l'Huma ( 18 septembre) crie bien haut: "ces scandales n'atteignent nullement t'institution parlementaire".
Le P"C"F essaie de faire croire que la corruption n'est pas la règle du parlementarisme bourgeois, mais seulement la conséquence néfaste du "régime UDR-centriste". Il ne veut guère aller au-delà des quelques cas de "brebis galeuses", type Rives-Henrys, que les clans de la bourgeoisie, aux moments où s'aiguisent leurs rivalités, se décident à rendre publics pour se les envoyer à la figure. Il restreint en fait "la liaison étroite entre le pouvoir et le grand capital", au sein du parlement aux gros industriels et banquiers, type Dassault, qui siègent en personne à la Chambre.
Dès lors, la majorité de "gauche" se fait forte d'éliminer à bon compte ces abus : avec des phrases comme: "la corruption de l'argent ...ne sera pas tolérée" (p. 149). Et des mesures parfaitement hypocrites telles que: "les partis et les candidats aux élections devront publier leur budget". Ou encore: "les dispositions législatives (de Chaban-Delmas ! )définissant t'incompatibilité du mandat de député avec l'exercice de certaines activités professionnelles seront renforcées et rigoureusement appliquées". Comme s'il n'était pas toujours possible aux capitalistes de truquer leurs comptes, de trouver des prête-noms et comme si le trésorier du P"C"F ne le pratiquait pas lui-même.
En fait, ces champions de la "lutte pour la propreté" prévoient d'élargir, d'officialiser la corruption parlementaire: ils prévoient de créer une multitude d'organismes, d'offices, etc... où siègeraient de droit les parlementaires (et aussi bien les élus régionaux départementaux et communaux). Il y aura ainsi des députés au conseil d'administration de l'ORTF (p. 165), des élus dans les offices fonciers, nouvelle mouture des SAFER {p.125), des élus, beaucoup d'élus, dans tous les offices d'urbanisme, d'HLM, etc... (p. 66/69)
Ainsi les députés n'auront plus à écrire ou recevoir des lettres plus ou moins confidentielles et compromettantes: ce sera à eux, en toute légalité, de passer les marchés !
Si les révisionnistes défendent avec tant de zèle le parlementarisme bourgeois, c'est qu'ils ont déjà accès au partage du gâteau et ne rêvent que d'arrondir leur portion.

Des charlatans de la "voie parlementaire au socialisme".

En aucun cas, malgré ce que peuvent dire les réformistes et les révisionnistes, le suffrage universel et le parlement ne peuvent traduire réellement la volonté populaire et encore moins en assumer l'accomplissement.
Prétendre que la classe ouvrière pourrait s'exprimer librement par le suffrage universel, sous dictature de la bourgeoisie, c'est une tromperie grossière. La démocratie bourgeoise est une dictature pour les ouvriers. Des millions et des millions d'entraves violentes ou non violentes, dressées par la bourgeoisie et son État, s'opposent chaque jour à ce que les ouvriers puissent librement exprimer, imprimer, diffuser leurs idées, se réunir, s'organiser. D'autre part, la bourgeoisie dispose d'un énorme appareil pour inculquer quotidiennement sa propagande, et peut exercer toutes sortes de chantages pour que les ouvriers votent "bien".
La "liberté" et la "démocratie" réelle, la bourgeoisie l'accorde seulement aux partis qui défendent sa domination, qui ne veulent en rien, tels le P"C"F , attenter à sa dictature, et qui détournent les masses de la révolution.
Et par dessus tout, ce qui se cache derrière le Parlement, c'est la réalité du pouvoir de la bourgeoisie : son État, son organisation armée, prête à faire face à toute tentative du prolétariat pour renverser la domination bourgeoise et supprimer l'exploitation. L'État bourgeois, que le prolétariat devra nécessairement détruire par les armes pour se libérer.
Dans ces conditions, le suffrage universel consiste toujours, comme l'indiquent Marx et Lénine, à "décider périodiquement pour un certain nombre d'années quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au parlement. Telle est l'essence véritable du parlementarisme bourgeois".
C'est pourquoi nous portons sur les révisionnistes du P"C"F la même appréciation que Lénine :
"Seuls des misérables ou des benêts peuvent faire croire que le prolétariat doit d'abord conquérir la majorité en participant aux élections organisées sous le joug de la bourgeoisie, sous le joug de l'esclavage salarié, et après seulement conquérir le pouvoir. C'est le comble de la stupidité ou de l'hypocrisie, c'est substituer à la lutte de classes et à la révolution des votes sous l'ancien régime, sous l'ancien pouvoir". ("Salut aux communistes italiens, français, allemands").
Aussi, si les circonstances nous conduisent à participer aux élections bourgeoises, nous ne répandrons jamais d'illusions sur la possibilité de prendre le pouvoir par cette voie. Nous utiliserons la tribune électorale et parlementaire pour dénoncer sans relâche le parlementarisme et l'électoralisme bourgeois. Nous montrerons inlassablement aux masses qu'elles ne peuvent espérer être véritablement représentées par des élus placés sous leur contrôle qu'une fois l'État bourgeois détruit, une fois instaurée la dictature du prolétariat.

