HR n°87 -jeudi 7 janvier 1971

 

Journal communiste pour l'application en France
du marxisme-léninisme et de la pensée-maotsétoung. 

50 ANS APRÈS LE CONGRÈS DE TOURS (1920 - 1970) - (VI)

A BAS LE CRÉTINISME PARLEMENTAIRE

..... Décembre 1920 : Le " Parti communiste " naît : c'est la " Section Française de l'Internationale Communiste ", " PARTI INTERNATIONAL DE L'INSURRECTION ET DE LA DICTATURE PROLÉTARIENNE ", (Manifeste du IIe Congrès de l'Internationale Communiste). La tâche fondamentale du nouveau Parti est fixée ; et si elle n'est pas encore comprise et acceptée par tous ses membres, du moins mobilise-t-elle alors les ouvriers révolutionnaires de France ; car " au parti S.F.I.C. appartenaient les véritables combatifs " ! (Cf. " Humanité-Rouge " n°85).
..... Décembre 1970 : Quelle tâche le secrétaire général adjoint Marchais du P." C. ".F. fixe-t-il à son Parti dans son rapport du 22 décembre 1970 ? " LA BATAILLE DES ÉLECTIONS MUNICIPALES, permettant un pas vers " une démocratie véritable ouvrant la voie au socialisme… " !!!
..... Ce n'est un secret pour personne ; l'objectif du " Parti Communiste Français " A CHANGÉ. A la bataille de classe en vue de la conquête nécessairement violente du pouvoir, il a substitué aujourd'hui la " bataille " électorale pour des fauteuils de ministres. A l'arme acérée de l'unité à la base et dans l'action du peuple sous la direction du prolétariat et de son parti, il a substitué la farce de " l'unité de la gauche "…
..... Nous l'avons écrit -" Humanité-Rouge " n°86-, cela n'est pas nouveau ; illusions et erreurs électoralistes et opportunistes jalonnent l'histoire du Parti Communiste Français. Mais aujourd'hui -et les derniers appels de Marchais le prouvent s'il en est encore besoin- le Parti " Communiste " Français a atteint le comble du reniement et de la trahison des principes révolutionnaires en lesquels tant de prolétaires de notre pays ont mis leurs espoirs. A charge pour nous de les en convaincre et de les organiser autour de ceux qui ont repris le flambeau !

" LA BATAILLE
DES ÉLECTIONS ! "

..... Depuis quelques temps, Marchais et toute la presse du P." C. ".F. font grand tapage. On fait des " propositions de conversations " avec le Parti Socialiste, on crée des " commissions " et des " groupes de travail " ; on " confronte des points de vue " et on épilogue… toujours en haut lieu, bien sûr. Puis on tire un " premier bilan " ! A les en croire, l'"unité " de la classe ouvrière et du peuple aurait progressé ! Mais pourquoi tant de bruit ?
Marchais mange le morceau dans son rapport du 22 décembre dernier :
..... " La publication du bilan des discussions peut créer des conditions nouvelles à la constitution des listes d'union dans les villes de plus de 30.000 habitants… "
..... C'est donc cela ! Il faut préparer les élections municipales de mars 1971 ! L'échéance approche : il faut s'entendre au plus vite pour gagner ici une mairie, là un poste de conseiller municipal… Tel est le fond de la politique du P." C. ".F. ; son rythme n'obéit pas aux lois de la lutte classe contre classe, prolétariat contre capital ; elle suit scrupuleusement des échéances autrement " plus révolutionnaires ", celles qu'imposent la bourgeoisie au pouvoir : celles des élections ! Alors, et les militants sincères du P." C. ".F. le savent bien, on mobilise tout le monde, on colle des affiches à qui mieux mieux, on lance des souscriptions, on n'hésite pas devant manœuvres et compromissions. Tous les moyens sont bons : on lève les grands placards publicitaires, on achète de la publicité bourgeoise à la radio…
..... Et pour donner du punch aux sympathisants sceptiques, on appelle cela " UNE BATAILLE " ! Piètre " bataille " qui engagent périodiquement le gros des troupes ouvrières sur le terrain fixé par la bourgeoisie et les détournent du combat de classe. Car à la lutte électorale, le P." C. ".F. subordonne toute son action ; à elle il tente de soumettre toute l'ardeur combative du prolétariat… Les millions de travailleurs écoeurés qui sont rentrés à l'usine en juin 1968 avec la promesse du P." C. ".F. : " reprenez le travail, on va gagner aux élections ! " le savent bien. Au coude à coude redoutable des prolétaires occupant les usines les dirigeants du P." C. ".F. préfèrent le bulletin isolé dans l'urne préparée par la bourgeoisie.

