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1967-1977 : PCMLF 10 ans de lutte, 100 affiches

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Sommaire :

-Présentation -page 3-

1964 - 1967
La naissance du Parti -page 6-

L'année 1968
Dans une grande bataille... -page 20-

1969 - 1973
A travers des épreuves -page 34-
suite des années 1969-1973 -page 56-

1974 - 1977
Des progrès, des succès... -page 74-
suite des années 1974-1977 -page 100-

1967-1977 : PCMLF 10 ans de lutte, 100 affiches

En l'interdisant le 12 juin 1968, la bourgeoisie a cru le tuer.

Mais le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France continue le combat

pour la dictature du prolétariat, pour la socialisme !

1967-1977
Le 31 décembre 1967,
le Parti communiste marxiste-léniniste de France
était crée à Puyricard

10 ans de lutte,

100 affiches

 

  Coller des affiches, pour un militant marxiste-léniniste, c'est un acte quotidien, un acte banal. Concevoir une affiche, la dessiner, la tirer en sérigraphie, c'est aussi chose courante. L'affiche est au cœur de la vie militante.

  Pendant les dix dernières années, nous avons bien collé quelques centaines de milliers d'affiches; nous en avons réalisé un bon millier... C'est presque ce nombre impressionnant d'affiches, affiches nationales et locales, affiches au titre de "l'Humanité rouge", "Front Uni", le "CILA" et au titre du Parti communiste marxiste-léniniste de France, que contiennent nos archives. Sans doute, quelques unes ont-elles échappé à la vigilance de nos collectionneurs; nous souhaitons vivement que la publication de ce recueil provoque la visite de quelques greniers et archives militantes... et permette de compléter les nôtres !
  Un millier d'affiches en quelque 10 ans! C'est dire le gigantesque effort militant fourni. Nous sommes pauvres. Nous publions assez peu d'affiches imprimées à grand tirage ; les affiches locales, nombreuses, sont réalisées avec les moyens du bord. Et pourtant, ce sont souvent de belles affiches, "accrocheuses" et très soignées.

  Nos affiches sont de tout style : affiches "classiques" avec drapeaux déployés, chaînes brisées, ouvriers au regard farouche et décidé, affiches, symboles de 1968, avec usine-poing levé, presse bâillonnée, affiches caricatures, etc. On pourrait s'amuser à définir des "écoles" et des styles régionaux : école de Clermont, de Toulouse, de Marseille ou de Metz... Les lecteurs pourront apprécier la qualité de ces affiches, les comparer, trouver des idées nouvelles. Mais là n'est pas notre seule préoccupation pour la publication de ce recueil.

  Il s'agit aussi d'évoquer au gré de nos affiches, les grandes étapes des luttes menées par les marxistes-léninistes dans notre pays depuis dix années. Nos collectionneurs ont fait du bon travail ; en examinant leurs richesses, d'une affiche à l'autre, on part à la redécouverte des luttes ouvrières et populaires contemporaines, de nos efforts pour édifier un parti communiste marxiste-léniniste, de nos difficultés et de nos espoirs. Ces quelques centaines d'affiches montrent avec quel éclat, combien, nous, marxistes-léninistes, avons été enracinés dans la vie politique de notre pays et du monde entier, combien nous prenons en compte les soucis et les luttes de la classe ouvrière et du peuple, combien nous sommes sur le qui-vive pour expliquer, convaincre, appeler à l'action de classe. Examiner ces affiches permet de découvrir un peu qui nous sommes, pourquoi nous combattons, ce que nous proposons.

  Aussi, le choix de 100 affiches dans cet ensemble a-t-il été difficile et sans doute avons-nous commis des erreurs ou des insuffisances. La quasi-totalité est signée des marxistes-léninistes de France, quelques unes, au titre de comités d'action ou de lutte, ont été choisies car elles expriment un courant et des mots d'ordre que nous approuvons tout à fait. Il a fallu équilibrer les thèmes abordés, doser la présentation des affiches nationales et locales, ménager les susceptibilités régionales... Ce n'est pas chose aisée. Mais qu'on ne s'y trompe pas; il ne s'agit pas d'une histoire complète des marxistes-léninistes français, ni même d'une brève histoire par affiches.

