..... Ce qui se dégage avec certitude des "
confrontations " organisées par les
révisionnistes du P. " C. " F. et de leurs plus
récentes déclarations, c'est que
désormais toute leur tactique consiste uniquement
à préconiser " l'union de la gauche autour
d'un programme commun ". Cette " union " deviendrait, selon
l'interview de Georges Marchais par lui-même
publiée dans l'" Humanité " du 25 novembre
1970, " le pôle d'attraction autour duquel pourrait se
réaliser le rassemblement majoritaire capable
d'imposer le remplacement du pouvoir du grand capital par un
régime démocratique nouveau ouvrant la voie au
socialisme ".
UN PAS EN AVANT…
DANS LE BOURBIER
ELECTORALISTE !
..... Et dans l'immédiat, c'est à la "
bataille " ( ?) des élections municipales de mars
1971 qu'ils subordonnent toute leur activité afin de
faire de ces élections, toujours d'après
Georges Marchais, " une étape positive dans la lutte
pour les changements auxquels aspire le pays
".
.....
Ils sont prêts d'ailleurs
à tous les marchandages, à toutes les
manœuvres pour " assurer le succès des listes
présentées ou soutenues par le P. " C. "F. Il
sont prêts, comme l'affirme Georges Marchais, à
donner dans leurs listes et dans les municipalités
qu'ils dirigent, leur place aux " représentants des
différentes couche de la population ", aux "
démocrates qui veulent assurer l'avenir de nos
cités ", bref, à faire des
municipalités dites communistes, des organismes de
collaboration des classes et à renier jusqu'au bout
le principe des " municipalités rouges " au service
des combats de classe des travailleurs.
.....
Peu importent les compromissions
et les reniements puisqu'il s'agit d'assurer à
n'importe quel prix le succès du P." C. "F. aux
élections municipales de mars 1971, duquel
dépendent " les progrès ultérieurs de
l'union des partis de gauche " selon M. Marchais,
hanté visiblement par les élections
présidentielles de 1965 et des élections
(encore !) législatives de 1967.
..... Dans une telle ambiance électorale qui
n'a cessé de régner pendant les cinquante ans
d'existence du P." C. "F., il n'est pas étonnant que
les questions portant sur la prise du pouvoir par la classe
ouvrière soient éludées ou
traitées avec mépris, dans les " débats
" auxquels participent Marchais, Vieuguet, Guyot et autres
dirigeants révisionnistes.
L'HISTOIRE DE FRANCE,
DES URNES OU DES FUSILS
?
.....
C'est ainsi que M. Marchais, selon
le " Monde " du 5 novembre, en réponse à
l'interpellation d'une " jeune maoïste ", a simplement
rétorqué : " ceux
qui pensent que le pouvoir est au bout du fusil n'ont
qu'à y aller ! "
D'ailleurs l'" Humanité " du même jour qui rend
compte longuement de cette même "
réunion-débat ", ne fait même pas
allusion à cette question capitale.
.....
Evidemment ce serait beaucoup
demander à M. Marchais de prendre un fusil comme le
faisaient, de 1942 à 1944, beaucoup de jeunes gens de
son âge qui refusaient de partir en Allemagne
!
.....
Nous Marxistes-léninistes,
nous considérons, qu'en l'occurrence, l'attitude de
Georges Marchais n'est pas celle d'un secrétaire
général d'un Parti à " vocation
révolutionnaire " mais celle d'un irresponsable qui
oublie les enseignements du passé et se dispense
d'analyser d'un point de vue de classe la situation actuelle
caractérisée par les interventions
armées des impérialistes contre les peuples et
particulièrement des impérialistes
américains.
.....
Quand on prétend vouloir
tenir le plus grand compte des " conditions concrètes
et des traditions historiques de notre pays ", il serait
normal de se rappeler que c'est par les armes que
la bourgeoisie française a conquis le pouvoir au
cours de la Révolution de 1789, que c'est
par les armes que cette même bourgeoisie a
consolidé son pouvoir en 1830, que c'est par les
armes qu'elle a rétabli la République en
février 1848 en utilisant d'ailleurs la colère
des prolétaires et des pauvres gens qu'elle
n'hésita pas à réprimer ensuite par les
armes en juin de la même année.