LEUR PROGRAMME: RÉPRIMER
L'ACTIVITÉ RÉVOLUTIONNAIRE DU PROLÈTARIAT.

Derrière toutes ces propositions pour ravaler la façade de la démocratie bourgeoise, ce qui se dissimule, c'est en réalité, des propositions pour renforcer la dictature de la bourgeoisie.

Des ennemis déclarés de la, Révolution Prolétarienne.

Dans leur programme commun comme dans l'ensemble de leur publicité les révisionnistes du P"C"F ont plein la bouche des mots "démocratie" et "libertés". Ils prétendent, une fois ministres, "élargir les libertés".
Mais "les libertés", qu'est-ce que cela veut dire ? Il n'existe pas de "libertés" comme cela, en l'air.
Quand la bourgeoisie française, quand n'importe quel Marcellin, claironne "liberté", cela veut dire une seule chose: la liberté pour elle, d'exploiter, d'opprimer, et, au besoin, de massacrer la classe ouvrière et les peuples des colonies et néo-colonies. Par exemple, et chaque ouvrier en a fait l'expérience, ce que la bourgeoisie appelle " la liberté du travail ", c'est la liberté de lockouter, de licencier des grévistes, la liberté de lancer contre eux la maîtrise ou les flics. Pour la bourgeoisie, la liberté, c'est la liberté d'exercer sa dictature sur la classe ouvrière.
La masse des ouvriers n'a de fait aucune "liberté", aucun "droit". Dès qu'ils se dressent contre l'esclavage capitaliste, la bourgeoisie d'une façon ou d'une autre, frappe, (licenciements, expulsions, matraquages, prison, assassinats). La classe ouvrière n'a qu'une seule voie pour se libérer: c'est de se préparer, de s'organiser, d'agir consciemment, en vue de briser par l'insurrection armée, l'ensemble de l'appareil d'oppression bourgeois. Alors, et alors seulement, la classe ouvrière ainsi que les masses disposeront de libertés, les ouvriers en armes seront dix mille fois plus libres, justement parce que, libérés de l'exploitation, ils exerceront leur dictature sur leurs anciens exploiteurs.
A tous les bavardages des révisionnistes sur l'argument de libertés, il faut aussitôt répliquer : "libertés pour qui ? ", "pour quelle classe ? ", la réponse du programme commun est claire; P"C"F et PS appartiennent au camp de la bourgeoisie, Marchais et l'ex-ministre de l'intérieur Mitterrand sont d'accord sur l'essentiel: il faut mater toute propagande, toute organisation, toute activité révolutionnaire du prolétariat. C'est le sens de la petite phrase du programme qui, après avoir affirmé que "la violence ne sera pas tolérée" déclare: "les mouvements qui utilisent la violence armée ou appellent à l'utiliser, seront interdits, conformément à la législation établie en 36". (p. 149).
La législation de 1936, qu'est-ce que c'est ? C'est une commodité juridique supplémentaire que s'est accordée la démocratie bourgeoise, pour interdire, réprimer toute organisation jugée dangereuse par simple décret du conseil des ministres sans avoir à donner le moindre motif.
Est considérée comme dangereuse toute organisation :
--qui appelle à la violence armée,
--qui porte atteinte à l'intégrité du territoire,
--qui organise des manifestations armées.
Or c'est justement la tâche centrale du parti du prolétariat "d'inculquer systématiquement aux masses cette idée -et précisément celle-là - de la révolution violente" (Lénine) ; donc d'appeler à la violence armée.
Or, c'est justement une tâche importante du parti du prolétariat que de soutenir concrètement, activement non seulement les patriotes qui luttent pour libérer leur pays (Antilles, Guyane, Polynésie, Nouvelle Calédonie, La Réunion, Djibouti) prétendus français du joug colonial mais l'ensemble des peuples formellement indépendants, qui sont, de fait, opprimés par l'impérialisme français ( le peuple tchadien par exemple).
Or, c'est justement le but du parti du prolétariat que d'être en mesure de déclencher et de diriger, le moment venu, la lutte armée du prolétariat pour abattre le système capitaliste d'oppression et d'exploitation.
Le P"C"F approuve donc totalement la bourgeoisie qui, le 12 juin 1968, décréta, en vertu de la législation de 1936, l'interdiction du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France (P.C.M.L.F.).