  C'est une simple rétrospective, tout au plus. Nous ne sommes pas des collectionneurs de musée mais des militants tournés vers l'avenir. Aussi, nous sommes-nous efforcés de mettre en évidence, dans notre passé, ce qui reste important pour nos luttes d'aujourd'hui, les faits durables, les acquis des combats passés, les bonnes traditions qu'il faut perpétrer. A examiner ces affiches, il faut se garder des jugements à 1'emporte-pièce; cependant, certaines appréciations de 1964 ne sont pas les nôtres aujourd'hui, et pour cause ! Un exemple : la première affiche fait une référence positive à Cuba... Car le Cuba qui s'est fait aujourd'hui l'agent recruteur et le mercenaire de l'Union soviétique en Amérique latine et en Afrique, s'opposait à Khrouchtchev en 1964. Il faut tenir compte du contexte politique pour pleinement saisir l'intérêt de ces 100 affiches; voilà pourquoi une légende - parfois assez longue - a été jointe à chaque reproduction.

  Les affiches ont été regroupées selon 4 périodes : de 1964 à 1967, c'est la naissance du Parti communiste marxiste-léniniste, puis l'année 1968, d'où il sort grandi. Après la période 1969-1974, où il traverse bien des épreuves, de nouveau il s'affirme et se renforce jusqu'à aujourd'hui. De ces quelque dix années d'histoire se dégagent les orientations fondamentales des marxistes-léninistes : la solidarité internationaliste et leur préoccupation constante de situer l'action dans celle des prolétariats et des peuples opprimés du monde, la participation permanente aux luttes "classe contre classe", l'effort ininterrompu pour arracher la classe ouvrière de notre pays à l'influence du révisionnisme moderne et pour édifier un parti communiste au service de la classe ouvrière de notre pays.

  Nos lecteurs l'auront remarqué : ce recueil sort presque dix ans après le 31 décembre 1967 où se constitua le Parti communiste marxiste-léniniste de France. Il est un cadeau-anniversaire en quelque sorte, en tous les cas, une contribution modeste et limitée, que critiques et suggestions de vous, amis et camarades, permettront d'enrichir et d'améliorer pour des tirages ultérieurs.

  Un dernier mot enfin pour souligner et apprécier le travail difficile des camarades qui ont imprimé ce recueil dans les conditions techniques nécessairement limitées qu'imposé une telle publication. Ils ont fait preuve du même souci militant, du même effort enthousiaste, qui animent tous les sérigraphes amateurs, auteurs de nos affiches. Il faut les en remercier.