.....
Enfin, M. Marchais, la France est
le pays de la Commune de Paris. Il y aura 100 ans le 18 mars
prochain, le prolétariat parisien prenait le pouvoir
des mais de la bourgeoisie par
les armes. Comment ne pas
rappeler cet épisode glorieux des luttes du
prolétariat quand on parle des " traditions
historiques de notre pays " ?
DES COMMUNISTES
EXEMPLAIRES
FUSILLÉS LE 15
DECEMBRE 1941
|
Gabriel PERI
1902-1941
|
Lucien SAMPAIX
1899-1941
|
...
Intellectuel communiste. Membre du
Comité central. Membre des J.C.
emprisonné en 1925 pour son action contre la
guerre du Rif. Rédacteur de politique
étrangère de "l'Humanité "
avant la guerre : ardent défenseur du peuple
espagnol, mena aussi la plus vigoureuse campagne
contre le pacte de Münich signé par
Daladier avec Hitler, Mussolini et Chamberlain sur
le dos du peuple tchèque et sans aucun
profit pour la paix, au contraire.
... Arrêté
le 18 mai 1941, fusillé par les nazis le 15
décembre 1941. Dans sa dernière
lettre il disait : "…Une dernière fois, j'ai
fait mon examen de conscience : il est très
positif… J'irait dans la même voie si j'avais
à recommencer ma vie… Je vais
préparer tout à l'heure des
lendemains qui chantent… "
|
...
Ouvrier métallurgiste, militant
syndicaliste dans l'Est, puis secrétaire
général de "l'Humanité ". Mena
des campagnes acharnées contre les "
cagoulards " et contre la 5e colonne et les
traîtres. Interné en janvier 1940,
s'évade en décembre.
Arrêté à nouveau, fut
condamné à mort par un tribunal de
Vichy. Fusillé le 15 décembre 1941.
Voici un extrait de sa dernière lettre
à sa femme : "…quel que soit le sort qui
m'attend, je ne faiblirai pas, sois sûre. Mon
idéal, que j'ai défendu jusque devant
la mort, me soutiendra. Tout ce petit monde qui
croit nous abattre a bien tort de penser que
prison, bagne ou guillotine peuvent faire reculer
une idée… même la mort
n'apparaît pas si terrible… pour ceux qui
partent avec le sentiment du devoir accompli
jusqu'au bout… "
|
..... Et pourquoi ne pas évoquer la
dernière en date des luttes armées de notre
peuple, celle qui l'a opposé aux envahisseurs
hitlériens et aux collabos pétainistes de 1940
à 1944 ? En ce temps-là, le P.C.F.
préconisait la lutte armée qui manquait, c'est
vrai, de perspectives révolutionnaires. Sans doute
parce que le P.C.F. issu en 1920 d'un parti de la IIe
Internationale, en avait hérité les "
traditions électoralistes ". Mais il y a aussi le
fait important que pendant cette période de combats
héroïques de la Résistance, les
communistes français ignoraient tout de
l'expérience de leurs camarades communiste chinois
engagées depuis des années dans la lutte
armée sous la direction de Mao Tsé
toung.
.....
Quels exploits n'auraient pas
accompli les F.T.P.F. si Charles Tillon, leur " commandant
en chef ", si Duclos et Frachon qui dirigeaient le Parti,
ne leur avaient pas caché cette vérité
émise par Mao Tsé toung dès 1938, en
pleine guerre révolutionnaire contre les fascistes
japonais : " La tâche
centrale et la forme suprême de la Révolution,
c'est la conquête du pouvoir par la lutte
armée, c'est résoudre le problème par
la guerre. Ce principe révolutionnaire du
marxisme-léninisme est valable partout, en Chine
comme dans les autres pays. "
.....