Le P"C"F et la C.G.T sont déjà à l'oeuvre.

Tout ceci est dans la logique de ce que font dès à présent les révisionnistes. L'appareil du P"C"F et de la CGT, en particulier depuis 1968, collabore activement avec la bourgeoisie pour réprimer, interdire toute activité révolutionnaire du prolétariat. Les exemples sont innombrables :
Le P"C"F prétend assurer la "liberté d'association". Mais c'est lui qui crie toujours le plus fort, notamment lors de l'assassinat d'Overney, pour réclamer la dissolution des "groupuscules gauchistes-fascistes", pour reprocher à Marcellin d'être trop mou à leur égard. C'est lui qui se charge au besoin, d'agresser les communistes marxistes-léninistes : en décembre 67, ses nervis ont attaqué, pistolet au poing, le Congrès constitutif du PCMLF, à Puyricard. C'est lui qui n'hésite pas à dénoncer nommément dans ses tracts et sa presse les ouvriers soupçonnés de "maoïsme". Selon les cas les révisionnistes s'adressent directement, comme Sacconi, maire de Villerupt, à la police.
Le P"C"F prétend assurer la "liberté de manifestation". Mais c'est lui qui, appliquant avec zèle la paix électorale, s'efforça de saboter le 1er mai 1969, de démobiliser au maximum, un an après mai 1968, la classe ouvrière pour isoler les révolutionnaires. Marcellin n'eut plus qu'à emboîter le pas et à la suite du P"C"F, interdit toute manifestation et répandit ses CRS sur le pavé.
Le P"C"F prétend assurer "la liberté de réunion". Mais les municipalités révisionnistes sont les premières à refuser systématiquement aux marxistes-léninistes l'usage de leurs locaux. Ainsi à Villerupt, encore, où nos camarades devaient organiser une réunion sur la Chine Rouge.
Le P"C"F prétend assurer "la liberté de diffusion des écrits". Mais c'est lui qui se charge d'attaquer sur les marchés ou à la porte des usines les diffuseurs de notre presse et de nos tracts. L'année dernière à la fête de l'Huma, il interdit même le livre d'un membre du Parti révisionniste italien qui avait le tort de décrire la chine socialiste sans la calomnier !


Après le saccage des révisionnistes d'un meeting du PCMLF,
la photo d'Ho Chi Minh déchirée.

  Le P"C" F prétend que, quand il sera au gouvernement, le "droit de grève sera garanti". Mais c'est le P"C"F et la CGT, on l'a vu dans de multiples cas, qui sont toujours en première ligne pour dévoyer, calomnier et saboter tout mouvement de grève dès qu'il rompt avec la légalité bourgeoise, (occupation massive, séquestration, sabotage, affrontement violent avec la maîtrise ou avec la police), dès qu'il met en cause ce qui est vital pour l'impérialisme, (grève d'immigrés, d'OS, grèves contre les cadences, contre le travail en équipes, contre les augmentations en pourcentage, contre le despotisme patronal).
Jusqu'à maintenant, le P"C"F a joué le rôle d'auxiliaire dévoué de la bourgeoisie au sein même du mouvement ouvrier pour réprimer l'activité du mouvement révolutionnaire. A présent qu'il a fait ses preuves il demande à la bourgeoisie qu'elle lui fasse confiance et qu'elle le charge de prendre directement cette tâche en main.
Le "gouvernement d'Union Populaire" s'il voit le jour, ce sera cela: la collaboration étroite de l'appareil révisionniste avec l'appareil d'état de la bourgeoisie (armée, police, bureaucratie) .
De ce point de vue là, les révisionnistes peuvent faire valoir deux atouts pour se porter candidat à la gestion de l'impérialisme français :
-- d'une part, ils influencent encore de larges couches de la classe ouvrière en France. Ils escomptent donc lui faire admettre, plus facilement que les politiciens "de droite" aujourd'hui au gouvernement, une répression accrue du mouvement révolutionnaire. Cette répression, menée par l'appareil d'état bourgeois, ils se chargeront de l'affubler d'un masque "social" : on interdira, on censurera, on matraquera désormais au nom de la classe ouvrière, au nom de l'Union Populaire, au nom de la marche vers le socialisme. Comme le gouvernement Allende au Chili, en ce moment.
-- d'autre part, une fois au gouvernement, les révisionnistes pourront utiliser à plein et sur une grande échelle toute leur expérience, accumulée ces dernières années, de lutte contre le mouvement révolutionnaire au sein même de la classe ouvrière. C'est un savoir-faire très précieux pour la bourgeoisie.