1964 - 1967

La naissance du Parti

  C'est l'une des premières affiches de la Fédération des cercles marxistes-léninistes. En septembre 1964, plusieurs cercles se sont regroupés, ceux d'Aix, Bordeaux, Grenoble, Marseille, Perpignan et Saint-Savournin.
  François Marty dirige le cercle de Perpignan, Jacques Jurquet celui de Marseille. Ces deux camarades prennent dorénavant en charge la direction du mouvement marxiste-léniniste.
  Qui sont alors les "marxistes-léninistes", ces hommes que la presse s'évertue à dénommer "prochinois" ?
  Ce sont des communistes de longue date ; depuis quelques années déjà, ils se heurtent vigoureusement à la politique des dirigeants de leur parti : ils restent fidèles à Staline, traîné dans la boue lors du XXe Congrès du Parti communiste d'Union soviétique ; ils se battent pour un soutien réel aux patriotes algériens; ils critiquent la politique d'unité à tout prix avec les socialistes.
  En 1963, leurs combats isolés, étouffés dans les rangs du vieux parti trouvent un grand renfort, celui des autres partis communistes qui, en Chine, en Albanie, en Australie, au Brésil, en Indonésie..., eux aussi luttent pour sauvegarder l'idéal révolutionnaire des communistes du monde entier. Il y a une crise grave dans le mouvement communiste international : Khrouchtchev a organisé la scission parmi les partis communistes; il capitule devant les impérialistes américains, préconise le passage pacifique au socialisme pour les pays capitalistes et l'instauration de "l'état du peuple tout entier" pour les pays socialistes. Il orchestre une propagande déchaînée contre les partis et les pays socialistes qui lui font front. En juin 1963, le Parti communiste chinois envoie une lettre au PCUS, intitulée : "Propositions pour la ligne générale du Mouvement communiste international" - connue sous le nom de "Lettre en 25 points". A la ligne révisionniste de capitulation et de scission de Khrouchtchev, le PCC oppose une ligne marxiste-léniniste pour les communistes du monde.
  Les dirigeants du PCF reprennent à leur compte la campagne de Khrouchtchev et durant l'été 63, font voter, fédération par fédération, la condamnation de la "politique scissionniste des chinois" ; "l'Humanité" fait grand tapage, multiplie les calomnies contre les partis frères, déforme les positions chinoises, cache la vérité aux militants. Les dirigeants du PCF n'y vont pas de main morte : ils isolent, menacent les vrais marxistes-léninistes; avant leur XVIIe Congrès, en avril 64, ils en excluent bon nombre des rangs du vieux parti. Ils ont définitivement renié l'idéal communiste et rejeté les principes de Marx, Engels, Lénine et Staline.
  Voilà pourquoi les véritables communistes regroupés dans la Fédération, engagent une bataille pour préserver les acquis du mouvement ouvrier, sur la nécessité du socialisme et de la dictature du prolétariat notamment. Voilà pourquoi, en novembre 1964, ils exaltent la voie de la révolution d'Octobre 1917, dont ils sont désormais en France les véritables héritiers.

  Le premier numéro de "l'Humanité nouvelle" date de février 1965; il paraît tous les mois.
  Dès l'origine, les objectifs sont clairement tracés : il faut reconstruire un véritable parti communiste marxiste-léniniste, car le vieux parti a dégénéré, il a abandonné les principes révolutionnaires, il est devenu révisionniste.
"L'Humanité nouvelle" sera un journal prolétarien, au service de la classe ouvrière, et déjà s'y exprime un mot d'ordre fondamental des marxistes-léninistes : "Unité à la base et dans l'action".

  La période est difficile pour les marxistes-léninistes : les dirigeants révisionnistes n'hésitent devant aucune méthode ; calomnies, pressions morales, menaces physiques, agressions brutales - tout leur est bon pour isoler et décourager les premiers camarades. "L'Humanité nouvelle" joue alors un rôle décisif : elle redonne espoir aux militants seuls, leur apporte des explications et des arguments, des raisons pour engager le combat; elle dénonce la trahison des dirigeants mais aussi montre la voie à suivre; elle gonfle le cœur des anciens et enthousiasme les jeunes venus. "L'Humanité nouvelle" unifie, rassemble et organise. Ses lecteurs se multiplient et de nombreux nouveaux cercles se créent. En octobre 1966, "l'Humanité nouvelle" paraît chaque semaine. L'hebdomadaire est connu et estimé de bon nombre de travailleurs combatifs.

 

  En décembre 1965, les marxistes-léninistes interviennent pour la première fois de manière organisée dans une bataille politique, à l'occasion des présidentielles. C'est le duel fameux "De Gaulle / Mitterrand".
  La position de la Fédération est sans ambiguïté : "Non à De Gaulle, non à Mitterrand", ainsi que l'affirmation clairement revendiquée : "Je vote communiste".
  D'aucuns voudront brouiller les cartes pour tenter de déconsidérer les jeunes forces marxistes-léninistes aux yeux de la classe ouvrière. Un groupe prétendument marxiste-léniniste, le CMLF, appelle à voter "De Gaulle" car il s'oppose à l'impérialisme américain ! A qui cela profite-t-il, sinon aux dirigeants révisionnistes qui font les gorges chaudes de cette position ?