SOUVENIR DES GRÈVES DES MINEURS

..... En 1947, je suis venu travailler en France dans les mines de Saint-Etienne. Le travail des mineurs était pénible, dangereux et très mal payé.
..... En septembre 1948, tous les mineurs de la région ont décidé la grève illimitée avec leur syndicat C.G.T. Tous unis, les délégués en tête, nous avons occupé la mine ; quand le patron venait, on le laissait jamais rentrer. Les femmes, les enfants, toute la population venaient nous apporter à manger, nous encourageaient. On organisait des groupes qui ramassaient de l'argent dans la population dans toute la région et même plus loin.
..... Tout ça nous permettait de continuer la lutte, on n'était pas tout seul. En octobre, nous étions toujours en grève et le patron a envoyé des flics, des gardes-mobiles et des C.R.S. : le premier jour ils n'ont pas réussi à entrer ; pendant dix jours on s'est défendu avec des haches, des morceaux de fer et de bois, tout ce qu'on trouvait. Mais après dix jours ils ont réussi à entrer la nuit.
..... Pendant ces deux mois de lutte, les délégués étaient restés avec nous, toujours les premiers à se battre contre le patron et ses flics : quand le patron essayait de venir à la mine, c'étaient les délégués qui le foutaient dehors. Et quand on a repris le travail après deux mois, ils n'ont pas été boire l'apéro avec lui. C'était pas comme aujourd'hui : le syndicat, il n'était pas vendu aux patrons ; les délégués c'étaient des ouvriers comme les autres. Seulement on les avait choisis parce qu'on avait confiance en eux ; on savait qu'ils nous défendraient jusqu'au bout et se battraient à nos côtés.
..... Et maintenant tout ce qui intéresse la C.G.T., comme les autres syndicats, c'est de vendre des cartes. Alors pour ça elle fait du bluff, elle veut faire croire qu'elle défend les ouvriers et par derrière elle leur fait des croches-pieds. Elle va discuter avec les patrons et s'arrange avec eux sur le dos des ouvriers.

....... VIVE LA LUTTE DE CLASSE CONTRE CLASSE !
....... A BAS LES TRAÎTRES A LA CLASSE OUVRIÈRE !
....... A BAS LE CAPITALISME EXPLOITEUR !

Un travailleur immigré.

L'UNITÉ AVEC QUI
ET COMMENT ?

..... Les larges masses de notre peuple savent que leur unité de combat est la condition nécessaire de leur victoire sur le capital… Le P." C. ".F. spécule là-dessus et enfourche son cheval de bataille : " l'unité de la gauche ". Mais qu'est-ce que " l'unité de la gauche " ? Le dernier " bilan des discussions entre le P." C. ".F. et le Parti Socialiste " le montre bien ; c'est l'accord au sommet entre deux états-majors politiques réformistes.
..... Car avec qui Marchais prétend-il unir les travailleurs ? Avec des représentants patentés de la bourgeoisie ; un Deferre socialiste milliardaire de Marseille, un Guy Mollet massacreur du peuple algérien, un Jules Moch assassin des grévistes du Nord… Et bien d'autres encore… Peu importe le passé ; seule comptent les " convergences " d'aujourd'hui, déclare Marchais. Eh bien non ; il importe beaucoup que les paroles de ces soi-disant " socialistes " soient confrontées à leurs actes ; il importe aux ouvriers de juger sur pièces…
..... Et leur jugement est sans pitié ; qui ces politiciens du Parti Socialiste représentent-ils ? Certainement pas les millions de travailleurs qui peinent et aspirent au changement. La chute vertigineuse des résultats électoraux du Parti Socialiste depuis 1968 l'indique clairement.
Et quand Marchais parle des " deux partis qui exercent l'influence décisive sur les travailleurs ", il se moque du monde. Au moins pour l'un d'entre eux…
..... Mais rien n'arrête Marchais l'imposteur !
..... " Les deux partis ont pris l'initiative d'un certain nombre d'actions communes contre la politique réactionnaire et anti-démocratique du pouvoir dans différents domaines… Ces initiatives ont rencontré un grand écho dans les masses populaires ".

SOUTIEN DES VÉTÉRANTS COMMUNISTES

..... ..... ...Camarade,

..... J'envoie mon réabonnement à l'H.R. Je suis complètement isolé et abandonné de ceux avec qui j'ai lutté jadis. Je suis né en 1890, j'ai des pertes de mémoire et des trous à ne plus me rappeler et j'en souffre beaucoup. Enfin, il se trouve des jeunes pour reprendre la relève des anciens, leur tâche est lourde, vu toutes ces trahisons. Malgré tout, nos ennemis seront vaincus par notre vaillante et glorieuse jeunesse.

..... Bien fraternellement.