Des projets de renforcement du bourrage de crâne bourgeois.

Au nom du droit à l'information, le P"C" F prévoit en fait de développer encore les moyens que se donne la bourgeoisie pour intoxiquer la classe ouvrière.
-- La presse: l'état bourgeois dès qu'il sera géré par les révisionnistes versera des subventions encore plus substantielles à l'ensemble de la presse bourgeoise et en particulier à la presse révisionniste. Plus d'une page du programme commun (p. 164) est consacrée à énumérer la liste de ces nouvelles subventions. Que la veuve Del Duca et sa bande de journalistes se rassure: avec ça ils pourront ressusciter leur torchon Paris-Jour et faire des profits.
-- Télé -Radio: pour l'ORTF aussi, il est prévu des ressources additionnelles, des dotations en capital et des subventions de l'État" (p. 166). Pourquoi faire ? Pour attribuer davantage de "temps d'antenne... au gouvernement, aux partis politiques, aux organisations représentatives et aux confessions" ; pour organiser des émissions spéciales, nationales et régionales à l'occasion des consultations électorales. En clair, pour rendre plus abrutissant le tapage que mène à la T.V. et à la radio les politiciens bourgeois, les divers curés et évidemment leurs compères révisionnistes; pour tenter de faire passer encore plus de camelote électorale.
--Toujours au nom du droit à l'information, P"C"F et PS promettent solennellement que "les droits d'organisation et d'expression politique dans les entreprises, notamment le droit d'affichage et de réunion seront garantis" (p. 145). C'est la même duperie.
Ainsi, par la presse, à la radio et à la T.V., et jusque dans les usines, tout ce beau monde pourra, plus que jamais, orchestrer sa démagogie: les révisionnistes se chargent, eux, de trouver les moyens plus efficaces de réduire au silence tous ceux qui agissent et s'organisent pour préparer la Révolution Prolétarienne.
" L'élargissement de libertés" que nous annoncent les révisionnistes, ce sera cela : l'élargissement, le renforcement des moyens de répression et d'intoxication de la bourgeoisie pour tenter d'étouffer et de mater toute activité révolutionnaire du prolétariat.

POUR ÉCRASER LA BOURGEOISIE,
IL FAUT DÉTRUIRE SON ARMÉE ET SA POLICE.

Ceux qui trompent les masses par des balivernes sur le "passage au socialisme" par la voie parlementaire, par la voie du perfectionnement de la démocratie bourgeoise, ceux-là tentent de leur cacher les instruments réels du pouvoir de la bourgeoisie: l'État et principalement sa force armée {police et armée) .Ceux-là entendent maintenir et renforcer cet appareil, et le P"C"F et le PS n'échappent pas à la règle.

Leur programme: renforcer l'armée impérialiste française.