  Même fermeté face à Mitterrand. Les marxistes-léninistes dénoncent déjà le politicien habile, pro-américain, assassin du peuple algérien et l'entreprise qu'il a engagée pour remettre en selle sa clique politique.
  Le soutien que les dirigeants du PCF apportent à la candidature Mitterrand provoque des remous chez ses militants; aussi les marxistes-léninistes ne sont-ils pas isolés, Pourtant, toutes les forces ne sont pas rassemblées sur cette position; certains jeunes se réclamant du marxisme-léninisme au sein l'organisation révisionniste étudiante UEC - qui formeront quelques mois plus tard l'UJCml, L'Union des jeunesses communistes marxiste-léniniste - votent "Mitterrand" afin de mener la "lutte interne " dans l'organisation révisionniste; cette attitude qui prétend esquiver un problème politique fondamental, est grosse d'opportunisme et de concession vis-à-vis du révisionnisme moderne.

  Trois ans ont passé depuis la célébration de 1964 : c'est le cinquantenaire de la révolution d'Octobre. Les marxistes-léninistes, plus nombreux et plus unis, se sont organisés au sein du Mouvement communiste français (marxiste-léniniste), dont le premier Congrès s'est tenu en juillet 1966, à Paris, salle Lancry ; c'est le Congrès de Lancry.

  En 1967, exalter Octobre 1917, c'est avant tout soutenir la Révolution culturelle prolétarienne en Chine; au printemps 1966, Mao Tsetoung a déclenché cette grande bataille politique contre ceux qui tentent de restaurer le capitalisme en Chine : la Chine ne doit pas changer de couleur comme l'Union soviétique, elle doit rester rouge ! Onze ans plus tard, cette révolution conduite dans le cadre de la dictature du prolétariat, faite de luttes, d'épreuves, de succès et d'erreurs, se termine sur une victoire. Le Président Houa, lors du XIe Congrès du Parti communiste chinois, a souligné que la classe ouvrière et les masses populaires s'y sont aguerris et ont élevé leur conscience politique, que le parti y a acquis en expérience, que la dictature du prolétariat s'est consolidée.

  En 1967, c'est le tout début de la lutte. La presse occidentale se moque des "gardes rouges" et de leurs livres rouges; les révisionnistes parlent de "chaos et d'anarchie". Seuls les marxistes-léninistes saisissent l'importance de cette révolution sans précédent dans l'Histoire et l'expliquent ardemment.

  Ils interviennent aussi activement dans la vie politique française. A tous ceux qui s'efforcent de dissimuler le passé des socialistes, ils rappellent leurs "30 ans de trahison ! " et la chronologie reste vraie aujourd'hui. Déjà, ils dénoncent la manœuvre électorale d'un "programme commun" qui verra le jour cinq années plus tard.

  Inlassablement, ils argumentent quant à la nature du Parti communiste français; ses dirigeants sont embourgeoisés, ils sont liés aux banques, enjolivent l'impérialisme US, s'acoquinent avec les socialistes... Duclos n'a-t-il pas pris le chemin de l'Elysée pour serrer la main à De Gaulle en décembre 1966 ? C'est plus qu'un symbole !

  Toutes ces preuves sont regroupées sur deux autres affiches du MCFml intitulées : "Pourquoi un nouveau parti communiste ?".