..... ..... Henry Dominique
..... Vétéran de la Section française de l'internationale communiste
..... (Montignac-s/Vézère, Dordogne)

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..... ..... ...Camarades,

..... Vous avez bien fait de publier la lettre que je vous ai hâtivement écrite il y a quelques semaines. Cependant je pense que vous n'auriez pas dû faire des coupures ; cela eut aidé à mieux comprendre certains passages. En particulier les explications concernant Alexandre Blanc, Pierre Brizon et Raffin-Dugens, les premiers députés français qui votèrent contre les crédits militaires durant la guerre de 1914-1918 ; ce qu'était " La caserne " ; le meeting où Cachin parla à son retour de Russie en 1920, etc.
..... Si vous avez des exemplaires disponibles, en adresser s.v.p. à… Je vous réglerai prochainement, ma pension sera payée le 6 janvier 1971, et je joindrai 10F pour la souscription.

..... ..... Robert Desprès -
Vétéran de la Section Française de l'internationale communiste

..... Quelles actions ? Quelle initiative ? Marchais reste prudemment dans le vague. Car les " deux partis " n'ont pas organisé le front uni des masses contre la répression et la fascisation, pour l'amélioration des conditions de vie des travailleurs… Encore moins pour la révolution socialiste ! Quant au " grand écho ", c'est du bluff pur et simple !
..... Non, les discutailleurs de " groupe de travail " des Marchais, Savary et autres Mollet ne suscitent pas l'enthousiasme des masses qui aspirent à lutter contre le capital !

LA PSEUDO-DYNAMIQUE DE L'UNITÉ

..... Mais Marchais et ses maîtres en révisionnisme ont réponse à tout. " Jamais on ne pourra s'entendre avec tel ou tel dirigeant socialiste ! " rechignaient des militants du P." C. ".F. en 1962. Et Thorez de répondre (Comité central du 13-14 décembre 1962) :
..... " La question n'est pas là ; la question est de savoir comment nous répondrons aux exigences du mouvement des masses en contribuant à l'unité entre socialistes et communistes. "
..... Il faut voter pour Guy Mollet à Arras, pour Jules Moch dans l'Hérault ; alors " nous servons l'unité de la classe ouvrière " puisque l'unité électorale engendre l'unité de la classe… Et Thorez poursuit alors : " Le courant d'unité une fois lancé a tout emporté… Et ne laissons pas encore une fois, retomber la pâte… "
..... Le vieux renard révisionniste a du style ; mais ne nous en laissons pas conter ! Qu'a emporté le courant " d'unité électorale " sinon quelques sièges ? Et que penser du levain d'une pâte qui retombe après chaque élections ?
..... Il est difficile de le cacher après tant d'années d'échecs : la politique de " l'unité de la gauche ", est un éternel recommencement ; la pâte retombe car les élections ne sont pas le levain qui forge l'unité des masses populaires.
..... Les dirigeants révisionnistes ont alors un dernier tour dans leur sac. C'est quand " l'unité de la gauche " fut réalisée, quand " communistes " et " socialistes " soutinrent le gouvernement, en 36 en 45 que les masses populaires auraient conquis de grands avantages économiques et sociaux. Nous ne sous-estimons pas ces victoires ouvrières. Mais qui en sont les véritables artisans ? En 1936, c'est la classe ouvrière mobilisée contre le fascisme, pour " le pain, la liberté, la paix ", en 1945, ce sont les masses aguerries dans la lutte armée contre l'occupant nazi. C'est le rapport des forces favorable au peuple qui a permis d'arracher ces victoires.
..... Et non l'unité électorale des partis socialiste et " communiste " ; la " victoire " électorale fut alors l'expression de l'unité de combat des masses ; elles N'EN FUT PAS LA CAUSE ! Bien au contraire, l'unité électorale entraîne la combativité des masses sur une voie de garage, les détourne de la voie de la révolution. A chaque fois, les masses sortent de là désarmées avec dans les mains un hochet ridicule : les élections ! (cf. " Humanité-Rouge " n°86).