L'armée bourgeoise française n'a pas cessé de s'illustrer depuis le début du XIXe siècle jusqu'à nos jours par une longue suite de répressions féroces de la classe ouvrière (1831,1848). C'est l'héritière directe de l'armée des Versaillais qui a massacré le prolétariat révolutionnaire de Paris en 1871. Depuis plus d'un siècle, elle a été formée dans les massacres coloniaux, dans la répression des révolutionnaires, des patriotes. L'ossature de l'armée française actuelle a été constituée principalement dans le cours des guerres coloniales (Indochine, Algérie), entraînée sur le terrain à la répression des masses (bouclage d'Alger, camps de concentration, centres de torture, massacres de villages entiers) .
Ses cadres, les Massu, les Bigeard, ont été soigneusement choisis, éduqués, vérifiés, épurés au besoin, dans ce but par la bourgeoisie. Pour n'importe quel militaire de carrière, il est évident que l'armée doit être prête à réprimer impitoyablement "les rouges", c'est à dire tout mouvement révolutionnaire, et en général, tout mouvement de la classe ouvrière qui inquiète la bourgeoisie {blindés autour de Paris en 1968).
Les plus hauts gradés sont étroitement attachés par toutes sortes de liens à la bourgeoisie: parce qu'ils sont issus eux-mêmes, souvent, de familles bourgeoises ; parce que la bourgeoisie les engraisse généreusement (traitements élevés, plus toutes sortes d'avantages matériels) ; parce qu'elle donne à ces personnages "sûrs" accès de plain-pied à la gestion des affaires, {pots-de-vin des achats et des ventes d'armes, sièges d'administrateurs de grandes sociétés réservés à des généraux).
Mais les plus petites crevures sont aussi, à leur niveau, complètement corrompues, achetées: bonne solde pour ne rien foutre, retraite confortable au bout de 15 ans, recasement aisé, avec maintien de la retraite, dans des sinécures de l'administration, de la police ou dans le privé, comme flics des patrons (exemple: Tramoni). Tous ces faits sont connus, évidents. Tout ouvrier conscient qui fait son service comprend {très vite ! ) que les officiers et sous-officiers sont, dans leur masse, des ennemis de classe.
Mais les révisionnistes du P"C"F et leurs collègues du PS, eux, sont dans le camp de la bourgeoisie. Une fois ministres, leur "gouvernement (d'union populaire) comptera sur le loyalisme sans faille des officiers et sous-officiers" (p. 173). Assurément s'il s'agit de réprimer la classe ouvrière et de massacrer les peuples des colonies et néo-colonies, ils peuvent compter sur eux !
Bien plus, ils prévoient d'acheter plus grassement encore les militaires de carrière. C'est ce qu'ils appellent défendre "leurs intérêts matériels et moraux" (p. 173). Ils prévoient de les pourvoir encore plus sûrement de sinécures: "leur reconversion éventuelle dans la vie civile sera garantie" (p. 173).
Le P"C"F et le PS proposent une série de "réformes" pour mieux adapter le système d'agression aux besoins actuels de l'impérialisme français.
L'impérialisme français a en effet développé son potentiel d'agression dans 3 directions :
1) d'une part "la force de frappe" (atomique) et la "force de manoeuvre" (troupes classiques stationnées dans l'Est et en Allemagne). Par ces forces stratégiques, il vise à s'assurer, notamment en Europe, face aux autres impérialismes, une position de force - et aussi, éventuellement, être en mesure d'agresser les bastions du socialisme.
2) d'autre part, les "forces d'intervention" (troupes aéroportées) dont le centre nerveux est en métropole, occupent un vaste réseau de bases aéronavales enserrant le globe, et notamment l'Afrique. Elles ont pour but principal de réprimer les peuples des colonies et des néo-colonies.
3) enfin, la défense opérationnelle du territoire (DOT) (unités d'infanterie et gendarmerie), très sérieusement prise en main et renforcée depuis 1968, se prépare activement à écraser dans l'oeuf toute tentative de soulèvement révolutionnaire armé en France ou, à défaut, d'en empêcher le développement et l'extension.
Voici les plans P"C"F-PS pour la "réorganisation des forces armées françaises" :
1) Au nom du pacifisme anti-atomique, ils promettent solennellement la "renonciation à la force nucléaire stratégique". Mais nullement la destruction des armes atomiques stratégiques. Cela veut dire: "arrêt immédiat de la fabrication de la force de frappe". Donc, pendant un certain temps, grosses économies sur ce secteur du budget militaire.
A quoi serviront-elles ? on peut s'en douter.
2) Les "forces d'intervention" sont maintenues intactes. La promesse que "l'armée sera exempte de toute mission... d'intervention extérieure de caractère colonialiste ou impérialiste" (p. 172) : pure hypocrisie, puisqu'il n'est question nulle part d'évacuer toutes les troupes, tous les conseillers militaires, toutes les bases installées en dehors de France ! Puisque Marchais et Mitterrand, dans leur programme commun, n'ouvrent pas une seule fois le bec pour dénoncer la guerre néo-coloniale menée, aujourd'hui, contre le peuple tchadien: sans doute ne s'agit-il pas là, pour eux, d'une "intervention extérieure de caractère colonialiste ou impérialiste" !
3) Quant à la "défense opérationnelle du territoire", le P"C"F et le PS prévoient de l'améliorer, essentiellement en tentant de renforcer l'emprise de l'armée bourgeoise sur la masse des appelés et sur la population en général. C'est le sens d'une série de propositions qui tendent à faire de l'armée française une "armée de citoyens" à l'image des armées impérialistes allemande ou américaine. D'une part, le service sera ramené à 6 mois, et une série d'autres mesures permettront de faire "mieux aimer" l'armée bourgeoise par le contingent (journaux dans les casernes, sursis libéralisé, objecteurs de conscience, début de "formation professionnelle"). D'autre part, est prévue "l'organisation régionale des réserves", c'est à dire la mobilisation systématique autour de l'armée (périodes militaires, activités d'encadrement) d'une masse de civils, après leur service. Dans le même temps, le programme commun, en ramenant le service militaire à 6 mois, réduit de moitié le poids du contingent dans l'armée, en faisant une armée aux 2/3 professionnelle, plus apte aux tâches de répression des masses.
Ainsi le "programme commun" n'envisage rien d'autre que le maintien du système d'agression de l'impérialisme français. Il propose seulement, de mettre en veilleuse pendant un certain temps la force de frappe, pour permettre de développer les forces de manoeuvre, les forces d'intervention et la DOT -et éventuellement s'assurer une bonne position dans une redistribution des alliances militaires impérialistes au niveau européen: "Dans la mesure où un système de sécurité collective européen l'impliquerait, des forces de l'armée française pourront y concourir" (p.172).