  Le nouveau Parti est fondé fin décembre 1967, lors du Congrès de Puyricard. Il rassemble 104 délégués venus de la France entière, ouvriers, paysans, intellectuels, vieux et jeunes militants; nombre d'entre eux, qui viennent souvent d'être exclus de la CGT, restent liés étroitement à leurs compagnons de travail; trempés par le combat commun des dernières années, ils ont appris à parler le même langage, ils ont renforcé leur unité. Il est temps de créer un instrument centralisé pour aller de l'avant; il est temps de créer le Parti !
  Tout est fait pour empêcher sa fondation pourtant. Depuis des mois, les dirigeants de l'UJCml s'y opposent, car ce parti-là gêne leur volonté prétentieuse de diriger le mouvement prolétarien ; dans les rangs du Parti, il y a aussi quelque opposition. Ce n'est pas tout ! Le jour même du Congrès, tous nos ennemis se coalisent pour le saboter.
  Le Congrès se tient sur une colline boisée, à Puyricard, dans la région d'Aix en Provence; le 30 décembre, la police, prévenue par les dirigeants révisionnistes, encercle le local à quelque distance et cherche à contrôler tous les délégués. Quand les flics s'éloignent, un commando armé de révisionnistes marseillais survient, blesse à balles un camarade et en enlève un autre... Du tac au tac vient la riposte ! Des camarades délégués la racontent encore aujourd'hui : on monte la garde, on patrouille, on se faufile à travers le cordon policier.
  Surtout, l'objectif est atteint : LE PARTI EST FONDÉ, son programme et ses statuts adoptés, son comité central élu. Son secrétaire général est le camarade Jacques Jurquet. Ce camarade a adhéré au Parti communiste pendant la Résistance, les armes à la main. Il a milité vingt années durant dans les rangs du parti, à l'intérieur du Conseil fédéral des Bouches du Rhône notamment. Pendant la guerre d'Algérie, il a passé outre aux consignes de son parti et a soutenu activement les patriotes algériens. En avril 1964, il a été exclu du vieux parti sur ordre exprès du Comité central. Il devient alors l'un des dirigeants du mouvement marxiste-léniniste qu'il crée avec le camarade François Marty.

  "L'affiche de Puyricard", issue du Congrès : "Travailleurs, le Parti communiste marxiste-léniniste de France est votre Parti, rejoignez ses rangs ! ", a été l'une de nos affiches les plus collées assurément ! Elle dit bien les objectifs que le jeune parti communiste a fixés lors de son Congrès et qu'exposé plus longuement le Rapport politique présenté devant le Congrès par le camarade Jacques Jurquet (cf le recueil "Arracher la classe ouvrière au révisionnisme:", page 71).

  Le Parti communiste marxiste-léniniste de France, notre parti, est fondé. Commencent dix longues années pour son édification...

 

  De 1964 à 1967, dans l'arène internationale, l'agression américaine au Vietnam devient le fait dominant. En février 1965, les yankees ont commencé à débarquer leurs troupes à Da-Nang; en décembre 1966, ils bombardent Hanoï odieusement et poursuivent l'escalade face à un peuple toujours plus uni du sud au nord, toujours plus déterminé à vaincre. La guerre du peuple fait merveille au Vietnam et tient en échec la première armée de ce temps; les patriotes élargissent les zones libérées au Sud et libèrent Da-Nang, super-base US, en juillet 67; le Nord tient bon sous l'acier, les bombes à billes et le napalm et soutient vigoureusement le Sud.

  Jusqu'en 1964-1965, les révisionnistes soviétiques font la sourde oreille et n'envoient aucune arme au Vietnam. Mais la pression internationale est trop forte, il leur faut bien changer d'attitude sous peine d'être démasqués. Restent leurs calomnies sur le blocage des armes en Chine populaire, régulièrement démenties par les combattants vietnamiens. En France, même attitude des dirigeants du PCF. N'ont-ils pas appelé les travailleurs à respecter une minute de silence pour l'impérialiste Kennedy en novembre 1963 ?
  L'indignation est grande dans notre peuple; en décembre 1966, comme en 1967, des dizaines de milliers de manifestants descendent dans la rue pour soutenir le Vietnam. Et, tandis que les révisionnistes font crier le mot d'ordre de démission "Paix au Vietnam", éclate de plus en plus fort et de plus en plus souvent : "FNL vaincra !", sous l'impulsion des marxistes-léninistes. Le 5 mai 1967, le Comité central du PCF envoie son service d'ordre attaquer militairement un meeting de solidarité au peuple vietnamien organisé par le MCF ; de nombreux camarades, dont André Druesne, ouvrier métallurgiste parisien, y sont blessés. Le portrait de Ho Chi Minh est mis en pièces par les révisionnistes.

  Un autre événement appelle vigilance et action; c'est l'agression sioniste contre les pays et peuples arabes, en juin 67 -- la "guerre des six jours" -; et commence l'action de soutien au peuple palestinien, il faut le dire, dans un certain isolement à cette période.

suite pages 20 à 33 è

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