OPPOSÉS AU MOUVEMENT DES MASSES

..... Marchais et ses confrères se moquent des leçons de l'histoire ; aujourd'hui encore, ils tentent de faire croire que l'unité au sommet pour les élections engendre l'unité du peuple et sa victoire. A preuve mai-juin 1968 ! Suivons de près les pénibles justifications de Marchais :
..... " En avançant sur cette voie (celle de l'union de la gauche), il était possible de développer l'action commune contre la politique réactionnaire du pouvoir et de lui porter en mai-juin 1968 des coups décisifs… L'abandon par la gauche non-communiste du chemin de l'union, son retour ( !) à la politique de collaboration de classe ont été sévèrement jugés par les travailleurs… "
..... Et Marchais de téléphoner à Mitterand par Europe n°1 interposé pour lui dire : " Si on a raté des fauteuils ministériels en 1968, c'est parce que vous nous avez lâché… "
..... A qui Marchais pourra-t-il faire croire que le coup d'arrêt à la tempête révolutionnaire de 1968 a été donné par Mitterand au moment des élections ? Les ouvriers n'ont pas la mémoire courte, c'est GRENELLE qui a stoppé le mouvement de masse ; c'est la politique de collaboration de classe… de Marchais-Séguy qui a permis à la bourgeoisie de reprendre le dessus. Après cette expérience les ouvriers conscients accusent : SÉGUY-MARCHAIS LACHEURS ! SÉGUY-MARCHAIS TRAHISON !
..... Pourquoi Séguy-Marchais ont-ils obligé les travailleurs à abandonner leur arme de combat irremplaçable, l'usine occupée ? Pour se saisir de l'arme de la bourgeoisie : LES ELECTIONS ! En mai-juin 1968, les dirigeants du P." C. ".F. ont fait plus que de dévoyer la lutte de classe sur une voie de garage ; ils SE SONT OPPOSES DIRECTEMENT AU MOUVMENT DES MASSES POPULAIRES DE NOTRE PAYS ! Il ont révélé pleinement leurs visages de traîtres à la cause révolutionnaire de la classe ouvrière et du peuple.

UN PARTI CONTRE-REVOLUTIONNAIRE

..... Car, aujourd'hui, cinquante ans après la fondation du Parti Communiste Français, nous ne pouvons plus dire : les dirigeants du P." C. ".F. se trompent, ils font des erreurs opportunistes… Mai 68 l'a montré : opposés au mouvement des masses, ils s'opposent à la révolution dans notre pays. Marchais ne s'en cache pas d'ailleurs :
..... " Quand à ce passage révolutionnaire au socialisme, nos deux partis déclarent qu'il ne peut être que le fait d'un rassemblement majoritaire du peuple. "
..... Autrement dit, la majorité électorale. Par cette thèse du passage pacifique électoral au socialisme, Marchais et ses confrères renient totalement les principes révolutionnaires du marxisme-léninisme. Ils refusent de tenir compte de la nature de classe des ennemis du peuple ; la bourgeoisie impérialiste révèle de par le monde et dans notre propre pays sa nature agressive dans tous les domaines, elle enfreint les droits démocratiques et consolide partout sa dictature, agrandit et renforce ses instrument d'oppression du peuple… Pour les travailleurs, il n'est en fin de compte qu'une issue : à la violence des classes exploiteuses, qui n'ont jamais abandonné et n'abandonnent jamais volontairement le pouvoir, RIPOSTER PAR LA VIOLENCE RÉVOLUTIONNAIRE, remplacer la dictature de la bourgeoisie par la dictature du prolétariat. Si le P." C. ".F. met tout son espoir dans les urnes, c'est qu'il ne veut qu'une révolution de palais !
..... Mais Marchais n'est pas à un reniement et à une contre-vérités près… et il continue :
..... " Cette majorité menant une intense action politique isolerait les forces réactionnaires et leur rendrait impossible l'utilisation de la violence…
..... Ainsi serait crée l'ensemble des conditions favorables pour un passage pacifique et démocratique au socialisme ".
..... C'est le comble de la bêtise… ou de la trahison. L'expérience révolutionnaire a pleinement confirmé ce jugement de Lénine :
..... " Plus forte est la pression des classes opprimées, plus elles se rapprochent de l'effondrement de toute oppression et de toute exploitation, plus les paysans et les ouvriers opprimés développent fermement leur initiative, plus enragée devient la résistance des exploiteurs. "
..... Mais de l'expérience des luttes révolutionnaires et des principes marxistes-léninistes, les révisionnistes du P." C. ".F. n'en ont cure, embourbés qu'ils sont dans le marais électoral…
..... Cela ne doit pas être pour nous communistes marxistes-léninistes et pour tous les ouvriers conscients et combatifs de notre pays une raison de découragement et de pessimisme. A nous tous d'aller de l'avant dans la lutte sans merci contre le crétinisme parlementaire des révisionnistes modernes, à nous de mener à bien les tâches fixées par le camarade Ramiz Alia dans son discours à l'occasion du centenaire de la naissance de Lénine :
..... " Maintenant on peut affirmer que l'on a surmonté la confusion générale crée dans le mouvement communiste par la naissance et la diffusion du révisionnisme moderne. Les illusions à l'égard des vieux partis communistes et envers leurs dirigeants ayant un certain bagage révolutionnaire appartiennent au passé. Aujourd'hui on ne discute plus si l'on doit ou non constituer de nouveaux partis marxistes-léninistes, mais comment les édifier, comment les consolider et les renforcer sur une telle base qu'ils puissent rester toujours révolutionnaire, prolétariens et guider la classe ouvrière vers la victoire finale. "

Camille GRANOT

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