Leur programme: renforcer la police bourgeoise.

Le "programme commun" déclare: "l'armée sera exempte de toute mission de maintien de l'ordre intérieur" (p. 172). Phrase creuse et hypocrite: l'armée bourgeoise, en "temps normal", n'intervient jamais directement (à part la gendarmerie) dans la répression quotidienne des masses. Mais elle est prête à intervenir, dès que la dictature de la bourgeoisie se sent menacée (grandes grèves de 1948).
En temps "normal", c'est effectivement l'appareil policier qui est chargé de faire respecter aux masses la "loi" de la bourgeoisie, c'est à dire sa dictature: menaces permanentes et interventions directes pour faire respecter la liberté d'exploiter (contre les grévistes), la liberté, pour les capitalistes privés et leur État, de pressurer les masses (saisies pour impôts, expulsions des logements). La police, en permanence, quadrille les quartiers ouvriers (îlotage), y place ses indics (concierges, cafetiers) , "dresse" les jeunes ouvriers à coups de brimades, de tabassages et, au besoin, d'assassinats (soi-disant contrôle des mobylettes.. "surveillance" des bals, etc). En collaboration avec les polices étrangères (PIDE portugaise, polices franquiste et algérienne, etc) elle "encadre" les ouvriers étrangers et les soumet à une répression de type fasciste (contrôles incessants, assignation à résidence, expulsions, passages à tabac, assassinats). La police, en permanence, repère, fiche, et, si elle le juge utile, réprime les militants révolutionnaires. Par rapport à ces tâches fondamentales, la soi-disant "répression du banditisme" est une tâche secondaire de la police: il ne s'agit pas du tout d'éliminer, ni même de réprimer le vol, la prostitution et le trafic de drogue, rouages de la société capitaliste. Il s'agit seulement de maintenir ces activités sous des formes et dans des limites telles qu'elles profitent à l'ensemble de la bourgeoisie et servent l'ordre bourgeois. Il s'agit de les organiser. L'affaire de Lyon, malgré des révélations très partielles, a montré assez clairement comment fonctionnaires de haut rang, flics gradés, politiciens bourgeois et truands sont étroitement associés pour tirer d'énormes profits de la prostitution et autres activités, comment le "milieu" sert à développer le réseau d'indics, à former des milices privées de la bourgeoisie (CDR) etc... Quant au trafic de drogue, il n'est pas douteux non plus que la police contribue à l'organiser, notamment pour remplir ses propres caisses (voir l'affaire Delouette).
Pour accomplir ces besognes, la police française, depuis très longtemps, est éduquée et entraînée à réprimer les masses en général ainsi que toute activité révolutionnaire. Les années 30, le régime fasciste de Vichy qu'elle a servi avec zèle, les ratonnades en France et les "stages" systématiques en Algérie ont solidement implanté en elle une hiérarchie, une idéologie acquises au fascisme.
Mais le P"C"F et le PS dissimulent complètement cette réalité comme la bourgeoisie (voir la dernière opération "dialogue de la police avec la population"), le P"C"F essaie de chloroformer toute haine de classe à l'égard de la police: la répression policière, c'est la faute au "pouvoir actuel" qui, depuis 58 (et avant ?) "détourne" la police de son rôle républicain... l'utilisant essentiellement comme instrument de répression" (p. 146). Ainsi des milliers de flics des diverses polices pourraient, en régime bourgeois, n'avoir d'autre fonction que de faire passer les enfants des écoles sur les passages cloutés, et seraient contraints, par le "pouvoir actuel", de matraquer les grévistes, de faire la chasse aux ouvriers Algériens et de les assassiner, de tracasser les jeunes.