Le fait d'avoir méconnu
l'expérience décisive de la guerre populaire
en Chine dirigée par le Parti Communiste Chinois,
explique en partie que les communistes français tout
en pratiquant la lutte armée contre l'occupant et ses
complices, n'ont pas été capables de lui
donner le caractère d'une guerre
révolutionnaire menée dans les conditions
concrètes qui existaient en France à cette
époque là. C'est une leçon que les
marxistes-léninistes n'oublieront pas
!
.....
Quant à M. Marchais et ses
acolytes, ils continueront à s'embourber toujours
davantage dans les marais de l'électoralisme et du
révisionnisme, répudiant la
nécessité de la révolution violente et
de la dictature du prolétariat.
L'ETAT BOURGEOIS AU SERVICE DU
PEUPLE ?
..... Ils continueront à prétendre que
" dans les conditions de notre temps il est possible que le
passage de la France au socialisme revête une forme
pacifique ". Comme si les mesures prises par la bourgeoisie
française pour se doter d'une puissante armée
de métier et d'autres formations militaires et
para-militaire n'existaient pas ! En mai 1968, Marchais et
les siens n'ont pourtant pas manqué de brandir comme
un épouvantail le danger de la présence autour
de Paris des forces armées de la bourgeoisie ! Il
s'agissait alors de justifier leur refus de transformer la
colère et l'ardeur des masses populaire en
volonté révolutionnaire.
.....
Contre ce danger qui est toujours
bien réel il n'y a qu'une solution celle de
Lénine : "L'armement du prolétariat pour qu'il
puisse vaincre, exproprier et désarmer la bourgeoisie
".
.....
Enfin et surtout, dans " les
conditions de notre temps ", il serait criminel d'oublier le
rôle de " gendarme international " que ne cesse de
jouer l'impérialisme américain avec la
complicité du social-impérialisme
soviétique.
.....
Est-il besoin de rappeler ses
interventions armées contre les peuples coréen
et vietnamien qui édifient le socialisme dans leurs
pays, contre Cuba et les peuples d'Amérique Latine,
contre la révolution palestinienne
?
.....
Les communistes français
qui veulent une France socialiste peuvent-ils ignorer que
notre pays est toujours membre du pacte atlantique qui
permet à son gouvernement de faire appel aux troupes
américaines en cas de " subversion " ? Telle est la
réalité concrète et il ne sert à
rien de vouloir l'ignorer ou de feindre de croire, selon
l'hebdomadaire révisionniste " France Nouvelle ",
qu'il est même exclu que l'impérialisme
organise le blocus économique de notre pays pour le
cas où il opterait pour le socialisme !
UNE SEULE VOIE POUR LE PEUPLE : LA
RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE
ARMÉE
..... Ainsi nous marxistes-léninistes, nous ne
pouvons nous faire aucune illusion sur les intentions des
dirigeants d'un Parti qui, en cinquante ans d'existence, n'a
jamais tenté de faire triompher la Révolution
prolétarienne en France.
.....
Notre tâche est donc de tout
faire pour démystifier la classe ouvrière et
les masses laborieuses qu'ils trompent sciemment, de tout
faire pour qu'elles se saisissent de l'idée que seule
la Révolution prolétarienne armée "
permettra au peuple français de sortir de l'impasse
de la société actuelle ". Mais les
marxistes-léninistes ne pourront convaincre les
travailleurs, les gagner à la nécessité
de la lutte armée pour abattre le régime
capitaliste, que s'ils étudient avec ardeur les
enseignements de Mao Tsé toung afin de les appliquer
aux conditions concrètes de la France d'aujourd'hui,
que s'ils ont sans cesse présente à l'esprit
cette directive du camarade Mao Tsé toung que
Marchais rejette avec mépris parce qu'il n'est pas un
communiste mais un agent de la bourgeoisie
:
" Chaque communiste doit s'assimiler cette
vérité que le pouvoir est au bout du fusil
"
J.-P. SABATER.
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