Conclusion: le "gouvernement démocratique" conservera soigneusement, à quelques retouches près, les hordes organisées de garde-mobiles, brigades spéciales, CRS, gendarmes, R.G. et autres flics !
Bien plus, le programme commun prévoit, comme pour l'armée bourgeoise, d'étendre les privilèges des policiers. Ces traîtres, prêts à gérer le capital, doivent s'assurer la fidélité et la loyauté des forces de répression. Pour cela un moyen : franchir un degré supplémentaire dans la corruption. Par exemple: " Les personnels de police bénéficieront du statut général de la fonction publique". La classe ouvrière n'a, évidemment, pas droit à ce statut établi par Thorez en 1945 et qui donne, entre autres, aux ayant-droits la possibilité de prendre des congés prolongés, de 6 mois et plus, intégralement payés !
Mieux engraissés, les flics seront, aussi, mieux entraînés à la répression par le gouvernement "de gauche". Leur " instruction professionnelle (sera) revue et prolongée" (p. 146). Ceci va exactement dans le sens des mesures prises, en particulier depuis 68, pour "moderniser" la police, l'entraîner de façon plus intensive au combat de rue contre les manifestations révolutionnaires, la doter de " matériel " adapté (grenades, tenues légères ignifugées, casques et boucliers en plexiglas) etc... Tout ceci va aussi dans le sens de certaines "initiatives", comme celle du commissaire Javilley, protecteur des proxénètes, qui avait fondé, à Limonest, un club de tir de la police, afin, sans doute, de prolonger l'instruction professionnelle de ses flics et de ses nombreux "amis".
En plus de cela, les révisionnistes et les socialos, qui, dans leurs municipalités, entretiennent des rapports de collaboration cordiale avec la flicaille, se font fort de lui faire "retrouver la considération des citoyens" ! (p. 147).
L'attitude du P"C"F et du PS vis-à-vis du noyau armé, essentiel, de l'État bourgeois est claire: ils souhaitent et prônent le maintien de l'esclavage pour la classe ouvrière, de l'oppression pour les masses. Car il est absurde de parler de la moindre parcelle de pouvoir, de la moindre possibilité de supprimer l'exploitation capitaliste pour la classe ouvrière, encore plus absurde de prétendre "passer au socialisme" , aussi longtemps que pèse sur les masses désarmées et exploitées l'appareil armé des soldats et policiers au service de la bourgeoisie.
Cet appareil armé de la bourgeoisie (et l'appareil bureaucratique qu'il garantit), il est indispensable, pour le prolétariat, de le briser, et qu'il n'en reste rien.
Sans insurrection armée victorieuse, il n'y a pas de pouvoir, il n'y a pas d'émancipation pour la classe ouvrière. Voilà ce que le révisionnisme s'acharne avant tout, à obscurcir dans la conscience des ouvriers.
Pour le Parti marxiste-léniniste, pour le parti du prolétariat, la tâche centrale, c'est, au contraire, "d'inculquer systématiquement aux masses cette idée -et précisément celle-là -de la révolution violente", d'éduquer le prolétariat qui fera, dans la lutte, sa propre expérience de la violence révolutionnaire, de s'édifier en état-major prolétarien capable, le moment venu, de déclencher l'insurrection armée victorieuse, de mener la guerre civile révolutionnaire, d'instaurer la dictature du prolétariat et de construire le socialisme en France.


Thorez passant en revue l'armée bourgeoise.

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